A la fin des années 80, de nombreux juifs de Russie arrivent en Israël, heureux de quitter ce qui est encore l’Union soviétique, et de réaliser leur alyah.
A l’aéroport de Lod, des journalistes sont là pour faire des reportages à la descente d’avion des nouveaux arrivants.
Un reporter célèbre, délégué par une agence de presse occidentale, interpelle un vieil homme et commence son interview :
- Bonjour Monsieur, vous arrivez de Russie pour vivre en Israël. Comment était pour vous la vie quotidienne à Moscou ?
- On ne peut pas se plaindre.
- Etiez-vous satisfait de votre mode de vie en Russie?
- On ne peut pas se plaindre.
- Aviez-vous suffisamment de salaire pour faire vivre votre famille ?
- On ne peut pas se plaindre.
- Mais alors, Monsieur, dans ce cas, pour quelle raison avez-vous décidé de venir vivre en Israël, si tout était aussi acceptable en Union soviétique ?
- Parce qu’ici, on peut se plaindre !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.
Excellent, Merci Monsieurr L’Abbe
Il y a la même histoire avec le chien américain et le chien soviétique , a la fin , le chien américain dit qu il peut aboyer
Je viens de lire un roman d’Emmanuel Carrère, sur le sujet du – pour moi glauque – Limonov.
Limonov explique que beaucoup de Russes ayant émigré en Israël vers la fin de l’URSS avaient du vague à l’âme.
Le contrat était clair : vous partez, vous n’aurez plus jamais le droit de revenir, même pas pour l’enterrement de la votre vieille mère.
Et puis il y a eu la CEI…
Je la connaissais depuis 1964 par un ami Juif dont le père était sur la liste de Schindler
Très drôle !
La censure ecclésiastique existe je l’ai rencontré.
Cet article est proche de la blague !!! L’anecdote très bien choisie…..rires
Il y a aussi cet Américain qui se vantait auprès d’un Russe de pouvoir crier devant la Maison Blanche que Obama est un dingue, et auquel son interlocuteur répond que lui aussi peu très bien aller devant le Kremlin crier que Obama est un dingue.
No
Alain Finie, tout en finesse, la réponse du Russe…..rires
L’obstacle étant, pour certains, le prix du voyage, qui est différent.
@lafage la blague est:
Un chien américain, polonais et soviétique discutent:
Le chien américain dit C est un scandale, aux usa pour avoir sa pâtée il faut toujours aboyer !
Le chien polonais répond alors C est quoi la pâtée ?
Et pour finir le chien soviétique ajoute C est quoi aboyer ?
Je connaissais depuis longtemps, mais c’est toujours plaisant à relire.
Et dans le genre, j’aime bien aussi la remarque de Vladimi Boukovsky, à propos de l’U.E.
“J’ai vécu dans votre avenir et ça n’a pas marché!”
Ca ne peut marcher que pour certains potentats qui se font offrir par les manants des vacances tous frais payés, dans un fort en bord de mer*, et qui a besoin d’une piscine pour tremper les orteils.
* Devinez de qui il est question?????????????????????
Alors, peut-être, qu’il faudrait un Dreuz israélien quand il s’agit de la plupart des articles de Monsieur l’Abbé.
Il est, en effet, regrettable que l’on “ne peut pas se plaindre” quand on est en désaccord avec certaines prises de positions partisanes (de propagande catholique) qui mettent en cause l’authenticité du judaïsme.
Vous mettez en ligne une lecture de l’Alliance de Dieu avec son peuple Israël qui est très personnelle et bien peu orthodoxe. Dans le sens où il lui arrive de ne pas être très fidèle à la tradition de nos Sages.
Si je puis me permettre je dirais que parfois, à regret et avec une certaine consternation, j’ai l’impression que vous ne croyez pas en Dieu. Je parle de Dieu le Père, celui de Yeshu, celui de la Révélation.
