Publié par Thierry Martin le 15 mai 2020

Comment le cinéaste gauchiste américain Michael Moore est-il devenu un héros pour les climatosceptiques ? Tout simplement en disant la vérité — ça change. Il a choisi le fameux « Jour de la Terre »[1], quel pied de nez aux écolos ! pour diffuser gratuitement son documentaire. Il sera difficile maintenant de justifier un New Deal vert dont la prémisse fondamentale est que nous devons injecter plus d’argent dans les énergies renouvelables.

Contrairement à presque tous les éminents climato-bien-pensants comme Robert De Niro, Madonna, Nicolas Hulot ou l’inénarrable chanteuse Angèle, ces repus de la société de consommation confinés dans leur loft ou dans leur « mansion » à la campagne, et contrairement à Juliette Binoche à l’initiative de cette pétition « Non à un retour à la normale »[2] qu’ils ont signé, Moore a finalement admis que le roi de l’énergie renouvelable était nu. Loin d’être une énergie « propre » ou « verte », les énergies renouvelables sont en vérité un échec, qui plus est, sale, laid et destructeur de la planète.

Planet of the Humans[3], le documentaire environnemental produit par Moore et réalisé par Jeff Gibbs, a maintenant plus de 7 millions de vues sur Youtube. Mais leurs alliés naturels de gauche, et pas seulement les pétitionnaires qui pensent que « l’extinction massive de la vie sur Terre ne fait plus de doute » (il fallait oser l’écrire) ne sont pas du tout contents. En fait, certains d’entre eux — comme l’activiste de gauche Josh Fox et le climatologue discrédité Michael Mann — ont d’abord tenté de faire retirer le film par ses distributeurs. Lorsqu’ils se sont rendu compte que ce n’était pas possible — le film demeure obstinément disponible gratuitement sur Youtube —, ils ont fait machine arrière, justifiant leur pusillanimité en disant : « Nous ne voulons pas leur donner plus de publicité. »

« Il faudrait être de marbre pour ne pas rire des gémissements, des grincements de dents et de la décoloration générale des Verts provoquée par cette bombe anti-énergies renouvelables », s’amuse Delingpole, l’auteur de Tuer la planète pour la sauver : comment les écologistes ruinent la planète, détruisent l’économie et volent vos emplois[4]. « Bien sûr, le film ne dit rien que je n’ai pas déjà dit depuis plus d’une décennie, nous rappelle James Delingpole dans Breitbart News, à savoir que les énergies renouvelables sont coûteuses, destructrices pour l’environnement, ne réduisent pas la consommation de combustibles fossiles, ne réduisent pas les émissions de CO2, tuent les oiseaux et les chauves-souris, ruinent les vues, la nature des sol, enrichissent les capitalistes de copinage (crony capitalism) au détriment de l’utilisateur ordinaire d’énergie. »

« Mais ce qui le rend particulièrement mortelle et efficace comme arme contre le mouvement vert, c’est que le film n’a pas été fabriqué par l’un de ses ennemis avoués, mais par ses alliés naturels. »

Thierry Martin

  • Entrepreneur, consultant, anthropologue de formation.
  • Auteur d’une chronique régulière sur Boris Johnson et le Brexit dans les colonnes de Boulevard Voltaire, auteur de tribunes pour FigaroVox, Agoravox, LibertePolitique.
  • Diplômé de l’Institut Français de Gestion, Paris
  • Ancien doctorant de l’EHESS
  • Master 2 à l’EHESS, Paris
  • Master 1 à l’Université de Lille

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