Enorme victoire diplomatique du président Trump et du Premier ministre Netanyahu, retentissant échec de la gauche israélienne et des Palestiniens.
“Énorme avancée aujourd’hui !” a tweeté le président Trump il y a quelques minutes. “Un accord de paix historique entre nos deux GRANDS amis, Israël et les Émirats arabes unis !”
Le président Trump a annoncé ce jeudi un accord “historique” qui verra Israël et les EAU ouvrir des relations diplomatiques complètes et Israël suspendre ses plans d’annexion en Judée Samarie.
L’importance de cet accord
- C’est une avancée majeure pour Israël, qui manque de reconnaissance diplomatique au Moyen-Orient, dans un contexte où ses relations dans le Golfe se sont grandement améliorées ces dernières années, en grande partie en raison de l’antipathie mutuelle envers l’Iran.
- C’est un immense camouflet des Arabes contre le président palestinien Mahmoud Abbas et les Palestiniens en général, totalement marginalisés, puisque l’accord s’est fait sans les consulter, sans la participation de l’OLP, sans même leur avis.
- C’est une énorme avancée diplomatique israélienne sur le flanc européen, où Israël est régulièrement accusé de refuser de signer la paix avec ses voisins – cette accusation est maintenant rayée de la liste.
- L’Égypte, la Jordanie sont les deux seuls pays arabes qui ont des relations diplomatiques officielles avec Israël, et les Émirats arabes unis sont donc les premiers des États arabes du Golfe à accepter de normaliser leurs relations.
- La déclaration note que “des percées supplémentaires avec d’autres pays sont possibles”, laissant entendre que ce n’est qu’une première étape dans les nations arabes.
- Cela officialise le fait qu’Israël et les EAU sont des alliés secrets depuis 25 ans contre l’Iran.
- Pour l’administration Trump, cet accord historique est une victoire diplomatique dans un contexte où ses opposants et les médias le décrivent comme un homme incapable.
- Netanyahou, qui a brusquement quitté une réunion de cabinet sur le coronavirus plus tôt dans l’après-midi, s’offre une percée à la fois entre Israël et avec une grande puissance arabe.
- Trump peut revendiquer également une avancée majeure en matière de politique étrangère à l’approche des élections de novembre.
Le prince héritier Mohammed Bin Zayed (MBZ), dirigeant de facto des EAU, a tweeté :
“Lors d’un entretien avec le président Trump et le Premier ministre Netanyahu, un accord a été conclu pour mettre fin à la poursuite de l’annexion par Israël des territoires palestiniens. Les EAU et Israël ont également convenu de coopérer et d’établir une feuille de route en vue d’une relation bilatérale”.
Conséquences
- Les Palestiniens et la cause palestinienne viennent de commencer leur lente glissade vers les poubelles de l’oubli. Ils n’existeront plus que pour les journalistes et la gauche radicale, mais pour le reste du monde, à commencer par les pays arabes, ils sont déjà une vieille histoire.
- Les délégations d’Israël et des EAU se rencontreront dans les prochaines semaines pour signer des accords bilatéraux concernant les investissements, le tourisme, les vols directs, la sécurité, les télécommunications, la technologie, l’énergie, les soins de santé, la culture, l’environnement, la création d’ambassades réciproques, etc.
Ce qu’ils en pensent
En exclusivité pour Dreuz, des personnalités ont accepté de réagir à l’importante nouvelle.
- Le géopoliticien Albert Soued a exprimé ses doutes et son inquiétude :
“Je me suis de tout temps insurgé quand un politique échange la paix contre des territoires, de l’intangible contre du tangible, a déclaré Albert Soued, et c’est le cas ici.”
“Sur ce plan, je suis en parfait accord avec Bennett-Shaked, il fallait annexer la zone C depuis belle lurette. Mais nous vivons une époque de folie douce et cela risque de mal tourner.”
- Pour Michel Gurfinkiel, il s’agit au contraire d’une décision très positive.
1 – C’est la confirmation et validation publique du rapprochement entre Israël et les pays arabes sunnites.
2 – Les Émirats arabes unis ont une image relativement bonne.
