Tous les peuples qui ont « colonisé » ce qu’était l’Algérie avant 1830, l’ont quitté avec des regrets et par la force des armes.
A l’exception de la France qui, elle, l’avait conservé par la force des armes et quitté par la trahison de certains de ses politiciens, et les Français d’Algérie, les Pieds Noirs, en tout dernier car le choix qu’on leur imposait était « soit la valise, soit le cercueil ».
Avant eux, et depuis des siècles et des siècles, ce qui s’appelait le Maghreb (et bien d’autres noms), avait connu l’occupation des Phéniciens, des grecs, des Carthaginois, des Romains, des Byzantins, des Vandales, des Arabes et des Turcs.
Seuls les Berbères pouvaient revendiquer la propriété de ces terres, puisqu’ils les occupaient déjà dix siècles avant JC.
Pourquoi ce préambule ? Tout simplement parce que, aujourd’hui, en Turquie, une chanson est devenue un véritable « tube », et cette chanson fut écrite et composée en 1830 (Cette date vous rappelle un événement, non ?), donc il y a près de deux siècles et c’était à l’époque où l’empire ottoman était chassé d’Algérie par l’armée de libération française.
Les paroles de cette chanson pleurent cette défaite et la douleur inconsolable de devoir quitter ce pays. Son titre « Czayir (Djazaïr). « Algérie ma mère, Algérie mon amour » est décrite une Algérie « aux rues de marbre et belle comme la lune » mais également des « navires prêts qui ébranlent tous les lieux » (certainement une allusion aux navires qui éloignaient le dey Hussein (dont un quartier de la ville porte son nom) vers le sud de l’Italie, avant de rejoindre la Turquie.
Les jeunes turcs qui dansent sur cet air triste ignorent le sens de cette œuvre musicale qui s’apitoie sur ce passé douloureux, pour eux, mais libérateur pour les Algériens.
Nombreuses sont les chansons tristes, écrites par nos poètes, au lendemain de notre départ d’Algérie. Il est vrai que nous quittions, ce que nous imaginions être « le Paradis », et nous n’étions pas les seuls à le penser : Hocine Aït Ahmed, l’un des chefs historiques du FLN : « Chasser les Pieds Noirs a été plus qu’un crime, une faute, car notre chère patrie a perdu son identité sociale. N’oublions pas que les religions, les cultures juives et chrétiennes, se trouvaient en Afrique bien avant les arabo-musulmans, eux aussi colonisateurs et, aujourd’hui, hégémonistes. Avec les pieds Noirs et leur dynamisme – je dis bien les Pieds Noirs et non les français – l’Algérie serait aujourd’hui (2005) la plus grande puissance africaine méditerranéenne. Hélas ! Je reconnais que nous avons commis des erreurs politiques et stratégiques. Il y a eu, envers les Pieds Noirs, des fautes inadmissibles, des crimes de guerre envers des civils innocents et dont l’Algérie devra répondre (Nous attendons toujours « cette réponse » !) au même titre que la Turquie envers les Arméniens (Voilà pour le fameux génocide commis, soi-disant, par la colonisation française !). Du temps de la France, l’Algérie c’était le paradis ! »
Quant à Boualem Sansal, un célèbre auteur algérien : « En un siècle, à force de bras, les colons ont, d’un marécage infernal, mitonné un paradis lumineux. Seul l’amour pouvait oser pareil défi. Quarante ans est un temps honnête, ce nous semble, pour reconnaître que « ces foutus colons » ont plus chéri cette terre que nous qui sommes ses enfants ».
Ah, comme j’apprécie de tels Algériens, bien davantage que certains Français « qui ne reconnaissent aucun caractère positif à la colonisation », dixit François Hollande, ou cet académicien qui déclarait : « L’Algérie fut dépossédée de ses richesses naturelles ». (Lesquelles ? Celles que nous avons découvertes, créées, exploitées, puis remises à l’Algérie indépendante, en 1962 ?) et la plus odieuse de toutes : « Les crimes contre l’humanité commis par la colonisation française en Algérie », n’est-ce-pas Emmanuel Macron !
Nous pouvons comprendre pourquoi tous ces peuples ont éprouvé autant de tristesse à devoir quitter un jour ce pays, sauf, apparemment, les Algériens, dont le seul objectif est de ne pas y rester mais plutôt de le fuir.
