Publié par Guy Millière le 10 juillet 2020

Donc, Donald Trump serait membre de la mafia à laquelle il serait censé devoir sa réussite. C’est ce que dit un livre promis au succès en France et promu par le Nouvel Observateur, le magazine qui se glorifie d’avoir une rubrique appelée Ubu Trump. Tout un programme !

Une nièce de Donald Trump va bientôt publier un livre en août dans lequel elle promet des détails “sordides” (le magazine Le Point qui a disposé d’une copie dit que Trump est décrit par sa nièce comme “menteur, narcissique, tricheur”). Il y a deux ans Donald Trump avait été dépeint par un psychiatre de gauche comme étant dans un état de déficience mentale telle qu’il aurait fallu l’enfermer d’urgence dans un asile psychiatrique sans jamais le laisser sortir à nouveau. Un livre d’un auteur anonyme, très vraisemblablement inexistant, appelé “Alerte” a été publié il y a quelques mois ; il décrit des réunions censées avoir été tenues à la Maison Blanche et présente Donald Trump comme un débile. Il y avait eu auparavant les deux livres de Michael Wolf, “Le feu et la fureur” et “Etat de siège”, qui tentaient de démontrer que Trump avait l’intelligence d’un chimpanzé après lobotomie, et un livre de Bob Woodward, du même style, appelé “Peur”. John Bolton vient, sans vergogne, pour deux millions de dollars, de se joindre à la meute et de débiter son lot de mensonges.

D’autres livres du même style ont dû paraitre qui ont eu moins de succès, et en allant sur Amazon, il est assez facile de les trouver. Des auteurs français se sont mis à l’ouvrage, dont l’inénarrable Nicole Bacharan qui, dès la première page d’un ouvrage bâclé appelé “Le monde selon Trump”, débite toutes les inepties imaginables, y compris les plus grotesques, ce qui provoque immédiatement un salubre dégoût, et évite d’avoir à lire les pages qui suivent.

Les livres anti-Trump sont devenus un genre littéraire à part entière, et l’auteur du livre suivant doit faire mieux que l’auteur du livre précédent pour susciter l’intérêt du public. Aucun livre n’a dit encore que Trump était pédophile, voire zoophile, mais cela va venir sans doute, et si des auteurs n’y ont pas pensé, ils pourront utiliser ce que je viens d’écrire comme des suggestions.

Apparemment, cela se vend.

Les articles immondes sur Donald Trump se ramassent à la pelleteuse dans la presse française, et il n’y a d’ailleurs dans celle-ci que des articles immondes dès qu’il s’agit de Trump. Il serait difficile de trouver un article positif sur Trump dans un magazine ou un quotidien français, même en cherchant avec un microscope. C’est la même chose dans la presse de la plupart des pays d’Europe occidentale. On pourrait imaginer que Trump est pire qu’Hitler, Staline et Pol Pot réunis en une seule personne.

Je n’ai, je dois le dire, jamais vu ça. En tout cas pas à ce degré.

Ronald Reagan avait été traité d’acteur de série B et d’idiot dans la presse d’Europe occidentale, mais cela n’était pas allé plus loin. George Walker Bush avait été décrit comme taré, alcoolique et fasciste dans les mêmes journaux et magazines, mais ce n’était pas allé plus loin non plus.

D’où vient cette profusion de livres et d’articles trainant Trump dans la fange avec frénésie ?

De la détestation que la gauche américaine voue à Trump, sans aucun doute : pour la gauche américaine, Trump est l’homme qui a déjoué son projet de parachever ce que Barack Obama a fait pendant huit ans et d’achever la transformation des Etats-Unis en un pays socialiste et déclinant.

Depuis 2016, la gauche américaine est littéralement enragée et déchaînée, et elle est prête à tout pour abattre Donald Trump, absolument à tout, même aux pires calomnies et aux allégations les plus monstrueuses. Elle part de l’idée qu’à force de salir Trump, elle ancrera dans les esprits une image indélébile qui suscitera la répulsion.

Aux Etats-Unis, son succès sur ce plan est limité et ne concerne que les gens qui étaient déjà de gauche.

En Europe, à la haine latente des Etats-Unis qui imprègne les gens de gauche et tous les adeptes du ressentiment, et qui n’épargne peu ou prou que les présidents américains de gauche (quand un président américain est de gauche extrême comme Barack Obama, il suscite une admiration sans borne de la part de nombreux Européens), s’ajoute la haine envers tout président qui entend préserver ce qui a fait la grandeur de l’Amérique et son rôle dans la défense du monde libre, et l’aversion envers tout président qui défend la civilisation occidentale, le patriotisme et la souveraineté nationale.

Donald Trump a tout pour susciter la haine et l’aversion d’un nombre immense d’Européens, et à la différence des Etats-Unis, ceux qui éprouvent cette haine et cette aversion en Europe débordent très largement les rangs de la gauche. Dois-je dire que je trouve cela inquiétant pour l’Europe occidentale, et dois-je dire que je vois là un signe du déclin accéléré de cette dernière ? Oui, je le dis.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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