Publié par Magali Marc le 6 juin 2020

Yuri Bezmenov, un ex-employé du KGB qui a fini par éprouver du ressentiment à l’égard du KGB, à cause de l’oppression exercée sur les intellectuels qui s’opposaient à la politique de Moscou, a décidé de passer à l’Ouest. Il était connu surtout pour ses conférences et ses livres anticommunistes et pro-américains dans les années 1980, démontant la subversion communiste à l’œuvre en Occident. Lors d’une entrevue accordée, en 1984, à G. Edward Griffin, un membre de la John Birch Society, un groupe anticommuniste, Bezmenov a expliqué les méthodes utilisées par les gauchistes afin de pervertir le système démocratique des États-Unis.

Pour les lecteurs de Dreuz. J’ai traduit l’article de John Hayward, paru sur le site de Breitbart, le 6 juin.

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Les Démocrates ont adopté les « quatre étapes de la subversion idéologique »

L’idéologie «progressiste» repose toujours sur la conviction que le système «régressif» actuel est totalement injuste et qu’on doit le détruire en exploitant ses faiblesses.

Le plus célèbre partisan de ces tactiques, ces dernières années, a été feu Saul Alinksy, le parrain intellectuel du Parti Démocrate moderne, mais l’ancien journaliste soviétique, ex-informateur du KGB, Youri Bezmenov, a exposé une stratégie de subversion encore plus concise lors de son interview en 1984.

Le livre fondateur d’Alinksy spécifiait 13 règles pour les radicaux, mais Bezmenov n’a annoncé que quatre « étapes de subversion idéologique », et elles sembleront très familières à quiconque suit la vague actuelle des émeutes gauchistes ou les dernières étapes politisées de la panique créée autour du coronavirus chinois avant elle : démoralisation, déstabilisation, crise et normalisation.

Bezmenov a défini la subversion idéologique, ou «mesures actives» comme le KGB a préféré l’appeler, comme un « lent processus de lavage de cerveau » visant à « changer la perception de la réalité de chaque Américain à tel point que malgré l’abondance d’informations, personne n’est capable d’arriver à des conclusions sensées dans l’intérêt de leur défense, de celle de leur famille, de leur communauté et de leur pays ».

Première étape : La démoralisation

M. Bezmenov a annoncé que la première étape, la démoralisation, pourrait prendre 15 à 20 ans car « c’est le nombre minimum d’années qu’il faut pour éduquer une génération d’étudiants ».

« L’idéologie marxiste-léniniste est injectée dans la tête molle d’au moins trois générations sans être remise en cause ou contrebalancée par les valeurs fondamentales de l’américanisme et du patriotisme américain », a-t-il averti en 1984, jugeant que le processus de démoralisation était « pratiquement achevé » à ce stade.

« En fait, il n’a que trop réussi, car la démoralisation atteint maintenant un point dont auparavant, même le camarade Andropov et tous ses experts ne pouvaient que rêver », a-t-il ajouté, en faisant référence à l’ancien chef du KGB et leader soviétique Yuri Andropov. « La plupart de ces actes sont commis par des Américains envers d’autres Américains, en raison de l’absence de normes de moralité ».

Bezmenov a expliqué que la démoralisation est importante car elle prive la population ciblée de sa capacité de traiter des informations valables. Même lorsque les cibles de la démoralisation sont « inondées de preuves authentiques » de positions contraires, elles « refusent tout simplement d’y croire ».

La démoralisation est tout à fait évidente chez les jeunes d’aujourd’hui, dont la foi dans leur pays a été systématiquement détruite tout au long de leur vie par l’Establishment de l’éducation et des médias. Pour prendre un exemple récent très médiatisé, le frauduleux «Projet 1619» du New York Times a soutenu que «l’histoire américaine» a en fait commencé avec l’arrivée des esclaves noirs en Amérique du Nord et que la guerre révolutionnaire a été menée par les colons qui voulaient préserver l’esclavage.

Bien qu’il ait été complètement démenti par les historiens actuels, et que même l’auteur original a admis que sa thèse principale n’était pas vraie, le Projet 1619 fait maintenant partie de certains programmes scolaires.

Un autre mot pour désigner la démoralisation est la culpabilité.

Les Américains sont régulièrement amenés à se sentir coupables de leur société et de leur histoire nationale. La culpabilité est la force la plus puissante dans la politique de gauche et dans le monde universitaire. Les gens n’accepteront pas l’expansion radicale du pouvoir punitif du gouvernement s’ils ne sentent pas qu’ils sont coupables et méritent d’être punis.

Deuxième Étape : La déstabilisation

La deuxième étape, la déstabilisation, est beaucoup plus rapide, ne nécessitant que deux à cinq ans selon la doctrine du KGB.

À ce stade, les bases de l’économie, du système politique et de la culture de la population ciblée sont remises en question, tandis que la population démoralisée est incapable de les défendre.

En 1984, Bezmenov trouvait «absolument fantastique» l’influence que les idées marxistes-léninistes avaient réussi à obtenir dans l’économie et l’armée américaines.

En substance, une population démoralisée devient prête à croire les pires critiques de sa propre société, tout en apprenant à voir les défenseurs de cette société comme des ennemis, tandis que les ennemis avoués deviennent des alliés naturels. Les défenseurs sont tenus de respecter des normes strictes, alors ce qui vient des critiques les plus virulentes est acceptable.

Quoi que Bezmenov ait perçu la société américaine déstabilisée du début des années 1980 en la comparant à l’Union Soviétique, il est facile de voir que la gauche américaine a déstabilisé des segments entiers de la société moderne après les avoir démoralisés.

Les gauchistes voient des ennemis partout, alors qu’on ne peut faire confiance à aucune autorité pro-américaine. Il est difficile d’imaginer une meilleure illustration de la démoralisation suivie de la déstabilisation que les hordes d’activistes anticapitalistes s’envoyant des SMS sur leur iPhone.

Ce n’est pas un hasard si des puissances étrangères hostiles comme la Chine communiste et l’Iran tendent la main aux communautés américaines déstabilisées et se proposent comme guides et alliés. Leurs arguments de vente ne sont pas exactement harmonieux, mais ils font certainement des efforts.

Une population déstabilisée devient obsédée par l’hypocrisie comme péché politique ultime. Elle croit que les meilleures idées – liberté individuelle, droits souverains, capitalisme, voire État de droit – sont présentées de manière hypocrite par des puissances sinistres qui cherchent à les exploiter et à les manipuler. La précieuse ressource que constitue la bonne volonté disparaît de la société lorsque chacun en vient à croire que ses voisins le haïssent et qu’on ne peut pas leur faire confiance. Les personnes démoralisées perdent la foi en leur nation, leur histoire et leurs idéaux.

Elles perdent la foi envers les autres.

Troisième étape : La crise

Une fois qu’une société a été déstabilisée, Bezmenov estime que le temps est venu de créer une crise, ce qui, selon lui, aurait pris six à huit semaines dans les années 80.

Avec le turbo de l’Internet, l’ère moderne peut déclencher une crise beaucoup plus rapidement que cela.

Une crise a l’avantage évident de faire paniquer des personnes démoralisées et déstabilisées et de les amener à abandonner leurs protections juridiques et leurs idéaux constitutionnels. Pendant la panique provoquée par le coronavirus, ceux qui ont évoqué ces idéaux ont été traités comme des déments. Pendant les émeutes, le pendule s’est retourné avec une rapidité aveuglante.

En l’espace d’une semaine, le droit de réunion pacifique est passé de la remise en question irrationnelle des règles sensées de confinement à une affaire urgente qui a complètement transcendé la pandémie mortelle.

Soudain, une manifestation politique de colère a permis de guérir comme par magie le coronavirus, ou de faire de la vague de maladie et de mort projetée une préoccupation purement secondaire.

Si vous vouliez travailler au magasin pour pouvoir nourrir votre famille fin mars, vous cherchiez égoïstement à « tuer ma grand-mère pour alimenter votre compte en banque ». Si vous vouliez brûler le magasin début juin pour protester contre la suprématie blanche, plus personne ne mentionnait les grands-mères mises en danger.

Le bénéfice le plus subtil d’une crise est qu’elle tend à délégitimer les aspects du système existant qui ont déjà été adoucis par le long processus de démoralisation et de déstabilisation.

Ceux qui contrôlent les organes de communication publique ont le pouvoir de décider quels aspects du système sont supposés être mis en cause par la crise.

Par exemple, la gauche médiatique dominante se donnera beaucoup de mal pour éviter de dépeindre le coronavirus comme une mise en accusation du grand gouvernement flasque, aveugle et bureaucratique qui s’est développé au cours des dernières décennies, et elle ne discutera pas des échecs des maires et des gouverneurs gauchistes.

Au contraire, la pandémie a été utilisée pour attaquer la compétence des gouverneurs républicains qui se sont avérés tout à fait efficaces dans leurs actions, comme en Floride et en Géorgie.

Pendant les émeutes, les médias n’ont absolument pas intérêt à discuter de l’incompétence des fonctionnaires de gauche qui ont laissé la violence faire rage avec des conséquences mortelles.

D’une certaine manière, la leçon de la violence gratuite qui a tué des gens et détruit d’innombrables moyens de subsistance est devenue le mantra « débarrassons-nous complètement de la police ».

La menace d’une crise est essentielle pour terroriser la classe moyenne et lui faire accepter un programme politique qui va totalement à l’encontre de ses intérêts, ce qui conduit à la quatrième étape de la subversion : l’offre de faire disparaître la douleur et la peur à condition d’accepter la domination politique.

Quatrième étape : la normalisation

« Après une crise, grâce au changement violent de la structure du pouvoir et de l’économie, vous avez une soi-disant période de normalisation qui peut durer indéfiniment », a déclaré Bezmenov, arrivant à la quatrième étape de la subversion.

