Publié par Sidney Touati le 21 juillet 2020

Dans un petit opuscule publié en août 2018 aux éditions Texquis, plus que jamais d’actualité, dont je recommande chaudement la lecture, mon ami Guy Millière examine «Comment meurt une civilisation»*.

A la suite des nombreux auteurs qui se sont penchés sur cette question, dont le célèbre «Le suicide français» d’Eric Zemmour, Guy Millière apporte son regard désenchanté sur la douloureuse question du déclin de l’Occident, balayant le spectre des causes de cette mise à mort méthodiquement orchestrée.

Le cœur de cette machine à détruire les identités culturelles des peuples se trouve à Bruxelles, capitale d’une Union européenne qui a pour particularité de se construire en faisant table rase des traditions véhiculées par chacun de ses membres.

Témoin de ce processus de nivellement par la destruction des différences, la neutralité lisse, sans mémoire, du verre et de l’acier de l’architecture des bâtiments destinés à abriter la nomenklatura européenne «car l’Europe selon l’Union européenne est une entité abstraite, construite dans la tête de quelques politiciens, il y a sept décennies.» p. 8

Guy Millière tire sur le fil de cette étrange pelote et tout suit selon une implacable logique : Bruxelles à l’instar de nombreuses autres villes, a tendance à oublier son passé et à substituer à son unité construite au cours d’une longue et riche histoire, une juxtaposition de territoires qui ne communiquent pas, qui n’ont rien à voir les uns avec les autres. Le pays se décompose en une mosaïque disparate de territoires perdus. Ce phénomène de dislocation des nations européennes a été longuement et minutieusement analysé par Jérôme Fourquet dans son livre «L’archipel français». 

Molenbeek est l’archétype de ce processus de dissolution des sociétés européennes. Ce quartier de Bruxelles est une enclave arabo-musulmane qui porte en elle tous les problèmes propres à cette civilisation aux conflits et tensions qu’elle génère, y compris le djihad et le terrorisme de masse : «Vingt-cinq pour cent de la population de la ville est musulmane, et la proportion ne cesse de s’accroître.» p.11

Même constat alarmant fait par Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur qui au moment de la passation des pouvoirs dira : «En France, il y a un séparatisme. Il y a des quartiers qui sont sous la loi des narcotrafiquants et des islamistes. Aujourd’hui, les Français vivent côte à côte ; demain ils pourraient vivre face à face.» 

Guy Millière expose la lâcheté des dirigeants qui ne veulent pas voir, qui, ignorant ce «face à face», minimisent les dangers, persuadés d’être les détenteurs d’une puissance capable d’intégrer y compris l’Islam des masses récemment installées sur le sol européen. Les dirigeants européens croient qu’il se produira un mélange harmonieux des peuples ; que tous les musulmans finiront par s’amalgamer à la société européenne. Ils oublient que l’Islam ignore deux notions fondatrices de l’humanisme (chrétien) occidental : la liberté et l’amour du prochain. Ces deux notions, directement issues de la Bible, ne jouent aucun rôle dans le Coran.

 Guy Millière confirme les analyses lucides faites par Alexis de Tocqueville à la suite de ses nombreux voyages en Algérie. Ce dernier note : «On a quelquefois vu un peuple très civilisé s’amalgamer avec un peuple barbare, mais cela n’est arrivé que quand le civilisé était le faible et le barbare le fort. Quand l’un des deux était tout à la fois le plus civilisé et le plus fort, il ne s’est pas amalgamé à l’autre, il l’a détruit ou repoussé.» (Cité par Franck Laurent, dans «Le voyage en Algérie» ; éd. Robert Laffont, Bouquins. P.97)

En clair, les dirigeants européens n’ont plus ni la volonté, ni la force de repousser ceux qui veulent les détruire. Ils ont décidé d’être «le faible» pour rendre possible «l’amalgame» de peuples que tout oppose. Et pour justifier leur autodestruction, ils ont délibérément choisi de peindre leur civilisation sous les traits de la «barbarie». (cf. les déclarations d’E. Macron depuis Alger…). C’est ainsi qu’ils consentent à la disparition de leur culture. «Ils sont, nous dit Millière, au service de la mort. »p. 66. 

Cette vision pessimiste a été confirmée au-delà de tout ce qui était possible d’imaginer, par la crise dite du Covid 19. 

