Publié par Gilles William Goldnadel le 6 juillet 2020

L’avocat et chroniqueur reprend à son compte une expression employée par Donald Trump, dans un discours prononcé au Mont Rushmore : le «fascisme d’extrême gauche» désigne selon lui la dérive de mouvements antifascistes et antiracistes pour lesquels tous les coups sont permis, au mépris de l’État de droit.

Au risque d’être taxé de masochiste intellectuel, je vais me livrer à un exercice de grande ingratitude qui pourrait m’exposer à quelque solitude : défendre une position soutenue par le président honni des États-Unis.

Celui-ci en effet, lors de son discours du 4 Juillet devant le Mont Rushmore, a déclaré qu’il existait un «nouveau fascisme d’extrême-gauche».

On peut être vulgaire, extravagant et mal coiffé mais Donald Trump, cette fois, dit vrai. Je vais d’ailleurs reprendre certains passages de son discours dont j’ai remarqué qu’il n’avait pas été beaucoup repris dans la presse convenue autant que prévenue contre lui, comme si, en la circonstance, l’éléphant détesté avait fait mouche.

C’est un nouveau fascisme d’extrême-gauche qui exige une allégeance totale dans les écoles, les salles de presse et les conseils d’administration des entreprises à travers le pays.

«Des foules en colère essaient de démolir les statues de nos fondateurs, de défigurer nos monuments les plus sacrés et de déclencher une vague de crimes violents dans nos villes. Beaucoup de ces personnes n’ont aucune idée de la raison pour laquelle ils font cela mais certaines savent exactement ce qu’elles font.… Une révolution culturelle de gauche cherche actuellement à renverser les libertés des Américains. Une de leurs armes politiques est l’annulation de la culture, chasser les gens de leurs emplois, faire honte à ceux qui désapprouvent et exiger une soumission totale de la part de toute personne qui n’est pas d’accord.

C’est la définition même du totalitarisme, c’est complètement étranger à notre culture et à nos valeurs, et n’a absolument pas sa place aux États-Unis d’Amérique. (…)

C’est un nouveau fascisme d’extrême-gauche qui exige une allégeance totale dans les écoles, les salles de presse et les conseils d’administration des entreprises à travers le pays.

Si vous ne parlez pas sa langue, n’accomplissez pas ses rituels, ne récitez par ses mantras et ne suivez pas ses commandements, vous serez censuré, banni, mis sur liste noire, persécuté et puni (…)

Le chaos violent que nous avons vu dans les rues des villes qui sont dirigées par des démocrates de gauche, dans tous les cas, est le résultat prévisible d’années d’endoctrinement extrême et de préjugés dans l’éducation, le journalisme et d’autres institutions culturelles.

Contre toutes les lois de la société, de la nature, on enseigne à l’école à nos enfants à haïr leur propre pays et à croire que les hommes et femmes qui l’ont construit n’étaient pas des héros mais des méchants.

La vision extrême de l’histoire américaine est un tissu de mensonges. Toute perspective est écartée. Toute vertu est occultée. Chaque motif est déformé. Chaque fait est déformé. Et chaque défaut est amplifié jusqu’à ce que l’histoire soit purgée et que le souvenir soit défiguré au-delà de toute reconnaissance.

(…) Nous croyons à l’égalité des chances, à l’égalité de justice, à l’égalité de traitement pour tous les citoyens de toutes races, de toutes origines, de toutes religions et de toutes croyances.

Chaque enfant de toute couleur à naître, est fait à l’image sainte de Dieu. (…)

Nous devons exiger que nos enfants réapprennent à voir l’Amérique comme le révérend Martin Luther King l’a décrite lorsqu’il a déclaré que les fondateurs avaient signé un billet à ordre pour chaque génération future…».

Dès lors que l’on considère que l’immigration illégale et massive doit être jugulée ou qu’il existe un racisme anti-blanc, on mérite l’appellation « facho  ».

Dussé-je brûler toute l’éternité sur le bûcher dressé par les progressistes, je souscris à chaque ligne prononcée par l’homme promis aux flammes de l’enfer.

