Ceux qui se disent anti-capitalistes sans avoir lu Marx, ou en l’ayant lu distraitement, aiment bien prétendre qu’ils sont pour l’égalité, pour la justice sociale et pour une «juste répartition de la richesse». Les jeunes trouvent séduisante les idées de gratuité des études supérieures et de «faire payer les riches». Ils ne comprennent pas que dans un système socialiste, non seulement la dissidence est interdite mais tout le monde est pauvre (sauf les amis du régime) et il n’y a pas de richesse à répartir !
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Larry Alton, paru sur le site d’American Thinker, le 24 juin.
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Comment l’incompréhension de ce qu’est la richesse crée des désaccords politiques
L’inégalité des richesses est un sujet délicat dans la politique américaine, un sujet que la droite et la gauche politiques ne semblent pas capables d’aborder calmement dans un esprit de compromis.
Si cette situation est en partie due à une base politique fracturée et polarisée, elle est aussi en grande partie imputable à des malentendus fondamentaux sur ce qu’est la richesse, ce qu’elle fait pour notre société et comment elle affecte les gens individuellement.
Venir à bout de ces idées fausses sur la richesse, ou du moins parvenir à une meilleure compréhension des différentes perspectives, peut nous aider à créer des politiques économiques logiques – plutôt que de faire des discours démagogiques devant des foules mal informées.
L’Économie capitaliste et la recherche de la richesse
Le comportement économique de recherche de richesse est décrit comme une stratégie visant à devenir riche sans contribuer à la productivité.
Un exemple classique est celui de la licence des taxis (en Amérique du Nord). Dans certaines régions, les chauffeurs de taxi doivent payer une redevance exorbitante pour exploiter un taxi, mais la licence elle-même n’apporte aucune productivité ou valeur inhérente à ce système économique. La licence de taxi ne rend pas le service de taxi plus profitable, ni n’accorde aux chauffeurs de taxi d’autres capacités à part l’autorisation de fonctionner.
De nombreuses personnes de la gauche politique essaient de faire valoir que l’investissement est, en principe, une forme de recherche de richesse.
Leur argument consiste à dire que si votre richesse est «installée» dans le marché boursier, elle ne profite à personne. D’après eux, si l’investissement existe sous forme d’équité dans des propriétés locatives, vous l’utilisez simplement pour extraire des revenus sous forme de loyers payés par d’autres personnes – donc, n’ajoutant aucune valeur au système.
Mais ce point de vue est erroné.
Investir dans des actions signifie mettre votre capital à la disposition d’une entreprise qui pourrait autrement en manquer. Cette entreprise peut ouvrir de nouveaux magasins, embaucher de nouvelles personnes, innover avec de nouveaux produits et prendre des risques. Chacune de ces actions profite à l’économie et serait impossible sans l’apport de capitaux.
En fait, l’investisseur fait travailler son argent.
Il existe un paradigme similaire sur le marché de l’immobilier locatif.
Les investisseurs en immobilier locatif soutiennent souvent l’économie locale en finançant des sociétés de gestion immobilière, en embellissant les quartiers dans le but d’attirer des locataires et en donnant aux résidents l’accès à des logements qu’ils ne pourraient pas se permettre autrement. En outre, ils prennent des risques ; rien ne garantit qu’un bien immobilier locatif soit un investissement qui va devenir rentable.
Valeur nette et liquidité
Certaines personnes aiment détester les milliardaires, surtout par jalousie ou ressentiment. Mais cette jalousie est fondée sur une mauvaise compréhension du fonctionnement (typique) de la richesse.
Examinons l’exemple classique de Jeff Bezos.
Le fondateur d’Amazon a une valeur nette estimée à 148,4 milliards de dollars. Il pourrait faire de quelqu’un un nouveau millionnaire chaque jour, et il lui faudrait 406 ans pour épuiser sa richesse. Il pourrait tout donner à des œuvres de charité ou le distribuer aux pauvres d’Amérique. Alors pourquoi ne le fait-il pas ?
Si l’on met de côté l’argumentaire concernant la redistribution des richesses pour le moment, il faut comprendre que Bezos n’a pas 148,4 milliards de dollars dans un compte en banque, et qu’il ne gagne pas non plus des millions chaque année.
Son salaire annuel est de 81 840 dollars, et la majeure partie de sa valeur nette est liée au fait qu’il possède Amazon. Si le cours de son action devait chuter, ou si la société faisait faillite, sa richesse s’effondrerait.
