
La pandémie du covid19 possède une particularité unique. Elle frappe certes les individus, mais également le corps social tout entier. En passant du domaine médical au domaine politique, la maladie a atteint une virulence qui menace non seulement la société mais l’humanité de l’homme elle-même.
La plupart pensent que cette épidémie de Covid-19, n’est qu’un mauvais moment à passer. Mais d’autres disent déjà: plus rien ne sera comme avant. Pourquoi?
L’épidémie de grippe aurait été effectivement un douloureux moment à passer, comme l’ont été toutes les épidémies précédentes, si et seulement si elle n’était pas devenue un événement politique majeur.
En s’emparant du pouvoir médical, en le soumettant à la réalisation d’objectifs politico-économiques, le pouvoir exécutif a pris des décisions aux conséquences incalculables. Ne prenant aucune mesure appropriée, négligeant les gestes les plus élémentaires de prudence et dans le même temps, grossissant démesurément le danger, (notamment le fameux « nous sommes en guerre » qui est un pur mensonge), le pouvoir politique a asphyxié la société, l’a littéralement étouffée.
Obéissant à une sorte de mimétisme, il a projeté sur la société l’évolution pathologique de la maladie dans sa forme la plus grave.
Le pouvoir politique a servi de courroie de transmission de la maladie à tout le corps social. Autrement dit, de même que les patients les plus atteints meurent asphyxiés, il a pris toutes les mesures pour que la société soit à son tour asphyxiée, soit placée sous assistance respiratoire, sous contrôle totalitaire. Le pouvoir politique obéissant au Coronavirus, est devenu lui-même l’agent propageant avec une rare détermination la maladie dans toute la société.
Pour justifier cette démarche d’autodestruction, le pouvoir politique est contraint de provoquer le maximum de morts possibles et dans le même temps, face à l’ampleur exceptionnelle de la catastrophe qu’il contribue à créer, d’en minorer le nombre.
Selon le journal Le Monde, le taux de mortalité des malades admis en réanimation pour cause de Covid-19, serait non de 10% comme l’affirme le gouvernement, mais de l’ordre de 30% à 40%. En outre, ne seraient pas comptabilisés, les décès du Covid-19 intervenus au domicile des victimes. La France comptabiliserait 40 000 décès et non 22 000.
Si l’on prend en compte la totalité des interventions, des décisions prises par le pouvoir depuis le début de l’épidémie, force est de conclure que l’exécutif organise non la guérison des malades mais leur mutilation voire leur exécution. Il agit comme ses généraux qui pendant la Grande Guerre envoyaient leurs soldats à la mort, pour justifier l’échec de leur stratégie.
Comme un fleuve paisible coulant dans son lit, qui tout à coup déborde furieusement envahissant toutes les terres, ainsi le pouvoir exécutif s’est emparé de tous les pouvoirs, y compris du pouvoir économique et de l’autorité morale et éthique jusque là du ressort exclusif des individus privés et de la société civile.
L’exécutif a pris une décision historique sans précédent: il a décidé de mettre en panne l’économie et de s’emparer de la direction des conduites individuelles.
La morale et la pratique religieuse sont passées sous sa coupe, sans provoquer de protestation particulière de la part des différentes églises et cultes. L’Eglise, le Temple, la Synagogue obéissent sans broncher à des décrets politiques.
Le philosophe italien Giorgio Agamben pose la question que je me suis posée depuis le début de l’épidémie :
« Je voudrais partager avec qui en a envie une question à laquelle, depuis maintenant plus d’un mois, je ne cesse de réfléchir. Comment a-t-il pu advenir qu’un pays tout entier, sans s’en rendre compte, se soit écroulé éthiquement et politiquement, confronté à une maladie ? »
Des décisions aux conséquences catastrophiques.
Depuis la crise du Coronavirus Covid-19, le citoyen ne possède plus aucun pouvoir. Même les droits jugés inaliénables, lui ont été confisqués.
