Publié par Jean-Patrick Grumberg le 8 juin 2020

Je le dis sans ciller : le Premier ministre Benjamin Netanyahou est loin d’être un dirigeant parfait, il a un énorme défaut.

S

on gros défaut ? C’est un être humain.

Pour moi, il manque à Bibi la force de caractère d’un Begin, à qui je consacre aujourd’hui un autre article à propos de Joe Biden. Alors que ses opposants se fracassaient sur la force de caractère de Begin, Netanyahou navigue, esquive et manœuvre. Il n’a pas le courage des décisions difficiles qu’il aurait fallu prendre, il tergiverse, repousse et retarde. Mais c’est un bon.

Pourquoi c’est un bon ? Parce que je suis un homme simple, et que l’homme simple que je suis dit ceci : on peut juger les dirigeants politiques sur ce qu’ils disent et ne disent pas ; on peut les juger sur leurs promesses non tenues ; on peut les juger sur leurs actes plutôt que leurs propos. Mais il y a une chose solide et certaine sur laquelle on doit les juger, et que les détracteurs comme les soutiens oublient trop souvent : ce sont les résultats.

Que valent les critiques ? Rien, zéro. Pourquoi ? Parce que ceux qui critiquent ne sont pas à sa place. Ils n’ont pas la moitié du quart des éléments d’information nécessaires à la prise de décision. Et ils ne m’ont pas apporté la preuve qu’ils auraient pris les bonnes décisions. Voire même les décisions qu’ils recommandent. Rien ne dit qu’ils auraient fait mieux que Bibi.

Dans tous les cas, les critiques se trompent : c’est une erreur de juger un dirigeant sur ses propos, et c’est une erreur de le juger sur ses actes : on doit juger un dirigeant, comme tout homme, sur ses résultats.

Et en matière de résultat, passez-moi ce gros mot, mais bordel, Israël se porte vraiment bien !

Quand je vois le tourbillon du monde, les erreurs des dirigeants et le prix que payent leurs administrés ; quand je vois le chaos et la misère, les violences et les frustrations, les échecs et les hésitations, les atermoiements et les volte-face, et que je regarde Israël : le pays fleurit et je souris.

Quoi ? Vous croyez que j’ignore les habituelles jérémiades de ses opposants à gauche et à droite ? Vous croyez que j’ignore les épouvantails qu’ils sortent de leur chapeau noir pour dénoncer Netanyahou ? Les inégalités sociales, la pauvreté scandaleuse et inacceptable, les enfants qui vont à l’école sans manger, les pauvres palestiniens sans défense qui vivent la maltraitance, le danger d’être noyé dans leur natalité, l’immoral retard à ne pas annexer la Palestine jusqu’au bout de la Jordanie ? Vous croyez que je n’ai pas cent fois entendu ces rengaines ? (La moitié sont factuellement fausses).

Sauf que je suis un homme simple et que je regarde le résultat. Je sais, ça irrite parce que je suis un défenseur de la réalité – elle a besoin de défenseurs de nos jours – et comme disait Philippe Karsenty, elle a la force d’un brise-glace – mais aussi sa lenteur.

Entourés de terroristes, les Israéliens sont l’un des peuples les plus heureux au monde – ils se classent parmi les six premiers – et c’est quoi, sinon le résultat de 25 ans sous la bonne direction de Benjamin Netanyahou ? Même le coronavirus, il l’a bien géré quand toute l’Europe donneuse de leçons l’a foiré.

Oui je sais, la réalité, c’est aussi solide qu’un roc, personne ne parvient à la détruire. Je présente mes excuses à ceux qui me détestent pour rappeler les faits.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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