Publié par Jean-Patrick Grumberg le 12 juin 2020

CHAZ, la nouvelle “zone autonome de Capitol Hill” de Seattle, défendue par des milices armées, sous les applaudissements d’une maire totalement à la masse.

Le groupe terroriste et fasciste Antifa, et les racistes de Black Lives Matter ont dressé des barricades pour délimiter certaines zones de Seattle. Les milices ont pris le contrôle et créé une “zone autonome” à l’intérieur de la ville, avec leurs propres lois, leur terrorisme et leur intolérance. Comme l’Etat islamique.

Une nouvelle société, violente et totalitaire, a été créée – centrée sur quelques pâtés de maisons dans le quartier du Capitole de Seattle. Parce que la maire, Jenny Durkan, a poussé le département de police de Seattle à quitter son bâtiment situé en plein milieu (la cheftaine de la police, Carmen Best, est furieuse).

Mardi, les manifestants ont accroché une banderole sur le fronton du commissariat de la police : “Cet espace est maintenant la propriété des gens de Seattle”.

Des posts-adolescents boutonneux qui vivent chez leurs parents jusqu’à l’âge où d’autres ont des familles, ont profité de la faiblesse de la maire pour squatter le quartier. Alors qu’ils militent contre le port d’arme, on pouvait voir des miliciens avec des longs fusils sur les trottoirs, malgré l’interdiction des armes dans la ville, qui n’est plus imposée par la maire.

“Quitter le commissariat n’était pas ma décision”

Carmen Best : “quitter le commissariat n’était pas ma décision”

Dimanche, le département de la police de Seattle (SPD) a évacué à la hâte son commissariat, un bâtiment de 6 000 mètres carrés rempli d’équipements, de paperasserie et d’objets personnels, et a annoncé que les policiers se retiraient autour des quartiers entre la 12e et Pine.

Ce qui a suivi a été la formation de CHAZ ou Capitol Hill Autonomous Zone, un camp de quelques pâtés de maisons, une zone de protestation qui sert maintenant de centre pour les rassemblements, les marches et les actions de Seattle pour Black Lives Matter et Antifa.

Dans un message vidéo posté jeudi, Carmen Best, le commissaire de police, a exprimé sa colère face à la décision d’abandonner le quartier général de la police de la circonscription Est.

“La décision de fermer le commissariat – notre commissariat, notre maison, le premier commissariat dans lequel j’ai travaillé – était quelque chose que je voulais empêcher”, a dit Best, s’adressant aux policiers.

“Vous devez savoir que quitter le commissariat n’était pas ma décision.

“Vous vous êtes battus pendant des jours pour protéger [la ville]. Je vous ai demandé de rester jour après jour, d’être bombardés de projectiles, d’être insultés, menacés, et dans certains cas blessés. Puis de changer de cap près de deux semaines plus tard – cela semble être une insulte à notre communauté.

En fin de compte, la ville avait d’autres plans pour le bâtiment et a cédé à une forte pression publique. Je suis en colère à cause de la façon dont tout cela est arrivé”, dit M. Best.

Sa déclaration contredit les propos de la maire de la ville. Durkan avait affirmé que le retrait du commissariat a été fait “dans le cadre de l’effort proactif pour se protéger contre les dommages potentiels ou le feu”, sur décision du SPD sur la base “d’informations spécifiques du FBI”.

Racket organisé

“Nous avons entendu des témoignages de citoyens et d’entreprises à qui on a demandé de payer une redevance pour opérer dans cette zone ; c’est un crime d’extorsion”, a déclaré mercredi la chef adjointe Deanna Nollette lors d’un bref point de presse, en référence à un commentaire posté par un prétendu propriétaire d’entreprise du quartier.

https://www.capitolhillseattle.com/2020/06/welcome-to-free-capitol-hill-capitol-hill-autonomous-zone-forms-around-emptied-east-precinct/#comment-744514

Postes de contrôle

Le SPD a déclaré :

“Des membres de la communauté ont dit qu’ils ont été soumis à des barricades mises en place par les manifestants, certains individus armés les gérant comme des points de contrôle du quartier”.

https://www.capitolhillseattle.com/2020/06/seattle-police-chief-speaks-out-on-chaz-leaving-the-precinct-was-not-my-decision/

Les résidents ont également déclaré qu’un petit nombre de personnes armées de fusils ont été vues en train de servir de gardiens près des parkings et des zones où circulent des véhicules à proximité de leur “camp”. Dans sa vidéo, Mme Best a également indiqué que le SPD “a entendu parler” des patrouilles armées.

La maire, totalement déconnectée des réalités

Seattle est l’un des trois villes les plus à gauche d’Amérique. La maire, en bonne gauchiste, vit dans un nuage loin des réalités. Elle a déclaré, au sujet du quartier pris en otage par les terroristes :

“Nous pourrions avoir l’été de l’amour !” ajoutant qu’elle ne sait pas quand l’occupation de CHAZ prendra fin.

Et bien entendu, CHAZ réclame sa démission, parce que si vous vous soumettez aux extrémistes et aux radicaux, ils en demanderont toujours plus. Et il y a toujours plus extrémiste que vous.

Trente demandes des occupants de CHAZ

  1. Nous demandons l’abolition totale du département de police et du système judiciaire, qui sont au-delà de toute réforme.

