Publié par Jean-Patrick Grumberg le 31 mai 2020

Après quatre jours de chaos, de destructions et d’émeutes violentes qui n’ont absolument rien à voir avec la mort de George Floyd, le ministre de la Justice américaine menace l’extrême gauche – enfin.

Le procureur général William Barr a annoncé samedi qu’il ne sourcillera pas à poursuivre les émeutiers professionnels et Antifa* qui franchissent les frontières de l’État pour participer à de violentes émeutes, alors que les protestations et les troubles se multiplient aux États-Unis à la suite de la mort de George Floyd.

Barr a déclaré que, bien qu’il incombe aux autorités locales et aux Etats de mettre fin à la violence, le ministère de la Justice soutiendra leurs efforts et prendra “toutes les mesures nécessaires” pour faire appliquer la loi fédérale, qui interdit de franchir les frontières des États pour participer ou inciter à des émeutes violentes.

“Nous devons faire régner la loi et l’ordre dans nos rues et dans nos communautés”, a déclaré le procureur général.

Antifa classé organisation terroriste

M. Barr a imputé les incidents violents de Minneapolis et d’autres villes à des “groupes d’extrême gauche”, une formulation qui fait écho aux commentaires faits plus tôt dans la journée par le président Donald Trump, dans lesquels il a suggéré que le chaos était dû aux Antifas et la gauche radicale” dans une série de tweets.

Le 27 juillet, le président américain avait déclaré :

Nous envisageons de classer Antifa [comme] une organisation terroriste majeure […] Cela faciliterait le travail des policiers”.

“Malheureusement, avec les émeutes qui se produisent dans beaucoup de nos villes à travers le pays, les voix des protestations pacifiques sont détournées par des éléments radicaux violents”, a déclaré M. Barr.

“Dans de nombreux endroits, il semble que la violence soit planifiée, organisée et dirigée par des groupes d’extrême gauche et des groupes anarchiques utilisant des tactiques de type Antifa”.

Les médias et les Démocrates accusent les “suprématistes blancs”

Dans l’espoir de détourner les projecteurs tournés sur leurs alliés Antifa, les médias ont tenté un coup de bluff : ils accusent l’extrême droite et les suprématistes blancs d’être les auteurs des violences.

C’est d’autant plus savoureux que depuis trois jours, et devant les immeubles en flammes, ils affirment que les manifestations sont essentiellement calmes et pacifistes, et n’hésitent pas soutenir une chose et son contraire si cela peut servir leur propagande.

Hélas, le bluff a vite été démonté lorsque la campagne de Joe Biden a déclaré qu’elle allait donner de l’argent pour payer les cautions des membres des groupes d’émeutiers et de casseurs qui ont été emprisonnés.

C’est très surprenant : c’est comme si les démocrates ne croyaient pas eux-mêmes à ce qu’ils disent.

De plus, il aurait été étonnant que des extrémistes de droite se retrouvent côte à côte avec les Antifas sans déclencher de violentes altercations, tout comme on peine à imaginer des racistes blancs s’associer aux Noirs pour tout casser. Le narratif ne tenait pas.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

* Antifa, abréviation de “antifacistes”, est un mouvement fasciste qui fonctionne sur le modèle des Chemises brunes nazies, composé de groupes d’extrême gauche épars, qui soutiennent que le changement social qu’ils veulent imposer nécessite de semer le chaos et la violence.

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