Il faut noter ce fait inouï : la plupart des citoyens ont consenti sans sérieusement protester, à perdre leurs droits, à mettre en péril leur emploi, leur outil de travail, à se couper de leur famille, amis…et à subir une sorte de prise de corps par le confinement généralisée.
Le traumatisme créé par cette action politique est sans précédent. On peut d’ores et déjà considérer que les séquelles qui en résulteront seront pour la société et pour un nombre incalculable de personnes, irréversibles. L’exécutif est en train de fabriquer des milliers d’invalides sociaux.
Il est totalement illusoire de croire qu’une crise d’une telle ampleur sera de courte durée.
Cette crise est comparable à celle de 1914 où à celle de 1940. Elle est appelée à s’étaler sur plusieurs années. Je crains hélas que ses conséquences seront infiniment plus dramatiques que celles des deux précédentes guerres mondiales réunies.
Un journaliste de Charly Hebdo a parlé à son sujet de « désastre ». Le mot est exact. Il est peu probable que ceux qui ont volontairement provoqué un tel cataclysme, soient capables de nous en faire sortir.
Le sacrifice de l’enfance.
Nous sommes en train de commettre le crime le plus radical qui soit, un crime qui va anéantir le processus de socialisation ; nous sommes en train d’inculquer aux enfants, la méfiance, la peur de l’autre. Nous leur apprenons à voir leurs petits camarades comme des êtres potentiellement dangereux pour eux. Par là-même, nous prenons l’effrayante décision d’interdire aux enfants de jouer, de communiquer spontanément, de rire, de s’affronter, de pratiquer des sports collectifs…Nous détruisons l’empathie avec l’autre, sans laquelle il n’y a pas de sentiments humains.
Sans les jeux corporels, sans les liens de camaraderie, sans l’affectif, pas d’apprentissage de la sociabilité, pas de possibilité de construire sa personnalité. En imposant une distance entre les enfants pour les protéger d’un hypothétique danger, nous sommes en train détruire l’enfance elle-même. En limitant leur relation à des jeux virtuels, nous fabriquons des êtres phobiques. Les futurs zombies aptes à accepter d’être entièrement commandés par les algorithmes, par l’intelligence artificielle.
La ruine de la confiance.
Je le dis tristement, gravement. Ce qui a été abimé dans cette crise est l’élément clé, la source même du développement des sociétés modernes: la confiance. Le détricotage de l’ethos de confiance entrainera le détricotage de l’édifice social tout entier. Si le prochain -le frère, le père, l’ami…- représente un danger mortel pour moi et réciproquement, alors aucun groupement humain, fut-ce le plus élémentaire -la famille- n’est concevable.
Sous l’action de la politisation de la maladie, l’éthos de confiance a cédé la place à une phobie collective totalement destructrice. La peur, la méfiance tétanisent les volontés, minant toute possibilité de relations sociales.
La société est en train de se déliter sous nos yeux. Le tissu social entre en décomposition.
Lors de la grande crise de 1929, Roosevelt a pu faire sortir les Etats-Unis de l’impasse, en restaurant la confiance notamment dans le système bancaire.
Mais en Europe, les gouvernants n’ont pas su faire. Résultat, l’Europe a entrainé le monde dans la guerre.
Mais la grande crise de 1929 n’est rien comparée à la crise que nous vivons. Ce n’est pas seulement une crise économique, pas seulement une crise politique ou sociale, mais une crise qui affecte la civilisation dans ses soubassements les plus profonds, une crise qui bouleverse et menace de détruire ce qui constitue l’humanité de l’homme.
Il faut avoir conscience, même si cela est très pénible à réaliser, que nous avons atteint en un temps record, une déchéance morale jamais atteinte par l’humanité.
