Publié par Magali Marc le 3 mai 2020

Les Américains n’ont jamais vu la Chine de manière aussi négative qu’aujourd’hui. L’opinion défavorable envers ce pays est à son plus haut niveau depuis que Gallup et le Pew Research Center ont commencé à enregistrer des données à ce sujet dans les années 1970. Les sondages de la semaine dernière confirment que les Américains blâment le gouvernement chinois pour la pandémie et pensent qu’on ne peut pas faire confiance à Pékin. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, les Américains croyaient volontiers les agents du régime communiste de Fidel Castro !

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Humberto Fontova*, paru sur le site de Townhall, le 2 mai.

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Quand la plupart des Américains croyaient aveuglément la parole d’un dictateur communiste qui entretenait des liens avec la Chine

« Les Américains, peu importe leur appartenance politique, se méfient des déclarations publiques du gouvernement chinois (communiste) concernant la pandémie du virus de Wuhan … Selon un nouveau sondage Harris. Quatre-vingt-dix pour cent des Républicains interrogés ont déclaré que la Chine était responsable de la propagation du virus de Wuhan, et 67 % des Démocrates ont abondé dans le même sens », a rapporté le magazine bimensuel politique américain, le National Review.

Pourtant, il y a 20 ans ce mois-ci, selon la firme de sondage Gallup, les Américains disaient qu’il était « dans l’intérêt d’Elian Gonzalez de retourner à Cuba avec son père (…)» Une majorité d’Américains était « favorable à l’éloignement physique d’Elian de la maison de ses parents de Miami si nécessaire. »

Comment une opinion américaine aussi majoritaire était-elle possible ?

Selon le dictateur stalinien Fidel Castro (et ses agents d’influence basés aux États-Unis, qui comprenaient évidemment une grande partie des médias «fake news» avant qu’ils ne soient généralement connus comme tels), le père d’Elian, Juan Miguel, était un père sincèrement affligé qui, agissant de son plein gré comme tout le monde dans les pays communistes (en particulier ceux gracieusement libérés de la «Mafia» et bénéficiant de soins de santé exquis et d’une éducation gratuite) voulait simplement que son fils revienne à la maison afin de vivre avec lui dans le paradis cubain.

Peut-être le paragraphe précédent a l’air inutilement hyperbolique pour certains amigos ?

Alors : « Pourquoi la mère d’Elian a-t-elle quitté Cuba ? À quoi voulait-elle échapper? De l’avis général, cette jeune femme vivait la belle vie », a estimé Jim Avila, un sagouin de Fake News NBC, en avril 2000.

Avila a posait cette question depuis La Havane même, où – pour une raison folle – un régime totalitaire lui avait gracieusement accordé un visa de «journaliste» pour «faire un reportage» !

Cependant, selon la plupart des Cubano-Américains (c’est-à-dire des personnes ayant une expérience directe du fonctionnement des communistes), Fidel Castro braquait une arme (invisible pour la plupart des Américains naïfs) vers la tête de Juan Miguel et l’obligeait à réciter un texte, comme c’est la pratique communiste habituelle.

Résultat ?

La plupart des Américains, faisant confiance aux médias de masse pour s’informer sur cette question (car il n’existait pas d’alternative à l’époque, malgré le soutien héroïque et contrariant de Rush Limbaugh à la vision cubano-américaine) n’y ont vu que du feu et ont gobé le point de vue du dictateur communiste Fidel Castro.

Voici ce que les gens qui avaient vécu sous le régime de Castro essayaient frénétiquement de dire alors que Castro et ses nombreux agents d’influence basés aux États-Unis tentaient tout aussi frénétiquement (et avec beaucoup plus de succès) de dissimuler aux Américains :

Le père d’Elian a d’abord été ravi que son fils orphelin soit aux États-Unis et dans les bras affectueux de ses oncles et cousins. Mauricio Vicent, journaliste au journal madrilène El Pais, a écrit que pendant cette première semaine après le sauvetage d’Elian, il s’était rendu à Cardenas, la ville natale d’Elian, et avait parlé avec le père d’Elian, Juan Miguel, ainsi qu’avec d’autres membres de la famille et des amis. Tous ont confirmé que Juan Miguel avait toujours aspiré à ce que son fils Elian s’enfuie aux États-Unis. Peu après le sauvetage d’Elian, son père avait même demandé un visa américain !

Lazaro, l’oncle d’Elian à Miami, l’a expliqué à maintes reprises et de la façon la plus claire: « J’ai toujours dit que je remettrais Elian à son père, lorsque Juan Miguel viendrait le réclamer. Mais je savais (comme pratiquement tous ceux qui ont vécu sous le communisme, des Cambodgiens aux Hongrois et des Lituaniens aux Cubains) qu’une telle chose était impossible. Il ne pouvait pas faire cela. Je savais que ce n’était pas Juan Miguel qui demandait (le retour d’)Elian, mais Fidel ».

Une «interview» du père d’Elian, Juan Miguel, a été réalisée pour l’émission «60 minutes», par le pionnier des Fake News, Dan Rather, lequel a joué un rôle clé dans cette effort pour induire en erreur les Américains. À savoir :

Dans l’édition du 6 avril 2000 de «60 Minutes», l’Amérique a vu un père ahuri, le cœur blessé, plaider pour que son fils le rejoigne à Cuba, sa chère patrie. Dan Rather (qui a louangé Fidel Castro, le décrivant comme étant «l’Elvis de Cuba !») a interviewé le père «endeuillé» d’Elian.

