Lorsqu’un élu a une idée, si elle n’aboutit pas immédiatement à une loi, elle n’en est pour autant jamais complètement abandonnée. Même et surtout si cette idée est complètement idiote.
Et c’est davantage vrai lorsqu’elle aboutit à ajouter une interdiction, une obligation ou une taxe sur le lourd corpus de lois et règlements français. Il en va donc ainsi pour la fin des forfaits internet illimités : idée idiote de sénateurs, elle rebondit à présent au Conseil national du numérique…
Il faut parfois des années avant qu’un projet ridicule, une taxe débile ou une loi consternante passent de la formulation initiale, bavée par l’un de ces élus en mal de notoriété, à un texte en bonne et due forme pondu par l’Assemblée et votée comme un seul homme.
Parfois, cela va plus vite et c’est cette impression de précipitation qui ressort nettement de la dernière production républicaine de l’un des Comité Théodule dont les institutions sont friandes : il n’a en effet fallu que trois semaines entre les braiements sénatoriaux, fin juin, prétendant lutter contre le réchauffement climatique en interdisant à terme les forfaits illimités, et la proposition exactement équivalente du Conseil Numérique : afin de diminuer l’impact des technologies numériques sur l’environnement tout bousculé par les activités humaines et sa méchanceté sans borne, il s’agira donc de demander aux opérateurs de faire disparaître progressivement les forfaits à consommation illimité pour les remplacer par des forfaits plafonnés, et de brider les capacités de bande-passante lorsque le plafond est dépassé.
Oui, vous avez bien lu : il s’agit ici de faire exactement le contraire de ce qui existe actuellement sur le marché en allant à contre-courant de la tendance globale et ce d’autant plus que les forfaits illimités fonctionnent très bien en France, tout ça pour lutter contre une production de dioxyde de carbone véritablement microscopique et dont l’impact en terme climatique est nul. C’est véritablement génial !
Et c’est d’autant plus génial que si une telle proposition devait un jour se transformer en loi bien contraignante, il ne faudrait pas attendre longtemps pour voir apparaître des forfaits limités, certes, mais avec un plafond ridiculement haut pour renvoyer l’ensemble du dispositif à la cave humide des idées stupides qu’il n’aurait jamais dû quitter.
Car oui, tout comme je le mentionnais déjà lorsque les sénateurs proféraient cette ânerie, c’est bien d’une idée stupide qu’il s’agit ici puisqu’encore une fois, alors que tout le reste de l’Humanité tente de communiquer toujours plus d’informations, toujours plus vite (et apparemment, avec raison vu les gains de productivité et les créations de richesses que ça permet), la France choisit courageusement de faire l’inverse et obtiendra donc une magnifique destruction de richesse. Alors qu’on devrait tout faire, à la suite de la crise sanitaire, pour favoriser un rebond économique, on choisit ici sciemment de pénaliser les citoyens dont certains avaient encore – les fous – la possibilité de télé-travailler.
En réalité, cette proposition (et beaucoup des 50 autres du Conseil numétruc-bidule) s’inscrit tout à fait dans la tendance actuelle de production de lois, règlements, décrets et autres recommandations liés à l’écologie punitive qui se développe en France et prolonge parfaitement les dernières déclarations des nouveaux écologistes élus (ou non) fort médiatiquement relayées, depuis la 5G (et les évidents fléaux qu’elle déclenchera), la guerre ouverte contre les automobilistes (ces représentants du Satan-capitalo-industriel sur Terre, évidemment), jusqu’aux décisions consternantes et contre-productives contre le nucléaire (incarnation de l’abondance énergétique coupable) en passant bien sûr par les déviations de la patrouille de France loin de Lyon par un souci écologique mal avoué.
Et au-delà de la tendance, on retrouve dans la méthode derrière les propositions du Conseil les mêmes ressorts dirigistes et bureaucratiques dans lesquels s’englue le pays depuis des décennies, cette même bureaucratie obèse, cette même centralisation tous azimuts et ce même dirigisme méticuleux qui ont si formidablement bien marché lors du confinement. Un gage de réussite, on en conviendra aisément.
Cette nouvelle salve d’idioties d’une énième pustule républicaine montre encore une fois ce que l’écologie représente pour les élus et les personnes d’influence sous les ors républicains : la voie rêvée qu’ont trouvé certains pour emmerder le peuple, pour lui imposer leur vision étriquée de l’avenir en proposant puis en imposant une politique de développement visant une décroissance que les Vénézuéliens, les Nord-Coréens ou les Cubains expérimentent tous les jours avec un bonheur mitigé.
