
Avec l’affaire Traoré hissée au rang de trésor national, Alexandre Del Valle jette un regard sévère sur les valeurs défendues par une société décadente.
Lors d’une récente prise de position, le célèbre commentateur politique a déclaré : « On observe aujourd’hui un ensauvagement de la société qui permet de faire d’une famille de délinquants (Traoré) un clan de victimes. Cette diabolisation-nazification de la force étatique au profit de la violence voyoucratique découle d’un grand renversement général des valeurs. »
Dreuz a souhaité aller plus loin, et a posé quatre questions à Alexandre Del Valle.
1/ A quand remonte le « Grand renversement » des valeurs dont vous parlez et qui s’illustre avec l’affaire Traoré et la récupération de celle de G. Floyd par des racistes anti-Blancs et anti-Occidentaux ?
D’après moi, ses racines sont philosophiques sont anciennes et profondes, mais ses sources politiques et idéologiques et ses traductions concrètes remontent à une période qui va de l’après-Seconde Guerre mondiale à Mai 1968.
Ces années ont fait incuber puis triompher sur le plan socio-politique le « Grand Renversement » qui avait commencé un siècle plus tard dans le domaine de l’art : l’inversion des Valeurs, la fin des notions de Beau, de Vrai et de Bien, et bien sûr et surtout la délégitimation prioritaire de l’Etat occidental et des Forces de l’Ordre des Nations de l’Homme Blanc occidental, assimilées de façon folle en bloc au « nazisme ».
L’Occident devenu fou voudrait se faire pardonner la Shoah en s’excusant auprès des pires nouveaux bourreaux des Juifs : Islamistes, pseudos « victimes » arabo-musulmanes, suprémacistes noirs antisionistes/anti-Blancs, et Gauchistes haineux envers l’Etat juif
L’extraordinaire manipulation ou auto-désinformation massive qui a détruit depuis lors le moral de l’Occident judéo-chrétien et qui nous a rendu collectivement « coupables » (cf. mon livre Le complexe occidental*, 2014) des Croisades, de la Reconquista, de la conquête des Amériques, de l’Inquisition, de la Saint-Barthélemy, de l’esclavage, de la Colonisation, de la Collaboration puis de la Shoah, a consisté à assimiler follement tout cela au « nazisme », donc finalement à réduire toute l’Histoire de l’Homme Blanc au Mal « raciste-fasciste-nazi ». Y compris – ce qui est fou – le « sionisme », Israël, et donc les Juifs assimilés eux-mêmes au « nazi-fascisme » par les professionnels de la « Reductio ad Hitlerum ».
Rappelons en passant que c’est le philosophe Léo Strauss, juif allemand devenu américain après avoir fui l’Allemagne nazie, penseur conservateur détesté par la gauche américaine, qui a créé, en 1952, dans son ouvrage Droit naturel et histoire*, l’expression Reductio ad hitlerum. Il voulait alors avertir l’Occident que l’antinazisme dévoyé et de combat allait être instrumentalisé par les nouveaux totalitaires pour discréditer n’importe qui…
Un autre grand homme pas plus suspect de sympathies nazies ou mêmes extrêmes-droitières, Churchill, dont les gauchistes-suprémacistes noirs déboulonnent les statues depuis l’affaire Floyd, disait dans la même veine :
« Les fascistes de demain s’appelleront eux-mêmes antifascistes« .
Bref, l’Occident devenu fou et piégé par son multiculturalisme rédempteur voudrait se faire pardonner la Shoah et l’antisémitisme passé, non pas en s’excusant auprès des descendants réels des victimes juives d’Hitler, mais envers les pires nouveaux bourreaux des Juifs : les Islamistes, les pseudos « victimes » arabo-musulmanes, les suprémacistes noirs antisionistes/anti-Blancs, sans oublier les Gauchistes de tous poils tout aussi haineux envers l’Etat juif devenu le « Juif des Nations »…
Le Grand Renversement, qui permet aujourd’hui aux antisionistes rouges-verts de nazifier les Juifs-Israéliens et de diaboliser les démocraties occidentales, vient donc de ce paradigme des années post-seconde guerre mondiale, que les Soviétiques, pro de l’Agit prop, ont PARFAITEMENT su entretenir en alimentant les milieux révolutionnaires-subversifs anti-occidentaux au sein même de nos démocraties.