« Comment avons-nous pu accepter, seulement au nom d’un risque qu’il n’était pas possible de préciser, que les personnes qui nous sont chères et les êtres humains en général non seulement mourussent seuls – chose qui n’était jamais arrivée auparavant dans l’histoire, d’Antigone à aujourd’hui- mais que leurs cadavres fussent brulés sans funérailles ? » (G. Agamben).
Jamais l’opposition entre la survie individuelle et les règles de fonctionnement de la société, n’a été aussi grande, aussi radicale, aussi immense.
Ce qui constitue l’essence même du tissu social dans tous ses aspects, a été mis entre parenthèse, endommagé, peut-être détruit. Comme si la société c’était auto-dissoute en se ramassant dans l’unique survie, à tous prix, de l’individu. L’individu isolé, culpabilisé, apeuré, infantilisé, fait face à un exécutif tout puissant qui décide pour lui. En attendant l’aliénation totale, le règne de la liberté surveillée commence.
L’humanité de l’homme s’est brutalement évanouie.
Les citoyens ont renoncé au droit de se commander eux-mêmes jusque dans la sphère de l’intime et ont transféré ce droit à l’exécutif.
Nous voici replacés dans cet espace pré-civilisationnel que les philosophes des Lumières avaient imaginé, l’état de la vie humaine d’avant le Contrat social.
Si le contrat est bien la base de toute vie sociale, s’il ne peut y avoir de contrat sans confiance, alors la fin de l’ethos de confiance implique nécessairement la fin de la vie sociale telle que nous l’avons connue jusqu’à présent.
La gestion de sortie de crise proposée par ceux qui l’ont provoquée consiste à nous inscrire définitivement dans un nouvel espace social où la confiance aura totalement disparue. Dans une société déshumanisée, une société dans laquelle les rapports humains que nous avons jusque là connus, n’existeraient que d’une manière aseptisée.
Si nous ne nous réveillons pas de ce cauchemar, si nous ne remettons pas de l’ordre dans l’invraisemblable chaos que les hommes politiques sont en train de créer, alors le monde va sombrer dans une violence inimaginable.
Il faut rétablir l’ordre que l’exécutif a détruit. Il faut sauver l’homme de l’extrême servitude qu’on lui réserve.
L’irréversible n’a pas encore été atteint. La solution pour sortir de l’impasse est simple:
Que la maladie soit du ressort exclusif des médecins; que les médecins fous cessent de faire de la politique. Que les politiques délirants…cessent de faire de la médecine et le monde peut encore être sauvé. Il faut dissoudre les grands appareils bureaucratiques qui sont la cause principale du chaos.
Persister dans cette invraisemblable confusion des genres, c’est aller vers la barbarie, vers la mort de centaines de millions de personnes, par la faim, l’épuisement, et toutes sortes de maladies. On tente aujourd’hui, sous la tutelle de l’Union européenne et des grands organismes supranationaux, de nous asservir définitivement en nous soumettant au contrôle par l’intelligence artificielle, notamment par le traçage et autres procédés dégradants.
Faisant preuve d’une rare clairvoyance, Alain Peyrefitte écrit :
« L’entreprise économique qui s’édifierait sur la ruine physique et morale de l’homme tournerait le dos à son principe vital. Elle ne prospérerait que dans une forme de violence, d’humiliation, de dégradation, de soumission, voire de crime. »
Il en conclut que ceux qui tirent profit de cette situation « déchoient du titre d’homme –pour avoir voulu en priver ceux qu’ils ont asservis. » (La société de confiance, p.521)
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.
Il y a encore cette similarité. Le virus covid-19 ne rend pas malade directement : il rend fou le système immunitaire, il le fait sur-réagir et c’est cette sur-réaction qui enflamme les poumons et déclenche la pneumonie.
Le même phénomène s’est produit socialement : les zexperts et media et Hauts fonctionnaires ont sur-réagit. Le système immunitaire social est devenu fou.
Valp, je trouve votre comparaison excellente !
