Michel Bar-Zohar a écrit une Histoire secrète de la guerre des six jours, Fayard © 1968/1978. “Cette offensive fulgurante, lancée il y a onze ans, a secoué le Moyen-Orient : la guerre entre Israël et les pays arabes, la Guerre des Six Jours. Cette guerre-éclair, bataille impitoyable, confrontation politique, a été une épreuve de force mondiale.
Car si la guerre d’Indépendance d’Israël a tranché la question de l’existence de l’État juif, la guerre des Six Jours, et surtout ses résultats, ont paradoxalement tracé le chemin de la paix entre Juifs et Arabes. Il y a (70) ans, le 14 mai 1948, l’État d’Israël venait au monde.
La résolution de l’O.N.U. d’établir en Palestine un État juif fut rejetée par tous les pays arabes qui lancèrent une guerre de conquête et d’extermination contre la jeune nation d’Israël. Mais les 650 000 Juifs, petite poignée d’hommes face aux millions d’Égyptiens, Syriens, Irakiens, Jordaniens et Libanais, arrivèrent à défendre et même à agrandir sensiblement le territoire de leur État, bien qu’ils aient dû payer un lourd tribut : la perte de 1% de la population. La défaite cuisante des armées régulières arabes devant la petite force mal-organisée et mal-équipée d’Israël, laissa dans le monde arabe un amer sentiment de frustration.
Elle alluma le rêve de la vengeance. La tragédie de centaines de milliers d’Arabes palestiniens, réfugiés dans des misérables camps au Liban, en Jordanie, dans la bande de Gaza, ajouta à cette soif de vengeance. Ainsi, à la fin de la Guerre d’Indépendance d’Israël, les États arabes se refusèrent à faire la paix avec l’État juif. Leurs dirigeants promettaient aux foules surchauffées au Caire, à Damas, à Bagdad et à Amman, la libération imminente de “la Palestine usurpée”, la fin prochaine des sionistes, la reconquête totale du pays. Israël, pour sa part, plongeait dans une grave inquiétude pour son avenir.
Pourrait-il tenir toujours en face d’un monde arabe vaste, riche et puissant ? David Ben Gourion, le fondateur d’Israël, craignait une “guerre sacrée” pour la reconquête de la Palestine. Il essaya de conclure une alliance avec une grande puissance occidentale, l’Angleterre ou les États-Unis, pour pouvoir assurer la survie de son pays. À défaut, il chercha à obtenir des armes pour garantir la suprématie militaire d’Israël. Or, l’Occident était réticent. L’alliance fut refusée tour à tour par Londres et par Washington. Les armes vendues aux juifs étaient vétustes, démodées et livrées au compte-gouttes. Par contre, Gamal Abd-el Nasser, l’homme fort de la révolution égyptienne, se confirmait le champion du monde arabe, le leader radical d’une tendance anti-occidentale, le démagogue qui promettait la destruction d’Israël. Sa bouillante activité semait dans les capitales occidentales une profonde inquiétude. Par contre, Nasser faisait naître un nouvel espoir dans une grande puissance qui jusqu’à présent avait été tenue à l’écart du Moyen-Orient : l’U.R.S.S.
Au courant de l’été 1955, des émissaires secrets soviétiques conclurent un accord avec Nasser pour la fourniture de grosses quantités d’armement moderne : des chasseurs et des bombardiers à réaction, des centaines de canons et de tanks lourds, des navires de guerre, des sous-marins…
En livrant à l’Égypte ce matériel de guerre, l’Union soviétique put acquérir le droit d’entrée dans cette région, qui avait été jusqu’à ce jour (le domaine de) chasse privé de l’Occident.
Israël cherchait en vain des solutions à la crise. Par l’intermédiaire d’un homme d’affaires américain et proche ami du président Eisenhower, Robert Anderson, des pourparlers secrets furent engagés entre Israël et l’Égypte. Or, Israël n’avait rien à offrir à l’Égypte et au monde arabe en échange d’un traité de paix. Israël ne pouvait accepter le retour des réfugiés palestiniens qui par leur seule puissance numérique auraient bientôt submergé Israël, créé une majorité arabe et conduit à la disparition de l’État juif. Israël ne pouvait accepter la mutilation de son territoire, proposée par certains, ni l’abandon de son seul port sur la mer Rouge, Eilat, afin de permettre à Nasser de réaliser son rêve de créer une continuité territoriale entre l’Égypte et la Jordanie.
Gamal Abd-el Nasser, sûr de lui et de la nouvelle puissance acquise par le flot d’armements soviétiques, adopta une position intransigeante. Il annonça la fermeture des détroits de la mer Rouge à la navigation israélienne, ce qui signifiait la rapide strangulation du port d’Eilat. En désespoir de cause, Israël demanda aux États-Unis des armes pour contrebalancer la nouvelle puissance égyptienne. Mais la réponse de Washington était un “Non” catégorique. Israël n’avait qu’une seule solution : la guerre préventive !
En 1956, l’État juif découvrit un véritable allié : la France. Suite à l’inquiétude que suscitait en France l’appui massif de Nasser au FLN en Algérie, la France se rapprocha d’Israël. Nasser était l’ennemi commun aux deux États. La France se mit à fournir à Israël des quantités importantes d’armement et à encourager Jérusalem dans ses desseins de frapper l’Égypte, avant que son armée ne devienne la plus forte et n’assène à Israël le coup fatal que Nasser promettait. Le 29 octobre 1956, Israël lançait une guerre-éclair dans le Sinaï.
La guerre d’Israël dura sept jours et se termina en une victoire totale, plus écrasante encore que celle de 1948 : l’armée égyptienne, en débâcle, fuyait devant les colonnes israéliennes, abandonnant son matériel lourd. La campagne de Suez des Franco-Britanniques, par contre, s’achevait par un fiasco, suite à l’indécision du haut commandement britannique et aux pressions des Nations-Unies regroupées derrière l’alliance de Moscou et Washington. Les Français et les Anglais furent forcés d’évacuer en hâte leurs positions en Égypte.
La campagne de Suez entrait dans l’histoire comme la dernière des guerres coloniales et symbolisait la métamorphose de la France et de la Grande-Bretagne en puissances de deuxième rang. Israël fut obligé de retirer ses forces. Mais pour Israël, la victoire du Sinaï eut des résultats différents. Les détroits de la mer Rouge furent rouverts à sa navigation et la paix sur sa frontière avec l’Égypte fut assurée. Sa puissance militaire fut réaffirmée d’une façon éclatante : sa victoire rapide sur l’armée égyptienne était la preuve que l’écart entre l’armée d’Israël et celle de son ennemi n’avait fait que croître pendant les huit années qui s’étaient écoulées depuis sa fondation. Une paix de fait s’instaura sur les frontières d’Israël, une paix qui dura onze ans. Gamal Abd-el Nasser aurait dû tirer des conclusions de la campagne du Sinaï. Il aurait dû comprendre qu’Israël était fort, qu’il ne succomberait pas à une nouvelle attaque, que mieux valait rechercher la paix.
Mais il ne le fit pas. Et en 1967, Gamal Abd-el Nasser, une fois de plus enivré par ses propres propos, commit à nouveau son erreur de 1956, (provoquant) l’explosion qui secoua le Moyen-Orient.
Ce fut la Guerre des Six Jours qui modifia radicalement les réalités du Moyen-Orient.
À l’issue des combats, au soir du 10 juin 1967, Israël avait occupé des larges portions des États arabes avoisinants : Israël avait pris le plateau du Golan à la Syrie, la totalité de la Cisjordanie au royaume du roi Hussein, le Sinaï et la bande de Gaza à l’Égypte. À la suite de la guerre, pour la première fois dans son existence, Israël croyait tenir des atouts majeurs qui permettraient d’ouvrir la négociation et de conclure un marché avec les Arabes : la restitution de la majorité des territoires occupés contre la signature d’un traité de paix. Mais le monde arabe ne songeait qu’à sa revanche. À la conférence de Khartoum, tenue peu de temps après la guerre des Six Jours, les chefs d’État arabes adoptèrent des résolutions intransigeantes appelées “les trois Non de Khartoum” : Non à la reconnaissance d’Israël, Non à la négociation avec Israël, Non à la paix avec Israël. Nasser a déclaré devant son peuple : “Ce qui a été pris par la force ne sera rendu que par la force.” On devait se rendre à l’évidence : la guerre des Six Jours ne serait pas la dernière au Moyen-Orient !
La reconnaissance par les Arabes (et l’U.R.S.S.) de l’existence d’Israël sera un processus très long.
Il est à craindre qu’ils ne se lancent dans de nouvelles guerres avant de (devoir reconnaître que) :
“Israël est là, parmi nous. Nous ne pouvons le détruire. Trouvons le moyen de coexister.”