3 – Leur leader, Mohamed bin Zalman (MBZ) a eu très bonne image.
4 – Les USA montrent qu’ils restent dans la région aux côtés des Israéliens et des Arabes modérés.
5 – Trump peut dire qu’il a vraiment initié le deal du siècle – à la veille des élections.
6 – Israël ne renonce à rien mais se borne à suspendre une éventuelle extension de souveraineté.Et cerise sur le gâteau, Gurfinkiel ajoute :
7 – Pas un mot sur les Palestiniens !!
- Avis partagé par le journaliste Jonathan Simon-Sellem, qui considère que l’accord est très positif :
“Ca isole encore plus les Palestiniens. Plus personne ne croît en eux.”
- L’avocat Gilles-William Goldnadel parle d’une avancée symbolique importante :
L’accord qui est intervenu entre les EAU et Israël est la conséquence d’un processus relativement ancien, mais sa conclusion diplomatique est une percée importante, non seulement sur le plan politique, mais plutôt sur le plan symbolique.
- L’écrivain et reporter de guerre Pierre Rehov est très satisfait aussi :
Encore une grande victoire diplomatique de Trump que je pressentais en publiant en 2018 “La diplomatie de Trump est plus subtile qu’il n’y parait” dans Le Figaro.
Par ailleurs,
- John Bolton – excusez du peu en raison du climat plus que tendu entre les deux hommes – a salué l’accord obtenu par le président américain.
Félicitations à Israël et aux EAU pour avoir conclu un accord historique qui établit des relations diplomatiques complètes entre les deux nations. Israël mérite la reconnaissance diplomatique de ses voisins et c’est une étape cruciale pour contenir l’agression iranienne contre les deux nations.
- Le président américain a téléphoné au Premier ministre israélien pour le féliciter.
Dans un communiqué, le cabinet du Premier ministre Netanyahou a déclaré :
Ce soir (jeudi 13 août 2020), le président américain Donald Trump a appelé le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’a félicité pour la réalisation historique de l’établissement d’un accord de paix entre l’Etat d’Israël et les Emirats arabes unis.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Jean-Patrick Shalom.
Je comprends votre enthousiasme, mais à l’instar d’Albert Soued et pour d’autres raisons, ne le partage pas entièrement :
1- Lisez ce que Mohammed Bin Zayed (MBZ), dirigeant de facto des EAU écrit :
“Lors d’un entretien avec le président Trump et le Premier ministre Netanyahu, un accord a été conclu pour mettre fin à la poursuite de l’annexion par Israël des territoires palestiniens”. Si ce communiqué est exact, il est basé sur un mensonge, étant donné qu’Israël n’annexe pas la Judée-Samarie, qui lui appartient ‘de jure’.
2- Les Emirats, tout comme l’Arabie Saoudite, ont besoin d’Israël – bien plus que le contraire – sur deux plans : tactique face à la menace létale de l’Iran chiite et stratégique pour bâtir une économie moderne, actuellement basée essentiellement sur les ressources pétrolières et leur permettre d’affronter l’ère post-pétrolière. Ce sont eux qui ont besoin d’Israël.
3- L’artisan de cet accord est J. Kushner, qui a des intérêts d’affaires dans les EAU et dont il convient de se méfier, étant donné qu’il n’agit pas nécessairement pour le bien d’Israël. Pour exemple, il a persuadé les Etats-Unis de conditionner leur accord à l’extension naturelle de la souveraineté de l’Etat d’Israël en Judée-Samarie à l’acception de la création d’une entité terroriste au sein d’Israël.
4- Notons qu’il pas réellement d’accords de paix avec l’Egypte et la Jordanie, mais des accords de non-belligérence avec des pays dont la population voue une haine profonde vis-à-vis d’Israël.
5- Cet accord est avant tout dans l’intérêt des EAU.
6- Les pays arabes – ceux qui subsisteront – mettront peut-être cent ans, sinon davantage, pour surmonter la doxa islamique mortifère du Dar ‘Es Salam et admettre le droit d’Israël d’exister.
