Publié par Maurice Saliba le 4 juillet 2020

L’ex-musulmane, Najat Kasler, a partagé avec ses lecteurs arabophones le récit de sa libération de l’islam dans un témoignage publié le 21 juillet 2012 sur le site ahewar.org.

En commémoration de son souvenir, nous publions aujourd’hui en français ce dernier témoignage qu’elle a laissé en arabe avant sa disparition forcée ou délibérée.

Depuis l’apostasie de Najat Kasler, moult contestataires venant de l’islam l’ont félicitée pour son courage et sa lucidité. En même temps, des musulmans présumés modérés et d’autres fanatiques ainsi que des gardiens du temple de l’islam l’ont menacée, insultée, maudite et persécutée pour son crime d’apostasie. C’est malheureusement le rituel classique que tout apostat en islam se trouve condamné à subir tout au long de sa vie, s’il n’est pas liquidé sur le tas. C’est la loi d’une pseudo religion qui cherche à s’imposer comme «religion d’amour, de tolérance et de paix» (RATP) et qu’elle prétend sa révélation par un dieu qui se qualifie de «clément et miséricordieux».

«Je voudrais décrire avec sincérité et fidélité mon expérience sur ma libération de l’islam. En effet, j’ai vécu de longues années dans la tourmente dans cette religion, à cause de son dieu Allah et de son prophète autoproclamé, avant que la délivrance ne survienne.

Autrefois, pour satisfaire cet Allah, je faisais beaucoup de sacrifices. J’appliquais à la lettre ses préceptes avec conviction et fermeté. Je jeûnais et je priais conformément aux règles de la charia. En même temps, je m’efforçais de ne jamais offenser quiconque, de faire du bien aux humains, aux animaux, aux plantes et même à tout ce qui est figé dans la nature. Je m’efforçais tout particulièrement à ne scandaliser personne et à être aimable avec tout le monde.

Ce périple était cependant terrible, puisqu’à chaque fois que je cherchais auprès d’un musulman des réponses convaincantes aux controverses ahurissantes que je trouvais en islam et dans le Coran, les réponses fournies m’irritaient et m’exacerbaient davantage. Suite à ce parcours parsemé de chocs et de contre-chocs, j’ai enfin fini par tout comprendre. J’ai réussi à m’en libérer de la secte islamique avec un grand soulagement.

Je voudrais évoquer ici l’une des multiples raisons qui m’ont conduite à prendre cette décision. À un moment où le scepticisme me tourmentait, j’avais besoin d’aide, de conseil et d’éclairage lors d’une visite de mon pays d’origine, car je suis une migrante et je vivais à l’étranger. On m’a conseillé d’aller consulter et discuter avec un cheikh, dit imam, et présumé grand érudit. Il semble que c’était un personnage bien connu. Même des gens riches dans la région et des expatriés vont souvent le consulter.

Personnellement, je figurais sur la liste des expatriés qui visitaient pendant les vacances le pays de leurs parents et de leurs ancêtres. C’est grâce à l’une des épouses d’un grand fortuné dans notre commune, une connaissance de mes parents, que j’ai pu avoir accès au domicile du «vénérable cheikh» en question, croyant pouvoir obtenir davantage de bénédictions de sa part, puiser de son savoir et profiter de ses conseils. Si je n’étais pas recommandée par cette riche dame bien vue dans le milieu de la haute société locale, je n’aurais pas pu aller le voir. Habituée des lieux, cette dame avait libre accès chez lui. Elle venait régulièrement le consulter pour différentes raisons et «l’arroser», bien entendu, en conséquence.

En arrivant chez lui, une de ses filles m’a reçue. Dès le premier contact, elle m’a donné l’impression qu’elle était fort dépressive à cause de l’autoritarisme hégémonique de son père. Puis, j’ai rencontré son épouse qui souffrait également de la même pathologie. Enfin, j’ai vu dans un état effrayant et déplorable les domestiques qui travaillaient dans cette grande demeure de 5 h du matin à 1 h du lendemain, presque sans interruption.

Je me souviens toujours de cet homme qui m’a reçue avec d’autres visiteurs. Il était assis recroquevillé sur un divan. Il nous a demandé de s’asseoir par terre face à lui, avant de commencer à nous parler avec un air hautain et un langage purement raciste. En effet, j’ai vite compris que c’était un homme arrogant, orgueilleux, pédant et surtout obèse. Il se prenait pour une haute référence en islam ou pour un grand potentat en matière de religion. Effectivement, il était un potentat, mais en matière de tartufferie.