Ce qu’écrit Sidney Touati est de haute volée philosophique, sans doute. Mais, personnellement, je préfère en rester au “plancher des vaches”, dans le concret donc et pas dans le conceptuel. S’il n’avait pas été procédé au confinement, le virus se serait propagé très rapidement avec comme conséquence nécessaire des files d’attente sans fin pour entrer dans un service de réanimation et y être traité et, corrélativement, des morts en très grand nombre dans les couloirs des hôpitaux ou chez eux.
@ Pierre-Jean. Et ceux qui sont restés “au plancher des vaches” comme vous dites, sont ceux qui comptent le plus grand nombre de victimes. Sans compter celles qui vont suivre du fait de la paralysie du système social. Vous voulez faire partie du troupeau? C’est un choix qui se respecte mais ce n’est décidément pas le mien. Gouverner c’est prévoir. Ils n’ont rien prévu. Dès lors, je ne vois pas pourquoi je devrais assumer la responsabilité des catastrophes provoquées par des individus irresponsables que je n’ai jamais ni choisis ni élus. La seule erreur de cet article est d’être en avance sur son temps. Aujourd’hui, 1er mai, c’est la fête du travail. Pensons à ceux dont le travail et les libertés fondamentales ont été confisquées arbitrairement et impitoyablement par cette nouvelle version de la dictature. Bêêêêê ….
RÉPONSE À PIERRE-JEAN: LISEZ DONC CECI:
https://resistancerepublicaine.com/2020/04/28/le-genevois-jean-dominique-michel-lessentiel-des-morts-du-covid-sont-des-morts-politiques/
2) https://observatoiredumensonge.com/2020/04/18/la-mort-au-bout-du-souffle/
@Pierre-Jean : Pour quelqu’un qui veut rester sur le plancher des vaches mort de trouille il faut se renseigner et lever les yeux au lieu de brouter …
Regardez donc la Suède pas de confinement 2500 morts…
À bon entendeur
La perte de confiance est très grande , d’autant que le gouvernement agit comme les preneurs d’otages avec leur victimes :
Un jour on suscite l’espoir deux jours aprés une déclaration vient contredire la précédente ; ex on déconfine puis on restreint au point que ce n’est plus un vrai déconfinement , et comme cela au fil des jours etc .
Oui un plus grand nombre de morts mais pas sur qu’il y en aurait eu tellement plus! Ceux qui sont morts seraient morts quand mème d’autant que la majorité sont des personnes agées de 80 ans et plus. Mais les conséquences du confinement risquent d’étre plus catastrophique . La crise ne fait que commencer ,attendons la suite.
Certes, le confinement (tardif, car les Français n’ont pas tenu compte des avertissements des Italiens, notamment) a sans doute éviter la submersion des services d’urgences hospitaliers.
Mais, à l’issue du confinement, le 11 mai, il est à craindre une seconde vague constituée de nouveaux cas de Covid-19 et des autres pathologies mises en stand-by pendant cette sinistre période de confinement; sans compter les conséquences du désastre économique qui commence déjà.
Gouverner par la peur, c’est le meilleur moyen pour le pouvoir en place de perdurer, il est très difficile de ne pas être contaminée par cette peur, beaucoup plus contagieuse que ce virus. Et quelqu’un qui a peur ne réfléchit plus, il n’y a qu’à regarder dans la rue les gens qui font 3 pas de côté quand on les croise, la phobie sociale générale s’est installée, culpabilisant ceux qui n’ont pas été capables de se procurer un masque.
Je tiens à avoir le mien dans une pharmacie, et pas ailleurs, et surtout pas au marché noir, donc lundi 4 mai, peut-être ….
Espérons tout de même que le meilleur au fond de chacun d’entre nous face surface et nous permette d’affronter la suite.
Bon courage à tous.
