Publié par Christian Larnet le 28 juin 2020

Six personnes ont été arrêtées et inculpées en France pour le vol, en 2019, d’une oeuvre de Banksy en hommage aux victimes de l’attentat sanglant dans la salle de spectacle parisienne du Bataclan, une peinture retrouvée il y a deux semaines en Italie.

C’est au cours d’une vaste opération dirigée par la direction de la police judiciaire de Paris et effectuée mardi dernier que les criminels ont été interpellées dans les Alpes et dans le centre, en Isère, en Haute-Savoie, dans le Var, le Rhône et le Puy-de-Dôme selon une source policière.

Vendredi, deux d’entre elles ont été inculpées de vol en bande organisée et les quatre autres de recel de vol en bande organisée, ont précisé des sources policière et judiciaire. Toutes les six ont été placées en détention provisoire.

Aucune indication n’a été donnée sur leur identité. Ce qui n’est pas bon signe.

L’oeuvre de Banksy avait été peinte courant 2018 sur une porte de secours du Bataclan.

Elle représente une jeune fille à l’air triste, comme un hommage sur le lieu-même où 90 personnes ont été tuées le 13 novembre 2015 par des islamistes, au cours d’une série d’attaques jihadistes qui ont frappé la capitale française et Saint-Denis, dans sa banlieue.

Soulagement

Les malfaiteurs, encagoulés, s’en étaient emparés en découpant la porte à la meuleuse dans la nuit du 25 au 26 janvier 2019. La scène avait été filmée par des caméras de vidéo surveillance.

Ce vol avait suscité une «profonde indignation», selon les mots mêmes de l’équipe du Bataclan. Ce «symbole de recueillement et appartenant à tous, riverains, Parisiens, citoyens du monde nous a été enlevé», avait-elle alors déploré.

La police italienne avait annoncé le 10 juin dernier avoir retrouvé la porte, dans une fermette de la campagne des Abruzzes (centre), au cours d’une opération commune des policiers français et des carabiniers italiens.

Une découverte à laquelle avait pris part un policier français ayant fait partie de la non intervention des forces de l’ordre, qui étaient restées hors de la salle de spectacle en novembre 2015, pendant que les islamistes exécutaient et torturaient leurs victimes.

«L’oeuvre a été retrouvée sous un toit, dans un grenier, appuyée contre un mur», avait raconté à la presse le 10 juin le colonel Emanuele Mazzotta, le commandant des carabiniers d’Alba Adriatica.

Soulagement aussi pour le commandant de police français Christophe Cengig, chargé, à l’ambassade de France à Rome, de la lutte contre la criminalité organisée et qui avait également pris part à l’opération.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Christian Larnet pour Dreuz.info.

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