Inégalité et bien-être
Une autre erreur courante souvent commise par la gauche politique est de confondre l’inégalité avec un bien-être moindre. En fait, ce n’est pas parce que quelqu’un a plus d’argent que vous, que votre situation est intrinsèquement pire.
Considérez les scénarios suivants :
- 1. Dans le scénario A, vous gagnez 100 $, Bill gagne 200 $ et Ted 500 $. Ted gagne 5 fois plus que vous.
- 2. Dans le scénario B, vous gagnez 300 $, Bill gagne 700 $ et Ted gagne 3 000 $. Ted gagne maintenant 10 fois plus que vous.
Alors, préférez-vous le scénario A ou B ?
Si l’inégalité est votre principale préoccupation, vous choisissez le scénario A, même si la richesse totale est de 800 $ au lieu de 4 000 $ et que votre richesse personnelle est de 100 $ au lieu de 300 $.
Autrement dit, l’inégalité est souvent le résultat du fait que tout le monde (y compris les plus pauvres) réussissent mieux dans un système donné.
Cela ne tient même pas compte du fait que l’inégalité peut être une bonne chose ; les hiérarchies fonctionnelles, en supposant qu’il existe une mobilité suffisante, servent de motivation pour l’amélioration personnelle et l’excellence.
Une égalité absolue ferait en sorte que nos meilleurs éléments ne pourraient pas ou ne seraient pas motivés à s’améliorer, à faire un meilleur travail.
L’économie de l’offre
Ce court article ne fait qu’effleurer la question concernant le fait que la nature de la richesse est mal interprétée et est devenue une arme politique dans notre pays.
Nous n’avons même pas couvert les interprétations erronées, le recadrage de l’économie de l’offre et les autres stratégies économiques de tendance conservatrice.
Mais il suffit de dire que si nous voulons faire des progrès économiques collectifs en tant que nation, nous devons nous mettre d’accord sur ces concepts économiques de base.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Source :
Mais dans les concepts économiques de base, il y a aussi l’égalité des chances … Pour avoir un peu vécu en Amérique du nord, on m’a souvent dit qu’a une époque l’argent coulait à flot et c’était un outil très fort d’entrepeneuriat. Les élites ont un role d’encouragement et d’arbitrage à tenir pour soutenir les plus fragiles. Gagner des montagnes d’argent peut être utile mais en aucun cas un achèvement personnel, c’est un outil d’échange que se rarefie et c’est inquiétant, enfin surtout ici en France.
Aux USA il y a autre chose pour les pauvres, mourrir de faim est quasi impossible, chaque église, association, distribue à tour de bras. Et l’inconfort de la pauvreté ne se porte pas comme une flétrissure personnelle et c’est ça que nous devrions accepter ici et nous donner des forces.
J’espère ne pas être trop hors sujet…
“Les élites ont un role d’encouragement et d’arbitrage à tenir pour soutenir les plus fragiles”. Oui et non. Où est la liberté, la morale et le libre-arbitre dans tout cela? De toutes façons, c’est l’état qui décide envers et contre tout et c’est ça le vrai problème.
“Gagner des montagnes d’argent peut être utile mais en aucun cas un achèvement personnel, c’est un outil d’échange que se raréfie et c’est inquiétant, enfin surtout ici en France”. Est-ce à vous de décider de ce qui est utile? Vous me rappelez quelqu’un. Si cet outil d’échange se raréfie, c’est justement grâce à ce quelqu’un.
C’est comme tout, nous sommes regis par des lois. Chacun de nous a un potentiel, des limites et la possibilité de repousser ses limites. Même le liberalisme se défini certainement. On parle bien d’homeostasie pour des entreprises.
Je prefère Trump à Soros ou Gates leur fortune m’indiffere, c’est ce qu’il font qui comptera dans l’histoire humaine.
Je dirais qu’il y en a un qui s’est servi de sa force pour se mettre au service des plus faibles et regagner du terrain, les 2 autres n’ont pas le même projet…
Je pense que nous sommes d’accord sur la finalité de cet article interessant.
Je vous rappelle quelqu’un ? Je suis un anonyme, comme vous.
