Publié par François Sweydan le 30 décembre 2023

Initialement publié le 30 juillet 2020 @ 09:10

Sous le pseudonyme Pascal Raines, l’auteur dont le travail en collectivité hospitalière consiste à soulager la souffrance humaine, décrit sa confrontation à l’islam.

« Si vérité et amitié nous sont également chères, c’est un devoir sacré d’accorder la préférence à la vérité », Aristote, Éthique à Nicomaque, I, 4, 1096 a 13.

Voici mes observations sur l’ouvrage de Pascal Raines, « Quel dialogue possible avec l’islam du Coran ? Point de vue d’un catholique »*.

Comment lui est-elle venue cette idée d’écrire un tel livre ?

« Sur mon lieu de travail, je connais des musulmans d’une grande gentillesse et d’une grande intériorité. Mais surtout après 50 ans, j’ai fait l’expérience de la haine tenace d’une musulmane pourtant intelligente et compétente. Elle savait que j’étais chrétien. Depuis des années, rancœur, animosité, mépris, attitude froide et antipathique, etc.

Je me suis dit : ce n’est pas normal. Il est fréquent de s’embrouiller, de se fâcher, mais au bout de quelques jours normalement, on s’apaise et la vie reprend. J’ai pris conscience que ce n’était pas seulement psychologique, mais culturel et atavique ; nous étions dans une autre dimension.

Cette musulmane était très religieuse et très pieuse. Je me suis dit que pour la comprendre j’allais donc essayer de lire le Coran.

Durant la lecture et pendant quelques semaines, je n’ai pas dormi tant le contenu m’effrayait ! Il était question de haine et de violence, de ségrégation et de discrimination, de soumission et de meurtre. Et j’étais là au cœur de l’islam !

Pour exprimer alors mes angoisses, j’ai donc écrit d’abord à titre thérapeutique. »

Dans un travail minutieux — et avec l’assentiment d’universitaires islamologues et de spécialistes de l’islam et de son histoire — l’auteur prend la peine d’expliquer dans un langage accessible les versets les plus délicats et les plus controversés, à l’aide de plusieurs versions du texte coranique.

Il précise à chaque fois le contexte et interpelle de multiples sources afin d’être le plus objectif possible :

« J’avais déjà eu à feuilleter de nombreux livres négatifs sur le sujet, mais inconsciemment je me disais que c’était des préjugés, voire le rejet plus ou moins larvé de l’islam. Pour éviter ce genre de réactions, je suis parti directement du Coran. »

On sent un souci permanent d’objectivité et de clarté. Ni angélisme, ni préjugés stériles, mais des pistes qui sortent des sentiers battus du relativisme et du politiquement correct. L’auteur évite la fausse complaisance et le compromis hypocrite ou ignorant :

« Mon idée était de savoir comment surmonter le côté guerrier et conquérant de l’islam pour un hypothétique « vivre ensemble » avec les musulmans. »

le Dieu « Allah » des musulmans est radicalement différent de celui des deux religions révélées avant l’islam

– I —

Dans une première partie — la plus « pédagogique » des trois — l’auteur présente à l’aide de nombreuses traductions du Coran, le texte coranique lui-même, avec ses incohérences et ses contradictions. Il est pourtant aux musulmans l’« incarnation » de la Parole sacrée et immuable d’Allah, ce que le Christ est aux chrétiens. Et contrairement à ce que l’on entend des relativistes de tout bord, y compris parfois juifs et chrétiens (« nous avons le même Dieu ! »), le Dieu « Allah » des musulmans est radicalement et définitivement différent de celui des deux religions révélées avant l’islam.

Les musulmans pensent que le Coran a été révélé, « descendu » d’un bloc à Mahomet.

Puisque ce livre vient directement de Dieu, nommé Allah, il n’est sujet à aucune erreur. Il ne peut donc être contesté. Or la révélation coranique s’est faite plutôt progressivement sourate (chapitre) après sourate, sur vingt ans environ avec les périodes mecquoise (première de la révélation, pré-hégire) et médinoise (deuxième et tardive, post-hégire).

Rappelons que les premiers versets du Coran qui invitent à la tolérance ont été rendus caducs ultérieurement par d’autres sourates et versets clairs et nets plus récents, appelant notamment au jihad armé, à la guerre sainte, al-qitâl fi sabîl Allah, « le combat guerrier/meurtrier dans la voie/le sentier d’Allah ».

Du point de vue strict du Coran, l’autorité des fondamentalistes l’emporte toujours sur celui des modérés

Le principe de l’abrogation (annulation d’une loi plus ancienne par une autre plus récente) est incontournable. Il repose en effet sur deux versets du Coran (2:106 et 16:101), et sur l’aval de l’institution islamique de référence sunnite Al-Azhar au Caire, bien que le Coran officiel ne suit pas l’ordre chronologique de la révélation. C’est ainsi que le lecteur non averti s’y perd en contradictions déroutantes au fil d’une lecture suivie.

