Publié par Magali Marc le 1 mai 2020

M.Trudeau demeure réticent à aborder la question de la responsabilité de la Chine dans la pandémie du virus de Wuhan. Pendant ce temps, le régime communiste à Pékin mène une campagne mondiale de propagande pour vanter l’efficacité avec laquelle il a maîtrisé le virus, alors qu’il a mis la planète entière en danger en cachant la vérité sur l’ampleur et la gravité de la maladie. Le Président français, Emmanuel Macron, lui a déclaré lors d’une entrevue avec le Financial Times de Londres qu’il est « faux de dire que les démocraties gèrent moins bien la crise, car la transparence, la circulation libre de l’information sont au contraire un atout considérable pour être efficaces ».

Dans Le Devoir (un journal de gauche québécois) du 18 avril, le chroniqueur politique Konrad Yakabuski écrivait :

« Le silence de M. Trudeau [concernant la responsabilité de la Chine communiste] demeure un mystère. Serait-ce parce qu’il ne veut pas compromettre les négociations avec la Chine en vue d’obtenir la libération des Canadiens Michael Spavor et Michael Kovrig, emprisonnés là-bas dans la foulée de l’arrestation à Vancouver de la cheffe financière de l’entreprise Huawei, Meng Wanzhou, en décembre 2018 ? Serait-ce parce qu’il est toujours sous l’influence de certains conseillers qui entretiennent d’étroites relations avec des membres du régime chinois ? Serait-ce parce qu’il ne veut pas donner de munitions à l’opposition conservatrice, qui critique la décision de son gouvernement d’avoir envoyé 16 tonnes de matériel de protection en Chine en février, alors que la pandémie commençait déjà à frapper à nos portes ? Peu importe la raison, le silence de M. Trudeau est inacceptable

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Mark Bonokoski, paru dans le Toronto Sun, le 27 avril.

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M. Trudeau doit cesser de tergiverser et dire non à Huawei

Cela fait maintenant 505 jours que deux Canadiens innocents – Michael Kovrig et Michael Spavor – vivent l’enfer des prisons chinoises et n’entendent rien d’autre que le silence virtuel du Premier ministre Justin Trudeau.

Son gouvernement libéral n’a pas encore décidé s’il autorisera Huawei, une énorme méga-corporation chinoise de haute technologie qui est sous la coupe du régime communiste dictatorial de Xi Jinping, à faire participer sa technologie au développement du réseau sans fil 5G du Canada.
M. Trudeau doit prendre cette décision maintenant et mettre fin à son immobilisme.

Il doit dire NON à Huawei.

A-t-il trop peur des conséquences ? Nous savons à quel point Justin Trudeau souhaite désespérément obtenir un siège de deux ans au sein du puissant Conseil de sécurité de l’ONU.

Il le veut tellement, en fait, qu’il a été passablement contrarié lorsque sa tournée mondiale visant à obtenir des appuis a dû être interrompue à cause de la crise du virus de Wuhan.

Mais que risque-t-il de provoquer en disant non à Huawei ?

Après tout, la directrice du secteur financier de la société et fille de son fondateur, Meng Wanzhou, est assignée à résidence dans son manoir de Vancouver, d’une valeur de 15 millions de dollars, en attendant une éventuelle extradition vers les États-Unis où elle est accusée de fraude bancaire et électronique.

Cette détention de Mme Meng – sur ordre du ministère américain de la justice – a suscité une forte colère en Chine.

Quelques jours après son arrestation, les «deux Michaels» ont été enlevés dans les rues de Chine et jetés dans des prisons minables en guise de représailles pour la mise en détention du cadre supérieur de Huawei au Canada.

Peut-être que c’est là que Mme Meng devrait se retrouver, dans un de ces centres de détention ordinaires, vêtue d’une vulgaire combinaison.

Mais qu’adviendra-t-il des «Deux Michaels» lorsque la technologie d’Huawei sera refusée ? Leurs 505 jours et plus deviendront-ils des condamnations à vie basées sur de fausses déclarations de culpabilité ?

Plus important encore pour M. Trudeau, qu’adviendra-t-il de ce puissant siège au Conseil de sécurité des Nations Unies qu’il convoite tant?

Il doit renoncer à cette idée, cesser de tergiverser et dire non une fois pour toutes.

Depuis sa première élection en 2015, M. Trudeau n’a cessé de faire des courbettes devant la Chine, parlant même de son admiration pour la forme de gouvernement de ce pays.

C’est devenu plus que jamais évident.

Fin 2017, M. Trudeau a brillé par son absence lors de la signature du Traité de Partenariat Transpacifique, un important pacte commercial entre dix autres nations alliées qui aurait permis de contrer la domination croissante de la Chine communiste dans la région du Pacifique et de garantir que le Japon ne serait pas privé de partenaires commerciaux.

M. Trudeau n’a tout simplement pas la force de contrer publiquement la Chine.

Justin Trudeau, par exemple, n’a jamais efficacement critiqué la Chine pour sa cruauté envers les musulmans ouïgours, dont un million ont été jetés dans des camps d’internement chinois dans la région occidentale du Xinjiang afin d’y suivre des programmes de «rééducation», ainsi que pour la récente répression de la ligne dure chinoise contre les dissidents pro-démocratie de Hong Kong.

Une fois de plus, l’obtention par le Canada d’une place de deux ans au Conseil de sécurité des Nations Unies semble plus importante que tout les torts de la Chine, même si MM Kovrig et Spavor continuent de payer le prix de la détention de Mme Meng.

Lors de ses conférences de presse quotidiennes à l’extérieur de sa résidence de Rideau Cottage, M. Trudeau n’a pas pipé mot sur le fait que la Chine n’a pas donné l’alerte au reste du monde concernant ce qu’il est convenu d’appeler le coronavirus.

Cette dissimulation a coûté la vie à des milliers de personnes, mais pas un seul mot n’est sorti de la bouche de M. Trudeau qui aurait pu contrarier la Chine, laquelle a attendu plusieurs semaines avant d’émettre un avertissement.

L’ancien premier ministre australien, Malcolm Turnbull, a utilisé ses récentes mémoires pour décrire à quel point Justin Trudeau entretient une obsession juvénile pour ses chaussettes, plutôt qu’accorder de l’importance au Traité du PPT, une entente vitale visant à aider le Japon à maintenir ses liens commerciaux alors que la Chine s’impose de plus en plus dans les territoires situés autour de l’océan Pacifique.

Les dirigeants occidentaux le comprennent très bien.

Les critiques, sont loin d’être aimables.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Sources :

https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/577266/rendre-des-comptes

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