Pire encore, cette écologie politique punitive est devenue véritablement réactionnaire et refuse le progrès et ses améliorations qui viennent, avec ces changements, bouleverser un monde qu’elle veut de plus en plus figer dans le formol et une vision complètement fantasmagorique de la Nature. Pour cela, elle mise sur la réglementation et l’interdiction au nom de l’impératif écologique, ne croyant pas une seconde aux capacités de la technologie – qui a pourtant un historique hallucinant de progrès et d’amélioration de son empreinte écologique au cours des 150 dernières années – pour proposer des solutions véritablement moins coûteuses à tous les points de vue, économique comme écologique.
Mais le pompon de ces histoires consternantes de médiocrité, c’est que cette écologie punitive n’est en réalité absolument pas un désir de la plus grande majorité des Français qui, pour l’essentiel, n’aspirent pas du toute à cette autoflagellation permanente : comme l’analyse de façon fort intéressante une récente étude du Fondapol, il n’y a pas plus de vague verte que de beurre en broche actuellement en France, et le discours écologique permanent n’est que ça, un brassage médiatique artificiel, monté en épingle par une presse acquise à ces thèmes qui n’ont, en réalité, pas de prise réelle (et ce d’autant plus que, justement, les propositions écologistes sont très généralement déconnectées des aspirations réelles de la population et de la majorité bien trop silencieuse).
Il est temps que les Français arrêtent les délires des oppresseurs verdolâtres : la décroissance miséreuse dans laquelle ils veulent plonger le pays est en passe de réussir.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © H16. Publié avec l’aimable autorisation de l’auteur (son site)
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Un fait d’autant plus étonnant : depuis le virus chinois, pas un seul média, oui pas un seul, n’a parlé de ce fameux “jour du dépassement” vous savez ce jour où l’humanité est supposée avoir consommé toutes ces ressources que notre belle planète est en capacité de produire…Etrangement, ça n’a dérangé personne. Qui sait si la terre s’appelait George Floyd ou Traoré, BLM ou tout autre criminel en puissance peut être que là on s’en serait soucié !
Au chapitre “les écolos ça ose tout” :
« Viens mouiller ta chemise ! » : un berger défie Hugo Clément
Le militant écologiste a été indigné par l’abattage, pourtant légal, d’un loup. Un berger l’a vertement recadré, sans prendre de gants.
https://www.lepoint.fr/medias/viens-mouiller-ta-chemise-un-berger-defie-hugo-clement-13-07-2020-2384176_260.php
écologie punitive et avidité pécuniaire sont les deux mamelles de notre société
Je lis votre article qui me laisse une impression de marchandisage, car le forfait illimité est moins cher à l’utilisation et plus avantageux pour le client.
Cette idée n’est donc rien de moins, qu’une histoire de profits déguisée en écologie !
Le problème vient de l’inculture économique abyssale des Français en général et des politicards en particulier.
Même – et surtout – ceux passés par l’ENA.
C’est quand même consternant de constater que le ministre de l’Economie est en fait un littéraire et ne l’a jamais étudié.
Assez symptomatique de cette mentalité, les propos tenus sur Cnews la semaine dernière par le journaliste Dimitri Pavlenko à ce sujet : j’en suis tombé de mon fauteuil!
Je cite de mémoire : “l’économie ce n’est pas compliqué, même si on n’y connaît rien au départ il suffit d’un peu de pratique pour s’y connaître”; Message envoyé aux générations d’économistes qui s’échinent depuis deux siècles à y comprendre quelque chose sans vraiment parvenir à élaborer des théories qui tiennent la route pour modéliser un système essentiellement chaotique et imprévisible
Une magistrale illustration de l’effet Dunning-Kruger : plus on ne connaît rien à un domaine, plus on on est certain de parfaitement le comprendre et convaincu de sa simplicité.
Je crains malheureusement que Pavlenko n’ait fait que répercuter une croyance largement partagée aussi bien dans les milieux politiques que journalistiques (les grands prêtres de l’ignorance instituée en principe).
Une formidable illustration des raisonnements foireux, c’est cette insistance à vouloir rétablir l’ISF et à le remettre indéfiniment et obsessionnellement sur le tapis, comme cette cruche de Salamé qui l’a encore ressorti hier, dans une posture quasiment accusatoire envers Macron.
