Un lecteur nous interpelle à propos de la décision de Trump de régulariser le statut de Twitter.
Voici son message, laissé sur le compte Twitter de Dreuz : “Des années que je vous soutiens. Sauf sur un point : TRUMP. … je découvre aujourd’hui [que Trump est] antidémocratique. Suffit de voir sa réaction à propos de Twitter.”
Je trouve stupéfiant que les journalistes aient été capables d’inverser la décision de Trump d’empêcher Twitter de continuer à pratiquer la censure, en une décision de censurer Twitter !
Comme je connais assez bien le dossier, Dreuz m’a transmis le message pour commentaire, et j’ai fait la réponse suivante :
Je ne suis pas choqué qu’il puisse y avoir des points de désaccord avec nos plus fidèles lecteurs. Cela me semble sain et normal.
Concernant Twitter, vous faites erreur : ce n’est pas anti-démocratique que de vouloir supprimer l’article 230 qui protège Twitter en tant que distributeur, alors qu’il est devenu éditeur au moment où il décide de fact-checker des tweets.
Mais je n’étais pas totalement satisfait de ma réponse, car elle passe à côté du problème central : quelle information ce lecteur – et il n’est pas le seul – a-t-il pu lire qui puisse lui faire penser que le président Trump veut restreindre Twitter, et de manière anti-démocratique ?
Parce que les critiques de ce lecteur sont très éloignées de la réalité, il me faut clarifier.
Lorsque vous décrochez votre téléphone et discutez avec un correspondant, vous serez d’accord avec moi qu’Orange ou T-Mobile ne sont pas responsables des propos que vous tenez. Même si vous discutez de faits répréhensibles. Ils ne sont pas responsables, parce que leur rôle se limite à distribuer votre communication.
Si demain, Orange ou T-Mobile décidait d’écouter toutes les communications téléphoniques, de résilier les abonnements de gens dont ils n’aiment pas les propos, censurer les conversations illégales, celles qui appellent à la violence ou au meurtre, et celles qui incitent à la haine, alors ils joueraient un rôle différent : ils ne seraient plus seulement distributeurs, mais éditeurs. En s’immisçant dans les conversations, en opérant un contrôle sur le contenu, ils entreraient dans un espace juridique différent.
C’est ce qui se passe avec Twitter.
Twitter bénéficie de l’immunité totale pour ce qui est publié sur sa plateforme, en vertu d’une loi sur les communications, appelée article 230, par laquelle il est considéré comme distributeur des messages qui sont postés sur Twitter, et n’a aucune responsabilité sur leur contenu.
Si, bénéficiant de la protection totale procurée par cette loi, Twitter décide cependant de fermer les comptes des gens dont il n’aime pas les messages, de censurer certains propos, et de fact checker certains tweets, alors il n’est plus distributeur, mais éditeur.
A cet instant, il ne doit plus pouvoir bénéficier de la loi d’exception qui le protège contre tout abus d’autorité, et toute censure de ceux qu’il décide de censurer, car il a été placé au-dessus des lois à la seule condition qu’il n’intervienne pas dans le contenu qu’il diffuse.
Profiter de l’exemption de rendre des comptes offerte par la neutralité totale conférée par l’article 230, pour agir librement en intervenant dans les messages, voilà l’anomalie que le président Trump souhaite corriger.
Et il n’a pas décidé de manière anti-démocratique de le faire, puisqu’il a chargé la FCC, l’administration de tutelle, de vérifier la conformité de Twitter avec l’article 230.
Si Twitter censure, il devient éditeur. S’il est éditeur, il doit rendre des comptes. S’il rend des comptes, il ne peut plus censurer de manière arbitraire sans risquer des procès. Voilà tout le dossier résumé en une phrase.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Clair, net et précis !
Je ne vois pas Ouest le problème ?
Entièrement d’accord.