Il en découle, du point de vue strict du Coran, que l’autorité des fondamentalistes l’emporte toujours sur celui des modérés quand il y a confrontation entre eux. Ce fut toujours et invariablement ainsi dans toute l’histoire des conquêtes islamiques, notamment de tous les pays dits aujourd’hui arabes ou musulmans. Ce qui peut expliquer pourquoi ces « modérés » ne réagissent finalement que très mollement ou gardent souvent le silence face aux auteurs des attentats islamistes, et pratiquent le déni sur leurs motivations.

Le coran n’est vraiment complet que depuis le IXe siècle. Il s’est transmis par voie orale et seulement par fragments et n’est pas « incréé »

D’où l’intérêt de s’en remettre à une version chronologique du Coran et à sa nouvelle traduction en français faite par le professeur Sami Aldeeb (voir en référence et dans son blog), montrant, par ailleurs, plus de deux milles cinq cent erreurs grammaticales, stylistiques, linguistiques et scientifiques, n’en déplaise aux oulémas de l’islam qui soutiennent que c’est un livre parfait (Le Coran est empli d’erreurs grammaticales et stylistiques). Ce qui démontre bien que ce livre ne fut nullement une divine révélation littérale, mais une rédaction foncièrement humaine sur plusieurs siècles, bien après la mort de Mahomet en 632 (le Coran a commencé à porter des diacritiques et des accents qu’à la fin du VIIe siècle, ou plutôt durant le VIIIe. Il n’est vraiment complet que depuis le IXe siècle. Il s’est donc transmis essentiellement par voie orale et seulement par fragments écrits pendant au moins un siècle avant une forme écrite lisible. Son contenu actuel a donc pu subir des modifications majeures).

– II —

Les versets-clés qui expriment les liens entre musulmans et non-musulmans sont exposés dans la deuxième partie.

On y découvre que la prière et le combat n’en font qu’un en islam, qu’Allah est antisémite, antichrétien, et sa haine est incommensurable

C’est sans doute la partie la plus « percutante » de ce travail qui met en évidence un Coran conquérant et guerrier.

On y découvre que la prière et le combat n’en font qu’un en islam, qu’Allah n’aime que les musulmans fidèles, qu’il est antisémite, antichrétien, sa haine est incommensurable. Il incite au combat et cautionne pleinement les actes de guerre et de mort. Les musulmans ne doivent pas prendre alliés et amis parmi les juifs et les chrétiens. Ils sont constamment incités à combattre les non-musulmans, à les humilier et à les soumettre dans la dhimmitude, voire à les tuer.

On y découvre que le jihad — à la fois défensif et offensif — est une composante essentielle de la foi islamique, que la stratégie de la terreur et les actes barbares réfléchis sont encouragés dans le but de forcer l’individu à l’autocensure liberticide et à terme le soumettre sous l’emprise psychologique du syndrome de Stockholm. On découvre aussi que le mensonge (taqiyya) est autorisé, voire recommandé tant chez les sunnites que chez les chiites afin d’induire en erreur et duper les non-musulmans.

la justification de violence islamique y est abusivement justifiée par une victimisation supposée

Contrairement aux derniers livres de la Bible et notamment le Nouveau Testament (avec la condamnation de la violence, et incitant à la charité et à la miséricorde), la révélation coranique s’achève plutôt par de multiples appels à la violence et au meurtre, paradoxalement et curieusement sous un verset introductif de « miséricorde » à la tête de chaque sourate ! Le plus choquant est que la justification de violence islamique est abusivement justifiée par une victimisation supposée.

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– III —

Pas de différence de fond entre « islam » et « islamisme » ou « islam radical » ; c’est une distinction entièrement fictive

La troisième et dernière partie pose la question de la possibilité d’un dialogue réel et sincère entre musulmans et non-musulmans.

Étant donné que le Coran est irréformable — contrairement à l’enfumage d’une poignée d’intellectuels musulmans de France glosant sur le contraire — ce dialogue est logiquement impossible puisque la réciprocité est impensable pour tout bon musulman, d’autant plus qu’il n’y a pas de différence de fond entre « islam » et « islamisme » ou « islam radical » comme on le prétend ; c’est une distinction entièrement fictive. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré :

« Ces distinctions très laides et offensantes sont une insulte à notre religion. Il n’y a pas d’islam modéré ou immodéré. L’islam est l’islam, un point c’est tout. »

En fait, un islam « modéré » est un ersatz dénaturé du vrai islam qui lui est « immodéré », radical et fondamentaliste par nature.

En définitive, réformer le Coran ou le censurer partiellement est une utopie occidentale et franco-française, ou un subterfuge d’une poignée d’intellectuels musulmans de France qui se trompent et s’illusionnent. Sinon, malaisés, ils tentent de se mentir à eux-mêmes et aux non-musulmans pour se rassurer ou atténuer à leurs yeux et ceux des autres les nombreux versets belliqueux et choquants, ou de duper les Français et les Occidentaux dans une mauvaise foi calculée, et les induire en erreur sur leur vrai projet impérialiste de conquête et d’islamisation des sociétés.