Il est vrai, mais, pour eux, de quelle Algérie est-il question ? Pas de celle que nous avons créée, pas de celle que nous avons connu, mais de celle que les dirigeants coupables, qu’ils ont choisi, en ont fait : « un pays riche, peuplé de pauvres. »
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.
….”Tout simplement parce que, aujourd’hui, en Turquie, une chanson est devenue un véritable « tube », et cette chanson fut écrite et composée en 1830 (Cette date vous rappelle un événement, non ?), donc il y a près de deux siècles et c’était à l’époque où l’empire ottoman était chassé d’Algérie par l’armée de libération française.”……….
La défaite de la Turquie n’est que le juste retour de ses exactions !!!
N’oublions la traite des êtres humains par les turcs à partir de la Méditerranée et de ce qui aujourd’hui est appelé Maghreb……….
Manuel Gomez, merci pour cet excellent article.
Il est réaliste de penser que, si les pieds noirs n’avaient pas été forcés de quitter l’Algérie, ce pays serait certainement le phare de toute l’Afrique. Mais la gauche démagogue en a voulu autrement.
Bien sûr que la colonisation a eu un rôle positif… Et les routes ? Les hôpitaux ? Les infrastructures portuaires ? Pétrolières ? Gazières ? L’agriculture ? Les algériens doivent tout à la France. L’Histoire et les faits sont têtus. Il en va de même pour l’occupation dont on reconnaîtra le rôle éminemment positif. Seulement, la fierté de nos compatriotes empêche toute reconnaissance. On ne veut rien devoir à l’Allemagne… Allez savoir pourquoi ? Là encore, c’est l’évidence. Alors que la France était abandonnée, de ses élites mêmes, notre voisin d’outre-Rhin nous a tendu la main et a fait que notre pays ne sombre pas dans la guerre civile et l’anarchie, ou pire, dans le communisme… Il faudra bien, là-aussi, rétablir un jour la vérité !
“Les jeunes turcs qui dansent sur cet air triste ignorent le sens de cette œuvre musicale qui s’apitoie sur ce passé douloureux, pour eux, mais libérateur pour les Algériens.”
M. Gomez, je ne comprends pas la fin de cette phrase,
Si c’était libérateur pour les Algériens à l’époque ou l’empire ottoman a été vaincu et chassé , cela ne s’appelait pas l’Algérie, ce peuple n’existait pas encore ???
Je vous crois car je suis déjà allé à Alger. C’est une très belle ville. En tout cas, le vieux centre rappelle l’Alger dont vous parlez. Aujourd’hui, il lui manque ce “petit supplément d’âme” que la France avait su lui donner et qui fait toute la différence. Car cette ville est aussi triste et ennuyeuse désormais. Les Algériens parlent beaucoup de la France. On écoute ce que dit la France. La langue française est un peu leur trésor de guerre. Je crois que tout cela leur manque. Mais quel souk c’est devenu! Quel dommage! La nostalgie empreinte de mélancholie que vous ressentez et qui transpire dans vos textes sur le sujet me touche toujours beaucoup. Et ni famille, ni moi-même ne sommes d’anciens coloniaux.
Donc, ce serait la raison qui fait qu’ils nous haïssent tellement qu’ils ne peuvent pas se passer de piller.
Soyons réalistes: après l’Algérie Française un paradis, la francabia: l’avant-goût de l’enfer.
Non, ce n’est pas ce que je voulais dire. Oui, ils vous haïssent. Et vous, vous les aimez? C’est une histoire de fou l’Algérie et la France. C’est une histoire d’amour-haine, donc pleine de contradictions et pas que du côté algérien même si elles sont plus flagrandes. Par ailleurs, je n’ai pas tenté d’expliquer quoi que ce soit. Ce que j’ai écrit est le résultat d’un séjour de quelques semaines. C’est donc relativement bref. C’est juste le constat d’un romantique en pleine découverte en quelques sortes. Et donc, je ne prétends aucunement faire office de référence en la matière, n’étant pas un expert de l’Algérie, mais je tenais à féliciter l’auteur pour ses textes. C’est tout. Est-ce que je retoyrnerai en Algérie? Non. Pourquoi? C’est un enfer, comme vous le dites, alors que le pays a un potentiel dingue. Si je vous ai exaspéré, j’en suis navré. Ce n’était pas mon but.
Non, Cher Monsieur, je n’aime pas les algériens.