    Nous exigeons l’arrêt de 100 % du financement, y compris les retraites existantes des policiers de Seattle.

    Nous demandons également que la ville interdise les activités de l’ICE [police chargée de poursuivre les criminels étrangers illégalement dans le pays] dans la ville de Seattle.
  2. Dans la période de transition, nous exigeons que l’utilisation de la force armée soit totalement interdite. Pas de fusils, pas de matraques, pas de boucliers anti-émeutes, pas d’armes chimiques.
  3. Nous demandons la fin du “pipeline” entre l’école et la prison et l’abolition des prisons pour jeunes. Faites sortir les enfants de prison, faites sortir les flics des écoles.
  4. Nous exigeons que ni le gouvernement de la ville, ni celui de l’État, mais le gouvernement fédéral, lance une enquête sur les cas passés et actuels de brutalité policière.
  1. Nous demandons un nouveau procès de toutes les personnes de couleur qui purgent actuellement une peine de prison pour crime violent, par un jury de leurs pairs de leur communauté.
  2. Nous demandons la dépénalisation des actes de protestation, et l’amnistie pour les manifestants.
  3. Nous demandons la libération de tout prisonnier actuellement en prison pour une infraction liée à la marijuana.
  4. Nous demandons la libération de tout prisonnier qui purge actuellement une peine uniquement pour avoir résisté à son arrestation s’il n’y a pas d’autres accusations connexes.
  5. Nous demandons que les prisonniers actuellement en prison se voient accorder le droit de vote plein et entier.
  1. Nous demandons l’abolition de l’emprisonnement en général, mais surtout l’abolition des prisons pour jeunes, et des prisons privées à but lucratif.
  2. Nous demandons, en remplacement du système de justice pénale, la création de programmes de responsabilisation réparatrice/ transformatrice en remplacement de la prison.
  3. Nous exigeons que la population ait l’autonomie nécessaire pour créer des systèmes de lutte contre la criminalité locale.
  1. Nous demandons que les fonds précédemment utilisés pour la police de Seattle soient réorientés :
    1. Santé et médecine socialisées pour la ville de Seattle.
    2. Logement public gratuit, car le logement est un droit et non un privilège.
    3. Education publique, pour diminuer la taille moyenne des classes dans les écoles de la ville et augmenter le salaire des enseignants.
    4. Services de naturalisation pour les immigrants aux États-Unis qui vivent ici sans papiers. (Nous demandons qu’ils soient appelés “sans-papiers” car personne n’est illégal.)
    5. Développement communautaire général. Parcs, etc.
  1. Nous exigeons que les hôpitaux et les établissements de soins de Seattle emploient des médecins et des infirmières noirs pour aider spécifiquement à soigner les patients noirs.
  2. Nous exigeons que les habitants de Seattle soutiennent fièrement les entreprises appartenant à des Noirs.
  1. Nous demandons que l’histoire des Noirs et des Amérindiens soit beaucoup plus présente dans le programme d’enseignement de l’État de Washington.
  2. Nous exigeons une formation anti-biais approfondie pour tous les emplois dans le système éducatif, ainsi que dans la profession médicale et dans les médias.
  3. Nous demandons à la ville de Seattle et à l’État de Washington de retirer tous les monuments dédiés aux personnages historiques de la Confédération.

Risque de tache d’huile

Les experts des forces de l’ordre de Seattle demandent à la police de reprendre le contrôle de CHAZ avant qu’il ne soit trop tard. Si rien ne se passe dans les toutes prochaines heures, d’autres groupes terroristes vont déclencher des opérations identiques dans les villes notoirement de gauche, San Francisco, Washington DC, Berkeley, Oakland, Boston, Los Angeles, Detroit, New-York, Buffalo, Baltimore, et bien entendu, Minneapolis où tout a commencé.

Le gouvernement de Washington, Jay Inslee, un autre coucou dans son nuage, a déclaré qu’il avait parlé avec Durkan de la situation, qualifiant l’occupation de “largement pacifique” et “fondamentalement américaine”.

“Ca ne peut pas continuer comme ça”, a déclaré à Komo news Jim Fuda, expert en matière de répression et directeur des services de répression de Crime Stoppers – qui travaille avec le SPD.

Il va falloir prendre des mesures. Y a-t-il des lois fédérales enfreintes ? Le FBI doit-il intervenir ? A un moment donné, il devra y avoir des arrestations, et ces personnes vont devoir être expulsées si elles ne s’en vont pas d’elles-mêmes”.

Le président Trump a fait un avertissement en ce sens :

Le gouverneur de gauche, le radical Jay Inslee et la maire de Seattle font l’objet de moqueries et se font manipuler à un niveau que notre grand pays n’a jamais vu auparavant. Reprenez votre ville MAINTENANT. Si vous ne le faites pas, je le ferai. Ce n’est pas un jeu. Ces horribles anarchistes doivent être stoppés IMMÉDIATEMENT. BOUGEZ-VOUS, VITE !

https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1270914092295950337?s=20

En réponse, le gouverneur Jay Inslee a déclaré que M. Trump devait rester en dehors des affaires de l’Etat, et le maire de Seattle a déclaré que toute invasion de la ville serait illégale.

Je vous le disais : Au secours, ils sont fous !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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