Voyez, le lecteur a une mentalité neuneuropéenne liberticide tout en prétedant le contraire. La démocratie qu’il croit défendre est la démocratie populaire. Ce que vous avez expliqué, c’est ça l’Amérique. Effectivement, si tu joues avec le feu, tu te brûles et bien tu es responsable. Twitter veut le beurre et l’argent du beurre comme tout censeur. On ne transige avec l’état de droit. Votre démonstration est imparable. C’est l’histoire de tel est pris qui croyait prendre. Et puis, c’est bizarre de ne pas vouloir être régulé alors qu’eux font tout pour réguler les autres. C’est aussi “fais ce que je dis mais pas ce que je fais”. Merci et bien joué !
Dès que j’ai vu les titres en France , j’en ai immédiatement conclu que la gauche ne voulait pas qu’on puisse porter atteinte à l’un de ses outils de propagande.
En effet Jean-Patrick, votre réponse sur Twitter dépasse peut-être la compréhension de votre interlocuteur. Distributeur et Editeur…
L’intervention de Trump est simplement de remettre la liberté d’expression où elle n’aurait jamais dû disparaître, par l’encadrement unilatéral d’autoproclamés détenteurs de la morale et de la vérité… au prétexte qu’ils sont les propriétaires de Twitter !
Ce qui est d’ailleurs déjà ce que font tous nos media MSM en Europe, la censure au nom de la modération… en dépit des constitutions de ns pays qui nous garantissent la libre expression. On en voit aujourd’hui le résultat épouvantable !
Ce que le Donald a fait ? C’est précisément le contraire de la loi Avia !
Vive la liberté sur Internet ! Vive l’Internet libre !
Qu’il faut préserver des tentatives de contrôle des états, des partis et des petits pouvoirs privés.
Bravo et vive Donald J Trump.
Votre lecteur est coupable de continuer à lire , écouter ou regarder les media mainstream.
Mon seul “contact” avec eux est la lecture des titres sur Google Actualités , et c’est amplement suffisant pour provoquer le dégout.
Tout est occulté ou déformé , absolument tout , en dehors du narratif bien-pensant.
Je m’en suis rendu compte il y a plus de 25 ans , à l’époque il restait La Tribune en édition papier , de grande qualité , qui a disparu depuis.
Ces media distribuent un véritable poison , insidieux , dès qu’on leur prête la moindre attention.
Ne pas s’en rendre compte est navrant.
Aujourd’hui, les réseaux dits “sociaux”, permettent à tous de s’exprimer. Toutefois, vous l’aurez tous remarqué, en nombre croissant, dépassant sans doute la moitié, les usagers ne savent plus s’exprimer dans ce qui est sensé être leur langue maternelle. Non seulement l’orthographe est réduit à une vague transcription phonétique, mais même les phrases les plus simples ne sont plus cohérentes. En francekipu, nous mesurons ainsi les ravages causés par l’éducation, ou plutôt “l’enseignement” gauchiste, depuis octobre 1968. Alors, dans ces conditions d’ignorance crasse, croire que tous ceux qui parlent d’un sujet en ont ne serait-ce que quelques notions, c’est osé.
Il est plus que probable que le lecteur qui juge TRUMP “antidémocratique” dans l’affaire tweeter, rentre dans ce cas de figure. Souhaitons lui quand même de comprendre la magistrale explication donnée par l’auteur de l’article.
Monsieur Jean Patrick Grumberg votre article devrait être appris par cœur par tous les niais de la planète tellement il est d’une limpidité intellectuelle et juridique. Comme dit le proverbe revisité :”il faut tourner sept fois sa plume avant d’écrire des bêtises”.
C’est très bien expliqué, mais cela ne change pas le fond du problème.
Pourquoi un éditeur serait-il obligé de publier tout le monde? Il devrait avoir le droit de choisir ses clients. Les lois qui interdisent la discrimination sont liberticides et finissent toujours par faire perdre des libertés à l’ensemble de la population. D’ailleurs les problèmes de Dreuz ne viennent-ils pas principalement de lois anti-discrimination?
Le problème de Twitter est son quasi-monopole. Trump ferait mieux de financer une alternative à Twitter qui soit tenue par des conservateurs, et de publier sur cette alternative. Il ne faudrait que quelques mois à cette alternative pour exister, le simple switch de Trump lui amènerait d’emblée un nombre considérable d’utilisateurs, et les valeurs conservatrices seraient bien mieux protégées que sur un Twitter encadré par des lois.