Etant né en 1943 , j’ai heureusement passé le bac en 1961 et ai ainsi échappé au pire, c’est à dire se faire tuer par des abrutis et ensuite, ou bien avant, se faire couper les couilles et se les voir enfoncés dans la gueule.
Pour vérifier mes propos, voir les documents collectionnés par le secrétariat des affaires algériennes de l’époque..
J’ai toujours en mémoire les larmes de rage et d’amertume d’Eric, ancien collègue de boulot et fils de “pied noir” — qui a dû quitter l’Algérie en 1962, lui et sa famille, alors qu’il était adolescent — rentrant d’un voyage de ce pays à la fin des années 70…
Comme beaucoup, il avait gardé profondément gravé en lui l’image “d’Epinal” d’Alger “la blanche”, immaculée… Quelle ne fut pas sa stupeur en arrivant à Alger, 15 ans après, devenue une véritable poubelle crasseuse et malodorante où tout était gris, les rues encombrées de gens complètement désabusés, errant sans buts apparents tels des âmes en peine. C’était à des années-lumière de l’Alger qu’il avait quittée en 62. Le gauchisme et son œuvre de destruction coutumière, oui déjà, étaient passés par là…
L’indépendance de l’Algérie, ça a été la plus grosse connerie de De Gaulle. Tout le monde savait, y compris les partisans de l’Algérie française, que l’indépendance serait un jour inéluctable, mais certainement pas dans les conditions des accords d’Evian. Il aurait fallu aller jusqu’au bout contre le FLN et… les islamistes, déjà en embuscade derrière ! Militairement, c’était pourtant déjà gagné par la France. Quelle abjecte trahison ! Ça nous coûte très très cher depuis bientôt 60 ans, à tous points de vue : économique, migration illégale, délinquance, sécurité…
J’ai perdu de vue Eric depuis 40 ans, mais je suis à peu près certain que ce qu’il a revu d’Alger a dû rester marqué au fer rouge dans son esprit. Un gâchis innommable !
Moi également, n’ayant jamais mis le pied sur cette terre; Dieu m’en a préservé….
J’ai gardé une autre image de la période 56-57: alors qu’un miteux errant, dit veste réversible avait expédié les premiers appelés du contingent se faire éventrer; pas très loin du Rhône, ces jeunes étaient enterrés à la sauvette, la nuit.
Je pense cependant que le grand Charles avait compris qu’il était indispensable de se débarrasser de ce territoire, sous peine de guerre perpétuelle.
Par contre, je suis certain qu’il a complètement raté les accords d’Evian: le divorce devait être perpétuellement sans pension.
Cepandant nous avons eu la garde des gosses!
Ce qui me tue le plus c’est quand j’entends dire que De Gaulle c’es t un” grand homme”
pff par la taille put-être.
Il n’a jamais gagné aucune guerre et quand on voit comment il a livré les harkis aux assassins du FLN .
Merci Mr M. GOMEZ pour votre article.
Pas grand mais rapide. Voir l’Angleterre en 1940, pour continuer la lutte et en mai 1968 pour “rassurer” Massu!!!
Je dirais même plus : Pour se rassurer auprès de Massu de sa fidélité. Car
Massu pouvait très bien lui avoir garder “un chien de sa chienne” suite à l’affaire du Comité de Salut Public d’Alger (janvier 1960).
Malgré cette affaire Massu est resté fidèle au Grand Charles en 1968. Ce qui, se sentant rassuré,de Gaulle est rentré à Paris et a retourné la situation.
De Gaulle ne voulait pas de musulmans porteurs d’une carte d’identité comme celle que nous avons. Il a donc sacrifié les pieds noirs, les harkis, le pétrole, l’honneur de la France.
Comme un malheur n’arrive jamais seul, il a fallu que Giscard cède à la demande de Renault et d’autres pour laisser faire le rassemblement familial, ce qui a donné le bazar ( pour rester poli ) de la multiplication des descendants nés en France, droit du sol à la gomme, c’est à dire la vermine, les dealers, les terroristes, les quartiers à jamais perdus.
A Manuel Gomez.
Avez-vous vu , le documentaire sur ARTE du journaliste Mustapha Kessous , sur l’Algérie du Hirak, cela vaut son pesant de couscous?
Il faut renvoyer dans leur pays l’Algérie, ceux qui ont fui , leur pays pour venir se plaindre de leur situation en France.