Oui, le nouveau fascisme d’extrême-gauche est arrivé et il ne menace pas seulement les États-Unis d’Amérique. Bien entendu, on entendra le mot «fascisme» dans son acception vulgaire et trop souvent galvaudée.

Celui qu’aura utilisé ad nauseam la gauche intellectuelle et politique pour discréditer ses opposants. Déjà, l’historien israélien Zeev Sternhell, qui vient de mourir, avait – paix à son âme – usé et abusé du concept pour considérer que ce mouvement totalitaire fondé par un socialiste en Italie et qui n’avait rien spécifiquement de droite devrait tout… à la France. Son compatriote Simon Epstein jusqu’à notre Pierre André Taguieff ont fait justement litière de cette analyse erratique.

Désormais, dès lors que l’on considère que l’immigration illégale et massive doit être jugulée ou qu’il existe un racisme anti-blancs, on mérite l’appellation «facho», et si l’on se plaint sur la toile des exactions islamistes ou de l’insécurité régnante, on est rangé dedans une «fachosphère» avec risque accru d’être censuré avec ou sans loi Avia.

En ce qui me concerne, nous considérons donc pour l’analyse que le fascisme, dans son sens ordinaire, se caractérise par une idéologie qui ne répugne ni à la violence physique, ni au racisme à l’égard d’une certaine population, ni au terrorisme intellectuel, ni à la censure.

Aux États-Unis, comme d’ailleurs en Europe, les mouvements antifas ou Black Lives Matter entrent parfaitement dans cette catégorie. S’agissant de ces derniers je ne saurais trop recommander la lecture dans les colonnes de ce journal de l’excellent article de Laure Mandeville: «Les dangereux prophètes de Black Lives Matter» qui a le grand mérite de briser l’iconographie d’un mouvement encensé.

Quelque 7400 hommes noirs sont morts en Amérique en 2018, dont 90 % tués par d’autres noirs.

Extraits: «Mais les Américains sont-ils prêts en revanche à regarder en face la réalité du quotidien de la communauté afro-américaine, pour stopper le cercle vicieux de pauvreté, de violence et de désintégration familiale, qui maintient une grande partie de ses membres dans les bas-fonds de la société. Provoquant trop souvent des interactions (parfois fatales) avec la police? C’est moins sûr. Dans les milieux libéraux influents, qui dominent le débat sur la question raciale, on s’est activement rangé du côté de l’organisation Black Lives Matter, mouvement dont l’agenda est beaucoup plus révolutionnaire et nihiliste que son beau nom ne veut bien le dire…

Quelque 7 400 hommes noirs sont morts en Amérique en 2018, dont 90 % tués par d’autres noirs. Depuis sa création en 2013, «BLM» c’est en effet radicalisé à l’extrême, adoptant un discours néo-marxiste et anti-police extrémiste, et poussant villes démocrates après villes démocrates a annoncé le démantèlement ou le définancement de leurs forces de l’ordre, tout en traquant le «privilège blanc» et en appelant à déboulonner les vestiges du passé «raciste» … Bien sûr, les experts des questions de police avertissent que ce vent révolutionnaire aura des conséquences catastrophiques dans les quartiers noirs, où la criminalité est galopante et a besoin de la police pour la contenir…»

Mais il n’y a pas que l’Amérique qui soit en danger: j’affirme qu’il existe un fascisme d’extrême-gauche en France qui est en train d’assassiner la République.

Il domine la rue et utilise la violence avec les antifas et les Black blocks. Il pratique le racialisme obsessif et le racisme anti blanc. Il arrache les racines historiques du pays encore debout en arrachant ses statues.

Ses partis politiques ont fait alliance avec l’islamisme radical qui assassine régulièrement des chrétiens et des juifs.

Il terrorise intellectuellement avec ce nouveau féminisme qui déteste le mâle blanc et seulement le mâle blanc. De temps à autre, il interrompt des spectacles qui ne sont pas de son goût exigeant.

Il continue d’imposer avec la complicité d’une partie de la justice sous sa coupe idéologique, contre la volonté de la majorité du peuple français et de ses lois républicaines, le changement démographique. J’aimerais pouvoir écrire que ce fascisme-là ne passera pas.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié dans Figaro Vox.

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