Publié par Jean-Patrick Grumberg le 7 mai 2020

Vous le constatez une fois encore : chaque fois que la gauche accuse, c’est qu’elle est elle-même coupable de ce qu’elle reproche aux autres.

La dernière saillie de Ndiaye, la porte-parole du gouvernement français, reflète tellement le penchant totalitaire du président Macron, que même la presse, que personne n’a jamais vue défendre la liberté d’expression (ils réclament la censure des journalistes d’opposition comme Zemmour), s’est émue et mobilisée contre le projet.

De quoi s’agit-il ?

Ndiaye a annoncé dans un tweet la création d’un espace dédié à la lutte contre “la propagation des fake news” dans le cadre du coronavirus. Et pour “lutter”, elle a sélectionné des médias qui diffusent des Fake News à longueur d’année.

Un ministère de la Vérité organisé par des menteurs

Macron a donc décidé de labéliser les informations qui lui plaisent.

Les progressistes reviennent au 16e siècle, lorsque la Guilde créée par le roi, donnait un monopole à certains groupes pour contrôler l’information, afin de s’assurer que les journaux ne parlent pas contre le roi.

Le Gouvernement entend recenser les “sources d’informations sûres et vérifiées” donnant “accès aux articles de médias français luttant, dans le cadre de la crise sanitaire, contre la désinformation”.

Et pour gagner la confiance du roi, pardon, de Jupiter, il faut remplir un certain nombre de critères :

  • Disposer d’une rubrique de “fact checking”
  • Qu’elle existe depuis au moins 2 ans,
  • Qu’elle soit animée par une équipe spécialisée.

Qui sont les élus ? L’Etat lui-même, un média de gauche, et deux médias d’extrême-gauche ! Comme c’est pratique.

  • “Vrai ou fake” de France Info (donc l’Etat),
  • “Le fact-checking” de l’AFP (encore l’Etat)
  • Checknews de Libération (extrême-gauche trotskyste)
  • “Fake off” de 20 Minutes (extrême-gauche mélanchoniste)
  • Les Décodeurs du Monde (socialiste)

Petit problème : aucun de ces médias n’est neutre, ce sont tous des médias militants qui diffusent l’idéologie et les positions de la gauche et attaquent les idées de droite.

Second petit problème, quatre des cinq élus sont eux-mêmes des usines à Fake News, des menteurs chargés de dénoncer les mensonges des autres. Dreuz les a pris la main dans le sac à mensonge, preuves à l’appui.

Troisième problème : qui va dénoncer leurs mensonges ? A part Dreuz ?

Par exemple, pour lutter contre la désinformation sur le coronavirus, ils ont tous menti en reprenant cette désinformation que Trump aurait dit aux gens de s’injecter de l’eau de Javel pour se soigner du virus chinois. Dreuz a corrigé, les fact-checkers sont restés silencieux – ça leur plaisait trop, le matraquage de Trump.

Réaction capillaire des journalistes

Apparemment, les rédactions n’ont pas toutes apprécié l’idée d’un ministère de la Vérité.

Quelques médias ont protesté : Valeurs Actuelles, Le Figaro, L’Incorrect, Gala.

Les sociétés des journalistes (SDJ) et sociétés des rédacteurs (SDR) de la quasi-totalité des médias français (BFMTVEurope 1Les ÉchosL’Obs, etc.), ont demandé la suppression de cet organisme gouvernemental de censure.

Mais c’est Gala qui a porté le coup de grâce en dénonçant l’incommensurable hypocrisie de Ndiaye, en rappelant sa fameuse phrase : “J’assume parfaitement de mentir pour protéger le président”.

Finalement, Macron a baissé son pantalon. Le ministre de la Culture, Franck Riester, a annoncé le retrait du projet.

Je retourne quarantiner. Sortez-moi de ma grotte le jour où un gouvernement français protègera (pas en parlottes) la liberté d’expression et instaurera la neutralité dans les médias audiovisuels de l’Etat afin de représenter la totalité des Français qui les financent, et pas la frange.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading