Au Moyen-Age, les musulmans sont désignés par le terme de Sarrazins. Durant trois siècles, les incursions islamiques dans les régions alpines Savoie, Suisse, Italie, provoquent la dévastation : les massacres, le pillage, le rançonnage, la mise en esclavage, le contrôle des voies de circulation. Avec une prédilection de ces prédateurs féroces pour les églises, les monastères, les acquis économiques des villages, des places fortes, les trésors communautaires des lieux de culte.
Cette sombre période est peu décrite dans les médias, et pratiquement passée sous silence. Pourtant les travaux des historiens nous dévoilent à quel point, si peu de temps après la mort du prophète, les assaillants islamiques se sont lancés sans répit à l’assaut des foyers de civilisation de l’Occident chrétien, devenu le dar al harb, domaine de la guerre.
En 711, les disciples de Mahomet, mort en 632, entrent en Espagne wisigothique et au nombre de plusieurs milliers, les Arabes conquièrent la péninsule où ils s’établissent pour longtemps. Et de là, traversant les Pyrénées, ils envahissent le Languedoc Roussillon appelé Septimanie. Ils dévastent les villes du sud, ravagent Bordeaux et Perpignan, et emmènent en Espagne islamisée et au Maghreb un nombre considérable de femmes, d’enfants et de jeunes hommes en esclavage.
Narbonne vaincue en 720, tous ses habitants sont passés au fil de l’épée, y compris les réfugiés goths ayant fui l’Espagne en raison des exactions de l’occupant. Cette ville devient la place forte des musulmans à partir de laquelle ils vont lancer de nombreuses expéditions vers le nord, correspondant au Royaume de Burgondie. Incendiées et dépeuplées, ces régions sont ravagées autour de 730 : Mâcon, Châlon, Beaune, Autun… les Arabes s’en prennent également à l’actuelle Franche Comté et au Dauphiné.
Charles Martel, duc des Francs et maire du Palais, dirige alors la Francie, et apprenant que Abderrhaman ibn Abdallah al Ghafiqi, wali d’Al Andalous, dirige ses troupes vers Tours, la « ville sainte » de la Gaule, il organise l’armée franque pour contrer cette avancée qui vise à s’emparer de l’abbaye St Martin et de ses trésors de haute valeur culturelle, mais aussi à pénétrer plus avant en territoires francs. Les Arabes ravagent le Périgord, la Saintonge, le Poitou. Ils massacrent un nombre considérable de chrétiens, pillent et brûlent l’église de St Hilaire de Poitiers. Entre Tours et Poitiers, en 732, l’affrontement mémorable avec l’armée omeyyade a lieu, connu sous le nom de « bataille de Poitiers » (ou chez les Arabes « maarakat balat ash shuhada = bataille du pavé des martyrs »). Abderrahman, chef de guerre musulman est tué sur place.
Charles Martel (ou Karl Martell) acquiert ainsi une stature fondatrice dans le Moyen Age européen en stoppant l’avancée musulmane au cœur de la Francie. Mais il ne parvient pas à délivrer Narbonne ni à neutraliser la nuisance qui s’étend vers les Alpes à partir de cette place forte de l’islam.
Lorsque, en 792 le calife de Cordoue, Hescham, envisage de reprendre l’ensemble des territoires languedociens, c’est le petit fils de Charles, Charlemagne, qui met en œuvre la riposte avec succès pour imposer des limites à ces invasions récurrentes. Sans parvenir totalement à empêcher les hordes de pillards musulmans d’écumer durablement les villes et villages méditerranéens, faisant des dégâts considérables en vies humaines et en destructions d’édifices, églises et châteaux. (Les villages perchés et fortifiés en sont encore les traces historiques)
A partir des années 900, les Sarrazins remontent des côtes de Provence pour se diriger vers le nord par la vallée du Rhône en direction des régions alpines. Après avoir pris les villes de Toulon, Fréjus, et Grenoble, les Arabes parviennent en Savoie et dans le Piémont, ils sèment la désolation et la mort sur leur passage. En 939, la Maurienne est envahie, les Sarrazins parviennent au Grand St Bernard en Valais. Ils y installent un poste de contrôle qui va leur permettre de rançonner tous les voyageurs qui empruntent le col alpin pour aller à Rome. Les Sarrazins présents dans la région de montagne pillent Avenches et Neuchâtel, ils ravagent le monastère hospice de Bourg-St-Pierre et s’attaquent au siège épiscopal de Coire, puis à l’abbaye de St Maurice d’Agaune où ils pillent les pèlerins et s’emparent des antiques trésors liturgiques de la communauté.
