Publié par Manuel Gomez le 28 juillet 2020

Je vous l’avais promis dans un récent article (sur Dreuz.info) et il n’est absolument pas nécessaire de faire appel à de « pseudos » historiens, tel Benjamin Stora, qui est, selon votre avis, « Le seul historien français qui possèderait la vérité historique et sur la colonisation et sur la guerre d’Algérie.

Quant à l’historien algérien, que vous désignerez, pour compléter « l’immense savoir » de Stora, je suis persuadé qu’il s’entendra à merveille avec lui, et sur la colonisation et sur la guerre d’Algérie.

Vous souhaitez « la vérité historique » sur la colonisation, fort bien, la voici. Je vous l’offre bien volontiers, comme Albert Camus vous l’aurait offerte.

Et retenez bien cette citation du Président Lincoln, reprise par M. Georges Bidault : « Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps, vous pouvez même tromper quelques personnes tout le temps, mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.

Tout d’abord quelques généralités, afin de remettre immédiatement les pendules à l’heure de la vérité : L’Algérie n’a jamais été une terre de richesses où quelques gros colons, fumant des cigares et roulant en Cadillac, tenaient en esclavage une population indigène misérable.

Que lors de la conquête, en 1830, ces territoires, qui ne s’appelaient pas « Algérie » (Nom qui date d’une ordonnance de 1842), étaient composés d’un ensemble de tribus, hostiles les unes envers les autres, qui, sur les rivages méditerranéens, vivaient sous la domination des « Ottomans ».

Que la population musulmane, qui était d’environ deux millions, en 1830, était en diminution constante à cause de l’état endémique constant, depuis l’époque romaine : peste, variole, typhus, tuberculose, etc. et qu’il approchait les 9 millions en 1960, s’accroissant de plus de 250.000 nouveaux nés chaque nouvelle année (L’une des démographies les plus fortes du monde) et que plus de la moitié de cette population était déjà âgée de moins de 20 ans.

Que sur les 1.200.000 Français d’origine européenne qui vivaient en Algérie, avant l’indépendance, moins de 20.000 étaient des « colons », et que sur ces 20.000 colons une centaine seulement possédait des propriétés qui excédaient 200 hectares et 7000 des fermes inférieures à dix hectares.

Il y avait donc environ 1.180.000 Français qui n’étaient pas des colons, mais des fonctionnaires, des commerçants, des artisans, des employés, des professions libérales, des cadres, etc. comme dans toutes les villes de la France métropolitaine.

Que le revenu moyen, de ces Français d’Algérie, était de 20% inférieur à celui des métropolitains et que seule existait une classe aisée d’une dizaine de milliers de personnes.

Que les arrière grands-parents, les grands parents et les parents qui étaient venus s’installer en Algérie avaient pour unique objectif de s’y installer définitivement.

A présent, quelques constatations : L’Algérie ne comptait que moins de 12 millions d’hectares de terres cultivables (pour une superficie de 220 millions d’hectares), et que sur ces environ douze millions, les ¾, soit plus de 9 millions, appartenaient à la population musulmane.

Que la plus grande partie de ces 12 millions d’hectares a été gagnée sur des terres incultes et sur des marais inhabités parce que totalement insalubres.

Que sa plus grande richesse : le vignoble algérien, qui occupe environ 375.000 hectares, a été dans sa totalité créé par les Français d’Algérie et qu’il distribuait annuellement environ vingt milliards, sous forme de salaire, alors que le rendement, à cause de la pauvreté du sol, était très inférieur à celui de la métropole.

Qu’en raison de leurs méthodes archaïques et des pillards (les tribus nomades étant les ennemis des sédentaires) ces agriculteurs musulmans n’obtenaient que des rendements très inférieurs, jusqu’à l’arrivée des européens.

Qu’il a fallu organiser l’éducation technique des agriculteurs musulmans sur une grande échelle, par la création de SAR (Secteurs d’Amélioration Rurale) dans le bled, qui ont mis à la disposition des fellahs du matériel moderne et leur ont enseigné les méthodes rationnelles du travail de la terre et qu’il a fallu forer de nombreux puits, dans les régions dépourvues d’eau et construire onze grands barrages afin de permettre l’irrigation de 140.000 hectares.