Résultat, l’Europe s’islamise démographiquement et idéologiquement puis se « métisse » par une immigration très majoritairement arabo-turco-pakistano-afro-islamique de peuplement largement judéophobe et christianophobe
Le cœur de cette méga-Inversion et donc de cette Manipulation de Masse consiste donc à inclure le Juif lui-même dans le Mal nazi-raciste-colonisateur dès lors qu’il aime ou n’attaque pas Israël….
Résultat, l’Europe s’islamise démographiquement et idéologiquement puis se « métisse » par une immigration très majoritairement arabo-turco-pakistano-afro-islamique de peuplement largement judéophobe et christianophobe, qui plus est en s’interdisant d’intégrer-assimiler les nouveaux venus, quand bien même si ceux-ci développeraient sur notre sol l’intolérance de la Charià (antijuive, anti-chrétienne et anti-mécréants).
Le motif officiel apparemment très noble de ces Occidentaux ethno-masochistes est de « racheter ses fautes de la Seconde Guerre mondiale », d’où le slogan « plus jamais ça » cher aux Soixanthuitards adeptes du slogan « CRS SS ». Mais il ne s’agit là que d’un prétexte, puisque le résultat de cette mauvaise conscience vise à installer des populations anti-juives en Europe…
Ce Grand renversement fondé sur la Reductio ad hitlerum a été imposé par la Révolution néo-marxiste-libertarienne subversive que fut 68, mais elle a été permise par la diffusion d’une « mauvaise conscience post-Shoah inversée », qui assimile au Mal Nazi absolu non pas les vrais nazi-fascistes qui ont produit la Shoah, ni même les « Nouveaux fascistes du Sud ou actuels nazislamistes », mais tous les Blancs judéo-chrétiens-européens attachés à leur Histoire, leurs Etats, leurs Nations et leur religion.
De ce point de vue, les gauchistes du NPA, de la FI ou autres Trotsko-mao sont cohérents en aidant les forces anti-occidentales mêmes opposées à leur athéisme. Ils régleront leurs comptes entre eux une fois la vieille Europe complexée et « auto-raciste » en ruines…
2/ Le Grand Renversement a-t-il pour origine une racine unique, le communisme, le marxisme ? Aux Etats-Unis, Black Lives Matter est financé par Soros et les grandes entreprises leur font des dons importants. 99% des gens ignorent les motivations du mouvement, et confondent le slogan, louable, et le mouvement, animé par trois marxistes qui veulent la destruction du capitalisme. Et en France, qui finance ces mouvements, les Antifa, les Traoré, etc ?
Pas seulement le communisme !
Vous avez raison de citer des milliardaires qui n’ont apparemment rien en commun avec des Marxistes attardés-tiersmondistes. L’Histoire est complexe et l’âme humaine souvent paradoxale. Car le Grand Renversement, s’il a été conçu initialement par des mondialistes « de gauche » marxistes-libertaires, préparés en sous-main par des marxistes soviétiques pros de la « Disinformazia » (dénoncés par Léo Strauss, Popper, Churchill ou Orwell), a été également appuyé par les forces apparemment très opposées des multinationales déracinées et de l’Industrie du Divertissement et du Consumérisme. Ces dernières, bien que « capitalistes » (mais la Chine maoïste l’est aussi…), sont en fait tout aussi matérialistes et mondialistes que les forces marxistes-tiersmondistes, mais cette fois-ci par recherche des économies d’échelle, c’est-à-dire pour des motifs diamétralement opposés de recherche du profit et d’expansion néo-impériale.
Comme on le voit pour l’affaire Floyd-Traoré avec les grandes marques (Nike, L’Oréal, Benetton, Hollywood) et GAFAM (Facebook, Twitter, etc.), qui cèdent chaque jour aux revendications liberticides des « racisés-indigénistes-suprémacistes noirs-islamistes » en diabolisant le « Blanc hégémonique » (voir le Conseil de censure de Facebook qui a recruté l’islamiste yéménite pro-voile frériste Karman), cette alliance entre mondialistes capitalistes et gauchistes est illustrée de façon éclatante par deux « causes » sacrées « anti-frontiéristes » :
- Celle du « Migrant » paré de toutes les vertus, et
- celle de « la Planète » plus importante que l’Homme, les deux étant « opprimés » avant tout par l’Occidental-blanc judéo-chrétien honni…
D’où la collaboration de milliardaires comme Georges Soros avec des militants immigrationnistes gauchisants et des cathos de gauche ou même des islamistes fréristes (voir alliance écolos-socialo-islamistes aux dernières municipales françaises) sans oublier les étranges féministes « pro-Hijab » et LGBT doctrinaires : bien qu’opposées entre elles, ces « Forces » (auxquelles on peut ajouter l’européisme, l’Eglise catholique Post-Concile) convergent dans leur objectif de détruire le Mâle/Mal Occidental-européen et son Etat-Nation soumis à la reductio ad hitlerum.