Comment était-il possible de ne pas avoir le cœur brisé devant un si touchant plaidoyer ? La simple décence et le bon sens pouvaient-ils permettre qu’il en soit autrement ?

Avez-vous pleuré a demandé Dan Rather, les sourcils froncés.

« Un père ne manque jamais de larmes », a reniflé Juan (en fait, comme nous le verrons, c’était la voix du traducteur de Juan, formé à l’école de théâtre). Et le public de «60 Minutes» en prime-time pouvait difficilement contenir ses propres reniflements.

Mais voici ce que l’Amérique n’a pas vu : « Juan Miguel Gonzalez était entouré par des agents de sécurité de Castro pendant tout le temps où il était dans le studio avec Rather. »

Selon le témoignage de Pedro Porro, qui a servi de traducteur à Dan Rather lors de la célèbre interview de «60 Minutes» : Dan Rather posait la question en anglais dans l’oreillette de Porro, après quoi Porro la traduisait en espagnol pour le père d’Elian, qui était très bien gardé.

« Juan Miguel n’était jamais complètement seul », a dit Pedro Porro. « Il ne souriait jamais. Ses yeux se déplaçaient sans cesse d’avant en arrière. Il était évident pour moi qu’il était soumis à une forte contrainte. Il était toujours entouré d’agents de sécurité de la Section des intérêts cubains (c’est-à-dire de l’ambassade de Cuba) à Washington D.C. Lorsque ces agents le laissaient seul quelques secondes, l’avocat Gregory Craig le surveillait ».

« Les questions que Dan Rather posait au père d’Elian pendant cet entretien pour «60 Minutes» lui étaient remises par l’avocat Gregory Craig », a continué Pedro Porro.

« Il était évident que Craig et Rather étaient en très bons termes. Ils se bousculaient et badinaient, tandis que Juan Miguel était assis là, pétrifié. Craig dirigeait l’ensemble de la scène – presque comme un réalisateur de cinéma. L’enregistrement s’arrêtait et il s’approchait de Dan, lui tendait un petit bout de papier, lui disait quelque chose à l’oreille. Puis Rather lisait la question suivante dans mon oreillette, directement à partir du papier ».

Pour mémoire: Gregory Craig ( qui était copain avec Bill Clinton et Dan Rather) a ensuite été l’avocat du père d’Elian, Juan Miguel Gonzalez, qui a travaillé comme portier d’hôtel dans un pays où le salaire mensuel moyen est de 16 dollars.

L’avocat haut placé, Gregory Craig a travaillé pour un cabinet d’élites de Washington D.C., Williams & Connolly, un des cabinets d’avocats les plus dispendieux d’Amérique.

En fait, après avoir accepté cette affaire à la demande de l’Administration Clinton, Gregory Craig s’était rendu à Cuba pour rencontrer Fidel Castro lui-même.

Gregory Craig a emmené Juan Miguel et son entourage de sécurité cubaine dans le studio, puis a dirigé l’interview.

À un moment donné, Craig a arrêté l’enregistrement presque comme un réalisateur de cinéma qui crierait «Coupez !»

« J’ai été confus pendant un moment, a dit Porro, jusqu’à ce que Greg Craig se plaigne que les réponses de Juan Miguel ne venaient pas de son traducteur avec « suffisamment d’émotion ».» « Alors Dan Rather a tout arrêté pendant un moment et une partie de l’équipe s’est rendue dans une école d’art dramatique de New York. Ils ont engagé un acteur comme traducteur, et l’ont ramené ! »
Allez, on reprend !

« J’aurais probablement dû partir », a dit Porro. « Mais j’avais été engagé de bonne foi par CBS et je ne savais pas exactement comment l’interview serait montée – comment elle se retrouverait à l’écran. J’aurais pu le savoir, mais on ne sait jamais comment ces choses se passent avant de les avoir vues ».

« Plus tard, en visionnant l’émission, j’ai eu envie de vomir », a déclaré Porro. « J’avais l’estomac noué ».

Ses pires craintes étaient confirmées.

Donc, pour résumer, Dan Rather et son équipe se sont portés volontaires pour aider un escroc stalinien (Fidel Castro) à monter une énorme farce – un véritable procès-spectacle avec des faux aveux et des témoignages forcés. Ils ont sciemment escroqué le public américain.
Pire encore, comme nous l’avons mentionné, la plupart des Américains n’y ont vu que du feu.

Ignorants des méthodes communistes, les Américains ont vu la tragédie d’Elian comme une simple dispute concernant la garde des enfants, comme cela arrive tout le temps dans des endroits comme Omaha, Atlanta ou Peoria. C’est exactement ce que Clinton, Castro et Rather voulaient, attendaient et c’est ce qu’ils ont obtenu.

Sauf que ces derniers temps, les preuves de la perfidie communiste sont devenues évidentes chez nous.

* Humberto Fontova est un auteur, blogueur, commentateur politique et polémiste conservateur cubano-américain. Critique du régime de Castro, bon nombre de ses œuvres visent à corriger la représentation inexacte du régime castriste. Il est titulaire d’une maîtrise en études latino-américaines de l’Université de Tulane (Nouvelle-Orléans).

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source :

  • https://townhall.com/columnists/humbertofontova/2020/05/02/when-most-americans-blindly-believed-the-word-of-a-chinalinked-communist-dictator-n2568005
  • https://www.marketwatch.com/story/us-public-opinion-toward-china-is-at-an-all-time-low-and-its-not-solely-about-the-coronavirus-2020-04-13

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