La droite n’a jamais manqué de moyens pour faire des campagnes et autres, je ne comprends pas qu’elles n’utilisent pas une petite partie de ses moyens pour développer ses propres réseaux sociaux au lieu de se reposer sur des entreprises aux mains d’une gauche militante et sans scrupule…
Il y a eu une petite prise de conscience, car avec Internet, certains médias conservateurs ont éclos, mais leur retard sur la gauche reste considérable. La droite a gagné la guerre des idées, mais pour l’instant la guerre de la communication est largement remportée par la gauche.
Twitter n’est pas éditeur il est distributeur , ça devrait etre facile à comprendre .
Pas trop compris, je n’ai pas Twitter, ni Face de bouc, ni autre réseau social donc………..
Pourtant très simple… Et ce n’est pas seulement le cas de Twitter, ni Face de bouc,
mais s’adresse également à YouTube, donc Google etc…
C’est une situation juridique claire nette précise. Vous avez, on vous donne le droit
de transporter de la matière une marchandise, mais ce droit de transporter les dites matières et marchandises, ne vous octroie pas le droit de les détruire ou de les falsifier en cours d’acheminement, à l’insu de votre client … Vous n’en êtes pas
propriétaire. La marchandise “Tombée du Camion” est un acte illégal…
Vous comprendre moi…?
niou
Moi de même car j’ai la langue trop bien pendue,voir les écrits trop vitriolique
Sûr que j’ai comme ennemis les islamistes et les communistes et ca me fais jouir
Ah AH AH
Serge, ah ah ah …..c’est vrai !
Niou, c’est comme si Dreuz supprimait votre message parce que son contenu ne lui convenait pas.
Eh bien, Donald Trump condamnerait Dreuz pour cet abus de pouvoir
@ ulysse75010
Dreuz ne se gêne déjà pas pour supprimer des commentaires dont le contenu ne lui convient pas, en particulier sur les articles de M. l’Abbé.
Après, je peux comprendre qu’un Abbé n’a pas très envie de retrouver à chacun de ses articles les 95 thèses de Luther, mais sur un site qui se présente plutôt comme “chrétien” que comme “catholique”, des objections chrétiennes à des doctrines typiquement catholiques restent pourtant pleinement conformes à la ligne éditoriale…
Ce n’est pas à la démocratie de décider dans ce cas présent, c’est au droit naturel d’être appliqué. Et là où le droit naturel fait défaut, ce n’est pas par rapport à la liberté de Twitter, mais par rapport à sa position monopolistique. C’est celle-ci que Trump devrait combattre.
TUTTBULL45 et ulysse75010, merci à vous deux, moi y en a avoir compris un p’tit pé miou ……rires.
C’est sûr ce n”est pas légal et M. TRUMP agit donc fort bien en protégeant la liberté d’expression et la liberté personnelle. Bravo à lui !
@ ulysse75010 : vous faites erreur : Dreuz ne prétend pas être distributeur d’information, ce que prétend Twitter. Nous sommes un éditeur.
Votre lecteur vous écrit :
C’est tout le contraire, il est extrêmement démocratique de sanctionner un média qui se veut impartial et qui censure un message qui ne convient pas à sa ligne éditoriale.
Ou alors, afficher clairement la ligne éditoriale et accepter d’être éditeur de contenu et non simple diffuseur.
Bravo à JP Grumberg ! pour cet article clair est tès compréhensible avec l’exemple des communication téléphoniques .Je vous applaudi !
Votre explication est d’une limpidité incroyable. Je suis impressionnée. Alors que bon nombre de journalistes et sans doute bien des gens ont renversé le raisonnement, comme votre lecteur !
JPG,
L’affaire est d’une clarté aveuglante, vous l’avez démontré avec justesse et patience.
A mon humble avis, ceux qui s’entêtent à retourner le problème avec des arguments et/ou des comparaisons hors sujet ne peuvent encourir un reproche de faiblesse mentale mais nous administrent la preuve d’une perversité bien rôdée susceptible de dérouter les bonnes gens.
Allons en paix, ces sophistes n’arrivent pas à la cheville d’un D.Trump, cartésien, qui n’a décidément rien à redouter de leurs aboiements affolés.