Ce «vénérable cheikh» se vantait également de sa grande hospitalité devant ses riches visiteurs comme devant les citoyens qui retournent de l’étranger pour un court séjour dans leur pays d’origine. En effet, sa générosité n’était pas totalement anodine, car les riches visiteurs devaient payer cher le fait de s’approcher de lui et de solliciter la présumée bénédiction de ce potentat religieux.

Avant de me retirer de cette petite assemblée, sa fille m’a demandé si j’avais une question à poser à son père. Déjà profondément irritée par son discours comme par son regard suspect et inquisiteur fixé sur moi, je suis restée coite avant de la remercier et de quitter promptement les lieux. Au lieu de bénéficier de ses conseils, j’étais stupéfaite du discours de ce présumé homme de religion.

Durant presque trois mois après cette triste rencontre, je n’ai pas cessé de pleurer, notamment sur ma condition d’être humain. J’ai regretté les années perdues de ma vie durant lesquelles je m’efforçais de trouver une lueur de bonté dans cet islam corrompu de l’intérieur et de chercher un aspect humain dans le comportement vicieux des gardiens du temple de cette secte.

Si j’avais autrefois respecté les préceptes de l’islam, c’était pour une seule raison, car mes parents, nés musulmans, étaient par nature d’une grande bonté. Ils ne connaissaient rien aux affres de leur religion, mais ils ignoraient, hélas, qu’ils adoraient instinctivement des utopies. Ils croyaient que l’islam était l’antithèse de ce qu’il est. Comme la plupart des musulmans, ils étaient convaincus que les maux de l’islam étaient des vertus divines qui devraient leur procurer une vie tranquille et idéale dans ce monde comme dans l’autre.

Le comportement de mes parents me semblait normal, car, vu leur instruction limitée, ils n’ont pas eu la chance de connaître de l’islam que ce que les chouyoukh [pluriel de cheikh] leur racontaient. Ils n’avaient pas accès, comme de nos jours, à d’autres sources d’information. Ils ne savaient absolument pas que ces chouyoukh sont des charlatans, des vendeurs de vent et qu’ils n’ont pas d’autre choix que de défendre d’une manière désespérée leur entreprise ou plutôt leur fonds de commerce pour se constituer des fortunes exorbitantes au nom d’Allah.

Quant aux armes d’action et de défense de ces religieux, elles ne sont rien d’autre que la manipulation, l’imposture et la duperie au nom de ce même Allah. Leur souci est centré sur des biens purement terrestres, notamment bien manger, bien boire, se loger très confortablement, collecter de l’argent et forniquer, si possible, avec des gamines et des garçons. C’est tout.

Le cheikh qui gagne ainsi son pain quotidien, bénéficie d’une demeure luxueuse et génère des fortunes, seulement en rabâchant les hérésies de l’islam 24 heures sur 24, n’arrêtera jamais l’exercice de cette fonction. Au contraire, il s’y attelle de toutes ses forces et n’y renoncera jamais.

Pour consolider leur pouvoir, les chouyoukh se comportent comme des démons. Ils décrètent des fatwas pour se débarrasser de leurs détracteurs ou de ceux qui les contestent. Ils voyagent partout dans le monde. Ils squattent les plateaux des chaînes de télévision pour débattre avec les différentes stars de l’audiovisuel et du cinéma et les diffament en public. Ils les accusent de diverses abominations aberrantes, uniquement pour acquérir du prestige et de célébrité.

Oui, j’ai enfin bien compris que l’islam est une religion vicieuse et abominable. Elle accorde à ceux qui vendent ses hérésies le pouvoir de dominer les autres pour réaliser leurs ambitions. Alors ils se moquent des simples musulmans. Ils leur radotent des affirmations préjudiciables qu’ils sont au service d’un dieu doté d’une superpuissance. Ils s’identifient à lui et considèrent qu’en dehors de lui et des gardiens de son temple il n’y aura pas de salut pour les croyants mais uniquement l’enfer.

En réalité, la majorité des musulmans se trouvent, hélas, engouffrés dans un sommeil profond mais aussi dans la lâcheté. Ils croient mener une vie vertueuse, alors qu’ils commettent les choses les plus vicieuses. Un musulman se vante d’être né avec un noble caractère grâce à l’islam. En revanche, dès qu’on s’approche de lui, qu’on le fréquente et qu’on évoque avec lui une question religieuse sensible, on découvre qu’il est pire que tous ceux qui n’ont pas encore été touchés par le virus mortifère de l’islam.