Non , monsieur ….si le dépistage précoce avait eu lieu , nous aurions évité le confinement….cf la suisse, la Corée du sud, et bien d’autre….c’est un médecin tout simple qui vous le dit avec l’appui de tous les professeurs de médiane mondiaux….
Mon cher Pierre Jean, votre réaction n’est pas digne du “plancher des vaches” (pour lesquelles j’ai la plus grande estime), elle a plutôt touché le fond et, avec celle d’autres confinés qui se satisfont de leur condition – soit, il faut bien l’admettre la majorité des français, elle creuse encore !!…
PIERRE JEAN: VOUS ÊTES LA PREUVE QUE LA PROPAGANDE GOUVERNEMENTALE FONCTIONNE! LISEZ DONC CECI:
1) https://resistancerepublicaine.com/2020/04/28/le-genevois-jean-dominique-michel-lessentiel-des-morts-du-covid-sont-des-morts-politiques/
2) https://observatoiredumensonge.com/2020/04/18/la-mort-au-bout-du-souffle/
Edmond Richter
Merci pour le lien. Instructif et rafraichissant.
Un vrai plus !
La liberté a été sacrifié sur l’autel de l’égalité. Pour comprendre, il est capital de savoir quels sont les dogmes des socialistes, et celui de l’égalité dans la hiérarchie des valeurs des socialistes est le plus haut. Et ils n’y renonceront pas même au prix de dizaines et de dizaines de milliers de morts. Du fait qu’il n’y avait pas assez de tests de dépistages, ni de masques pour l’ensemble de la population et que le choix de ne pas en commander autant que nécessaire a été pris, le confinement pour tous était la seule stratégie. Pour supprimer les inégalités d’approvisionnement individuels, il y eu l’annulation logique de la vente libre de la chloroquine en pharmacie puis l’interdiction logique aux médecins de ville de prescrire le traitement à base de la chloroquine de façon à ce que tout le monde soit égal face au virus et ses conséquences. L’égalité doit être entendu et mise en pratique sur le strict plan du droit, or c’est au nom de l’idéologie égalitaire que Macron et son gouvernement ont pris ces décisions criminelles. Ainsi, ils sont responsables de la mort de milliers de personnes, en violant le droit fondamental de se soigner, inscrit dans le marbre de la constitution. S’ils avaient supprimé la liberté au profit de l’égalité du droit pour tous de se soigner, nous leur en serions également tous reconnaissants, mais en faisant la confusion entre l’égalité des droits qui relève de la loi constitutionnelle et l’idéologie égalitaire qui relève du totalitarisme, ils ont produit comme résultat 24 000 morts jusqu’à aujourd’hui et c’est très, très loin d’être fini. L’Elysée, ton sort est désormais scellé.
Merci, Grégory, cette idée de recherche d’égalité expliquerait en effet pas mal de décisions absurdes.
Oui, elle répond à des questions auxquelles les réponses que j’avais étaient insatisfaisantes.
“Au total, le nombre de décès survenus entre le 1er janvier et le 13 avril 2020 s’élève à 202 328 ; il est supérieur à celui enregistré sur la même période en 2019 (191 342) ou en 2018 (195 085). ” source: Insee
– 10 986 décès de plus qu’en 2019 soit +5,74 %
– 7 243 décès de plus qu’en 2018 soit +3.71%
On est très loin de 20 000 ou 40 000 morts avancés par le Monde, qui racontait déjà n’importe quoi au sujet du Sida, il y a 30 ans.
Morts DU convid19 ou morts AVEC le covid19?
Oui, mais s’il y a eu 20.000 morts (ce chiffre est un exemple, je ne connais pas le vrai chiffre) de la grippe saisonnière en 2019, et seulement 5.000 cette année, cela ferait 25.000 morts attribuables au Covid-19 (=10.000 + 20.000 – 5.000),
en plus : on n’est pas arrivé au bout de l’épidémie, surtout le 13 avril,
en plus, la pyramide des âges est à considérer…
… cela pour dire qu’une simple comparaison à partir des chiffres bruts n’est pas suffisante : il faut avoir tous les éléments en main, et nous ne les avons pas. Il faudra voir les estimations faites par les spécialistes après la fin de l’épidémie (tout comme ils ont estimé le nombre de morts de la canicule de 2003 à 15.000 après coup).
