Publié par Sidney Touati le 8 mai 2020

L’idéologie tiers-mondiste, européaniste, mondialiste…qu’on nous a forcé à avaler à fortes doses, a fini par produire un effet diamétralement opposé à celui recherché initialement.

Depuis janvier 2020, l’autre, n’importe quel autre, y compris mon prochain, tout ce qui n’est pas « moi » est potentiellement porteur du signe de la mort. Je dois m’éloigner de lui, le tenir à distance, ne plus m’approcher de quiconque.

Cette réaction massive de rejet de l’autre, a un fondement politique, sociologique et non médical.

L’immigration incontrôlée, l’économie mondialiste sauvage, faisant circuler tout et n’importe quoi, ont été perçues par les observateurs les plus lucides, comme extrêmement dangereuses pour la survie des nations et des peuples. Un mouvement de fond s’est emparé des opinions publiques occidentales. Mais les classes dirigeantes sont restées sourdes. Au lieu de prendre en considération ces appels, elles les ont globalement disqualifiés, sous le vocable infamant du populisme.

L’Allemagne, l’Angleterre, l’Italie, la Grèce, la France.., ont continué à s’ouvrir massivement à l’autre, sous toutes ses formes: toujours plus de migrants, toujours plus de diversités sociales, toujours plus de mélanges, de confusion, de pulvérisation des identités. Une sorte de rage destructrice universelle s’est emparée des castes dirigeantes. Une volonté d’abattre toutes les cloisons, tous les murs, toutes les protections, guidait leur démarche.

Le « village-monde » nous disait-on, commande cette fusion des peuples et des genres.

Cette attitude s’est heurtée de plein fouet à l’épidémie. Le Covid-19 empruntant la « nouvelle route de la soie », ne rencontrait aucun obstacle dans sa fulgurante progression.

La conscience aiguë du péril mortel que générait la politique de la fusion-confusion, s’est investie dans l’épidémie de grippe chinoise. C’est ainsi que la peur de l’autre a pu légitimement devenir universelle.

Un bref regard sur notre passé récent.

La civilisation occidentale s’est réellement construite, avec des hauts et des bas, sur la devise biblique « aime-ton prochain comme toi-même » (Lévitique 17-19). Partout nous tissions des liens fondés sur la confiance en l’autre. Tous nos gestes quotidiens exprimaient cette proximité avec le prochain: poignées de mains, bises, restaurants, cinémas, théâtres, manifestations sportives, ateliers, bureaux, écoles…

Cette relation de proximité avec l’autre, pour être viable, était contre-balancée par une liberté de critique pouvant aller jusqu’à la moquerie, la satire, la caricature.

L’idéologie progressiste dégénérée nous a retiré le droit de critiquer et de choisir. Au nom de la sacro-sainte lutte contre les « discriminations », elle nous a forcés à nous ouvrir au « lointain ». La devise initiale sur laquelle notre civilisation s’est développée a été subvertie.

Elle est devenue: aime ton lointain comme toi-même.

Le « lointain » nous l’aimions, mais en tant que tel sans jamais le confondre avec notre prochain. Nous gardions une distance, une ouverture mesurée. Nous décidions librement de notre degré d’ouverture à l’autre. Mais les intégristes du « vivre-ensemble » à tout prix, nous ont dit: déteste ton prochain et aime ton lointain, y compris s’il t’agresse, te rejette, te tue…Sois solidaire avec lui en toutes circonstances. Ils ont même interdit la libre-critique, la colère, la révolte. Lors d’un assassinat, on était juste autorisé à pleurer, à allumer des bougies… Il fallait subir et se taire. Ils ignoraient que la censure généralisée et le grand refoulement de la colère légitime,  interdisaient  du même coup de tisser des liens fraternels avec l’autre, creusant un fossé entre les différents groupes composant la société.(cf. Jérôme Fourquet, L’archipel français)

La morale du « néo-progressisme » dégénéré, fondamentalement masochiste, née du traumatisme des guerres et d’un intense sentiment de culpabilité, était en son fond, suicidaire. De nombreux auteurs l’ont montrée. (cf. Eric Zemmour, Le suicide français et Douglas Murray, L’étrange suicide de l’Europe).

Le Covid-19 a provoqué un réflexe extrême de survie.

Nous voici à la croisée des chemins.

Nos dirigeants n’ont pas changé. Ils poursuivent toujours le même objectif. Nous assujettir totalement. Ils veulent continuer à enfermer  notre être social dans notre être biologique, à réduire la notion de santé à celle d’absence de maladie transmissible. Ils ont la tentation d’opter pour le renfermement généralisé par l’intermédiaire de la « camisole de l’intelligence artificielle » et faire de nous des serfs apeurés, sous contrôle, selon le modèle du totalitarisme chinois. Le totalitarisme a déjà commencé avec l’extension continue du champ de contrôle de la machinerie fiscale qui s’est emparée de la banque et des assurances sociales.

A l’heure du dé-confinement, ne laissons pas le pouvoir décider à notre place ; sachons cibler nos peurs et nos désirs. Remettons le pouvoir exécutif à sa place. La maladie doit être prise en charge par le médecin et exclusivement par lui comme cela a toujours été le cas dans le passé.

La guérison passe par cette relation unique. Ne laissons pas l’exécutif entrer dans notre sphère privée ; ne le laissons pas s’emparer de la conduite de nos existences. Ce n’est pas à lui de décider si nous devons prendre tel ou tel médicament, garder la chambre, porter un masque, reprendre le travail ou mettre nos enfants à l’école. Seul le médecin peut examiner chaque cas en particulier et prendre une décision adaptée à telle ou telle personne. Tout le monde ne doit pas tout le temps être mis dans le même panier. Il faut dire non à la médecine de groupe, à la médecine totalitaire prescrite par l’exécutif. C’est une démarche monstrueuse, lourde de conséquences pour nos libertés. C’est une approche qui nie notre individualité et qui est destructrice de nos personnalités. Non au port généralisé du masque. Seuls les malades, ceux qui présentent une fragilité particulière doivent se protéger ou s’isoler. Les autres doivent mener une vie normale. Ceux qui sont malades ne doivent pas être fichés. Etre malade n’est ni une tare, ni un délit, ni une faute. Un être humain malade ne peut être privé de ses droits fondamentaux par des décrets d’inspiration  racistes. Les droits ne dépendent pas de notre état de santé. On veut « tracker » les gens. Le certificat de maladie ne doit pas remplacer l’étoile jaune cousue jadis sur la poitrine des Juifs ou la clochette des pestiférés et des lépreux.

Il faut reconquérir les libertés qu’on nous a prises. Il nous faut réinvestir les valeurs de l’humanisme occidental et reconstruire une nouvelle société.

A nous de choisir notre prochain, de rétablir les distances raisonnables avec le lointain. Sans fermer les frontières, rétablissons-les. Commençons par avoir la maîtrise totale de l’immigration.

Cessons de subir. Agissons. Il est urgent d’inscrire dans la Constitution un nouveau principe fondamental sans lequel notre démocratie serait sérieusement menacée: le pouvoir exécutif doit être séparé de la technologie de l’intelligence artificielle. Sauf circonstances et dangers particuliers, (lutte contre le terrorisme par exemple) l’exécutif doit s’engager à ne jamais y avoir recours pour contrôler l’ensemble des citoyens, tout comme il ne doit pas s’emparer du pouvoir médical.

Il ne faut pas qu’au confinement général succède le contrôle et la mise sous tutelle générale des citoyens. Vivre n’est ni un délit, ni un crime.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.

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