Publié par Jean-Patrick Grumberg le 30 mai 2020

Alors que l’Australie et 120 scientifiques (2) ont dénoncé les malversations de l’étude publiée dans The Lancet, qui conclut négativement contre l’hydrochloroquine, une nouvelle étude sérieuse (1) sur l’hydroxychloroquine conclut que le traitement ambulatoire précoce est le plus efficace pour le traitement des patients atteints du coronavirus de Wuhan, selon le Dr Harvey A Risch de l’université de Yale.

Selon une nouvelle étude publiée dans l’American Journal of Epidemiology, le traitement ambulatoire précoce est le plus efficace pour le traitement des coronavirus (alias COVID19 ou peste chinoise).

Les études en phase tardive passent à côté de l’efficacité de l’hydroxychloroquine

L’étude, qui a été menée par le Dr Harvey A Risch de l’université de Yale, suggère que les études en phase tardive n’ont pas analysé la question de l’utilisation efficace de l’hydroxychloroquine en phase précoce.

Selon le Dr Risch, la mise en place immédiate et précoce d’un traitement pour les patients à haut risque atteints de COVID-19 est essentielle pour contrôler la crise de la pandémie de coronavirus.

  • À ce jour, plus de 1,6 million d’Américains ont été infectés par le COVID-2 et plus de dix fois plus sont porteurs d’anticorps contre ce virus.
  • Les patients à haut risque présentant une progression de la maladie symptomatique ne bénéficient que d’un traitement d’hospitalisation, avec sa mortalité élevée.
  • Selon le résumé de l’étude, qui n’a pas encore été examiné par des pairs, le Dr. Risch a déclaré qu’un traitement ambulatoire qui empêche l’hospitalisation est désespérément nécessaire.

Jusqu’à présent, deux médicaments ont été largement discutés : le remdesivir, et l’hydroxychloroquine+azithromycine.

“Le remdesivir a montré une légère efficacité chez les patients hospitalisés, mais aucun essai n’a été enregistré chez les patients ambulatoires.

L’hydroxychloroquine+azithromycine a été largement déformée dans les rapports cliniques et les médias publics, et les résultats des essais en ambulatoire ne sont pas attendus avant septembre”, a déclaré le Dr Risch.

Dans un rapport de 29 pages (2), l’étude suggère que la maladie ambulatoire précoce est très différente de la maladie hospitalisée plus tard et que les traitements diffèrent.

  • L’hydroxychloroquine+azithromycine a été utilisée comme traitement pour plus de 300 000 adultes âgés présentant des comorbidités multiples, avec une proportion estimée d’arythmies cardiaques diagnostiquées attribuables aux médicaments : 47/100 000 utilisateurs, dont la mortalité estimée est [inférieure à] 20%, soit 9/100 000 utilisateurs, contre 10 000.
  • Cinq études, dont deux essais cliniques contrôlés, ont démontré une efficacité majeure significative du traitement ambulatoire.

La dernière étude du Lancet fortement contestée

  • Plus de 120 scientifiques de haut niveau ont critiqué (3) les séries de lacunes dans l’étude du Lancet qui a supposément révélé que le médicament hydroxychloroquine soutenu par Trump augmentait le risque de décès des patients atteints de Covid-19 et a mis fin aux essais mondiaux.
    • Les scientifiques ont découvert 10 failles, dont des données de patients qui “ne correspondent pas” aux dossiers.
    • Parmi les signataires, on trouve le controversé épidémiologiste britannique, le professeur Neil Ferguson.
    • Des chercheurs australiens ont émis des doutes sur l’origine des données utilisées pour l’étude de Lancet.
    • Les conclusions de l’étude selon lesquelles le médicament contre le paludisme augmente le risque de décès ont suscité des craintes dans le monde entier.
    • Les essais mondiaux sur l’homme ont été interrompus, notamment deux études de l’université d’Oxford au Royaume-Uni.
  • Les plus grandes stars de la recherche médicale britannique, parmi lesquelles Sir Nicholas White, ont signé une lettre ouverte à Richard Horton (4), éditeur du Lancet, pour lui faire part de leurs doutes sur l’honnêteté de l’étude que le magazine scientifique a accepté de publier.

The Lancet publie une correction (5) de l’étude anti-hydrochloroquine contestée

La première anomalie de l’étude publiée dans le Lancet est qu’elle ne porte pas sur des malades mais sur des études. La seconde est que les études prises en compte sont douteuses, au moins pour l’Australie.

Surtout, des questions commencent à se poser sur l’existence de l’entreprise Surgisphere, en charge de la collecte des données publiées dans le Lancet. Il y a eu beaucoup de démentis des sources mentionnées, mais pas un seul témoignage, ni d’un hôpital partenaire, ni d’un médecin ayant fourni des données sur l’étude.

L’étude s’est appuyée sur les données de la société d’analyse de données de santé Surgisphere, dont le fondateur, Sapan Desai, est l’un des quatre auteurs de l’article. Plus d’informations sur Sapan Desai sont nécessaires à une bonne compréhension de cette étude qui va comme un gant à Gilead et son remdesivir, qui commence à être livré au monde entier à la vitesse de 10 000 dollars par patient – et soigne très peu, pas plus de 7% des malades.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

  1. https://academic.oup.com/aje/advance-article/doi/10.1093/aje/kwaa093/5847586
  2. https://doi.org/10.1093/aje/kwaa093
  3. https://www.theguardian.com/world/2020/may/29/covid-19-surgisphere-hydroxychloroquine-study-lancet-coronavirus-who-questioned-by-researchers-medical-professionals
  4. https://zenodo.org/record/3862789#.XtDIRDozaUn
  5. https://www.sify.com/news/lancet-issues-correction-on-study-that-led-who-to-pause-hcq-trial-news-national-uf4jOweeacfch.html

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