Juste une illustration :
– Allier (03) : 26 morts du coronavirus à l’hôpital, officiellement, à ce jour
–> du 01/03 au 19/04, 644 décès dans ce département, contre 662 l’an dernier, donc -18 malgré le Covid-19
– Seine Saint-Denis (93) : 835 décès du Covid à l’hôpital, officiellement
–> du 01/03 au 19/04, 2461 décès dans ce département, contre 1064 l’an dernier, donc +1397 décès en 1 mois 1/2, ou encore +131%
(source https://www.insee.fr/fr/information/4470857 fichier des décès quotidiens en .xls)
Comme quoi, les chiffres…
Les chiffres sont les chiffres, et comme vous le démontrez, rien qu’avec des chiffres ont peut déjà tirer des conclusions très différentes.
J’aime bien votre comparaison avec la canicule, car cela montre que les gens ne sont pas tous morts de chaleur, mais de déshydratation, de négligence dans les ephad, de manque de soins, etc
Il y a aussi la grippe dite “Espagnole” (H1N1) de 1918, et dont les estimations sont aussi très larges.
On n’en parle pas, mais deux personnes de mon entourage ont eu fin janvier la grippe A (H1N1) avec les symptômes d’une infection pulmonaire et ont du prendre un antiviral et des antibiotiques pendant 3 semaines.
Ma question est; avec un traitement (et pas du doliprane), avec des hôpitaux équipés et organisés et les résidents des ephad testés, les malades isolés des autres et les soignants protégés, combien de décès auraient t’on réellement ?
En 2019 on a attribué à la grippe 8100 décès entre janvier et février.
Quand on disposera des chiffres de surmortalité des autres pays européens qui ont bien mieux géré l’épidémie, alors on pourra savoir les morts dû au virus et le morts du à l’incurie de ce gouvernement d’incompétents.
“Ma question est; avec un traitement (et pas du doliprane), avec des hôpitaux équipés et organisés et les résidents des ephad testés, les malades isolés des autres et les soignants protégés, combien de décès auraient t’on réellement ?”
Il me paraît évident que si les choses avaient été faites correctement, à savoir, un mix entre la gestion à la suédoise (on fait appel à la responsabilité des gens) et celle préconisée par le Pr. Raoult (on teste, on isole, on soigne), nous aurions énormément moins de morts à déplorer ; tout en ayant dû “confiner” beaucoup moins durement (les Suédois ont simplement interdit les grands rassemblements, et fermé quelques écoles il me semble, et encore, pas toutes).
Car nous avions un avantage avec ce virus : très rapidement, on a su – je le savais à la mi-mars, personnellement, donc les dirigeants ont dû le savoir début mars voire avant – qu’il s’attaquait très majoritairement aux personnes âgées et aux personnes “à comorbidités”. À partir de là, demander aux personnes vulnérables de s’auto-confiner (même si cela peut être délicat quand une personne vulnérable habite avec des personnes non-vulnérables, ce n’est pas insurmontable, dans la plupart des cas) aurait réglé une grande partie du problème, les autres pouvant continuer à vivre quasi-normalement : ceux qui attrapaient le virus étaient un peu malades (et soignés) puis jusqu’à preuve du contraire, immunisés donc devenus des barrières à la propagation du virus.
Il fallait du sang-froid et de la responsabilité, ce dont nos dirigeants sont à peu près totalement dépourvus… résultat, une cascade de mauvaises décisions, et des mensonges par-dessus pour cacher leur nullité et rester absolument au pouvoir.