Si « le Juif » n’est plus « errant », s’il est au contraire « redevenu » NATIONAL avec l’Etat israélien hyper régalien, il représente un INSUPPORTABLE reproche vivant pour ces forces mondialistes qui n’ont comme seul argument pour détruire l’Etat occidental et ses défenseurs « blancs », que l’accusation suivante : « Les frontières, c’est le nazisme »
Et si les Juifs « sionistes » et Israël sont toujours diabolisés par ces forces mêmes apparemment contradictoires, c’est parce que l’instrumentalisation de la douleur juive pour diaboliser l’Etat-Nation en le soumettant à la Reductio ad hitlerum était pour elles ESSENTIELLE en tant qu’outil de Destabilisation-diabolisation-Culpabilisation-Renversement (DCR).
Or, si « le Juif » n’est plus « errant », s’il refuse que son funeste sort passé serve à légitimer un projet mondialiste sans-frontiériste ; et s’il est au contraire « redevenu » NATIONAL avec l’Etat israélien hyper régalien capable de défendre ses frontières et doté d’une armée sans complexe, il représente un INSUPPORTABLE reproche vivant pour ces forces mondialistes qui n’ont comme seul argument pour détruire l’Etat occidental et ses défenseurs « blancs », que l’accusation suivante : « Les frontières, c’est le nazisme ».
On sait en réalité qu’Hitler en tant qu’impérialiste, comme tous les Totalitaires, viola et détruisit toutes les frontières qu’il put. L’argument soixanthuitard ou trotsko-écolo selon lequel « les frontières c’est la racisme » est en fait la plus grande fumisterie idéologique de l’Histoire moderne. La preuve est que le racisme et les conflits interethniques comme le regain de judéophobie reviennent en Occident avec l’ouverture des frontières et l’immigrationnisme antinationaliste.
3/
Tout ceci n’est-il pas concomitant au rejet de la religion ?
Les deux seules religions qui dérangent vraiment à court et moyen terme ces forces mondialistes (capitalistes Mc World comme Gauchistes) désireuses de détruire l’Occident – quitte même à favoriser les suprématismes noirs et islamistes – sont le judaïsme et le christianisme, car elles sont les religions fondatrices de notre civilisation depuis la fin du vieux paganisme.
Ce sont, pour les ennemis de l’Occident des « religions de l’Homme Blanc », du « colonisateur », de l »‘impérialisme » mais aussi du « sionisme », dernier avatar du colonialisme européen.
Vous pourrez me demander pourquoi l’Occident serait Le territoire expérimental du mondialisme plutôt que la Chine, les pays islamiques, l’Afrique ou même l’Inde
De plus, étant donné que le « peuple cobaye », le laboratoire expérimental du futur « Etat planétaire » est l’Occident honni, les traditions, frontières, identités culturelles, ethniques et religieuses de celui-ci doivent être diabolisées plus que celles de tout autre peuple non-occidental. Car le préalable à la réalisation de la « supra société » planétaire (Zinoviev) libertaire et consumériste est le déracinement général du Blanc-Occidental, pris au piège de son universalisme dégénéré ou muté en cosmopolitisme.
D’où le fait que les mêmes qui dénoncent la colonisation et l’esclavage des « Blancs » pardonnent les prédations encore plus terribles des empires arabo-islamiques, ou sont très indulgents envers les Chinois ou les Indiens les plus nationalistes ou suprémacistes.
Vous pourrez me demander pourquoi l’Occident serait Le territoire expérimental du mondialisme plutôt que la Chine, les pays islamiques, l’Afrique ou même l’Inde. Car premièrement, cela ne « prendrait » pas dans ces sociétés très attachées à leurs traditions/identités, et deuxièmement le délire idéologique mondialiste en tant que perversion de l’universalisme judéo-chrétien n’a dominé les consciences que dans nos sociétés.