Votre sens de l’œcuménisme semble à sens unique. Votre amitié pleine de sous entendus : celle qui laisse transparaître un désir de conversion des Juifs.
Dans un dialogue sincère on doit tout pouvoir se dire avec respect mais aussi honnêteté et sans détour.
Vous m’avez reproché une fois une intervention franche et directe sur la lecture des Evangiles. En fait un constat incontestable sur le rapprochement des quatre Evangiles en prétextant que commenter les Saintes Écritures dans un lecture critique n’est pas à faire. Pas chez Dreuz qui est un site chrétien.
Un site chrétien qui se dit philosémite ne devrait pas se permettre de dénigrer le judaïsme sans offrir de droit de réponse.
Je vous présente, à l’avance, toutes mes excuses pour ce qui ressemble à une attaque en règle. Veuillez considérer qu’il s’agit d’un malentendu, d’une mauvaise lecture de ma part ou d’un état de confusion passagère.
votre conclusion ironique n’occultera pas le fait que c’est vous qui avancez des positions agressives, à travers ma personne et mon ministère mis en cause vous exprimez votre ressentiment contre l’Eglise catholique que vous détestez. Si c’est une critique de ses errements passés, je peux l’admettre car je compatis et je les dénonce moi-même clairement. Si c’est une attaque en règle de tout un travail de rapprochement actuel mandaté et par les évêques et par les fédérations israélites, vous êtes à côté de la plaque et c’est bien triste.
Votre accusation est d’autant plus malveillante que je n’ai jamais dit que les juifs devaient se convertir au christianisme, j’en prends à témoins les lecteurs de Dreuz où j’écris depuis des décennies! Je n’ai jamais invalidé le judaïsme, c’est tout le contraire de ma démarche, je ne sais pas sur quelle planète vous vivez, mais je serais curieux de savoir où et quand j’ai “dénigré le judaïsme”…
B”H
Petite mise au point :
– je vous remercie de n’avoir pas censuré mon post
– je vous encourage à laisser ouvert vos interventions à l’avenir
– je reconnais bien volontiers les progrès faits depuis Nostra AEtate qui est pour moi une révolution copernicienne EXTRAORDINAIRE au sein de l’Eglise
– je reconnais que vos interventions vont dans ce sens. Les miennes vont de le même sens auprès de mes coreligionnaires
– Non je ne déteste pas l’Eglise. Il vous faudra accepter qu’un Juif n’a rien à faire du christianisme si ce n’est d’attendre un bienveillance neutre de sa part.
Je reconnais personnellement que le judaïsme a échoué à diffuser par lui-même la connaissance du dieu d’Abraham auprès des nations. Le christianisme et l’islam ont eu, à travers des égarements nombreux et le plus souvent sanguinaires, cette fonction. Cela reste tout à leur honneur
– Pour ce qui est des reproches de fond sur vos interventions laisser ouvert vos articles et vous aurez auprès de moi un lecteur vigilent et j’espère juste et mesuré
– Comme vous je prends à témoin les lecteurs de Dreuz dont certains sont des Juifs orthodoxes et qui trouveraient, comme moi, que certaines de vos affirmations sont tendancieuses
Je reconnais le caractère excessif et trop personnel de mes propos. Je vous en demande sincèrement pardon et j’espère me corriger à l’avenir en attendant la venue (ou du retour pour certains) du Mashia’h.
Je vois beaucoup de contradictions dans vos propos, surtout en essayant de rattraper le post précédent.
Quant au fait d’ouvrir ou non les commentaires, ce n’est pas de mon ressort, mais la seule responsabilité du webmaster.
S’ils sont parfois fermés, c’est parce que les modérateurs en ont assez de lire des appréciations totalement opposées au dialogue voulu par ce site. Il est évident que la critique des articles publiés ne pose en soi pas de problème, mais cela n’autorise pas les attaques personnelles et les procès d’intention.
Je déduis de vos phrases mi-figue mi-raisin que vous n’avez visiblement pas lu mes articles. Nostra Aetate, c’est seulement un point de départ.