Ce quelqu’un, c’était l’état et personne d’autre. Evidemment que nous sommes des anonymes. Quant aux lois, rien n’est écrit dans le marbre pour toujours, surtout des lois liberticides car comportementalo-constructivistes et qui donc n’ont rien à voir avec le fonctionnement d’une société ouverte. Ne confondez pas le droit avec des lois d’usurpation, de confiscation et de spoliation qui forment au moins les 4/5 des codes (classement vertical).
la lutte des classes est devenue la lutte des races!
le mondialisme et l’immigrationnisme effréné a favorisé la mise en tutelle des pauvres travailleurs et aujourd’hui la paupérisation du monde du travail (ce que marx prédisait)
Bonjour Magali: voilà une vraie leçon sur l’économie réelle. C’est malheureux de devoir expliquer ces “basics”. Et pourtant, c’est comme ça que ça fonctionne. Je préfère évidemment le scénario B. Cependant, cette démonstration ne tient pas compte du rôle extrêmement néfaste et castrateur joué par l’état. Figurez-vous que je refuse régulièrement du travail afin de payer moins d’impôts. Cela me procure une joie intense de compter tout ce que l’état et ses allocataires sociaux et autres obligés du fascistanat (assistanat obligatoire comme pendant le confinement) n’auront pas. Cela frise l’orgasme intellectuel de les entendre geindre qu’ils n’ont pas assez de mwallins et que c’est à cause du turbo-libéralisme. Mmmmwaarf. Parlons-en: l’acquis communautaire européen fait aujourd’hui quelque 150.000 pages écrites en caractères minuscules (le double d’il y a 15 ans). Ce ne sont que des lois, des règles, des taxes, des directives, des règlements, des recommandations obligatoires, etc. pour une ingénierie sociale et un constructivisme rouge et vert de gris durable, recyclable et non-négociable, sans oublier les législations nationales, régionales et municipales. Mais eux ils appellent ça le “turbo-libéralisme”. Et les idiots utiles, càd. 90% du bon peuple fait de petites gens, petites dans leur tête de noeud, foncent la tête baissée en écoutant les démagogues du nivellement par le bas et ânonnent tous en choeur: “A mort le turbo-libéralisme”, càd. “A mort, un truc qui n’existe pas”.
Si on shematise un peu
Le capitalisme c’est la volonté de rendre les riches plus riche et les pauvres plus riches
Le socialiste c’est le contraire
Merci, Magali, pour cette traduction d’article de bon sens.
L’appétit d’égalité, de redistribution de richesses manifesté
par les paresseux gauchistes — en France tout spécialement–
montre des tendances sauvages: rebutés par l’idée de travail,
de mérite, ils entendent couper l’arbre pour avoir le fruit.
Je renvoie vos lecteurs à l’histoire de la Banque Fugger.
Cette famille du Saint Empire est devenue le symbole de
la réussite de marchands devenus banquiers ( des
capitalistes !), à la Renaissance.
“Ils sont à l’origine de la banque et de la finance…”
“Les Fugger préparent l’élection de Charles Quint comme
Empereur… et exercent un important mécénat dans une
chapelle de l’Eglise Sainte Anne”. (Source wikipedia).
Voir également le concept de “Fuggerei”: première cité
sociale du monde”.
Que voulez-vous nous dire? Bien des milliardaires ont contribué aux “bonnes oeuvres” mais avec LEUR argent. C’est à leur honneur. Prenez Ernest Solvay ou Carnegie. Mais ils auraient pu aussi faire autre chose.
“Investir dans des actions signifie mettre votre capital à la disposition d’une entreprise qui pourrait autrement en manquer.”
C’est vrai pour une augmentation de capital, donc un apport d’argent frais. Mais dans le cas général, lorsque j’achète des actions, l’argent va au vendeur, pas à la société que j’achète. Cette dernière ignore en général mon achat, rien ne change pour elle, si ce n’est qu’elle a un autre propriétaire pour une fraction de son capital.
Par contre le vendeur dispose de mon argent et peut l’investir comme bon lui semble et très vraisemblablement ailleurs que dans la société qu’il vient de vendre!
Il y a réellement un problème avec l’argent, en ce sens que cela éveille toujours des jalousies, des déraisons, des idées rétrogrades contre des idées novatrices…..
Oui ! parler d’argent peut mener une société entière à se saboter, se saborder au nom d’une “justice sociale”, qui devient injustice pour ceux et celles qui ont travaillé dur pour réussir et proposer aux autres, un emploi, une bonne rémunération, un niveau de vie supérieur, un espoir de réussir à son tour.
Très bon article , et je recommande la dernière “nouvelle lettre” de Jacques Garello du 26 juin dernier , membre de l’ALEPS, comme Pascal Salin, qui parle des municipales et du “gaullisme économique” (disponible sur le site de l’ALEPS)
Qu’entendez vous par richesse?Jesuis desoler mais tout le monde ne pas ce payer un bateau de plaisance ou voyager en premiere classe?Je l’ai fait et je ne suis pas richissisme??…Desoler l’argent ne tombe pas du ciel.Donc il faut definir la notion de richesse.