De même, la noble propension à l’autocritique qui en découle a été pervertie en auto-flagellation pathologique et suicidaire…
Le grand penseur chrétien Chesterton décrivait ce processus de perversion pathologique d’idées au départ saines par cette phrase si juste:
« Le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles. Elles sont devenues folles, parce qu’isolées l’une de l’autre et parce qu’elles vagabondent toutes seules« .
C’est pareil pour « l’antifascisme/antinazisme », pour « l’antiracisme » et la « tolérance » : ce sont au départ de très belles valeurs, des signes de bonne santé mentale, mais quand l’antiracisme devient le champ d’action des néo-racistes « indigénistes-racisés » et des suprémacistes noirs-islamistes anti-Blancs/judéophobes/christianophobes désireux de détruire l’Occidental-Blanc judéo-chrétien ; quand l’antifascisme devient fascisant et la Tolérance le meilleur atout des ennemis de cette même tolérance, ces idées judéo-chrétiennes devenues folles deviennent de vrais poisons mortels.
4/ Finalement, de manière plus générale, n’est-ce pas un rappel que la démocratie est dans sa toute première phase expérimentale, et qu’elle ne correspond pas à la nature de tous les humains ?
La pire conséquence du Grand Renversement actuel néo-soixanthuitard libertaro-gauchiste-indigéniste qui diabolise-délégitime la police et l’Etat-Nation est le retour de la loi du plus fort
Je dirais plutôt, comme le grand sociologue démocrate américain Benjamin Barber, auteur de Djihad versus McWorld* (1996), que l’Etat-Nation demeure le meilleur cadre de défense de la démocratie véritable, celle du peuple-nation, de l’Etat régalien avec ses frontières, sa Police, ses autorités légitimes, et que le projet de dilution identitaire néo-impérial et anti-frontiériste de Mc world (mondialisme marchand justifié par le politiquement correct et le gauchisme) est plus que jamais son pire ennemi.
Barber rappelle à juste titre que seul l’Etat peut garantir à l’être humain la préservation et la croissance de ses droits, la défense de sa sécurité individuelle et collective, son identité, sa dignité et l’application d’une vraie Justice. Et la pire conséquence du Grand Renversement actuel néo-soixanthuitard libertaro-gauchiste-indigéniste qui diabolise-délégitime la police et l’Etat-Nation au profit de tribus ethniques haineuses, des communautarismes vindicatifs et de bandes de caïds violents est le triomphe d’une Nouvelle Barbarie, le retour de la guerre de tous contre tous, de la loi du plus fort.
J’ai appelé cela « l’horizon Mad Max »….
D’accord avec Max Weber, Barber savait que le principe selon lequel seul l’Etat (et donc la police) détient normalement le « monopole de la violence légitime » est la condition même d’une société rationnelle et de toute Civilisation éclairée et avancée.
Le renversement actuel de ce principe – qui pose que la violence du rebelle, du Caïd, du casseur, du révolutionnaire « black Blok », gauchiste ou Che guévariste, du jihadiste, ou du suprémaciste noir/islamiste serait légitime car opposé à l’Etat (nazifié), tandis que la coercition pourtant légale de l’Etat serait inacceptable – est la plus grande marque de régression civilisationnelle de nos sociétés. Cette inversion, cette involution, assimilable à un processus de « décivilisation » sans précédent depuis la chute de l’Empire romain d’Occident au IV ème siècle, va de pair avec celle qui délégitime le Beau, le Bien et le Vrai chers à Platon, qui détruit l’esthétique et les normes, qui diabolise le Mâle blanc judéo-chrétien-hétéro, et vante comme moralement supérieurs les non-Occidentaux et/ou « non-genrés »/non hétéros/LGBT, tout en défendant paradoxalement les homophobes islamistes.
Tout cela vous paraît paradoxal ? Vous ne comprenez pas pourquoi Soros finance à la fois des militants fréristes pro-voile, des LGBT, des Femens anti-Dieu, des migrants clandestins africains homophobes et des gauchistes hostiles à son capitalisme financier ?
Il n’y a ici en fait rien à comprendre par la logique de l’idéologie pure.