Je suis heureux de savoir cher abbé que vous êtes pour l’ouverture et la transparence et j’espère que votre autorité morale sera suffisante pour convaincre qui de droit de ne plus clore vos interventions.
Les commentaires sous les articles de l’Abbé Arbez sont généralement fermés parce que les insultes et les propos agressifs sont si nombreux, que nous, modérateurs, sommes obligés de mobiliser tout notre temps de travail à la modération des commentaires sous ses articles, et nous n’avons plus le temps de faire le reste de notre travail. Aussi avons-nous décidé de fermer les commentaires, contre l’avis de l’Abbé Arbez.
Les interventions dures et “à côté de la plaque” font partie du jeu. On trouve des comportements douteux sur les forums bien plus souvent et plus grave que sur ceux de Dreuz. Fermer une discussion sous ce prétexte est plus dommageable que de subir des assauts bien peu reluisants.
Je dirais même que “la merde” que l’on trouve sur les réseaux sociaux est un signe sociologique que l’on ne doit pas ignorer.
Je me joins à la voix de notre cher Abbé pour réclamer le rétablissement de l’ouverture des forums lors de ses interventions.
Votre réflexion très documentée est fort intéressante, mais elle comporte malgré tout une faiblesse : celle de faire une focalisation sur l’Eglise catholique. Or, il existe tout un vaste courant protestant qui n’a fait une démarche de techouva que de manière très circonstanciée et parcellisée. Il est vrai que, durant la dernière guerre, ils ont été davantage investis dans le sauvetage des Juifs tel qu’à Chambon s/Lignon qui fut un fief protestant de protection pour de nombreux Juifs. D’ailleurs, parmi les Justes des nations, ils sont davantage comptés. Il n’empêche que leur dernière sortie qui porte sur une dénonciation d’Israël ne peut être vécue que comme un coup de poignard pour tous les Juifs du monde.
Au-delà de la prise en compte de tous les aspects historico-politiques visant à une mise à plat dans la reconnaissance des torts, déjà en cours d’exécution, un véritable assainissement des relations judéo-chrétiennes passe nécessairement par l’aspect théologique, ce qui demande l’audace d’entreprendre autre relecture de toute la Bible, Tanach et B’rit Hadacha réunis. Sinon, même les meilleures bonnes volontés se perdront dans les méandres du leurre. Emboitant le pas à deux kabbalistes : Ariel Cohen Alloro et David Yga Lellouche, je me suis risquée à cet exercice difficile. Si cela vous intéresse, le livre qui s’intitule Sh’ma Israël, et qui concerne aussi bien les Juifs que les chrétiens, doit sortir en septembre, pour les fêtes de Tichri, je l’espère. Il sera disponible à la FNAC.
De nouveau merci Denise, je ne suis pas sûr de mériter votre attention,
Je me permets de répondre succinctement à Monsieur l’Abbé.
Il n’y a qu’un seul Verus Israël et toutes les subtilités et arguties que vous développerez n’y changeront rien. Si la théologie de la substitution a été rejetée par l’Eglise je m’en réjouis mais alors confirmez que vous abandonnez aux seuls Juifs la qualification pleine et entière du terme Israel.
La communauté de Qumrân est une communauté de Juifs que l’on appellerait aujourd’hui de “nec plus ultra” orthodoxes. La cuisine interne qu’il représente est une affaire juive dans laquelle le christianisme n’a rien à faire et certainement pas pour en tirer des arguments douteux. Me revoilà de nouveau mal aimable. Toujours incorrigible quand je suis exaspéré.
Je vous laisse à vos subtilités sur le judaïsme réalité exclusivement spirituelle. C’est ce l’on appelle un ‘hidouch et je ne perdrais pas mon temps à répondre. Jusqu’à nouvel ordre le terme chrétien s’écrit avec un “c” minuscule et Juif avec un “j” majuscule. Je vous laisse trouver pourquoi. Un indice pour ne pas vous laisser désemparé on ne nait pas chrétien on le devient par contre on nait Juif (et éventuellement, on peut le devenir). On reste un Juif sans croire en dieu sauf à se convertir à une autre religion comme au christianisme.
