Publié par Eduardo Mackenzie le 4 août 2020

La journaliste Vicky Dávila a dit plusieurs choses importantes dans son article d’hier sur l’ancien président Álvaro Uribe (1).

Ou, mieux, sur les intrigues que la subversion invente contre lui, les déguisant en bataille «judiciaire». Les propos de Vicky sont inattaquables, bien que certaines phrases soient un peu rapides, comme celle qui dit «si les magistrats se trompent, ils porteront un préjudice irréparable à la crédibilité de la justice». Ils porteront, je dirais, un préjudice irréparable non seulement à la justice, mais à la Colombie dans son ensemble et au continent. Une décision aberrante, injuste, politiquement motivée, comme ce qui se profile à l’horizon, se terminant par l’emprisonnement du sénateur Álvaro Uribe, avec une avalanche de haine dans les rues comme les communistes savent monter en quelques heures, pouvant conduire à une division cruelle du pays, et au commencement d’une véritable guerre civile. Tel est le risque, mesdames et messieurs.

Il n’y a aucune raison pour se réfugier dans les euphémismes. Pourquoi transformer la grave explosion qui vient en un scandale insignifiant sur l’action d’un groupe de magistrats ? Non, la situation que les ennemis d’Álvaro Uribe sont en train de créer est mille fois plus dramatique. Et ce sera une attaque non seulement contre Uribe mais contre la société et contre le système socio-politique colombien.

Si l’article de Vicky Dávila a une motivation altruiste évidente et ne cache pas son aversion pour les manœuvres abjectes de la subversion contre l’ancien président Uribe, Vicky a tort de tourner le dos à la présomption d’innocence. Elle dit : «Je ne veux pas entrer dans le dilemme de savoir si Uribe est innocent ou coupable. Cela sera dit par le tribunal». Erreur. En tant que journaliste, elle aurait dû dire (car les journalistes respectent les droits de l’homme et les principes universels du droit) : «Je présume qu’Uribe est innocent, jusqu’à ce qu’un tribunal légitime prouve le contraire.»

C’est cette présomption d’innocence qu’une poignée d’extrémistes tentent de détruire depuis des années.

De toute évidence, le «procès» qui existe à la Cour suprême de justice contre Uribe est un embrouillamini, un sac de nœuds, qui ne peut être décortiqué en quelques lignes. Cependant, l’opinion publique a à sa disposition, si elle cherche bien, les arguments juridiques complets qui démontrent clairement l’innocence de l’ancien président Uribe. Il existe également de nombreux articles de journaux qui résument cette affaire et les vues des parties.

Le problème n’est pas juridique. Si tel eut été le cas, la décision que le CSJ annonce pour jeudi prochain ne provoquerait pas ce malaise et cette atmosphère de déraison qui se répand dans toute la Colombie et que l’article de Vicky Dávila reflète bien. Le problème est politique, et il l’a toujours été. Il est politique car il met en jeu la continuité de l’État que nous avons construit. La gestion d’Álvaro Uribe en tant qu’homme public et chef de parti a contrecarré les plans très avancés de Cuba pour assujettir la Colombie, en même temps que le Venezuela. La Havane s’est emparée du Venezuela mais elle a échoué vis-à-vis de la Colombie grâce à la résistance du peuple colombien, car il a compté avec le fort leadership d’Uribe aux moments les plus cruciaux. Cuba et les autres puissances prédatrices cherchent à éliminer cet obstacle. Ils pensent que rien n’a changé en Colombie depuis avril 1948.

Le procès d’Uribe pour une prétendue «manipulation de témoins» est biscornu depuis le début. Aucun magistrat professionnel ne prendrait au sérieux les preuves présentées contre Uribe par la clique d’Ivan Cepeda Castro. Vicky Dávila dit que cinq magistrats discutent actuellement du sort de l’ancien président Uribe. L’affaire est si absurde que de ces cinq, deux rejettent toute condamnation et un autre hésite sur le fond de l’affaire.

Le créateur de cette situation sans précédent est Ivan Cepeda Castro, un homme au service des pires intérêts et un communiste fanatique. Il vient d’une famille qui n’avait rien fait d’autre que ça : frapper sur la Colombie avec une force paramilitaire, les Farc, qui combinait toutes sortes de crimes pour établir, sur ordre de Moscou, la misère collectiviste. Si quelque chose d’irréparable arrive au sénateur Alvaro Uribe, si la Colombie entre dans une dynamique de défense obligatoire de ses valeurs et de ses institutions, dans laquelle ses meilleurs enfants devront utiliser tous les moyens possibles, cet individu, Cepeda, devra être considéré comme responsable de la catastrophe.

© Eduardo Mackenzie (@eduardomackenz1) pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

(1). https://www.semana.com/opinion/articulo/alvaro-uribe/690940

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