La seule logique du Grand Renversement anti-occidental est d’inverser les valeurs de cette civilisation et de détruire sa cohérence, son socle identitaire et moral et ses valeurs traditionnelles fondatrices. Une fois réalisée la Tabula rasa, du Néant pourra surgir le Village Global de Mc World.
Mais l’islamisme conquérant sera-t-il absorbé et auto-dissous par le consumérisme amoral de Mc World ou le matérialisme social des marxistes ? Rien n’est moins sûr.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Alexandre Del Valle pour Dreuz.info.
*En achetant le livre avec ce lien, vous soutenez Dreuz qui reçoit une commission de 5%. Cette information est fournie pour assurer une parfaite transparence des conséquences de votre action, conformément à la recommandation 16 CFR § 255.5 de la Federal Trade Commission.
Le regard porté par Monsieur del Valle n’est pas si sévère que ça. Il est très objectif et plutôt sans concession que sévère. Rien à redire. Cette analyse est parfaite et dans le mille ! A ma connaissance, il n’y a qu’ici que l’on peut trouver des analyses de cette teneur et de cette qualité. Merci !
merci cher Monsieur !
Une fois réalisée la Tabula rasa, du Néant pourra surgir le Village Global de Mc World.
Et pour diriger ce village global de McWorld, il faudra une main de fer, une dictature impitoyable. On le voit bien à notre échelle, les gens comme Macron, complaisants voire ouvertement favorables à l’idéologie libertaire mondialiste dont parle M. del Valle, ne peuvent s’empêcher de mettre en place des lois de plus en plus liberticides et de faire glisser le pays vers la dictature.
Tout a fait, et tout cela se fait grâce à la passivité du peuple, qui n’a rien compris. Ce qui est saisissant, c’est l’absence quasi totale de contres pouvoirs. Ou de canaux de contre propagande. Les médias comme Dreuz existent (difficilement) mais ils sont tellement peu diffusés…
exact….hélas
M. del Valle, je répare un oubli : merci pour votre article qui est remarquable.
merci!
exact….
Encore un article de grande qualité. Je remercie DREUZ de pouvoir nous offrir cela. Dans ce monde ou la désinformation est la norme, et où la mémoire collective ne dépasse que rarement 15 jours, c’est une bouffée d’air pur.
Même si les sujets évoqués sont terribles, il vaut mieux voir les réalités déplaisantes en face.
la lacheté des zélites, la passivité des gueux, la trahison des clercs m’explique la chute de l’empire romain, on y est !
Savez-vous pourquoi aucun juif n’a demandé à la chancelière d’Allemagne de se mettre à genoux devant lui ? pourquoi aucun juif n’a demandé de débaptiser le Lycée Saint-Louis ? pourquoi aucun juif n’a demandé d’interdire « le voyage au bout de la nuit » ? pourquoi aucun juif n’a demandé de détruire le buste d’Isabelle la catholique dans un parc de Montréal ?
Vous ne savez pas ?
La réponse est pourtant simple : pour faire de telles demandes, il faut être d’extrême gauche et les juifs d’extrême gauche se caractérisent par une haine de soi juive comme l’a montré le livre éponyme de Theodor Lessing.
Les fascistes de demain s’appelleront eux-mêmes antifascistes
Sir Winston Churchill n’a jamais rien dit ni écrit de tel, ni même Halford Edward Luccock, à qui la phrase serait finalement attribuée.
Ce dernier a déclaré, en 1938, ceci :
« Quand et si le fascisme vient en Amérique , il ne sera pas étiquetée ‘made in Germany’, il ne sera pas marquée d’une croix gammée , il ne sera même pas appelé le fascisme, il sera appelé, bien sûr, ‘américanisme’. »
On peut appliquer cette phrase à tout ce qu’on veut, selon son camp.
M. Macron est tellement désespéré que n’importe quelle voix à prendre lui convient, même celle de truands, trafiquants en tout genre, violeurs, racistes …..
Sa chute ne fait que s’accentuer……..il n’y aura pas d’atterrissage mais un crash……….