Je recommence à m’entendre. Vos interventions sont “douteuses”, mal assurées et contraires aux valeurs et à l’histoire du judaïsme. Elles me choquent.
La messianité concept tardif du judaïsme post destruction du Temple. Je ne citerai qu’Alfred Loisy : Jésus (Juif observant selon vos dires) annonçait le Royaume (de Dieu sur terre) et c’est l’Eglise qui est venue.
La restauration de la souveraineté juive en Israël un concept nouveau introduit par les disciples de Jésus et adopté tardivement par les Sages de Yavné. On croit rêver. Le messianisme juif réinventé.
Et vous vous étonnez quand je dis qu’il y a beaucoup à redire dans vos interventions.
Votre demande d’ouverture et de réciprocité est une demande d’abandon de la spécificité d’Israël et de réaménagement historique pour cause de convenances personnelles à visées catholiques. Désolé il y a des rapprochements qui brûlent ceux qui s’y prêtent.
Ethique des Pères – Chapitre Un
Moïse reçut la Torah au Sinaï et la transmit à Josué; Josué la transmit aux Anciens, les Anciens aux Prophètes et les Prophètes la transmirent aux Hommes de la Grande Assemblée. Ceux-ci énoncèrent trois principes: soyez circonspects dans le jugement, formez de nombreux disciples et établissez une clôture autour de la Torah…
Les Sages du Talmud vous parlent de la loi orale. Celle dont la mise par écrit est la conséquence de la destruction du Temple. Mise par écrit contraire aux principes du judaïsme et initiée à Yavné du fait des circonstances dramatiques et de la menace existentielle.
Une courte digression je vous avais dit Denise. Vous m’interpellez sur le fait que je m’en prend au catholicisme. Faux, je m’en prend à ce que j’ai appelé la présentation tendancieuse de Monsieur l’Abbé Arvez de confession catholique. Et tout dans ce qui précède le prouve.
J’ai répondu dans le post un peu plus haut à votre interrogation en citant le communiqué de la Conférence des Rabbins (orthodoxes) européens célébrant les 50 ans de la Déclaration Nostra AEtate :
Un appel est également lancé à toutes les communautés chrétiennes à suivre l’exemple de l’Église catholique, « et à extirper l’antisémitisme de leur liturgie et de leurs enseignements, à mettre un terme au prosélytisme envers les juifs et à œuvrer en faveur d’un monde meilleur, la main dans la main avec nous, les Juifs ».
Bravo pour votre ambition de relecture du Tanakh. Qol hakavod, l’exercise est remarquable mais, pour être sincère, je crains le pire. Je plaisante car quoi qu’il en soi le judaïsme en aura vu d’autres et rien n’a pu ni ne pourra menacer la parole de Dieu vivant.
J’avais, moi-même, l’ambition il y a vingt cinq ans de faire une relecture pédagogique des commentaires de Rachi sur le Pentateuque. J’ai commencé avec Eric Smilevitch qui a abandonné. J’ai repris le travail et finalement j’ai aussi abandonné malgré les encouragements chaleureux de Gilles Bernheim (à l’époque Grand rabbin de France).
Emmanuel Levinas parle du Talmud comme le lieu où tout a déjà été pensé et dit et qui ne demande qu’à être redécouvert.
Merci de me tenir informé ( [email protected] ) de la publication effective de Sh’ma Israël mais je suis sûr que sur le plan de la “théologie” juive il n’y a pas de renouvellement, seulement des ‘hidouchim dans la continuité de la pensée des Sages. Les adaptations ridicules des mouvements juifs réformés ne sont que la poursuite du mouvement d’assimilation sous une autre forme et des mesures de concession à l’air du temps par une population juive dont les attaches à la tradition sont en déshérence.