Macron qui lui-même a répondu fort maladroitement, montrant lui aussi de sacrés limites en économie. S’il est moins mauvais que d’autres, il n’est manifestement pas au point non plus. A preuve ses approximations sur les effets de la récession du Covid
L’ISF nous a coûté des centaines de milliards de PIB (et même plus sûrement des milliers, au moins 2000 selon mes calculs fondés sur les estimations de la BDF) pour un effet nul par rapport à son but explicite. Et tout compris, l’effet exactement inverse puisqu’il a appauvri le pays globalement, et donc forcément les plus pauvres.
Un exemple typique de ces décisions économiquement ineptes prises sur des raisonnements prélogiques sur la base de prénotions, de représentations grossières et infantiles.
En France on a les champions pour couper les ailes des entrepreneurs au nom d’idées et raisonnements stupides.
Pourtant, les petites baisses d’impôts décidées par Macron ont montré leur efficacité, puisque les rentrées d’impôts sont supérieures malgré des taux plus faibles. Car 10% de quelque chose, ça a toujours fait plus que 100% de zéro. Un calcul que les gauchistes sont incapables de comprendre.
Excellente analyse. Merci à H16 pour ses chroniques bien écrites. Excellente analyse, hélas, car ce qu’elle montre ou révèle n’a rien de bien réjouissant. Le flou des lendemains qui chantent a été remplacé par le non moins flou réchauffement climatique d’origine humaine. Et dans les deux cas, on punit, on interdit, on gruge par le fisc et bientôt on tuera. La propagande soviétique fut grossière à côté de ce déferlement délirant sur le climat. Le soleil a une activité irrégulière comme tout ce qui vit, activité encore mal connue. Les périodes froides ou chaudes ont alterné au long des âges. Après la période froide précédente (on patinait sur la Seine l’hiver 1788-89), succéda en 1799 une période chaude de plusieurs décennies que les livres de bord des grands châteaux viticoles bordelais signalent jour après jour. Les rendements doublèrent et parfois plus. Tous les chiffres existent. Cette prospérité agricole fut à l’époque attribuée à Bonaparte qui venait de prendre le pouvoir. Source : La Seigneurie et le Vignoble de Château Latour, Histoire d’un grand cru du Médoc XIV°-XX° siècle, auteur collectif, édité par la Fédération historique du Sud-Ouest. Quelle était la pollution humaine alors ? Quelle était la démographie humaine en 1800 ? L’Angleterre commençait à s’industrialiser. Les régisseurs des châteaux, en général anciens capitaines de navires au long cours, relevaient les températures sur le “thermomètre Réaumur”, faisaient leurs observations quotidiennes sur ces journaux de bord qui ont été retrouvés par miracle dans les greniers de Latour. J’ai pu feuilleter certains de ces journaux émouvants dans d’autres châteaux. Cette précision, cette méticulosité, s’expliquent par l’ampleur des enjeux financiers, car les vins de grands crus étaient déjà très chers sur le marché de Londres, leur principal débouché. Avant de déclarer une cause humaine à ce réchauffement, peut-être faudrait-il commencer par une étude sérieuse du climat aux temps passés. Je n’ai pas parlé du réchauffement attesté par tant et tant de sources au XIII° siècle, je n’ai cité que la période assez ancienne où le thermomètre objectif existait. Le XIII° siècle permit à l’humanité entière de mieux se nourrir, et de voir son état de santé s’améliorer. La conséquence en fut un développement unique, extraordinaire, des arts dans toutes les civilisations, en Europe, comme en Asie, et en Afrique (Nigeria), et je crois bien aussi chez les précolombiens. En France ce fut le siècle de Saint-Louis et des cathédrales gothiques dont Reims, avec sa statuaire sublime, fut la dernière. Y avait-il à l’époque des moteurs diesel ? Des centrales nucléaires ou à charbon ? S’il est vrai qu’il est nécessaire de réajuster les modes de production en tous genres, cela doit être fait avec sagesse et progressivité. Ce que l’humanité fera inéluctablement. Mais là nous assistons à l’utilisation fantasmatique d’un phénomène naturel pour affirmer un pouvoir totalitaire. Enfin, si la France s’engage seule dans cette voie, ce sera une régression et un appauvrissement grave du pays. Une pure folie. Tant de crétinisme laisse pantois. Mais ce n’est pas la première fois que ce pays s’éprend jusqu’au délire de lubies aux réveils très douloureux.
Ce pays est le champion de la planète pour les impôts, taxes, et autre prélèvements…
Tout va bien, les pastèques vont en trouver bien d’autres, et après leur passage, vous irez toucher votre salaire, du bout d’un seul doigt, mais, autant de fois que vous voudrez dans le mois, du moment que vous payez la taxe sur le droit de visite.