Merci Monsieur Del Valle pour cette interview pénétrante qui va à la racine de catastrophe, je vous cite:
« La seule logique du Grand Renversement anti-occidental est d’inverser les valeurs de cette civilisation et de détruire sa cohérence, son socle identitaire et moral et ses valeurs traditionnelles fondatrices. Une fois réalisée la Tabula rasa, du Néant pourra surgir le Village Global de Mc World. »
Ce scénario n’est pas le seul, deux autres pourraient se produire:
Le premier: poussée dans ces derniers retranchements les composantes les plus vives de la civilisation occidentale réagiraient avec violence contre un ennemi habitué à gagner sans vraiment se battre. C’est ce qui pourrait se produire aux États Unis.
Le second: Une fois réalisée la tabula raza, ce n’est pas Mc World qui émergera mais la Chine hyper nationaliste, totalitaire et tentaculaire. Elle phagocytera le mondialisme et détruira la mouvance gaucho-islamiste devenue désormais inutile.
60% d’abstention aux municipales c’est 60% d’électeurs qui ne trouvent pas d’alternative aux partis du centre qui les ont trahis. Ces électeurs doivent souffrir davantage et quand ils seront au pied du mur, ils n’auront d’autres choix que le soulèvement général.
Bien à vous
très pertinant!!!! merci
Encore une fois, une analyse dense percutante et pertinente de M. Del Valle, qui maîtrise son sujet.
J’y retrouve souvent mes propres conclusions, jusqu’à certaines expressions que j’avais déjà forgées de mon côté. Et beaucoup d’arguments pour les étayer, grâce à la connaissance approfondie, au travail de recherche et d’étude de l’auteur, dont en passant j’ai lu plusieurs livres (excellents et documentés).
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Après les compliments, deux critiques (constructives) :
– la première sur l’appréciation négative sur l’art moderne, que je partage pas, à moins qu’on ne parle pas de la même chose. Si je trouve l’art contemporain creux et même vide pour 99% de sa production, l’art d’avant 1945 (et la production postérieure des artistes ayant commencé avant cette date) ne me paraît pas dégénérée ou nihiliste, et je ne vous suis pas sur le lien que vous faites avec l’inversion des valeurs actuelle. L’art véritable a toujours été subversif et contre l’académisme pompier du moment, c’était déjà vrai dans l’Antiquité (Praxitèle ou Zeuxis par exemple) ou encore plus à la Renaissance, par définition une rupture (Caravaggio, Michel-Ange, et tous les autres grands). Aucun grand artiste (à de rares exceptions) n’est d’ailleurs jamais sorti des académies. Ils apprenaient auprès d’autres génies.
Mais c’est un détail, « de coloribus et gustibus non disputando »
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– La deuxième est plus fondamentale à mon sens. Je pense que c’est une erreur de faire remonter la décadence de l’Occident, et singulièrement la genèse de la frénésie d’autodestruction de l’Europe, à la Seconde Guerre Mondiale (SGM) et à la culpabilité de la Shoah. On loupe une grande partie, et même l’essentiel en en restant là et en ne remontant pas plus loin, c’est-à-dire à la Première Guerre (PGM)
Oui, la guerre de 14-18 est celle qui a tout changé ; sans elle le monde serait totalement différent. Et quoiqu’on en pense aujourd’hui, la seconde n’a pas eu le même impact, elle n’a pas fondamentalement changé le monde, la trajectoire de l’Histoire, elle n’a fait que poursuivre, confirmer et achever le basculement, la cassure opérée en 1915.
J’ai longtemps fait la même erreur de privilégier la seconde, sous l’influence de la pensée ambiante contemporaine, et de ce qu’on m’a transmis lorsque j’étais jeune. Car déjà, la mémoire de la SGM, la Guerre Froide et la bombe atomique obsédantes occultaient le reste, avant même que la Shoah ne prenne le devant.
Mais à l’occasion du centenaire de la fin de la PGM, j’ai découvert grâce à d’excellents documentaires télé (ça existe) que celle-ci était en définitive bien plus importante, déterminante et fondatrice, car la SGM n’en était que la continuation prévisible.
J’en avais déjà eu l’intuition auparavant, mais là j’ai trouvé matière à réflexion et à fondamentalement changer ma compréhension de l’Histoire et du monde contemporain qui en est sorti. Malheureusement, elle ne nous a pas été enseignée, ou mal.
Car la PGM est le vrai point de départ, le moment où l’Europe triomphante qui alors domine le monde sans partage et connaît surtout une prospérité sans précédent se suicide littéralement sans aucune raison.