Les Arabes commettent partout des massacres tout en s’emparant des biens des communautés chrétiennes. En 929, près de Suse, ils ravagent et incendient l’abbaye de la Novalaise, et décapitent 500 moines. (Au monastère de St Vincent de Vulturne, 900 moines ont été décapités par les sabres islamiques en une seule nuit, leur église livrée aux flammes) Les musulmans pillent également la prestigieuse abbaye de St Gall. On retrouve des traces de ces tragédies dans les chroniques anciennes, comme celle de Jean Rochex, moine cistercien, qui décrit les Sarrazins comme « hérétiques, cruels, barbares, idolâtres, qui, venant d’Arabie, dévastent des régions entières et font d’innombrables martyrs chez les chrétiens ».
Depuis le col alpin du Grand St Bernard, les Sarrazins contrôlent les allées et venues des voyageurs et des pèlerins. Ils imposent des taxes et des rançons et se constituent un fructueux trésor de guerre.
L’abbé de Cluny, dénommé Mayeul, fait route en 972 en direction de Rome. C’est un personnage important, l’abbaye de Cluny étant le monastère le plus puissant et le plus rayonnant de l’époque. Les Sarrazins postés au col le font prisonnier, le prennent en otage et exigent pour le libérer une rançon de mille livres d’argent, une somme considérable. Un moine est envoyé à Cluny pour récolter le prix à payer : les clunysiens doivent alors fondre des calices d’or ancestraux, des œuvres d’art et des objets du culte de valeur pour rassembler les mille livres. Les chroniques décrivent le prisonnier Mayeul enchaîné, affamé et laissé sans soins en attendant le versement de sa rançon.
Devant ces nombreuses razzias alpines, le roi d’Italie Louis II le jeune et l’empereur germanique Otton III discutent des solutions à trouver. Mayeul de retour dans son abbaye, et apprécié pour ses qualités personnelles, sera sollicité pour devenir pape, ce qu’il refusera. C’est par la suite le pape Urbain II, lui aussi moine de Cluny comme Mayeul, qui lancera la première croisade afin de reprendre les terres chrétiennes spoliées, assurer la sécurité et retrouver la mainmise sur les lieux saints.
En 973, le comte de Provence Guillaume 1er organise une guerre défensive de libération contre les envahisseurs sarrazins, il le fait « au nom de Mayeul ». Vers 975, l’étau musulman se desserre dans le Sud et les incursions prédatrices reculent. Toutefois, des hordes de pillards se replient vers la piraterie méditerranéenne des barbaresques, maghrébins qui se mettront par la suite au service de la Sublime Porte, après la prise de Constantinople en 1453. Leur occupation principale sera de rançonner les voyageurs et de fournir des esclaves au sultan, ainsi que des prises de guerre substantielles. Plus tard, face à ces exactions perpétrées depuis Alger et Tunis, et les accords toujours transgressés, les Français interviendront par la prise militaire d’Alger en 1830 où plusieurs dizaines de milliers de chrétiens prisonniers des bagnes islamiques seront libérés.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
Ce sont les moines de Provence qui ont fédéré la population contre les Sarrazins, et ainsi obligé le comte Guillaume 1er à réunir l’armée chrétienne.
Ce n’est pas Charles Martel qui a définitivement chassé les musulmans hors de notre pays, mais Guillaume le Libérateur
Memes peuple, même système d’invasion !
Qui apprend à l’école que ce système était tellement bien rôdé qu’il s’est créé des ordres religieux pour libérer les captifs ? que personne n’était à l’abri ? que même une cousine de la future impératrice Joséphine a été enlevée par les barbaresques lorsqu’après ses études en France elle a voulu retourner dans son île ? qu’elle fut au harem du bey d’Alger avant d’être offerte au sultan et a fini dans le harem de Topkapi ?
