Publié par Guy Millière le 25 juin 2020

J’ai dit que je pensais que Donald Trump serait réélu. J’ai parlé aussi de catastrophe possible, et il importe d’observer avec une extrême vigilance ce que fait la gauche américaine. Et ce doit être souligné, car cela ne l’est pas dans la presse française : la gauche américaine est devenue la gauche la plus dangereuse du monde occidental, non pas simplement parce qu’elle veut détruire les Etats Unis, sans lesquels le monde occidental aurait disparu depuis longtemps, mais aussi parce qu’elle est d’une radicalité extrême, et parce que sa radicalité est contagieuse.

 Les politiciens les plus à gauche en France et dans le contexte européen sont moins extrêmes que les politiciens de gauche américains. Je n’imagine pas un politicien européen très à gauche aller jusqu’à soutenir le saccage de quartiers entiers des grandes villes et la destruction de statues de personnages historiques importants. Plusieurs politiciens de gauche américains sont allés jusque-là. Et ils continuent, ou gardent un silence qui équivaut à un consentement. Je n’imagine pas le maire d’une grande ville d’Europe aller jusqu’à exiger que la police n’intervienne pas lorsque des émeutiers dévastent la ville dont il est le maire. C’est ce qui s’est passé dans plusieurs des grandes villes américaines.  Je n’imagine pas non plus que le maire d’une grande ville européenne accepte d’abandonner totalement un quartier de sa ville, voire le centre-ville, à des organisations gauchistes criminelles : c’est ce qu’a fait le maire de Seattle. Et le maire de Seattle, une femme gauchiste, a interdit à la police municipale d’agir, livrant ainsi les habitants du quartier concerné à la loi de la horde.

La gauche américaine en son écrasante majorité soutient la réduction du financement des forces de police et entend les remplacer en tout ou partie par des animateurs socio-culturels. Dans certaines villes, elle soutient le démantèlement intégral des forces de police de la ville : c’est le cas à Minneapolis, où les forces de police ont été effectivement démantelées.

La gauche américaine soutient une forme de révolution culturelle de type maoïste faisant table rase du passé, et la destruction de statues s’étend maintenant à celles d’Abraham Lincoln, de Thomas Jefferson et de George Washington.  

La gauche américaine a des projets, qui seront sans aucun doute dans le programme démocrate, et qui, s’ils étaient mis en œuvre ruineraient l’économie américaine, provoqueraient une récession durable, feraient exploser les chiffres du chômage, de la pauvreté et de la délinquance, et laisseraient le terrain libre à l’avancée planétaire de la Chine et à l’avancée régionale de la république islamique d’Iran.

La gauche américaine a un candidat atteint de démence sénile, mais espère encore le faire élire en maintenant des peurs dans le pays et des tensions extrêmes, et en terrorisant sans doute les électeurs soupçonnés d’être Républicains quand ils se rendront au bureau de vote. Elle espère même, en évoquant la présence du virus et une “seconde vague”, obtenir que les élections se fassent par le vote par correspondance, propice aux fraudes. Elle entend éviter, au nom du virus, toute campagne électorale et tout débat en maintenant son candidat à la cave. Celui-ci, Joe Biden ne tient quasiment aucune réunion publique, et prononce rarement des phrases cohérentes, mais quand il y parvient, profère les insanités qu’on lui demande de dire et qui ont été écrites sur un papier posé devant lui, et dit par exemple que Trump s’organise d’ores et déjà pour “voler l’élection” de 2020 et devra être expulsé de la Maison Blanche par des forces militaires. John Kerry, qui participe activement à la campagne de Joe Biden, a affirmé récemment dans un forum auquel il participait que si Trump était réélu, ce serait par la fraude et qu’il faudrait une insurrection pour le déloger de la Maison Blanche. La responsable du volet écologique du programme démocrate est Alexandria Ocasio Cortez, et à côté d’elle le plus radical des écologistes européens passerait pour un modéré. L’islamiste Ilhan Omar est en charge du dossier Proche-Orient. Dois-je ajouter que Joe Biden est vendu à la Chine et John Kerry vendu à l’Iran des mollahs ?

La gauche américaine tient les grands médias, et CNN et MSNBC, qui étaient avant 2016 des chaines de gauche diffusant malgré tout de l’information, ont intégralement cessé d’être des chaines d’information, et ne diffusent plus que le pire de la propagande haineuse. On peut y entendre des propos disant que les émeutiers ont raison car “il faut toujours de la violence pour se faire entendre”, ou affirmant que “les Etats-Unis sont essentiellement racistes et ont été fondés sur l’esclavage.

La gauche américaine contrôle les Antifa et Black Lives Matter, et les Antifa agissent comme les chemises noires fascistes et comme la Sturmabteilung du temps de la montée du nazisme, en plus violent encore. Black Lives Matter est une organisation raciste antiblancs, antisémite, qui a appelé ouvertement au meurtre de policiers, et cela n’empêche pas les maires de villes comme New York, San Francisco, Washington DC, Chicago, de renommer des avenues Black Lives Matter.

La gauche américaine s’est assurée de soutiens dans l’armée américaine, et les généraux et amiraux qui se sont exprimés ces derniers jours contre Trump (Colin Powell, James Mattis, William McRaven, Mike Mullen, Mark Milley) ont enfreint toutes les règles militaires. Constitutionnellement, le Président est le Commandant en chef, et ils devraient être passibles d’un passage devant une Cour martiale.  