« Le suicide de l’Europe », c’est d’ailleurs le titre d’un documentaire russe (de la nouvelle école historique russe post-soviétique) sur cette guerre, diffusé sur la chaîne Toute l’Histoire. Très intéressant. Ils le rediffusent régulièrement.
Mais je vous recommande avant tout une série documentaire de l’INA (là aussi l’épisode 2 s’intitule le suicide de l’Europe), qu’on peut se procurer ici et qui est au minimum une excellente introduction et source de réflexion, intitulée « la Grande Guerre des Nations »
https://boutique.ina.fr/dvd/PDTINA001871
J’insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un banal récit de cette guerre comme on a eu au lycée, relatant besogenusement les opérations militaires au jour le jour, l’horreur des tranchées etc. ; ce n’est absolument pas son sujet, et en fait il en parle à peine, en arrière-plan
Il s’agit bien d’une remarquable analyse, et même méta-analyse de la catastrophe (au sens de René Thom) qu’elle a été pour l’Europe, comment elle a changé sa trajectoire dans une direction impensable avant, et nous donne à voir comment l’Europe ne s’en est jamais vraiment remise
La série ne traite pas de la guerre sur le terrain, mais de ses tenants et conséquences systémiques, de son impact profond sur les Etats, sociétés et économies européennes et donc mondiales, puisque l’Europe tenait le monde entier.
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Par exemple, ils expliquent comment fonctionnait l’économie mondiale avant 1914: libéralisme, libre-échangisme, internationalisation, on peut dire intégration économique poussée à un niveau qu’on mettra 80 ans à retrouver. Et comment la guerre a brutalement mis des frontières quasi étanches (un des résultats en sera la théorie de l’espace vital d’Hitler).
Comment cette guerre a propulsé l’interventionnisme de l’Etat dans l’économie, mis en place les impôts modernes (dont l’impôt progressif sur le revenu et déjà l’idée d’un ISF) et donc la pression fiscale, etc.
On comprend que l’URSS n’aurait jamais existé, car la Russie était en plein développement façon Chine des 20 dernières années et sur le chemin de devenir la première puissance économique du continent.
[remarquez qu’il s’est produit la même chose pour la Chine en 1937 : nation en plein boom libéral-capitaliste et en pleine modernisation, prospère, elle se voit cassée dans son élan par l’agression japonaise, ruinée, avec pour résultat désastreux la prise du pouvoir par les communistes en 1949]
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Grâce à cette série j’ai commencé à comprendre le pourquoi du comment de toute la suite, montée du communisme, du fascisme, SGM, construction européenne, etc.
Et surtout le nihilisme, le besoin d’auto-destruction actuels : pour moi c’est clair, l’Europe a sombré dans la haine de soi et dans une profonde dépression collective à cause de cette guerre absurde. Elle a aussi tristement inventé tous les boulets qui l’empêtrent depuis.
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Et là cela me permet peut-être de boucler la boucle : l’art d’après 1920 exprime selon moi ce désarroi, ce doute fondamental, cette perte de sens (cf l’oeuvre d’Otto Dix). Peut-être est-ce parce que vous percevez cela que vous ne l’appréciez pas. Mais à mon sens, il n’est pas la cause, mais la traduction du mal qui est déjà là, en train de nous ronger. La vraie cause c’est cette guerre folle.
D’autant plus folle qu’elle aurait dû, à défaut de ne jamais être déclenchée, être au moins arrêtée fin 1914, quand les fronts se sont fixés sur les tranchées et qu’il était clair qu’aucun camp ne pouvait alors l’emporter, dans l’état des technologies militaires en présence. Mais la folie, l’hubris de Lüdendorff (devenu le vrai maître de l’Allemagne en 1915, et qui plus tard soutiendra Hitler lors de son putsch raté, pas un hasard) en a décidé autrement.
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Désolé de faire aussi long, mais c’est compliqué de faire court sur un sujet aussi énorme.
Cher Monsieur, je reçois avec intérêt vos critiques constructive. En fait, l’art moderne avant 1950 fut enrichissant, je faisait allusion à l’horreur de l’art contemporain, pas à l’art moderne, et quant à l’origine du « déconstructivisme », je faisais allusion à l’art moderne subversif qui déjà, avec le dadaisme et même avant avait lancé la mode de la déconstruction de tout.