Et le comte de Provence avait avec lui un fort contingent de niçois notamment des gens de Levens.
Viva Nissa la Bella!
Il semblerait que l’Histoire se répète puisque le chemin des Alpes c’est aussi l’Italie.
Mais en même temps, cela est consolateur, puisqu’il y aura aussi la même fin…..pour eux
Oui, l’histoire se répète ! ! mais à quel prix ! ! ! quel carnage ! ! !
Il faudrait peut-être passer directement à la conclusion ! !
Qu’il vous entende!
La permanence de l’agression arabo-musulmane sur les pays d’Europe, en particulier méditerranéens, depuis l’Hégire est inversement proportionnelle à son traitement dans les cours d’Histoire donnés à l’école publique et quant à sa relation dans nos livres d’histoire. Seul le chapitre “al andalous” est enseigné avec beaucoup de complaisance, quant à l’extraordinaire civilisation qui nous apportait ainsi tant de lumières ! Quelle inversion et quelle fumisterie ! Quant à l’affrontement entre la chrétienté, ce sont les croisades qui sont contées… comme l’agression – sauvage et brutale – de l’Occident chrétien sur ces pauvres Mahométans. Un éclairage historique biaisé et très anti-chrétien. Plus tard c’est de la la Reconquista – sauvage et brutale – qu’il est traité. l’occasion de s’appesantir surtout et sans modération sur l’horrible Inquisition !
Quant à la prise de Constantinople – un siège mené en vérité depuis des siècles par les hordes mahométanes des steppes asiatiques – est abordé dans nos cours sans la moindre vision géopolitique de cette conquête du phare de la civilisation européenne sur l’Asie et de ses conséquences, hors la Renaissance Italienne. Pas un mot de la terrible et dramatique catastrophe que ce fut pour les pays des Balkans, les pays slaves et de l’est européens.
Absolument vrai.
Merci monsieur l’abbé pour votre article. Je l’ai archivé.
Une mise au point excellente et nécessaire-Que de mensonges et fariboles pour les crétins de base depuis l’école !
* L’Abbé ARBEZ ignore manifestement l’ouvrage de G de Rey “les invasions des Sarrazins en Provence pendant les VIIIe, IXe et Xe siècles” ainsi que les turpitudes d’un certain hugues d’Arles…
En ce qui concerne les croisades elles sont, bien entendu, postérieures à ces siècles…
L’histoire de Provence mérite un intérêt qui ne semble pas lui être porté…
Vous avez visiblement mal compris l’article! En effet, la Provence n’est pas mon sujet! Sauf (Narbonne) comme base d’expéditions vers le Nord.
Le sujet est “LES ALPES” (pas les Alpes de Provence) les massifs qui dominent en Savoie, Suisse et Piémont avec le pillage des abbayes et les massacres des populations locales.
Montredon dit :
* L’Abbé ARBEZ ignore manifestement l’ouvrage de G de Rey “les invasions des Sarrazins en Provence pendant les VIIIe, IXe et Xe siècles” ainsi que les turpitudes d’un certain hugues d’Arles…
En ce qui concerne les croisades elles sont, bien entendu, postérieures à ces siècles…
L’histoire de Provence mérite un intérêt qui ne semble pas lui être porté…
@ Barakat
Je me faisais la même réflexion, ayant eu l’occasion de faire réciter mes enfants sur cette époque : pas une ligne sur ces faits historiques, seuls les invasions vikings sont décrites comme l’unique menace contre l’Occident chrétien. A l’heure où le Puy du Fou rėouvre, de Villiers serait bien inspiré de créer un spectacle politiquement incorrect sur toutes les étapes que vous venez de relater, jusqu’à la prise de Constantinople !
Super article, Monsieur l’ Abbé ! Votre texte devrait etre placardé dans toutes les écoles et tous les lycées de France et de Navarre… Bien entendu il n’en sera rien…
Qu’est-ce-qu’ils font pour se rendre sympathiques ?
Les musulmans dont l’essentiel de la puissance était à Damas et Bagdad n’ont jamais nourri de convoitises à l’égard de l’Europe.