Buée des buées a dit le Sage. Buée de buées tout est buée.
… Ce qui a été est ce qui sera; et ce qu’on a fait est ce qu’on fera. Et il n’est rien sous le soleil.
Traduction Henri Meschonnic
Merci cher Monsieur d’accorder du crédit à mes propos même si vous redoutez le pire en ce qui concerne ma démarche de tentative de réconciliation entre Juifs et chrétiens sur la base des Ecritures Saintes, à l’appui d’une nouvelle relecture. Dans les temps que nous vivons, il est mis en lumière qu’aucun mouvement, qu’aucune tendance religieuse ne peut perdurer sans prendre en compte une démarche recherchant à plus de compréhension et de clarté. Le peuple du Livre a l’essentiel, mais il n’a pas tout. Sinon, cela se saurait déjà et on ne serait pas dans la situation où nous sommes.
Pour faire court ici, je soulignerai seulement que la préoccupation du Machiah, voire même l’obsession chez le peuple juif est loin d’être récente ! Pour vous en convaincre, je vous invite à lire le livre d’Alber Soued : “la révolution des messies”, livre rempli de connaissances.
Est en cours actuellement une refonte profonde, une remise à plat sous l’impulsion du Rouach Hakodech de toutes les révélations et réflexions de pensées, qu’elles viennent des Sages ou du mouvement nazoréen porté par Yeshoua. Démarche dans laquelle vos petits démêlés avec l’abba Arbezme semble bien futiles. Car je ne pense pas, à moins d’adopter la posture de la femme de Lot, qu’on puisse refuser d’être porté par le vent de l’Esprit.
Quant à mon livre, je vous remercie d’avoir bien voulu me communiquer vos coordonnées personnelles dont je me souviendrai avec plaisir en temps voulu. Je sais que, de toutes manières, il vous réserve quelques surprises. J’ose espérer qu’elles seront loin d’être toutes mauvaises…
Monsieur Goldmann, vos réactions sectaires sous forme de disqualification de la personne en face de vous n’ont pas leur place sur ce site chrétien voué à un dialogue courtois et à l’échange d’idées.
Votre “exaspération”, comme vous dites, on n’en a rien à faire, car c’est vous le plus exaspérant, car vos propos n’apportent rien.
Vous aimez me faire passer pour un imbécile, un incompétent, exemple avec Qumrân, mais ma position est légitime, même si elle ne vous agrée pas. Alors arrêtez vos gesticulations malséantes, svp. et allez vous exprimer sur un site anti-chrétien, ça ne manque pas.
Philippe Goldmann
1 – Cela n’arrivera pas, à moins que vous proposiez de payer le salaire d’un modérateur supplémentaire.
2 – Vous prouvez par votre agressivité envers l’Abbé Arbez, que les commentaires ne peuvent pas être ouverts. D’ailleurs le ton de vos remarques ne faisant pas progresser la discussion et apportant une image négative au fil de discussion, nous préférons vous demander de descendre sacrément d’un ton plutôt que vous interdire totalement de commenter.
– Cesser de mettre en cause l’Abbé Arbez et de lui faire des procès d’intention.
-Soyez moins agressif et plus respectueux.
Je fréquente des juifs orthodoxes: jamais l’un d’entre eux ne m’a dit que j’étais “tendancieux” à leur égard! J’attends toujours de votre part des exemples précis de ce que vous incriminez dans mes textes.
Quant à dire qu’ “un juif n’a rien à faire du christianisme”, je trouve la formule peu au fait de l’actualité pour diverses raisons…
Pour avoir été quelque peu impliquée dans cet échange, je me permettrai de dire que cette diatribe à couteaux tirés ne glorifie en rien le D.ieu que Juifs ou chrétiens sommes appelés à honorer. Il traduit par contre de grandes souffrances personnelles qui, je veux le croire, trouveront leur apaisement dans un débordement d’amour divin.
il est toujours contrariant de voir des personnes qui confondent débat d’idées et attaque ad hominem…
souffrir ne justifie pas d’agresser tout interlocuteur.