« La normalisation est une expression cynique empruntée à la propagande soviétique », a-t-il expliqué. Il est intéressant de noter qu’elle se trouve être le thème central de la campagne présidentielle démocrate de 2020.

Lorsque les chars soviétiques sont entrés en Tchécoslovaquie en 1968, le camarade Brejnev a déclaré : « Maintenant, la situation en Tchécoslovaquie est «normalisée ». C’est ce qui arrivera aux États-Unis si vous laissez tous les imbéciles mener le pays à la crise, promettre aux gens toutes sortes de bonnes choses et le paradis sur terre, déstabiliser votre économie, éliminer le principe de la concurrence du libre marché et mettre en place un gouvernement de type Big Brother à Washington, avec des dictateurs bienveillants tels que Walter Mondale, qui promettront beaucoup de choses – peu importe que les promesses soient réalisables ou non », a averti Bezmenov.

Il s’est avéré que Walter Mondale n’a jamais eu la chance d’être un dictateur bienveillant et, dans une certaine mesure, le modèle de subversion en quatre étapes de Bezmenov pourrait être appliqué à presque toutes les campagnes politiques. Elles commencent presque toutes par dire aux électeurs que les choses sont horribles, que des crises ont éclaté et que la normalité ne peut être rétablie qu’en votant pour le challenger (ou préservée qu’en votant pour le président sortant).

Bezmenov, cependant, a insisté sur le fait que les professeurs de gauche et les leaders des droits civils américains menaient délibérément la stratégie d’Andropov avec un effort conscient de déstabilisation, l’étape qui distingue vraiment la subversion idéologique des promesses habituelles de mettre la poule au pot dans chaque foyer.

« Ils ne font que contribuer au processus de subversion pour déstabiliser une nation », a-t-il déclaré à propos des universitaires et des militants. « Quand leur travail est terminé, on n’a plus besoin d’eux. Ils en savent trop. Certains d’entre eux, lorsqu’ils sont désillusionnés, lorsqu’ils voient que les marxistes-léninistes arrivent au pouvoir, ils sont évidemment offensés. Ils pensaient que c’était eux qui arriveraient au pouvoir. Cela n’arrivera jamais, bien sûr. Ils seront alignés contre un mur et fusillés. »

La version américaine de ce processus ne se terminerait probablement pas par l’exécution en masse d’intellectuels gênants, mais il y a un parallèle à faire avec ce qui arriverait aux intellectuels qui soutiennent les émeutes actuelles si les Démocrates gagnaient en novembre 2020.

Ils découvriraient que le Parti Démocrate, une fois au pouvoir, ne serait pas du tout intéressé par leurs critiques systémiques des employés des syndicats publics, tels que les policiers.

De nombreux os seraient jetés aux groupes de militants pour acheter leur loyauté – et, bien plus important encore, la loyauté de leurs dirigeants – mais pas la seule concession qui leur importe le plus apparemment : un système qui facilite la discipline et le licenciement des employés du gouvernement.

Cette mise au pied du mur et cette fusillade d’intellectuels se produisent déjà de façon métaphorique avec les adeptes de Lockdown Forever, qui, il y a quelques jours seulement, martelaient des arguments passionnés selon lesquels les entreprises américaines devaient rester fermées pendant les semaines ou les mois à venir, et quiconque osait remettre en question leurs avertissements du désastre à venir était un monstre égoïste prêt à tuer les grands-mères des autres pour alimenter leurs comptes 401k (système d’épargne retraite par capitalisation).

En un clin d’œil, le mouvement Lockdown Forever est passé du statut d’instigateur vital d’une crise politiquement utile à celui d’obstacle gênant pour la nouvelle crise, à savoir les émeutes à l’échelle nationale.

La plupart des gourous du Lockdown ont senti ce changement dans le vent politique et ont rapidement levé les voiles, en martelant de nouveaux cris, prétendant que les manifestants étaient probablement immunisés contre le coronavirus de toute façon, ou même plus incroyablement, qu’une autre épidémie serait un faible prix à payer pour cet activisme politique vertueux.

Des dizaines d’experts de la santé publique ont signé une lettre ouverte pour soutenir les protestations antiracistes nationales.« La suprématie des Blancs est une question de santé publique mortelle qui est antérieure et contribue à la COVID-19 », ont-ils écrit.

Ce sont les mêmes militants médicaux qui hurlaient en mars que le coronavirus pourrait tuer des millions d’Américains si des mesures de confinement n’étaient pas imposées immédiatement, et il y a quelques semaines à peine, la gauche était obsédée par des calculs qui montraient que le coronavirus est exceptionnellement mortel pour la communauté noire.

Mais soudainement, le risque d’avoir des millions de morts, dont 70 % seraient des Noirs américains, ne signifie rien par rapport à l’urgence vitale de protester contre la «suprématie blanche».

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : https://www.breitbart.com/national-security/2020/06/06/hayward-democrats-embrace-the-four-stages-of-ideological-subversion/

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