Tout ceci dit, et personne ne peut le contester, ajoutons que la nationalité française avait été donnée à tous les musulmans algériens par un sénatus-consulte en 1865 et qu’une loi, celle du 20 septembre 1947, avait proclamé l’égalité absolue des droits entre Français d’origine métropolitaine et Français musulmans. Cette loi déclarait notamment que toutes les fonctions dans l’administration, les services publics, l’armée de terre, de mer ou de l’air et la magistrature, étaient accessibles aux deux éléments ethniques.

Que l’enseignement primaire comptait, en Algérie, 12.000 classes fréquentées par 550.000 enfants, dont 350.000 musulmans. Que l’enseignement secondaire était donné dans 51 lycées et collèges à plus de 35.000 élèves, qu’ils soient européens ou musulmans.

Que l’Université d’Alger, la troisième de France, comptait plus de 5000 étudiants, dont près de 600 musulmans.

Que la formation professionnelle était proposée à plus de 12.000 élèves des deux groupes ethniques.

Que dans toutes les écoles, les enfants musulmans et européens étaient reçus sans aucune distinction, comme dans les rangs des armées.

Qu’il n’y a jamais eu, en Algérie, de discriminations raciales, comme dans certains pays, notamment les Etats-Unis.

Que dans les hôpitaux de toute l’Algérie se trouvaient neuf musulmans pour un européen et que dans les territoires du sud il avait été pratiqué plus de 4000 opérations des yeux (trachome).

Que l’armée d’Afrique, qui a contribué largement à la libération de la France métropolitaine, était composée de 250.000 Français d’Algérie et de 250.000 musulmans.

Que les Français européens versaient 80% des impôts directs, consacrés pour les 9/10° à l’amélioration des conditions de vie des populations musulmanes.

Que les salaires des ouvriers agricoles, qu’ils soient européens ou musulmans, étaient identiques et, bien que considérés comme inférieurs, aux salaires de la France métropolitaine, ils étaient cinq fois supérieurs à ceux des agriculteurs du Moyen-Orient et des bords du Nil.

Que nous avons industrialisé d’une manière intense le sud algérien, après les découvertes récentes, au Sahara, de poches de gaz naturel, des gisements de fer, de cuivre, de plomb, de potasse, de nickel, d’étain, de chrome, d’uranium, de charbon, de cuivre, de manganèse, etc. et informé sur l’énorme richesse su sous-sol saharien en nappes d’eau artésienne et que les prospections pétrolières étaient exploitées par des capitaux en très grande majorité français.

Que la balance commerciale, entre l’Algérie et la France, était pratiquement équivalente, en 1960 : environ 200 milliards.

Enfin, rappelons, pour conclusion de ce premier chapitre : la colonisation, que nous avons offert à l’Algérie, en 1962 : un équipement et une infrastructure enviés par tous les pays du Maghreb :

  • Un réseau routier de plus de 80.000 kilomètres.
  • Un réseau ferroviaire de 4500 kilomètres.
  • 32 aéroports, 14 ports, 20.000 kilomètres de lignes téléphoniques et une production électrique d’un million de kilowatts/heure.
  • 150 hôpitaux et un Institut Pasteur.

Je mets au défit l’historien qui sera proposé par le Président algérien et l’historien officiel du gouvernement français, Benlamin Stora, de critiquer ces informations et d’affirmer qu’elles sont fausses.

Quant à la vérité historique sur le second thème « La guerre d’Algérie », ce sera le second chapitre de notre réponse et nous sommes totalement d’accord pour que « Toutes vérités soient dites » !

J’ai débuté cet article par une citation, je le termine par une autre, adressée au peuple algérien : « Ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles et si un aveugle en conduit un autre, ils tombent tous deux dans le fossé. » (Nouveau Testament).

Ouvrez les yeux !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

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