Pour le seconde critique, vous avez raison, je n’accuse pas 1945 et la douleur de la Shoah d’être la genèse de notre déclin moral et politique fait de culpabilisation (culpabilisation alors légitime), mais j’accuse comme Leo Strauss ou Churchill la gauche subversive d’avoir INSTRUMENTALISé cette douleur pour nazifier ad vitam aeternam la NATION et justifier le sans-frontiérisme destructeur et nihiliste du point de vue géopolitique. Ce qui est différent, bien sûr, mais je partage votre avis sur le trauma de la première guerre mondiale. Bien cordialement, Alexandre del Valle
Merci d’avoir pris la peine de me lire et encore plus le temps de me répondre. Finalement j’ai le sentiment que nous sommes globalement d’accord sur tout.
En fait je crois que c’est juste notre angle d’attaque qui diffère, votre article traite essentiellement de la subversion gauchiste – je vous suis complètement – et mon commentaire porte sur un point annexe de votre argumentaire, mais au cœur de mes propres préoccupations, l’origine de cette pulsion d’autodestruction et plus généralement de la décadence de l’Europe, que je situe en 1915.
La PGM n’est pas seulement un traumatisme psychologique, c’est une véritable cassure ou rupture systémique, un bouleversement complet, une singularité (au sens mathématique). Si c’était seulement institutionnel on parlerait de révolution, mais là c’est bien plus profond. Je ne sais même pas s’il existe un précédent historique : cela m’a tout l’air d’être unique. La seule chose qui y ressemble un peu, c’est l’effondrement des sociétés précolombiennes suite à 1492. Mais c’était un choc exogène avec un cataclysme démographique, nous c’est un choc purement endogène, psychologique et concpetuel.
Je reste persuadé que sans cela, sans la faille psychologique créée par cette guerre, la gauche nihiliste et subversive n’aurait pas trouvé de terrain favorable, de coin à enfoncer pour ses menées. Quelque part, elle est aussi un symptôme, pas forcément la cause. Elle est le charognard qui profite de la faiblesse de sa proie pour l’attaquer.
Par ailleurs, la culpabilité ne me paraît pas légitime. C’est une idée chrétienne de gauche, en fait. Je suis un pragmatique : quand on fait des erreurs, on assume, on reconnaît sa responsabilité, on répare ce qui peut l’être, et on prend des dispositions pour ne pas reproduire. Mais le sentiment maladif et dépressif de culpabilité ne permet en rien de progresser, il inhibe.
D’autant plus que cette culpabilité n’a pas de sens pour nous : en quoi sommes-nous personnellement responsables de la Shoah (comme de l’esclavage et de la colonisation ou des guerres du passé), à laquelle nous n’avons pris aucune part? Je n’étais même pas né! C’est une culpabilité qu’on nous attribue par association d’idées, mais une association fallacieuse (amalgame) et infantile.
[Voilà qui me remet en mémoire le livre de Pascal Bruckner, Le sanglot de l’Homme blanc. En faisant une recherche dessus j’ai trouvé cet article de 2008, étonnant à relire :
https://www.lemonde.fr/idees/article/2008/08/14/le-sanglot-de-l-homme-blanc-par-philippe-bernard_1083679_3232.html
Philippe Bernard s’est trompé, 12 ans après les théories de la repentance sont revenues en force, car la gauche socialiste traditionnelle a tout simplement sombré corps et biens, laissant le champ libre à l’extrême-gauche]
Chaque nouvelle publication d’Alexandre del Valle est enrichissante par sa perspicacité et sa façon d’analyser des sujets géopolitiques souvent abscons.
A ce remarquable article sur la genèse et les ressorts du chaos civilisationnel en cours devrait s’ajouter un deuxième article, sur la passivité des populations blanches ou assimilées. Ignorance ? Jouissance du present sans se soucier du lendemain ? Perte de sens ? Absence de culture analytique et critique ? Je n’imagine pas les 60% d’absentionnistes tapis dans l’ombre botteés et casqués, prêts pour un affrontement qu’ils sauraient inévitable.
Bon, voici des éléments de réponse à une interrogation lointaine : mais quand cela a t’il commencé ? Qui a financé cette déstabilisation ?
Quels ouvrages, quels auteurs lire, s’il vous plait ?
« la chute de l’Empire romain d’Occident au IV ème siècle. »
Cette chute a eu lieu en 476, c’est-à-dire à la fin du Ve siècle.