Publié par Abbé Alain René Arbez le 26 avril 2020

Voici que commence le Ramadan. Les télévisions nous montrent déjà aux heures de grande écoute les préparatifs avant même que la période ne soit commencée…

Au cœur d’une Europe déboussolée, qui a perdu de vue ses valeurs judéo-chrétiennes, le ramadan sera pratiqué publiquement par des dizaines de millions de personnes de culture islamique, individus ou familles installés depuis longtemps ou récemment dans les cités des nations démocratiques.

L’islam a le don de récupérer des termes bibliques ou chrétiens afin de leur donner une signification différente, cohérente avec son idéologie. Ainsi, on entend souvent parler du martyre lorsque des kamikazes perdent la vie en tuant aveuglément des innocents, alors que le véritable martyre – juif ou chrétien – n’a jamais été un acte assassin mais un ultime geste de courage et de don de soi au nom d’une foi porteuse d’amour et de vérité. De même, avec le ramadan, on va nous parler de jeûne, alors que le véritable jeûne ne s’interrompt pas à la nuit tombante pour s’abandonner aux excès alimentaires.

Chaque année, on constate à quel point l’impact social du ramadan se renforce, alors même qu’il se déplace dans les agendas en raison d’un calendrier lunaire ; ce mois fortement identitaire est de plus en plus observé en France, forte de ses X millions d’adhérents à la religion de Mahomet (10, 12, chiffre tabou)…mais aussi dans les autres pays européens en cours d’islamisation. Les sociologues sont même convaincus qu’il y a aujourd’hui en France plus de pratiquants musulmans du ramadan annuel que de pratiquants catholiques d’une messe mensuelle ! De célèbres prédicateurs de mosquées n’hésitent d’ailleurs plus à annoncer : islam, première religion de France. En tout cas, première religion dans les prisons…les travailleurs sociaux disent que les conversions se multiplient de façon spectaculaire lors du ramadan.

Dans ce mois qui est l’un des piliers de l’islam, l’image la plus visible se joue autour du « jeûne », exigé de tout musulman, (à l’exception des enfants, des personnes âgées et des femmes enceintes). Dans le coran, Allah, le Dieu de Mahomet, affirme que le jeûne est « obligatoire aux musulmans comme il le fut aux juifs ». La télé illustre l’événement  en nous montrant des scènes nocturnes de partage convivial dans les quartiers, présenté sous le thème du « partage », avec des messages larmoyants d’autorités politiques s’emparant de l’événement pour démontrer leur amour du « vivre ensemble ». 

Quel jeûne ?

Malgré l’ambiguïté du vocabulaire emprunté aux juifs et aux chrétiens, il ne s’agit en aucun cas d’une démarche biblique : obéir à une loi imposant de ne pas boire ni manger durant les heures de la journée et autorisant à se rattraper largement la nuit n’est pas un jeûne! Cette alternance contradictoire du jour et de la nuit incite surtout au conformisme rituel et aux rattrapages alimentaires excessifs.

Dans la vraie tradition biblique, méconnue du coran, le jeûne est une démarche spirituelle avant d’être une loi à observer : il s’inscrit dans une relation de confiance et de dialogue avec Dieu qui n’existe pas en islam, car il a pour but la conversion du coeur, la maîtrise des dépendances alimentaires et le renouvellement de la conscience. (Voir premier et nouveau testaments).

Nul doute que de nombreux musulmans, marqués par leur éducation et fidèles à leurs coutumes familiales, cherchent avant tout à répondre non seulement à « la tradition », mais surtout aux injonctions du coran, ce qui a pour conséquence de renforcer leur « soumission » aux lois d’Allah sans se poser de questions.

Mais c’est aussi du mot « ramadan » que vient le terme familier « ramdam » qui signifie : faire du bruit, déranger les voisins. Ce qui révèle le décalage inévitable de vie diurne et nocturne du ramadan, lequel entraîne des nuisances de voisinage et pose de sérieux problèmes de coexistence dans de nombreux quartiers de plus en plus ghettoïsés.

Ce qui doit interpeller, ce n’est pas seulement la montée en puissance de visibilité des signes d’appartenance à l’islam, c’est d’abord le contenu lui-même de cette période de trente jours, car cela renvoie à la posture islamique envers le non-musulman.

Visage bon enfant ?

La festivité de la « rupture du jeûne » et la médiatisation bon enfant ne doivent pas cacher ce qui se joue derrière ce pilier de l’islam ! Pendant le mois de « jeûne », le musulman doit lire l’ensemble du coran, y compris, donc, s’imprégner de nouveau des passages les plus belliqueux à l’égard des juifs et des chrétiens, (qu’il dénomme à tort membres des « religions du livre », car c’est l’islam, la « religion du livre », aux versets intouchables dictés par Allah). Le ramadan n’est pas un « carême » musulman comme le répètent benoîtement les médias et certaines bonnes âmes.

Exemples significatifs de ce qui est remémoré durant le ramadan : « ne prenez pas pour amis les juifs et les chrétiens ! »  (5.51)  Ou encore : « Combattez ceux qui ne croient pas en Allah, ceux qui ne déclarent pas illicite ce que Allah et son prophète ont déclaré illicite ! » (9.29)

« Quand vous rencontrerez les infidèles, tuez-les jusqu’à en faire un grand carnage » (37.4) Ce n’est pas vous qui les avez tués, c’est Allah qui les a tués… » (8.17)

Et parmi les cinq prières quotidiennes, revient la « fatiha » la prière-matrice du coran, dans laquelle il est affirmé au verset 7 – selon les commentateurs officiels d’hier et d’aujourd’hui –  que les juifs sont « sous la colère d’Allah » et que les chrétiens sont des « égarés loin de sa volonté ». La plus grande offense à Allah est, selon le coran, le shirk, le fait que – d’après l’islam – l’homme Jésus soit indûment associé à la transcendance de la divinité. Les « associateurs » (les disciples de Jésus) sont condamnés, pour leur blasphème, à être éliminés de la surface de la terre afin de satisfaire Allah.

Même si l’accueil convivial de non musulmans au moment de la rupture du jeûne donne une impression d’ouverture, la récitation obligatoire et intégrale des sourates agressives envers les kouffar risque bien d’annuler ces bons sentiments et malgré les apparences, ce n’est certainement pas une contribution à la coexistence pacifique.

Ce qui nous donne une fois de plus l’image d’une religion tenaillée par son complexe de supériorité (« l’islam domine mais n’est pas dominé ! », selon le hadith). « Il ne peut y avoir deux religions côte à côte sur la terre de l’islam » : la dernière demande de Mahomet avant sa mort en Arabie.

Les musulmans, majoritairement dénommés « modérés », une fois recadrés par le ramadan, réactivent en eux l’appel à ces comportements antagonistes, avec tout ce que cela implique de pulsions connotées djihadistes envers leurs hôtes et leurs voisins « infidèles. 

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.

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