En 1968, Nasser lançait “la guerre d’usure” contre Israël le long du canal de Suez. Simultanément, le “Fatah”, l’arme militaire de l’organisation pour la Libération de la Palestine, dirigée par Yasser Arafat, lançait des actes terroristes à travers le monde et embrasait la vallée du Jourdain, région par où ses commandos essayaient de s’infiltrer en Israël. “La guerre d’usure” dura deux ans, et eut des résultats désastreux pour le monde arabe. En août 1970, l’Égypte signait un cessez-le-feu avec Israël, et la guerre d’usure prenait fin.
Sur le front oriental d’Israël, Israël scellait sa frontière, bloquait les incursions des commandos du “Fatah” et contre-attaquait les concentrations de terroristes à l’intérieur de la Jordanie.
Les terroristes s’étant rendus maîtres quasi absolus du Royaume hachémite, et ayant mis en danger le trône du roi Hussein, il se décidait à agir à son tour. En septembre 1970, l’armée jordanienne attaquait les camps terroristes, (fait de guerre qui) entra dans l’histoire du “Fatah” sous le nom de “Septembre noir”.
Peu après, Nasser mourait. Il avait entraîné son pays dans des aventures insensées contre Israël, dans le Yémen et à travers le monde arabe. Il avait perdu une grande partie de son territoire. Il avait asservi sa nation à l’U.R.S.S. Anouar el-Sadate, le nouveau leader égyptien, se rapprocha de l’Occident, et dans un coup de théâtre, expulsa de son territoire les experts soviétiques. Il prépara, dans le plus grand secret, une attaque surprise contre Israël : celle du Kippour, le 6 octobre 1973. Le début de la guerre fut un coup dur pour Israël : les attaques des armées d’Égypte et de Syrie lui infligèrent des lourdes pertes. Les Syriens arrivèrent à occuper la quasi-totalité du plateau du Golan et menacèrent d’envahir la vallée vulnérable de Tibériade.
Les Égyptiens anéantissaient la ligne Bar-Lev et avançaient sur une profondeur de huit kilomètres du côté est du canal de Suez. Or, à partir du 8 octobre, aux prix de combats sanglants et de nombreux sacrifices, Israël se ressaisissait : son armée chassait les Syriens du Golan et arrivait à portée de canon de Damas.
Dans le sud, une partie de ses blindés bloquait l’avance égyptienne.
Des unités de choc de l’armée israélienne, sous le commandement du général Sharon, perçaient les lignes ennemies, traversaient le canal de Suez, et pénétraient profondément en Égypte, pour s’arrêter à cent-un kilomètres du Caire. L’Égypte et la Syrie étaient forcées de demander d’urgence un cessez-le-feu.
Israël fut traumatisé par la guerre du Kippour. Pour la première fois dans son histoire, Israël avait été pris par surprise et avait subi des défaites amères pendant les premiers jours des combats. Israël devait se rendre à l’évidence qu’il avait été bercé par l’excès de confiance que lui avait inspiré la victoire des Six Jours.
L’État juif avait perdu près de trois mille hommes dans une guerre qu’il aurait pu (et dû) éviter.
Mais le fait que son armée ait pu reprendre le dessus, après l’effet de surprise, des gains initiaux des Arabes, et de leur supériorité numérique, ne put dissiper la pénible atmosphère de défaite qui s’instaura dans le pays. Et la (presse), cherchant des responsables, les trouva au sein du gouvernement de Mme Golda Meïr qui tomba sous la pression d’une (presse hostile et d’une) opinion publique indignée.
Or, les sentiments de défaite et de victoire créaient, paradoxalement, les conditions nécessaires pour entamer le processus de paix. Israël se débarrassait de l’orgueil exagéré du vainqueur. Israël était prêt à des concessions importantes pour obtenir un traité de paix. Israël acceptait à se retirer de plusieurs dizaines de kilomètres dans le Sinaï par la suite de deux accords intermédiaires de séparation de forces avec l’Égypte.
L’Égypte, maintenant, était prête à négocier. Sadate s’était rendu compte d’un fait primordial : il avait attaqué Israël dans des conditions idéales : sur deux fronts, avec un million de soldats, exploitant l’effet de surprise, ne trouvant face à lui que des unités peu importantes. Mais Israël avait pu se relever et se réorganiser avec une rapidité sans précédent. Deux jours après la guerre de 1973, Israël reprenait l’offensive.