Impossibilité donc d’une quelconque réforme de l’islam, d’autant qu’elle ne s’est pas faite durant les quatorze siècles de son histoire. Toute tentative minime soit-elle fut étouffée dans l’œuf.

Se référer au mythe du soufisme ?

Ces maîtres soufis ont eux-mêmes fait le jihad armé en leur temps

Une fumisterie de plus, celle d’une poignée de notre classe politique française de droite et de gauche, proclamant — comme quelques dominicains égarés à la suite de leurs référents islamiques pratiquant la taqiyya — l’existence d’une forme de soufisme fantasmé d’un islam de France ».

Il s’agit en réalité d’une utopie qu’on n’a pas rencontrée dans toute l’histoire des conquêtes islamiques. Les grandes figures du soufisme (al-Ghazâlî ; Ibn cArabî ; Rûmî et bien d’autres), maîtres supposés mystiques, tolérants et pacifiques, furent d’un fanatisme notoire, d’une intolérance et d’un mépris singulier pour les juifs et les chrétiens, appelant à être particulièrement sévères avec les trinitaires chrétiens associationnistes », et appelant au jihâd actif, armé et offensif.

Ces maîtres soufis ont eux-mêmes fait le jihad armé en leur temps.

Les islamistes de France nous anesthésient donc avec le soufisme qui fut fondamentalement jihadiste jusqu’aux 19e et 20e siècles dans tout le Maghreb.

Derrière le mirage du soufisme, il y a la forêt du vrai islam fanatique et arrogant, celui de l’UOIF des Frères musulmans

En France, les tenants de cette imposture tentent de nous induire en erreur sur la possibilité d’un islam qui serait compatible avec les lois de la République, la démocratie, les droits de l’homme et ses libertés. Il n’en est absolument rien et les tenants de cet islam (hypothétique) de France sont des imposteurs, dangereux parce que manipulateurs de la classe politique inculte de la stratégie de l’islam en Europe : derrière le mirage de l’arbre rachitique du soufisme, il y a la forêt du vrai islam fanatique et arrogant, celui de l’UOIF des Frères musulmans qui sème à tout vent.

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De plus, le soufisme (qui se décline en dizaines d’écoles, de groupes et de sous-groupes), ultra minoritaire, est condamné par la quasi-totalité des musulmans du monde, sunnites et chiites confondus, et à peine toléré comme un folklore populaire (et pour une poignée d’écoles seulement), sinon comme une déviation de l’islam vrai. Les soufistes sont regardés comme des sectes hérétiques, voire même d’une mystique ‟associationniste » à éradiquer comme les chrétiens.

Nos islamistes de France tenants de ce folklore de diversion le prônent et s’en accommodent provisoirement, uniquement dans les apparences, pour séduire les citoyens français.

De la part du gouvernement, refuser de nommer le Coran et la charia comme étant les causes principales du fanatisme et de la violence islamique, ainsi que du terrorisme jihadiste, c’est laisser le champ libre à la haine, notamment envers les musulmans, dont certains sont inévitablement tentés par les attentats. Les citoyens finiront par dépasser la peur, et ils réagiront aux tensions engendrées par les violences subies. Le risque est grand que le fatalisme se transforme en colère et vengeance.

Conclusion

On en vient à dire que parfois — ou souvent, selon le cas — les Occidentaux ne comprennent pas les fondements du Coran. Car nous ignorons le système pervers et retors abrogeant-abrogé des versets coraniques non chronologiques du Coran officiel de l’Arabie saoudite et d’Al-Azhar, qui permettent aux oulémas de l’islam de dire et de décréter tout et exactement son contraire, selon les circonstances, les situations et les individus, ignorants que nous sommes de la stratégie de la taqiyya, celle de la dissimulation et du mensonge prônés par le Coran.

Par souci de respecter les musulmans dans leur humanité et au nom de nos valeurs éthiques, nous refusons d’admettre que le Coran est fondamentalement dangereux et belliqueux. C’est une dangereuse inconscience !

Oui, respectons nos frères, mais n’ayons pas peur de dénoncer ce qui doit l’être en islam et dans le Coran pour le bien de tous.

C’est sans aucun doute au prix de ce devoir sacré, celui de la vérité, que les musulmans ouvriront les yeux sur la réalité totalitaire de l’islam du Coran. Leur liberté et notre amitié sont au prix de l’aveu et de l’acceptation du réel. Nulle autre voie — d’aveuglement et de déni, de relativisme et de compromis, de mensonge et de zèle islamophile ou de lâcheté complaisante — n’est envisageable pour les musulmans comme pour les Occidentaux que l’approche raisonnée et rationnelle du religieux islamique, si ce n’est historiquement déjà trop tard…

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