Les incursions musulmanes dans le sud de la France étaient d’origine européenne en l’occurrence l’Espagne musulmane, comme la majorité des royaumes européens qui tentaient de s’étendre au détriment de leurs voisins.
Ben voyons.
Je me joints aux éloges ci-dessus mon Père et imprime votre article pour ma petite famille. Puisse ces faits être un jour enseignés dans nos manuels scolaires pour sauver notre jeunesse de l’ignorance et de la xénophilie criminelle dont on préfère les abreuver.
Les musulmans dont l’essentiel de leur puissance était a Damas et Bagdad n’ont jamais nourri de convoitises envers l’Europe. Les incursions musulmanes dans le sud de la France étaient l’œuvre de d’un Etat européen musulman , en l’occurrence l’Espagne comme le faisait tous les autres royaumes européens qui tentaient de s’étendre au détriment de leurs voisins.
Faudrait vous relire: l'”Hispania” se situe IN EUROPA, pas en Afrique ni au Moyen Orient.
Donc si vos gentils arabes n’avaient aucune convoitise en Europe que sont-ils venus faire dans la péninsule?
Secundo, la Cantabria y Vasconia, n’ont jamais pu être conquises par les “Moros”.
Il n’y a donc jamais eu d’état musulman sur toute la péninsule mais un Emirat de Cordoba appélé “Al Andalus”, plus ou moins indépendant de Damas ou Bagdad.
Les “moros” n’ont jamais été des “espagnols” mais des envahisseurs, des occupants d’un territoire auquel ils n’ont rien apporté, contrairement aux romains.
Tellement aimés que les populations ont déserté les villes à leur arrivée.
Je persiste à dire que les arabes du califat de Bagdad dont l’Empire s’étendait jusqu’à l’Indus n’ont jamais menacé l’Europe. l’Espagne conquise par les Berbères d’Afrique du Nord devenue musulmane était en dissidence avec le califat de Bagdad, et ils ont été plutôt bien accepté par les populations locales soulagée de la domination des wisigoths,
La reconsquista a pu se faire bien des siècles plus tard par les royaumes chrétiens du Nord de l’Espagne après que les musulmans se diviserent en une multitude de principautés, et par conséquent a engendré le départ massif des musulmans auxquels il a été donné la possibilité de conversion au christianisme, et les juifs chassés Manu militari
ridicule!
De 730 à nos jours , rien n’a changé : meurtres, viols, vols, rackets, razzias !!!
Rien ne change et en plus ils sont invitées par les gouvernements .
je pour le retour et maintenant aux BLEDS
“Pour la domination mondiale est un livre de James Burnham. (1947)”
Le monde (encore) libre aux racines judéo-chrétiennes, le phare de l’humanité, a-t-il d’autre choix que celui exposé par James Burnham ?
P.S.: Merci beaucoup Monsieur l’Abbé.
Pardon pour l’oubli !
MERCI BEAUCOUP MONSIEUR GRUMBERG
Les gauchos présentent les croisades comme une guerre d’agression alors qu’elle était défensive.
S’il vous plaît, arrêtez de dire “le prophète” … ce n’est qu’un gourou criminel sans tous les sens que peut avoir ce terme.
Il le dit Jésus :”si tu demande à ton père un pain, il ne te donne pas une pierre. Si tu demande à ton père un poisson, il ne te donne pas un serpent. Si tu demandes à ton père un œuf, il ne te donne pas un scorpion”.
Le père engagé par le fils ne donne pas les choses de l’avilissement humain. Le pain des anges ce n’est pas le caillou de la sorcellerie, le poisson qui est le fils sur terre n’est pas le serpent qui est satan et qui y est en permanence, l’œuf qui permet de se libérer des sortilèges n’est pas le scorpion qui pique le cœur et les autres parties des poupées vaudou.
Alors les scientifiques de l’islam des lumières sanguinaires de l’avilissement de l’humain par tous les moyens mauvais présentés comme bons, qui prétendent qu’ils sont frères de la chrétienté doivent être considéré comme des hérétiques musulmans par les experts de la Mecque, du mectoub, du fly émirates les fesses en avant chez les friends..