Publié par Magali Marc le 25 juin 2020

Ceux qui se disent anti-capitalistes sans avoir lu Marx, ou en l’ayant lu distraitement, aiment bien prétendre qu’ils sont pour l’égalité, pour la justice sociale et pour une «juste répartition de la richesse». Les jeunes trouvent séduisante les idées de gratuité des études supérieures et de «faire payer les riches». Ils ne comprennent pas que dans un système socialiste, non seulement la dissidence est interdite mais tout le monde est pauvre (sauf les amis du régime) et il n’y a pas de richesse à répartir !

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Larry Alton, paru sur le site d’American Thinker, le 24 juin.

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Comment l’incompréhension de ce qu’est la richesse crée des désaccords politiques

L’inégalité des richesses est un sujet délicat dans la politique américaine, un sujet que la droite et la gauche politiques ne semblent pas capables d’aborder calmement dans un esprit de compromis.

Si cette situation est en partie due à une base politique fracturée et polarisée, elle est aussi en grande partie imputable à des malentendus fondamentaux sur ce qu’est la richesse, ce qu’elle fait pour notre société et comment elle affecte les gens individuellement.

Venir à bout de ces idées fausses sur la richesse, ou du moins parvenir à une meilleure compréhension des différentes perspectives, peut nous aider à créer des politiques économiques logiques – plutôt que de faire des discours démagogiques devant des foules mal informées.

L’Économie capitaliste et la recherche de la richesse

Le comportement économique de recherche de richesse est décrit comme une stratégie visant à devenir riche sans contribuer à la productivité.

Un exemple classique est celui de la licence des taxis (en Amérique du Nord). Dans certaines régions, les chauffeurs de taxi doivent payer une redevance exorbitante pour exploiter un taxi, mais la licence elle-même n’apporte aucune productivité ou valeur inhérente à ce système économique. La licence de taxi ne rend pas le service de taxi plus profitable, ni n’accorde aux chauffeurs de taxi d’autres capacités à part l’autorisation de fonctionner.

De nombreuses personnes de la gauche politique essaient de faire valoir que l’investissement est, en principe, une forme de recherche de richesse.

Leur argument consiste à dire que si votre richesse est «installée» dans le marché boursier, elle ne profite à personne. D’après eux, si l’investissement existe sous forme d’équité dans des propriétés locatives, vous l’utilisez simplement pour extraire des revenus sous forme de loyers payés par d’autres personnes – donc, n’ajoutant aucune valeur au système.

Mais ce point de vue est erroné.

Investir dans des actions signifie mettre votre capital à la disposition d’une entreprise qui pourrait autrement en manquer. Cette entreprise peut ouvrir de nouveaux magasins, embaucher de nouvelles personnes, innover avec de nouveaux produits et prendre des risques. Chacune de ces actions profite à l’économie et serait impossible sans l’apport de capitaux.

En fait, l’investisseur fait travailler son argent.

Il existe un paradigme similaire sur le marché de l’immobilier locatif.
Les investisseurs en immobilier locatif soutiennent souvent l’économie locale en finançant des sociétés de gestion immobilière, en embellissant les quartiers dans le but d’attirer des locataires et en donnant aux résidents l’accès à des logements qu’ils ne pourraient pas se permettre autrement. En outre, ils prennent des risques ; rien ne garantit qu’un bien immobilier locatif soit un investissement qui va devenir rentable.

Valeur nette et liquidité

Certaines personnes aiment détester les milliardaires, surtout par jalousie ou ressentiment. Mais cette jalousie est fondée sur une mauvaise compréhension du fonctionnement (typique) de la richesse.

Examinons l’exemple classique de Jeff Bezos.

Le fondateur d’Amazon a une valeur nette estimée à 148,4 milliards de dollars. Il pourrait faire de quelqu’un un nouveau millionnaire chaque jour, et il lui faudrait 406 ans pour épuiser sa richesse. Il pourrait tout donner à des œuvres de charité ou le distribuer aux pauvres d’Amérique. Alors pourquoi ne le fait-il pas ?

Si l’on met de côté l’argumentaire concernant la redistribution des richesses pour le moment, il faut comprendre que Bezos n’a pas 148,4 milliards de dollars dans un compte en banque, et qu’il ne gagne pas non plus des millions chaque année.

Son salaire annuel est de 81 840 dollars, et la majeure partie de sa valeur nette est liée au fait qu’il possède Amazon. Si le cours de son action devait chuter, ou si la société faisait faillite, sa richesse s’effondrerait.

Inégalité et bien-être

Une autre erreur courante souvent commise par la gauche politique est de confondre l’inégalité avec un bien-être moindre. En fait, ce n’est pas parce que quelqu’un a plus d’argent que vous, que votre situation est intrinsèquement pire.

Considérez les scénarios suivants :

  • 1. Dans le scénario A, vous gagnez 100 $, Bill gagne 200 $ et Ted 500 $. Ted gagne 5 fois plus que vous.
  • 2. Dans le scénario B, vous gagnez 300 $, Bill gagne 700 $ et Ted gagne 3 000 $. Ted gagne maintenant 10 fois plus que vous.

Alors, préférez-vous le scénario A ou B ?

Si l’inégalité est votre principale préoccupation, vous choisissez le scénario A, même si la richesse totale est de 800 $ au lieu de 4 000 $ et que votre richesse personnelle est de 100 $ au lieu de 300 $.

Autrement dit, l’inégalité est souvent le résultat du fait que tout le monde (y compris les plus pauvres) réussissent mieux dans un système donné.

Cela ne tient même pas compte du fait que l’inégalité peut être une bonne chose ; les hiérarchies fonctionnelles, en supposant qu’il existe une mobilité suffisante, servent de motivation pour l’amélioration personnelle et l’excellence.

Une égalité absolue ferait en sorte que nos meilleurs éléments ne pourraient pas ou ne seraient pas motivés à s’améliorer, à faire un meilleur travail.

L’économie de l’offre

Ce court article ne fait qu’effleurer la question concernant le fait que la nature de la richesse est mal interprétée et est devenue une arme politique dans notre pays.

Nous n’avons même pas couvert les interprétations erronées, le recadrage de l’économie de l’offre et les autres stratégies économiques de tendance conservatrice.

Mais il suffit de dire que si nous voulons faire des progrès économiques collectifs en tant que nation, nous devons nous mettre d’accord sur ces concepts économiques de base.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source :

https://www.americanthinker.com/articles/2020/06/how_misunderstanding_wealth_creates_political_dissonance.html

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