Sadate comprit que s’il n’avait pas pu briser la force militaire d’Israël, il n’aurait aucune chance de réussir dans l’avenir. Quand il s’aperçut que ni l’embargo sur le pétrole, ni la pression américaine, n’avaient pu forcer Israël à abandonner les territoires occupés en 1967, il dut aboutir à la conclusion : le seul moyen pour les Arabes de récupérer leurs territoires conquis était d’accepter le fait accompli et de faire la paix avec Israël.
Anouar el-Sadate, au risque de dresser contre lui la majorité de monde arabe, au risque de se faire assassiner par les fanatiques du “Fatah”, partit pour “sa mission à Jérusalem“. Ainsi était entamé le processus de paix qui aurait dû commencer dès après la guerre des Six Jours. L’ironie du sort a voulu que ce soit la guerre de 1967, avec les gains réels qu’elle a apportés à Israël, qui déclenche ce processus !
“Shalom !” Paix ! La paix est-elle pour demain ? Dans l’atmosphère passionnée, enflammée et parfois insensée du Moyen-Orient, nul ne peut le prédire. (Jérusalem, avril 1978, 30ème anniversaire de l’État d’Israël)
(adapté de Michel Bar-Zohar, Histoire secrète de la guerre des six jours, Fayard © 1968/1978)
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Thierry-Ferjeux Michaud-Nérard pour Dreuz.info.
Cette guerre était celle du SEUL CONTRE TOUS, MAIS AVEC L AIDE DU TRES-HAUT !
LA SÉMANTIQUE EST IMPORTANTE.
“La tragédie de centaines de milliers d’Arabes palestiniens, réfugiés dans des misérables camps au Liban, en Jordanie, dans la bande de Gaza … Ainsi, à la fin de la Guerre d’Indépendance d’Israël, les États arabes se refusèrent à faire la paix avec l’État juif. Leurs dirigeants promettaient aux foules surchauffées au Caire, à Damas, à Bagdad et à Amman, la libération imminente de « la Palestine usurpée »”.
Précision : il n’y a pas et il n’y a jamais eu d’Arabes “palestiniens” dans la Palestine historique (“Palaestina” en grec, c’est-à-dire le Pays des Juifs, la Terre d’Israël, la Terre Sainte, etc…) devenue en 1948 l’Etat d’Israël. Ces Arabes étaient, et sont toujours, les fils, petits-fils et arrière-petits-fils ad vitam aeternam de migrants de travail arabes venus à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème des pays arabes avoisinants, Liban, Egypte, Arabie Saoudite, Soudan, etc… attirés par le renouveau de la prospérité économique générée par les juifs en Israël. Ils sont soudainement devenus un “peuple” à la fin des années 60, grâce à l’invention diabolique de l’un des patrons du KGB soviétique, Evgéni Primakov. Ce mensonge perdure jusqu’à nos jours. En 1948 les pays arabes ont déclaré une guerre totale contre le jeune état d’Israël dans le but de massacrer tous ses habitants juifs et ont persuadé quelques 700.000 habitants arabes de quitter le territoire israélien afin de pouvoir éradiquer plus facilement Israël et en leur promettant les biens et propriétés des juifs. Ce sont ces arabes qui sont devenus, de père en fils, et dans leurs pays d’origine, les fameux “réfugiés” “palestiniens”, c’est-à-dire un mensonge.
Jean-Patrick Grumberg, Dreuz.info : “Le 16 mai 1916, Mark Sykes et François Picot signaient un accord pour gérer une terre sans nations ni peuple : la Palestine”. Avec la chute du califat ottoman lors de la Première Guerre mondiale, les musulmans et les juifs vivaient dans une région sans nations. Il y a 104 ans, il n’y avait pas de nation appelée Liban, il y avait juste une chaîne de montagnes avec ce nom. Il n’y avait pas de Jordaniens, d’Irakiens ou de Libanais, ces nationalités n’existaient pas. Il y a 104 ans, il n’y avait pas de pays appelé Jordanie, Irak ou Syrie, tels que nous les connaissons aujourd’hui. Ces pays n’existaient pas encore. Israël non plus. Il n’y avait pas d’endroit sur la planète portant le nom d’Arabie Saoudite parce que la tribu qui porte ce nom n’était pas encore au pouvoir. Il n’y avait pas non plus de Qatar, de Koweït, ni même d’Émirats arabes unis. Toutes ces terres étaient des provinces de l’Empire ottoman depuis 1516. Durant les décennies avant sa chute, l’Empire ottoman avait perdu le contrôle de la plupart de ses territoires.
