Publié par Guy Millière le 6 août 2020

En juillet-août, tout ou presque s’arrête en France. Nombre de Français sont en vacances. Radio et télévision ont des programmes d’été. Les journaux et les magazines traitent de l’actualité d’une manière plus relâchée. En septembre viendra ce qui s’appelle en France la “rentrée”, et certains commentateurs ont dit voici peu que Macron et le gouvernement avaient tort de tenir des discours pessimistes.

La réalité est que les discours pessimistes sont là pour préparer la population à ce qui va suivre, qui va être effroyable.

Même en maquillant les chiffres, il sera impossible de ne pas dire la vérité sur le chômage et la pauvreté, dont les chiffres vont véritablement exploser.

Il va être difficile aussi de ne pas dire la vérité sur les faillites, qui vont continuer à s’accumuler, sur les pertes que vont devoir afficher de grandes entreprises, et elles se chiffreront en centaines de millions d’euros, voire en milliards. Il va être difficile de ne pas évoquer l’ampleur de la récession : après les chiffres édulcorés, les vrais chiffres commencent à circuler, et se situent au-dessus de treize pour cent.

C’est là le résultat de la gestion absolument désastreuse de la crise du coronavirus, de la mise à l’arrêt presque complet de l’économie pendant deux mois, de toutes les erreurs et improvisations commises entre janvier et mars.

C’est aussi le résultat de la corruption, car les “scientifiques” dont s’est entouré Macron, rémunérés par de grands laboratoires, ont poussé Macron à attendre des médicaments très chers et la perspective d’un vaccin plutôt qu’utiliser un traitement qui fonctionne partout où il est utilisé, et la diabolisation du professeur Raoult a eu pour parallèle des dizaines de milliers de malades ne disposant que de paracétamol pour se soigner, puis de Rivotril administré en intraveineuse quand, pour certains d’entre eux, leur état est devenu désespéré.

J’ai parlé d’horreur française pour qualifier la gestion de la crise du coronavirus, et ce fut effectivement une horreur : dans aucun pays les règles arbitraires n’ont été aussi strictes, et l’emprisonnement de toute la population n’a été aussi drastique.

Dans aucun autre pays, on n’a assisté à ce point à un deux poids deux mesures faisant que, pendant que l’essentiel des Français étaient condamnés à ne sortir qu’une heure par jour, à moins d’un kilomètre de chez eux, les habitants des zones de non droit ne faisaient l’objet d’aucun contrôle.

Et on doit ajouter à l’état effroyable de l’économie, l’état tout aussi effroyable de la société. Les habitants des zones de non droit voient fort bien que les autorités françaises tremblent devant eux, et ils sont toujours davantage imprégnés d’une haine et d’un mépris intense pour la France.

C’est ce qui explique ce que certains appellent aujourd’hui l’”ensauvagement” qui monte. Plusieurs actes particulièrement barbares ont été commis pendant le mois de juillet : la mise à mort d’un chauffeur d’autobus à Bayonne, les homicides volontaires par automobile interposée commis contre une jeune gendarme dans le Lot et Garonne et contre une aide-soignante à Lyon. 

De nombreux actes presque aussi barbares sont commis quotidiennement, et on sait qui sont leurs auteurs.

Je le dis avec tristesse, mais je dois le dire : l’automne qui vient va être tragique. Les Français vont se trouver confrontés à l’évidence : la France va extrêmement mal. Ce sera l’heure des comptes pour Emmanuel Macron.

Les Français, pour autant, demanderont-ils des comptes à Emmanuel Macron ? J’aimerais le penser. Je suis très loin d’en être certain.

Le pessimisme des Français n’a, disent les enquêtes, jamais été aussi grand. Mais aucune révolte ne semble se dessiner. On peut percevoir plutôt une forme de résignation, dictée par l’absence de perspectives. Il ne se dessine pour l’heure aucune alternative à Macron, et je ne perçois pas dans le discours de Marine Le Pen quoi que ce soit qui ressemble vraiment à une alternative.

L’absence d’alternative est logique, terriblement logique, hélas : en lisant les journaux, en écoutant la radio, à regardant la télévision, on ne perçoit que des propos aseptisés.

J’ai parlé plusieurs fois de l’anesthésie qui précède l’euthanasie. J’espère vraiment me tromper. Je l’espère de toutes mes forces.

© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.

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