L’histoire de l’immunité est probablement fausse, en Corée du Sud, plusieurs malades “guéris” ont à nouveau été testés positif au covid plus tard. Pour un pays comptabilisant à peine 10 780 cas. Vous avez la preuve du contraire.
Effectivement, cette crise Covid-19 accélère le processus de dégradation de la société.
Aussi, nous avons pu voir le spectacle du mensonge. Il était tellement visible que tous s’en sont rendus compte.
En fait, cela fait au moins 50 ans que la République nous ment. Dès qu’un politique ou un média main-stream ouvre la bouche, c’est pour mentir.
Pour nous en sortir, il faudra que le mensonge disparaisse et que les gens ne s’y complaisent plus.
Merci de cette analyse morale, politique, économique, d’une grande profondeur ! J’ai été scotchée par bien des passages. Et je suis bien d’accord sur un drame souterrain qui va laisser des séquelles terribles: les enfants apprennent à se regarder comme des “potentiels porteurs de la peste”. Fini la joie, fini la camaraderie.
Il n’y a pas que les enfants. Il se passe un bien étrange double changement. L’un bon: les gens qui ne saluaient même pas leur voisin depuis des années apprennent à se découvrir et à partager. En parallèle, dans la rue, dans les magasins, tout le monde se regarde avec méfiance, défiance, c’est assez terrible à voir …
@ Michelle d’Astier de la Vigerie. Pour info:
http://duboutduborddulac.blog.tdg.ch/archive/2020/04/03/diffusion-du-virus-les-evangelistes-de-mulhouse-ont-beau-dos-305547.html
La chasse aux sorcières est ouverte. Cordialement,
Très intéressant article de réflexion, M. Touati.
Alain Peyrefitte, encore lui, a dit : “la société de défiance est une société frileuse, une société où la vie commune est un jeu à somme nulle (si tu gagnes, je perds) société propice à la lutte des classes, au mal-vivre national et international, à l’enfermement, à l’agressivité de la surveillance mutuelle. La société de confiance, au contraire, est une société en expansion gagnant-gagnant (si tu gagnes, je gagne) , une société de solidarité, de projet commun, d’ouverture et d’échange.”
Nous entrons clairement, à cause de la psychose entretenue par le pouvoir et les médias aux ordres, vers une société de défiance plus grande encore. Cette crise aura servi à la fois de révélateur et d’accélérateur. Mais nos “élites” portent une lourde responsabilité dans cette accélération.
https://www.franceculture.fr/emissions/les-idees-claires/la-societe-de-defiance
Et si demain un vaccin est trouvé, que restera-t-il de cet article ? Je suis volontairement provocatrice car là, je dissone. Les peuples en ont connu des traumatismes – imaginez la chute de Rome et le déferlement des barbares! – et le renouveau a pourtant eu lieu. J’ai tendance à être plus prosaïque : on va assister à une paupérisation digne de 1929 sur fond de violence islamique décuplée. La confiance était déjà un lointain souvenir dans une civilisation en déclin. Cela ne changera pas.
@ Fleur de Lys. Erreur, vous ne dissonez pas du tout. Lorsqu’ils auront trouvé le vaccin, ils l’imposeront au peuple devenu grégaire et qui le réclamera même de ses vœux. Bêêêê …
C’est la pollution, la couche d’ozone, le réchauffement climatique, les coronavirus et, et surtout, la connerie humaine… qui nous mènent qui nous mènent…*
*Chanson folklorique québécoise.
Oui, la confiance est en berne et le gouvernement déconne, mais tout de même, cette épidémie existe et les épidémies ne sont pas un vecteur de confiance en général. James Michener le décrit avec bien du talent dans son roman Hawaii, dans sa description des réactions des gens à la lèpre. Ceux qui soignent les contagieux ont toujours été des héros.
Vous abordez là, Monsieur, un sujet que nous évoquons,
en famille, depuis des semaines. Merci.