Publié par Jean-Patrick Grumberg le 6 août 2020

Le président Macron est de visite au Liban après l’accident qui s’est produit mercredi.

Dans cette vidéo diffusée sur Twitter, le président français est parmi la foule, et une femme hors caméra met en garde le président de la corruption du gouvernement, dominé par le Hezbollah :

“Surtout ne donnez pas d’argent à notre gouvernement. On n’en peut plus on est à bout, dit la femme très émue, qui ajoute “c’est un peuple meurtri monsieur le président”.

Ce que dit cette femme va droit dans le mille.

Le peuple libanais sait mieux que la communauté internationale, qui feint de ne pas voir la situation réelle par lâcheté, comment son argent est dépensé.

La corruption sans fin, l’infiltration du Hezbollah et la prosternation devant les mollahs iraniens ont laissé le gouvernement libanais comme une coquille vide aux mains de l’Iran.

Plus de cent personnes ont perdu la vie, 4 000 sont blessées, des centaines de milliers n’ont plus de logement suite à l’explosion d’un dépôt de nitrate d’ammonium, semble-t-il suite à un accident.

La population blâme le Hezbollah, le propriétaire logique de l’entrepôt de stockage du produit chimique. L’organisation terroriste dépendant de l’Iran tient le pays d’une poignée de fer, contrôle l’armée, et terrorise les dirigeants politiques, et son intervention en Syrie a fait exploser l’argument que sa présence est destinée à protéger le pays contre “l’agresseur sioniste”.

Le pays, jadis la Suisse du Moyen-Orient, a un endettement virtuellement impossible à combler.

Cependant, ce que la dame dont on entend la voix dans la vidéo ignore, c’est que le président français n’est pas allé au Liban pour détruire mais pour soutenir le Hezbollah, qui reçoit déjà de l’armement français sous couvert de le fournir à l’armée libanaise – en faisant mine de ne pas savoir qu’il n’est plus possible de distinguer entre l’armée du Liban et le Hezbollah.

Par ailleurs, l’Iran, au travers du Hezbollah, n’est pas le seul pays à convoiter le pays du Cèdre, et le peuple libanais doit être prudent. Des agents turcs parcourent le nord du pays, jouant la carte ottomane dans l’esprit de nombreux musulmans sunnites.

Aujourd’hui, dans les rues de Beyrouth, suite à la visite du président français, des manifestants hurlaient des appels contre l’Iran, criaient “à bas le régime”, et scandaient des slogans appelant à la révolution.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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