La gauche américaine a, dans ce contexte, le soutien de milliardaires et d’entrepreneurs qui sont prêts à accepter tous les dégâts que provoquerait l’élection de Joe Biden dans la mesure où ils sont les adeptes du capitalisme corrompu par la politique (crony capitalism) dont ils attendraient des contrats de faveur. Ils sont aussi les adeptes d’une gouvernance mondiale prise en main par des nomenklaturas réduisant la démocratie à un simulacre, et sont tout à fait prêts à s’entendre avec la Chine et avec la république islamique d’Iran, en accordant peu ou prou à celle-ci ce qu’elle veut. Plusieurs d’entre eux travaillent déjà avec la Chine : c’est le cas de Mike Bloomberg, Larry Page, Sergei Brin, entre autres. (Imaginer que les milliardaires et les entrepreneurs se méfient de la gauche est bien trop imaginer : nombre d’entre eux voient tout ce que la gauche adepte du crony capitalism et d’une gouvernance mondiale peut leur rapporter). Une société régie par une nomenklatura, dotée d’un parti unique, de moyens de désinformation et où une population plus pauvre en serait réduite à vivre comme une plèbe soumise disposant du pain et de jeux leur conviendrait pleinement.

Jamais dans l’histoire du pays depuis la guerre civile, la Constitution, le Bill of Rights, la démocratie elle-même n’ont été aussi remis en cause et menacés.

Ce qui se passe est le résultat d’une volonté de prise de pouvoir totalitaire.

Le parti communiste américain a tenté de prendre le pouvoir aux Etats-Unis en s’infiltrant dans l’appareil politique, les médias, le cinéma, au début des années 1950. Une réaction salubre a pris place grâce à la Commission des Activités anti-américaines de la chambre des représentants (House Un-American Activities Committee), que la gauche mondiale a appelé “chasse aux sorcières” et identifié au sénateur Joseph McCarthy, qui n’a jamais fait partie du HUAC puisqu’il était sénateur et pas représentant. Le communisme a été marginalisé aux Etats-Unis et les institutions du pays ont été sauvées.

Les ex-communistes sont repartis à l’assaut dix ans plus tard sous Lyndon Johnson dans les années 1960. Ils ont adopté la stratégie d’infiltration théorisée par le communiste italien Antonio Gramsci, et les techniques de subversion définies par le gauchiste américain Saul Alinsky, dont deux disciples joueront un rôle important plus tard : Barack Obama et Hillary Clinton.

Ils se sont appelés Nouvelle Gauche et ne se sont pas proclamés communistes, mais “anti-anticommunistes”. Ils ont pris les universités, le système scolaire, les médias, puis, enfin, le parti démocrate.

Sous Barack Obama, ils ont pris en main une large part de l’appareil d’Etat et de la justice.

Ils entendaient sous Hillary Clinton parachever leur prise de pouvoir totale.

Ils ont mené un coup d’Etat à épisodes depuis le début de la présidence Trump, car Trump s’est donné d’emblée pour tâche de sauver les Etats-Unis, par amour de son pays (c’est pour cela qu’il a décidé de se présenter). Ils sont en guerre contre lui. Je l’ai dit et je le redis : ils n’ont jusqu’à présent recule devant quasiment rien. Ils ne reculeront devant rien dans les mois qui viennent. Ils préféreraient une guerre civile et un pays en ruines à la réélection de Trump.

Je pense que Trump sera réélu, mais je m’attends à tout de la part de la gauche américaine. Je ne sais ce qu’elle prépare, mais je sais déjà que ce qu’elle prépare sera monstrueux. Je suis quasiment certain que les élections ne se dérouleront pas normalement et que si, comme je le pense, Trump est réélu, il y aura des émeutes.

La réélection de Trump ne suffira pas, le cas échéant, à sauver le pays. Les universités, les écoles, les lycées, les grands médias resteront aux mains de la gauche telle que je l’ai définie. Le parti démocrate restera un parti islamo-gauchiste. Le changement de population en cours risque de se poursuivre : le poids des minorités ethniques est de plus en plus important dans un nombre croissant d’Etats. Quand ce poids atteint un seuil critique dans un Etat, l’Etat bascule à gauche. C’est la même chose dans une ville. C’est pour cela que Trump veut contrôler strictement l’immigration, et mettre fin à l’immigration illégale.

Je le répète : si les Etats Unis tombent, la civilisation occidentale tombera aussi, et le monde entrera dans une ère où, comme l’écrivait Thomas Hobbes dans Leviathan en décrivant ce qu’il appelait l’état de nature, la vie sera misérable, brutale et brève.

Je lis ici ou là dans la presse française que ce qui se passe aux Etats-Unis n’a “rien à voir” avec ce qui se passe en Europe et en France. C’est inepte de dire cela. La Nouvelle Gauche américaine des années 1960 à nos jours trouve, comme le communisme, ses principaux inspirateurs dans le contexte européen. J’ai cité Gramsci. J’aurais pu citer Herbert Marcuse, et, un peu plus tard Michel Foucault et Jacques Derrida.

Tous les thèmes utilisés par la gauche américaine se retrouvent en Europe, et y reviennent d’autant plus facilement qu’ils sont nés en Europe. L’Europe est aujourd’hui dans un état bien pire que les Etats-Unis et ce n’est pas d’elle que pourrait venir le sauvetage de la civilisation occidentale. Elle n’est pas en mesure, qui plus est, de se sauver toute seule.

La gauche américaine est plus violente, plus enragée que la gauche des pays européens parce que la gauche américaine sait que l’emporter aux Etats Unis sera plus difficile et impliquera davantage d’acharnement. Elle est effectivement enragée.

Si, comme je le pense, Trump sera réélu, il aura fort à faire pour sauver l’Amérique et le monde. Il est le dernier rempart avant le chaos. A lire les journaux français, on voit que la plupart d’entre eux veulent le chaos. Pourquoi ? Je n’ai pas la réponse. J’aimerais penser que c’est juste de l’aveuglement.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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