Publié par Guy Millière le 4 mai 2020

Cela a commencé le jour où Donald Trump s’est présenté à l’élection présidentielle américaine et cela n’a pas cessé jusqu’à ce jour. Cela s’est même accentué. Tout, strictement tout, a été reproché à Donald Trump.

Les pires insultes ont été déversées sur lui, les diffamations les plus abjectes ont été énoncées à son égard. Le plus grave est qu’à force, et sous l’effet de l’accumulation, des gens finissent par croire à des insanités pour demeuré mental.

La plus récente, on le sait, s’est retrouvée dans tous les journaux de la planète et, bien sûr, dans les journaux français. Trump aurait dit qu’il fallait injecter du désinfectant dans les veines des malades du coronavirus, ou boire de l’eau de Javel. Le dernier des imbéciles, donc quelqu’un d’infiniment plus intelligent qu’un journaliste moyen, aurait compris qu’il s’agissait là d’une déjection venue d’un gauchiste surexcité de CNN ou du New York Times et aurait placé la déjection à l’endroit approprié avant de tirer la chasse d’eau, mais un journaliste moyen ne résiste pas et, quand il tombe sur ce type de déjection, salive, frétille et en fait les gros titres d’un article.

Un gauchiste surexcité de CNN a dit voici peu, d’un air triomphant, que le coronavirus avait tué plus d’Américains que la guerre du Vietnam, ce qui est complètement idiot dès lors qu’une guerre menée par des moyens militaires n’a rien à voir avec une épidémie, mais il avait l’air content de sa trouvaille, d’où son air triomphant (et puis, sur CNN, on déteste les Américains et parler d’Américains morts est toujours agréable), et cela n’a pas manqué : des journalistes moyens, en France entre autres, ont dit quelques heures plus tard que le coronavirus a tué plus d’Américains que la guerre du Vietnam. Un journaliste moyen adore copier ce qui vient de CNN, surtout si c’est complètement idiot. Une émission C dans l’air (vicié) a titré peu après : “Covid, pire que le Vietnam”. Et des spécialistes de la spécialité ont parlé d’eau de Javel, bien sûr….

Je ne devrais pas avoir à le dire, mais je le dis quand même : quasiment tout ce qui s’écrit et se dit sur Donald Trump dans la presse, à la radio et à la télévision en France est faux et imprégné de crétinisme. Seuls Éric Zemmour, Ivan Rioufol, Gilles-William Goldnadel dans les grands médias se risquent parfois avec une audace infinie à user d’une phrase imprégnée de vérité et d’intelligence sur le sujet, et ils vont rarement au-delà d’une seule phrase, et le font le plus souvent sous le regard ironique de confrères infiniment plus cons que frères, qui se comportent comme si ce qu’ils venaient d’entendre était vraiment n’importe quoi.

Parce que je suis attaché à la vérité et à l’intelligence, j’ai, on le sait, écrit plusieurs livres pour rétablir les faits sur Donald Trump, je ne les ai même pas adressés aux rédactions des grands médias français. Pour les rédactions des grands médias français, je suis “le diable” : je n’invente rien, c’est le mot exact qui est employé pour me désigner, et ce depuis une quinzaine d’années. Je peux apporter des faits précis, documentés, nul dans les rédactions des grands médias français ne s’intéresse aux faits, sinon pour les occulter totalement.

Et je ne devrais pas avoir à le dire, mais je le dis quand même là encore : les journalistes français dans leur quasi-totalité ont totalement renoncé au métier de journalistes et sont des désinformateurs professionnels.

Certains sont peut-être obligés de se comporter de manière répugnante parce qu’ils pourraient perdre leur emploi s’ils ne le faisaient pas, mais beaucoup ont le cerveau si essoré et sont tellement abrutis qu’ils désinforment spontanément, sans le savoir, comme monsieur Jourdain lorsque, dans Le bourgeois gentilhomme, il faisait de la prose.

Un pays totalitaire dur est un pays où les journalistes savent qu’ils désinforment : c’est le cas pour la Chine ou la Corée du Nord. Un pays totalitaire soft est un pays où la plupart des journalistes désinforment sans savoir qu’ils désinforment.

Aux Etats-Unis, les désinformateurs professionnels ne sont pas hégémoniques, et il existe encore des médias qui transmettent de l’information, ce qui fait que les Etats-Unis sont un pays moins atteint. En France, les désinformateurs professionnels sont peu ou prou hégémoniques.

Aux États-Unis, Donald Trump a utilisé le terme fake news (Nouvelles falsifiées) pour désigner ce que produisent les désinformateurs.

En France, avec une monstrueuse perversité, les désinformateurs utilisent le terme fake news pour diffamer ceux qui transmettent encore de l’information, et pour dire que l’information porteuse de la vérité est de la fausse information qu’ils se chargent de réfuter en la remplaçant par de la fausse information et du mensonge. Quasiment tous les journaux français ont une rubrique consacrée à cette sinistre activité.

Le gouvernement français, dans le cadre de l’intoxication mentale qu’il fait régner pour tout ce qui concerne le coronavirus chinois, vient de lancer un site au service de la désinformation qu’il entend propager sur le coronavirus chinois. Ils appellent cela Desinfox.

La France n’est plus très loin du 1984 de George Orwell ou du Meilleur des mondes de Aldous Huxley.

Et puisque je parlais de Donald Trump, la façon dont il est traité en France me fait décidément penser aux deux minutes de haine réservées dans 1984 à Emmanuel Goldstein. Donald Trump en France est Emmanuel Goldstein, la différence est que la haine n’est pas déversée pendant deux minutes, mais vingt-quatre heures sur vingt-quatre, cela, George Orwell n’aurait pu l’imaginer. Parfois en France, Emmanuel Goldstein s’appelle Binyamin Netanyahou, mais la haine envers Donald Trump chez les désinformateurs français est si intense qu’ils en oublient Binyamin Netanyahou. Intéressant.

Tout en sachant que la plupart des journalistes français désinforment sans savoir qu’ils désinforment, je ne peux m’empêcher de penser que certains d’entre eux savent ce qu’ils font.

Et quand je pense à ceux-là, je ne peux m’empêcher de me demander ce qu’ils cherchent.

Quand je pense à ceux qui ne savent pas qu’ils désinforment, je ne parviens pas à me dire que ce sont des abrutis complets, et, vis-à-vis d’eux je me demande s’ils ne se rendent vraiment pas compte de ce qu’ils font.

Ce que cherchent ceux qui savent ce qu’ils font est, je le pense, la destruction de la civilisation occidentale. Ceux qui ne savent pas qu’ils désinforment servent la destruction de la civilisation occidentale.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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