Effectivement.
J’ai d’ailleurs constaté avec peine que vous étiez souvent pris à partie. Dans le climat de violence générale où nous sommes, il semblerait que les gens aient besoin d’un bouc émissaire ! Et se défoulent sans retenue !
@ Phillipe Goldmann
Vous dites : “Votre sens de l’œcuménisme semble à sens unique. Votre amitié pleine de sous entendus : celle qui laisse transparaître un désir de conversion des Juifs.”
À ma connaissance, à aucun moment l’abbé A.R. Arbez n’a insinué un quelconque désir que les Juifs devraient se convertir au christianisme. Ce n’est pas du tout son style.
Mille mercis pour votre témoignage précieux et je ne doute pas sincère.
L’avenir nous dira si l’abbé Arbez accepte ou non la contradiction. J’essaierais au mieux de ne pas marcher sur son domaine tant qu’il ne viendra pas en contradiction avec les valeurs et la pensée authentique du judaïsme.
Pour ce qui est de l’ œcuménisme dont parle notre abbé et qui vise le judéo-christianisme je tiens à protester. Il n’y a pas de rapprochement spirituel. Le judaïsme ne reconnait pas nombre de dogmes chrétiens qui sont totalement contraires ses principes.
La seule chose reconnue et commune est la mission historique de diffusion de la connaissance du dieu unique, créateur des cieux et de la terre, qui se révèle aux prophètes et guide l’humanité vers une fin heureuse au moyen de sa Providence et de la venue future du Massia’h.
L’expression d’oecuménisme dans ma bouche est une parole malheureuse.
Oecuménisme n’a jamais signifié que les juifs devaient reconnaître ou partager les dogmes chrétiens!
Les théologiens juifs et les juifs orthodoxes avec qui nous, théologiens chrétiens, travaillons sur nos traditions respectives, n’ont jamais ni dénoncé ni approuvé les formulations de foi chrétiennes (dont les initiateurs étaient des juifs observants!).
Il faut changer de paramètre: les confessions de foi de chaque communauté ne sont pas une attaque les unes par rapport aux autres…
Et Voilà, c’est reparti ! Depuis la conférence de Seelisberg en 1948 et le Concile Vatican II où on s’était promis de faire la paix avec les Juifs, et même de leur foutre la paix, les vieilles blessures juives ressortent, non cicatrisées. Et pour cause, tant que l’Eglise (avec un grand E) n’entrera pas dans une démarche de techouva collective, les mieux intentionnés tels que l’Abbé Arbez prendra en pleine face les slaves car aux postes d’avant-garde. Il serait temps que les âmes de bonne volonté fassent un sursaut dans le futur qui les ramènerait à une marche arrière pour réaliser que … le salut vient des Juifs! Tant à dire à ce sujet… surtout dans un temps où le Concile oeucuménique des Eglises, soit plus de 350 d’entre elles (regroupant pas moins de 500 millions de chrétiens) viennent d’entamer une démarche auprès de l’ONU et des Droits de l’homme pour manifester leur opposition à l’annexion de territoires de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, pourtant berceau de l’histoire biblique des Juifs !
Ce qui laisse entrevoir que la paix entre Juifs et chrétiens n’est pas pour demain, à moins d’un miracle ! Celui de la présence du Machia’h.
Merci Denise pour votre analyse et votre accent porté sur l’aspect politique de la reconnaissance de la légitimité d’Israël sur sa terre.
Pour moi la question de repentance collective n’est plus à l’ordre du jour. L’Eglise, à travers Vatican II et la Déclaration Nostra AEtate, et depuis a fait le job. Les demandes de repentance à répétition tombe dans le genre comique de répétition. Il reste des comportements individuels à éduquer des deux côtés.