Le 16 mai 1916, le Royaume-Uni et la France se sont entendus sur l’accord secret Sykes-Picot qui divisa le Moyen-Orient qui servit de base aux frontières des États d’aujourd’hui. Le narratif des médias donne l’illusion, en mentant par omission, que tous les pays de la région étaient là depuis les temps les plus anciens, et qu’Israël a été greffé comme une pièce rapportée, illégitime, pas à sa place, et qu’il doive être supprimé, et les terres doivent être rendues à son juste propriétaire. Sauf qu’il n’existait aucun propriétaire il y a 104 ans.
Il n’y avait pas d’État à qui appartenaient ces terres, ni aucun peuple qui y vivait. L’État ottoman a été anéanti sans avoir jamais créé d’États en Palestine et au Moyen-Orient, mais des provinces. Les habitants ne vivaient pas comme un peuple constitué peuplant ses terres. N’étant ni un peuple, ni une nation, ils n’avaient aucune revendication. Ils n’avaient jamais demandé d’autonomie, et encore moins la création d’un pays.
Rien. Jusqu’à ce que les Juifs recréèrent le leur. Depuis, ils ont inventé la Nakba qui n’existe pas, le peuple palestinien qui n’était rien, l’État de Palestine et Jérusalem, qui aurait toujours été leur lieu essentiel.”
Merci David de rappeler ces faits historiques avérés.
Mais il ne faut pas oublier le fait que les pays arabes y compris la Jordanie qui est constituée des 4/5e de la palestine et dont 80 % de la population est palestinienne, ont refusé catégoriquement d’intégrer leurs “frères”, arabes de palestine.
Tous les réfugiés du monde s’intègrent dans le pays où ils sont allés se réfugier, y compris des pays de culture et religion différente, SAUF les palestiniens alors qu’ils ont 32 pays frères de même culture, de même religion.
Vous avez raison. En fait, la “Jordanie” faisait partie intégrante du territoire du Foyer National Juif accordé au peuple juif par la Déclaration Balfour de 1917 et confirmé par la Conférence de San Rémo en 1922 et, pour de basses raisons de politique et d’intérêts commerciaux, la “Perfide Albion”, en la personne du Secrétaire d’Etat aux Colonies, Winston Churchill, a confisqué arbitrairement 75% du territoire du futur Etat d’Israël.
La Guerre des Six jours a été le temps d’une victoire militaire totale et de gains politiques très limités pour Israël.
Les Israéliens de gauche, qui étaient au gouvernement, avec Moshé Dayan pour exemple, ont refusé de cueillir tous les fruits de la victoire.
Ils ont refusé de prendre possession de Hebron et de l’esplanade des Mosquées. Abandon de la souveraineté légitime (par la guerre et par l’histoire) dont on en paye le prix aujourd’hui.
Les arabes étaient en total état de sidération et plus encore les Palestiniens qui abandonnaient les pouvoirs locaux aux main d’Israël qui les ont refusé.
” L’esplanade des Mosquées se situe dans la vieille ville de Jérusalem gouvernée par Israël depuis 1967, mais comme les autorités israéliennes l’avaient proposé à cette date, son accès est régi par le statu quo qui la place sous l’administration du Waqf relevant de la Jordanie, Israël ne se réservant que les questions de sécurité.
L’esplanade est aussi appelée le Mont du Temple car s’y dressait dans l’antiquité le Temple de Jérusalem, le plus haut lieu saint du judaïsme. De cette rivalité, il résulte des tensions et parfois des émeutes de musulmans contre le pouvoir israélien ou contre des Juifs qui veulent y prier, notamment le jour du jeûne de Tisha BeAv qui commémore les destructions du Temple en 587 avant J.-C. par le roi Nabuchodonosor II puis en l’an 70 par l’empereur Titus.”
https://fr.wikipedia.org/wiki/Esplanade_des_Mosqu%C3%A9es
Churchill avait une position assez nette: pour lui, l’est du Jourdain devait revenir aux Arabes, et l’ouest de la Palestine aux Juifs. Il etait ami des juifs, et un ami personnel de Chaim Weizmann. Il denonca le Livre Blanc de 1939, s’adressant directement au ministre Malcolm Macdonald: “…A great responsibility will rest upon the Zionists, who, before long, will be proceding, with joy in their hearts, to the ancient seat of their people. Theirs will be the task to build up a new prosperity and a new civilisation in old Palestine, so long neglected and misruled … Well, they have answered his call. They have fulfilled his hopes. How can he find it in his heart to strike them this mortal blow ?”
[W.Manchester, The Last Lion, “Alone” (1932-1940)]