Depuis le mois de mars 2020, nous assistons à l’exécution par l’Etat, de ce qui constitue le moteur du développement des sociétés occidentales : l’économie, au sens large du terme. On a décrété l’arrêt de l’Economie (l’arrêt de la Culture, l’arrêt des rituels religieux) comme on arrêterait de dangereux criminels mettant en péril la vie d’autrui. On a prôné le confinement des populations, faisant de chacun un malade potentiel et un danger pour l’autre. On a fermé les églises, les temples, les synagogues comme on a fermé les entreprises, les bars, les restaurants, les cinémas, les théâtres, les frontières… Le souffle de la méfiance a mis par terre l’édifice laborieusement construit au cours des millénaires précédents. Toutes les valeurs se sont effondrées y compris les plus sacrées. Des milliers d’êtres humains sont morts sans sépulture. Seuls. Abandonnés de tous y compris de leurs proches. Effondrement moral qui laissera de lourdes séquelles. (Cf. les remarques de Boris Cyrulnik).   

 Le port du masque obligatoire est le signe que la soumission dictée par la Peur et la Méfiance règne dans la population. Les citoyens sont devenus des atomes disparates. Des «particules élémentaires» isolées, sans défense, exposées aux décisions arbitraires d’une bureaucratie étatique toute puissante.

Sous prétexte de protéger la vie de chaque citoyen, on est entré dans une logique sacrificielle. On nous dit : pour que vive l’individu, il faut que la société meure. 

On est passé de Charybde en Scylla : hier, sous les fascismes, c’était le Tout pour l’Etat. Aujourd’hui c’est Tout pour l’individu. Les deux points de vue extrêmes ne rejoignent, se recoupent, n’en font qu’un. In fine, dans les deux systèmes, la liberté disparaît. 

Ce que nos dirigeants sont en train de détruire, c’est l’ethos de confiance moteur du développement des sociétés modernes. Avec la gestion catastrophique de la crise sanitaire du Covid 19, on met en demeure tout un chacun de se méfier et de lui-même et de l’autre. «Méfie-toi, protège-toi de ton prochain» ; «sépare-toi de lui, multiplie les «gestes barrières»… sont les ingrédients du nouvel adage. Adieu le «Aime ton prochain comme toi-même». Le vœu de Madame Taubira enfin réalisé : la morale de la nouvelle société n’a plus rien à voir avec l’ancienne morale issue de la Bible. Nous avons mis le pied dans un nouvel espace civilisationnel. L’ère de la nouvelle barbarie commence. 

La gestion de la crise dite du Covid 19 inaugure le règne du nouveau paganisme avec au cœur du nouveau système idéologique, le culte de la Mère Nature et celui de la Vie ou plutôt de la Survie.  

 L’exécutif, pour asseoir sa domination sans partage sur le corps social, s’est attribué le statut de thérapeute en chef. La maladie qui était du domaine exclusif des médecins est maintenant «gérée» par des dirigeants politiques qui ne possèdent aucune compétence en matière médicale. Mais «Ils savent tout» grâce à l’avis d’un «Comité scientifique» ad hoc.  

L’exercice illégal de la médecine par la caste politique est en train de générer une catastrophe sans précédent, évoquée par Guy Millière à la fin de son ouvrage : «Chacun sait que les civilisations sont mortelles. Quasiment rien n’incite à penser que la civilisation occidentale est une exception à la règle.» p. 76

Privée du liant qu’est la confiance, la société occidentale est sur le point de s’effondrer. Le confinement des populations est la voie choisie par les nihilistes au pouvoir pour nous détruire définitivement. Place nette au totalitarisme chinois et à l’expansionnisme islamiste. Place à la violence généralisée.

Face à ce désastre, la question que nous sommes en droit de nous poser est : d’où vient le nihilisme qui inspire les cadres de l’Union européenne ? Pourquoi cette haine de l’espace civilisationnel défini par les valeurs issues de la Bible, recyclées par l’Humanisme ? 

Les recherches récentes ont dévoilé que l’Union européenne est sortie tout droit des cartons du IIIe Reich. Ce sont pour l’essentiel des cadres issus des appareils bureaucratiques de la machine d’Etat nazi et de ses affidés qui ont façonné l’Union européenne. Monsieur Hallstein (haut cadre de la machine bureaucratique nazie) ne fut-il pas le premier président de la Commission européenne ? 

Il reste aux historiens à expliquer comment et pourquoi, on a laissé ces centaines de milliers d’hommes de l’ombre, imbibés d’idéologie nazie, parvenir à réaliser le rêve de la Grande Allemagne. Ce sont les hommes qui ont donné corps et chair au rêve de grandeur du IIIe Reich, qui sont aux manettes depuis soixante-dix ans… Le fait est aveuglant : l’Europe d’aujourd’hui est allemande. La France est (re) devenue le vassal d’un IVe Reich qui ne dit pas son nom mais qui agit comme tel. 

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.

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