« Who controls the past controls the future. »
George Orwell
Vainement argue-t-on que Léopold II n’a jamais ordonné, ni encouragé les exactions commises par des colons européens au Congo. Vainement montre-t-on qu’il a mandé d’y mettre un terme quand la connaissance lui en fut venue ; car il n’avait jamais foulé le sol du Congo. Vainement rappelle-t-on que les chiffres de la mortalité de 10 voire 15 millions de morts qui sont imputés aux Européens sont sans base rationnelle (Jean Stengers). Vainement souligne-t-on que ces informations frelatées reprennent la propagande anglo-saxonne, un tantinet intéressée, de l’époque.
Vainement, car ce débat n’est pas rationnel. Ce n’est pas le débat que recherchent ceux qui défigurent, maculent, tronçonnent, frappent à la masse le visage des statues de bronze et de pierre : c’est leur défiguration, le fait de leur défiguration.
On leur offre des procédures démocratiques pour déplacer tel monument, réévaluer l’histoire, la mieux enseigner ? L’option n’est pas même considérée, car c’est la défiguration — l’acte et le symbole — qui est voulue.
Quand les Talibans détruisent les vestiges romains de Palmyre ou les statues géantes de Bouddha, dans la vallée de Bâmiyân, ce qui est célébré est le fait de la destruction, l’acte de détruire ce qui n’est pas soi et qui témoigne d’un passé qui fut grand, même s’il n’était pas islamique. Dans ce vertige négationniste, le passé doit cesser d’exister. Car, le passé est par nature subversif (Wells, Huxley, Orwell).
Aristote considérait l’esclavage comme légitime, à l’instar de la plupart des philosophes de son temps. Cessera-t-on, pour autant, d’enseigner la philosophie grecque, parce que nos conceptions divergent radicalement ? Alors, on cessera d’enseigner la philosophie et l’histoire, qui attestent de la « guerre des dieux » (Max Weber). Alors l’histoire cessera d’exister ; ou plutôt elle sera constamment récrite, au gré des humeurs politiques, niant la pertinence des versions précédentes ; niant même qu’elles aient existé : 1984, triomphe « l’histoire présente ».
Cette vaporisation du passé, l’histoire nous enseigne qu’elle n’est pas sans précédent ; elle était l’objet des autodafés organisés par le régime national-socialiste allemand. Les cris de haine qui résonnent sur l’Opernplatz à Berlin, le 10 mai 1933, comme on brûlait les auteurs « juifs » parce que juifs, les « dégénérés » et les « immoraux » — non conformes à la morale national-socialiste — trahissaient la vérité de la doctrine.
Le présent qui tabasse le passé au gré des fureurs politiques n’est pas un progrès ; cette immolation de la mémoire marque, au contraire, une terrible régression morale, intellectuelle et démocratique.
Dans nos démocraties, le pic qui frappe le visage de l’histoire, s’affranchissant des procédures et du droit, est celui de la barbarie.
Drieu Godefridi, PhD (Sorbonne)
« Trois mois qui ont changé le monde », juin 2020
Merci Drieu Godefridi. C’est exactement ça !
Pour l’instant, le plus grand livre d’histoire au monde, Internet, est encore disponible
Pourquoi ne parlent-ils pas de l’esclavage des Chrétiens, des Juifs, et autres peuples ???
Ils n’en parlent Pas (medias) car,ça changerait toute l’histoire…. !
Ceux qui manifestent seraient obliger de se regarder en face …..mais,ça ne ferait pas l’affaire de tous ses gauchistes qui les manipulent .
Article difficilement intelligible. “Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement…”
Tiens le troll est de retour.
Aujourd’hui, au cours d’une émission dominicale belge, l’activiste masquée qui se fait appeler “Constance” et qui est à l’origine des tags et du déboulonnage de statues de Léopold II à Bruxelles a clairement revendiqué son talibanisme ! Je parierais qu’elle n’est même pas noire…plutôt maghrébine ? Et, bien entendu, jamais un traître mot sur la traite des Noirs par les Arabo-musulmans durant des siècles !
En outre, les Belges ont été colonisés par les Francs, le Saint Empire germanique, les Bourguignons, les Espagnols, les Autrichiens…on en fait pas tout un fromage ! Tous ces étrangers, Noirs et Arabes veulent prendre le pouvoir et détruire jusqu’aux fondements de notre civilisation, point barre ! C’est de cette manière que Rome est tombée !
J’en profite pour exiger la réinstauration immédiate du gaulois comme langue officielle. Cet impérialisme franco-germano-italo-latin doit cesser.
Je demande officiellement à l’Espagne de déboulonner toutes les statues de Philippe II et de ses successeurs en raison de la colonisation de mon pays et de tous les crimes subis entre 1556 et 1713.
J’en profite également pour exiger le retour immédiat de toutes les œuvres de Rubens, Breughel et autres Van Eyck actuellement et honteusement toujours exposées dans les musées de l’occupant génocidaire.
Je demande officiellement à la France de déboulonner toutes les statues et de dépendre tous les tableaux de Louis XIV en raison des crimes de guerre perpétrés les 13, 14 et 15 août 1695 lors du bombardement criminel de Bruxelles.
En raison de l’imprescriptibilité des crimes de guerre, j’exige l’arrestation immédiate et la comparution devant le tribunal de La Haye d’Emmanuel Macron.
Je demande également officiellement à la France de déboulonner toutes les statues et de dépendre tous les tableaux de Napoléon pour l’invasion, l’occupation et la colonisation subie par mon pays entre 1795 et 1814.
Les visites du champ de bataille de Waterloo seront désormais facturées double aux citoyens français à titre de réparations pour dommages de guerre et impérialisme culturel.
Faute de quoi des manifestations monstres et des saccages seront organisés à Rome, Madrid et Paris pour exprimer la juste indignation du peuple belge face à ces génocides successifs.
Belgian Lives Matter
PS : pour l’inhumaine occupation hollandaise, je réfléchis encore !
… et vous oubliez Philippe le Bel, tombé sur un os en Flandre, Henri II dont les armées ne pouvaient laisser un château debout… ou encore ces bons Révolutionnaires qui, eux, s’occupaient plutôt des abbayes (Lobbes, Aulne, Fontaine-Valmont, Walcourt…). 🙂
Comme quoi,dans le domaine de l’absurde, il n’y a pas de limites.
J;exige que l’effigie qui orne,la porte de la prefecture
de Perpignan soit enlevee, c’est un outrage flagrant aux catalans.
Pourquoi discuter avec des ennemis qui nous ont déclaré la guerre? On les chasse du territoire où on les élimine. Point barre!