Avec la célébration des 50 ans de Vatican II, la Conférence des rabbins (orthodoxes) européens (rejoint par celle d’Amérique du Nord) a rendu homage au travail de l’Eglise.
Voir l’article entre Jérusalem et Rome dans la Croix.
” Dans sa dernière partie, consacrée au chemin à parcourir, la réflexion juive orthodoxe souligne qu’en dépit des divergences théologiques irréconciliables, « nous, Juifs, considérons les catholiques comme nos partenaires, des alliés proches, des amis et des frères dans notre recherche commune d’un monde meilleur jouissant de la paix, de la justice sociale et de la sécurité ».
Un appel est également lancé à toutes les communautés chrétiennes à suivre l’exemple de l’Église catholique, « et à extirper l’antisémitisme de leur liturgie et de leurs enseignements, à mettre un terme au prosélytisme envers les juifs et à œuvrer en faveur d’un monde meilleur, la main dans la main avec nous, les juifs ».”
Le texte de la déclaration : https://www.ajcf.fr/IMG/pdf/Entre_Jerusalem_et_Rome.pdf
Il reste que le fameux ” le salut vient des Juifs! ” (Jean 4,22) n’est pas compris par tous de la même manière. Je dirais même qu’il est source d’ambiguïté dans le monde catholique et cela jusqu’aux plus hauts niveaux de l’Eglise qui continue à proclamer qu’elle est le Verus Israël. Usage malheureux d’une expression qui ressemble terriblement à la négation de l’héritage des Fils d’Abraham.
J’en profite pour affirmer de nouveau contre Monsieur l’Abbé qu’il n’y a pas d’œcuménisme entre judaïsme et christianisme. Les dogmes sont irréconciliables et la définition même du terme rapporte exclusivement aux rapprochement des différentes églises chrétiennes.
Wikipédia : L’œcuménisme est un mouvement interconfessionnel qui tend à promouvoir des actions communes entre les divers courants du christianisme, en dépit de leurs différences doctrinales, avec pour objectif l’« unité visible des chrétiens »
Pour ce qui est des confessions de foi comme ” possible attaque des uns contre les autres ” je suis d’accord que chacun reste chez soi. Le christianisme reste une très honorable et légitime croyance dans le Dieu d’Abraham. Au regard du Juif il est une expression de la foi au travers d’un médiateur Jésus. Ce qui est bon (acceptable) pour un non-juif reste de l’idolâtrie pour un Juif selon la halakha. Le dire et le répéter n’est pas une attaque mais la simple nécessité de clarification. Ne ne pas laisser croire qu’il peut en être autrement.
Je voulais laisser le dernier mot à Monsieur Arbez mais Denise vous m’avez utilement relancé. Je reste vigilent et peut-être trop suspicieux … l’avenir le dira.
Cordialement. Philippe Goldmann
Vous reprenez l’expression “verus Israël” qui a longtemps symbolisé la théologie de la substitution, et vous en faites un reproche contre les chrétiens. Dois-je vous rappeler que la théologie de la substitution n’est plus d’actualité dans les Eglises chrétiennes depuis l’après guerre (Seelisberg, Vatican II, déclarations protestantes, etc). A l’époque de Jésus, juif observant, la communauté de Qumrân se disait elle aussi “verus Israël”, en opposition avec les officiants du Temple collaborateurs de l’oppresseur romain. Israël n’ a pas été défini – ni dans le Premier testament ni dans le second- comme une ethnie ou un produit de la circoncision, mais comme une réalité spirituelle.. Avant l’assemblée de Yavné fin 1er s. le judaïsme n’avait pas encore défini ses positions théologiques, même la notion de messianité n’était pas claire. On nde doit donc pas tomber dans l’anachronisme avec ces concepts, dans le seul but d’allumer des polémiques stériles. Oui je suis, comme vous le souhaitez, pour l’ouverture, mais j’aimerais beaucoup qu’il y ait un peu de réciprocité.