Publié par Dreuz Info le 4 mai 2020

Une professeure de l’université de Pittsburgh contre-attaque après avoir subi de fausses accusations de « harcèlement sexuel »

Channa Newman, professeure de 77 ans, a poursuivi en justice l’Université Point Park de Pittsburgh, où elle enseigne depuis 1964, pour avoir subi une discrimination basée sur ses origines juives et israéliennes, après que du personnel et des étudiants antisionistes s’étaient unis pour créer contre elle un environnement hostile.

En 2018, Channa Newman – née en Europe pendant l’Holocauste, qui a vécu en Israël et qui soutient ouvertement Israël – fut accusée de violation du « Title IX », un amendement voté en 1972 qui interdit toute discrimination sur la base du sexe dans les programmes d’éducation soutenus par l’État, ce qui signifie qu’elle était accusée de… harcèlement sexuel. Pour quel motif ? Lors d’un cours en novembre, Chana Newman suggérait que, à son avis, le mouvement “MeToo” offrait en fait un faux espoir aux femmes victimes de violences sexuelles.
Cinq jours plus tard, une élève dépose plainte en se servant du fameux « Title IX ».
Une semaine plus tard, le Pr Channa Newman fut suspendue de ses trois classes avant même que l’université ne lui demande ce qui s’est réellement passé ! Pire, ses élèves ont été informés de sa suspension avant elle !

Comme si cela ne suffisait pas, Channa Newman fut également suspendue de son poste de présidente du Département des Sciences Humaines et Sociales.

Par la suite, on découvrait que l’étudiante qui avait déposé cette plainte était en fait une activiste du BDS qui avait consulté un autre professeur ouvertement anti-israélien, le Pr Robert Ross, avant de se décider à aller déposer cette plainte. En d’autres termes, les ennemis d’Israël ont choisi d’attaquer Channa Newman avec des prétextes totalement futiles, mais que le collège était sommé de prendre très au sérieux, car les violations du « Title IX » figurent parmi les accusations les plus graves possibles à l’encontre d’une université, pouvant mettre en péril son financement du gouvernement. Au plan légal, cette violation est un des rares moyens de révoquer un professeur titulaire.

L’enquête fut terminée en janvier 2019, et Channa Newman a été disculpée et réintégrée à toutes ses fonctions. C’est alors qu’elle fut informée que d’autres étudiants, anonymes, préparaient contre elle une autre plainte au « Title IX » !

Paradoxalement, Channa Newman dispense un cours intitulé “Wealthy White Males” [riches hommes blancs], une étude sur la façon dont les hommes blancs riches domineraient la société. Ce cours, qui devint le point central du programme d’études culturelles mondiales de l’Université Park Point, était une nouvelle voie pour apprendre aux étudiants à sortir des sentiers battus. L’avoir accusée de harcèlement sexuel relève donc d’une extrême absurdité – mais les activistes du BDS utilisent n’importe quelle arme pour tenter de faire taire les voix pro-israéliennes.

Dans ce procès, le Pr Ross se considérait victime en raison de son soutien aux Palestiniens et de son soutien – quelle coïncidence ! – aux étudiants qui tentaient d’accabler Channa Newman:

« Ce procès tente d’utiliser mon travail sur les mouvement pour les droits humains palestiniens comme base pour attaquer mon soutien aux étudiants qui se sont sentis victimisés par un professeur l’année dernière”, avait déclaré Ross par courrier électronique.

Pour répondre à ce Pr Ross, Channa Newman écrivit une lettre au journal étudiant en décrivant ce qui s’est passé, et y expliqua la raison pour laquelle elle contre-attaque cette plainte de « harcèlement » :

« Ne vous y trompez pas. Moi, juive et israélienne, je suis la seule victime ici. Je suis la seule à avoir été expulsée du campus, soumise à de graves accusations, bannie de la classe, coupée des courriels et soumise à une enquête effrayante.

Depuis plus d’une décennie, le mouvement BDS intimide et voudrait faire taire les Juifs, les Israéliens et les sionistes dans les collèges et dans les universités américaines. Par leurs agissements, Point Park est devenue en 2018 la première école des États-Unis où des partisans du BDS sont parvenus à faire mensongèrement inculper un professeur de violation du Title IX pour harcèlement sexuel.

Le Title IX est une arme nucléaire avec laquelle même un professeur titulaire hautement qualifié peut perdre son emploi. Une simple accusation, même infondée, peut conduire à l’ostracisme, au rejet, à l’isolement et à la diffamation calomnieuse sur le Web, tel que cela m’est arrivé. En 2019, un professeur à plein temps de Dartmouth a été indirectement cité dans une plainte sous « Title IX ». Il n’a pas été expulsé de ses cours et du campus comme moi, mais il fut rejeté et ostracisé sur son propre campus. Il est très difficile de venir travailler chaque jour en devant supporter ces suspicions et cette stigmatisation non méritées. Il s’est suicidé.

Le soutien initial de l’administration [de l’université] dans cette plainte futile et sans fondement juridique, ainsi que la manière brutale dont ils m’ont traitée, sont la raison principale de mon procès. L’autre raison est l’extrême tolérance de l’administration à l’égard de cette idéologie insidieuse, anti-inclusive, antisioniste et antisémite du BDS. Avec ce soutien en haut-lieu, cette idéologie haineuse – dirigée exclusivement contre l’État juif d’Israël et contre des partisans d’Israël comme moi – a totalement desservi notre communauté de Point Park et la communauté de Pittsburgh dans son ensemble. »

Channa Newman fut attaquée par les activistes du BDS pour sa franchise et a donc expliqué comment ces nouveaux «guerriers de la justice sociale» répandent en fait l’antisémitisme, le racisme et le sexisme. En 2018, elle écrivit :

« Certains programmes de « justice sociale » parviennent à camoufler leurs préjugés et leur haine des Juifs par une tactique qui cherche à diviser les Juifs en deux catégories binaires de « bons » et de « mauvais » Juifs, certains Juifs incarnant, selon eux, le pôle maléfique et d’autres placés à l’extrémité opposée. Décerner des bons points à de «bons» Juifs donne à ces nouveaux praticiens de la « justice sociale » l’illusion qu’ils traitent les juifs équitablement, mais les seuls Juifs autorisés à être dans le groupe des « bons » Juifs sont en fait ceux qui doivent être prêts à reconnaître qu’il existerait de « mauvais » Juifs. La réalité est que plutôt que de soutenir l’équité, cette formule aboutit non seulement à aggraver les préjugés antisémites préexistants, mais permet surtout l’expression d’un antisémitisme à part entière.

Cette vision binaire, simpliste, trompeuse et dépendante d’émotions et de jugements moralisateurs subjectifs, masque en fait ce qui constitue en réalité un vrai racisme. Étiqueter des groupes ou les diviser en camps opposés du bien et du mal revient à les discriminer. Et que l’on focalise sur un camp ou sur l’autre, le groupe lui-même reste, même implicitement, pointé du doigt et stéréotypé: les Juifs. À mon avis, aucun Juif ne devrait en être flatté. Ces manifestations simplistes, mais frontalement antisémites, ne favorisent pas les analyses, les débats et le progrès. »

Chez ces activistes de la «justice sociale» et du BDS, ces agissements doivent être réduits au silence. Car calomnier un professeur de « harcèlement sexuel » au simple motif qu’elle ne s’aligne pas à 100% avec eux sur la nature du mouvement “#MeToo” n’est qu’une arme de plus dont ils se servent pour essayer de faire taire les voix pro-israéliennes.

Rico

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