Rares sont les musulmans qui osent s’interroger sur l’authenticité du discours d’un cheikh à la télévision ou du prêche d’un imam à la mosquée. N’avons-nous pas le droit de nous interroger sur tant de choses dans cette croyance dans laquelle nous sommes nés ?

Est-ce que c’est vraiment Allah qui se promène dans un véhicule luxueux lorsque le cheikh ou l’imam l’achète avec l’argent de zakat [«aumône légale», 3e pilier de l’islam] et s’en vante que c’est un don d’Allah ?

Est-ce que c’est vraiment Allah qui habite dans une villa ou un palais luxueux ou c’est le cheikh qui en profite seul ?

Est-ce que c’est vraiment Allah qui épouse les jeunes filles que les chouyoukh de 50, 60, 70 et même de 80 ans cherchent à épouser ? [Le cas du cheikh Al-Qaradawi qui, à 82 ans, s’est lâché en 2016 sur son ex-épouse une jeune étudiante algérienne, en est l’exemple type : algeriepatriotique.com]

Est-ce que c’est Allah qui profite du prestige et de la gloire lorsque les chouyoukh vantent sa religion à la télévision ?

Est-ce que c’est Allah qui voyage par avion en première classe pour faire du tourisme en Europe, en Asie et en Amérique, en ébouriffant ses plumes comme un paon afin d’afficher sa religion ?

Certes, le musulman n’a ni l’honnêteté, ni la probité, ni le courage de s’interroger, ni de discuter de ce qui est dit dans les livres sacrés de l’islam.

Sinon, pourquoi ne demande-t-il pas à son Allah, de quelle manière a-t-il pu profiter du cuissage de Mahomet avec Aïcha, une gamine de six ans ? S’est-il vraiment réjoui avec Mahomet lorsqu’il a consommé son mariage avec elle à l’âge de 9 ans ?

Quelle est cette ordure de père de Aïcha, dit Abu Bakr, qui a sacrifié sa fillette sous prétexte de se rapprocher de Mahomet et de bénéficier également de la satisfaction de son Allah ?

Comment cet Allah crée-t-il les gens et les nourrit-il, et en même temps ordonne à Mahomet de les attaquer de façon honteuse, de faire couler leur sang et de capturer leurs filles et leurs femmes ?

Comment Allah, ce présumé dieu, pouvait-il faire tout cela ? Pourquoi ne les a-t-il pas tués lui-même ? Est-ce qu’il était si faiblard et lâche et avait-il effectivement besoin de Mahomet pour commettre ces crimes à sa place ?

Cet Allah de Mahomet n’était-il pas, s’il existait, un malade mental pour s’adonner à ce sale jeu ?

Même si nous supposons que Mahomet avait raison, pourquoi son Allah, dit omnipotent, n’a-t-il pas transformé ses ennemis en amis sans avoir besoin de l’effusion de leur sang, ni de la captivité de leurs femmes et de leurs filles ?

Quel bénéfice cet Allah a-t-il tiré de tous les crimes commis par Mahomet en son nom ?

Et dans quelle mesure Mahomet en a-t-il lui aussi profité ? Chaque fois que je me pose ce genre de questions, la colère et l’exaspération m’embrasent contre Mahomet et sa marionnette Allah. Tous les griefs de Mahomet gravitaient autour de ses intérêts mondains et matériels. Tout était purement centré sur l’argent, le butin, les conquêtes militaires, les invasions, le pouvoir de dominer les autres et les plaisirs de la chair.

Mahomet s’est attribué tout ce qu’il pouvait, en se servant d’Allah, de son épée, de ceux qu’il a asservis comme de ceux qui l’ont suivi. Il a alors commis les crimes les plus abominables et s’en vantait. Il s’est servi de son Allah comme outil, alors qu’il était l’acteur principal et le grand bénéficiaire.

Oui, je savoure maintenant l’euphorie de ma libération de l’islam et de mon réveil, quoique tardif, de la dormition des musulmans. J’ai définitivement renoncé à suivre Mahomet et ses enseignements. Je ne veux plus entendre parler de ses actes, ni de ses paroles, ni de sa secte. Cette libération m’a donné le bonheur de vivre.»

[Najat Kasler a réussi, après ce témoignage poignant, à échapper aux pièges de ses guetteurs. Il semble qu’elle mène depuis une nouvelle vie loin des yeux de ses détracteurs et persécuteurs qui cherchaient à lui appliquer la peine de l’apostasie.]

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Maurice Saliba pour Dreuz.info.

Maurice Saliba, auteur de L’Islam mis à nu par les siens – Anthologie d’auteurs arabophones post 2001*. Éditions Riposte Laïque, 2019 (Préface d’Henri BOULAD).

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