Nous sommes dans le contexte vicié par la faute même d’Israël depuis les Accords d’Oslo, ne l’oubliez pas.
Quel est le contexte vicié ? C’est que la paix est une chose qu’on impose au perdant quand il est écrasé, qu’il a le sabre sur la nuque et le pistolet sur la tempe. C’est là que le gagnant impose une paix à son bénéfice. Il n’y a que comme ça que le monde s’est formé.
Israël n’est pas dans ce contexte, et c’est pourquoi les tentatives de paix avec l’OLP échouent : ils ne sont pas le couteau sous la gorge et n’ont rien à perdre à refuser.
Et comme Israël n’est pas dans ce contexte, il ne peut pas y avoir de paix dictée par le gagnant, car le gagnant a laissé passé sa fenêtre de tir pour imposer ses conditions.
Et puisque Israël est dans ce contexte, il fallait bien imaginer que toute paix, tout accord, se passe avec des compromis et des renoncements.
C’est à dire avec douleur, plus ou moins grande, et pertes, plus ou moins importantes.
Ca ne veut pas dire que vous avez tort, ni que Soued a tort ! Ca veut dire que ce n’est pas tout blanc ou tout noir… qu’il y a du pour et du contre.
Les “Accords” d’Oslo ont été imposés par les USA de Clinton et concoctés de façon sournoise par la gauche israélienne soutenue par des pays européens hostiles à Israël. Ils étaient voués dès le départ à l’échec.
Un pays vainqueur, qui a gagné toutes les guerres intentées pas ses ennemis, n’a pas à faire des concessions face à un mouvement terroriste créé par l’égyptien Arafat et constitué en majorité de petits-fils de migrants de travail arabes transformés à la fin des années 60 de façon diabolique en “peuple” par l’un des chefs du KGB, Evgeni Primakov (de son vrai nom … Yona Finkelstein, tiens, tiens… un autre juif).
Israël existe depuis 3800 ans. Tous empires et les puissances, dont certains formidables, qui ont tenté de lui nuire ont disparu depuis belle lurette et l’on trouve les vestiges de certains dans les musées. Ce n’est pas terminé.
Le monde arabe est en régression. La demande mondiale pour leur pétrole, qui leur sert de moyen de chantage sur l’Occident depuis près de 100 ans, va baisser de façon continue dans les années à venir. Beaucoup de ces pays vont disparaître et retourner dans le sable du désert. Ceux qui ont auront, les pays sunnites en particulier, l’intelligence de s’allier à Israël ont une chance raisonnable d’exister dans cinquante ans.
Un Sage d’Israël a dit il y a quelques années : “Israël est le peuple de l’Éternité et ne craint pas une longue route”.
L’Etat d’Israël, état souverain et classé comme 8 ème puissance mondiale, n’a pas à quémander des “accords de paix” avec des pays arabes auxquels elle n’a causé aucun dommage sous le prétexte de leur doxa islamique, a fortiori si ces pays – c’est le cas ici – ont besoin d’Israël pour s’assurer un meilleur avenir.
Accord sérieux ou bien Houdna ???……
Cette question posée, je suis enclin à partager le point de vue de David Pasder.
Am Israël Haï !!!!!!!
Je reste très mitigé car Israël doit récupérer toute la Judée et Samarie à tout prix. Cette accord de paix anéanti en fait toute souveraineté israélienne sur notre terre Yuda vé Shomron. Question, l’ambassade des Émirats arabes unis sera t-elle à Jérusalem ? J’ai déjà ma réponse
Le titre de l’article est curieux, mais est révélateur : “Israël et les Emirats ont signé un accord de paix” ! “Accord de paix” ? Nous ne savions pas qu’il y avait un état de belligérance entre Israël et les Emirats.
Je dis que Netanyahu aurait dû faire un référendum et poser la question aux israéliens avant de signer cette accord de paix.
Merci pour cette bonne nouvelle, Jean Patrick.
Mon impression n’est cependant pas aussi enthousiaste
que j’aimerais.
Israel était sur le point d’annexer les “implantations”.
Apparemment Trump était d’accord.
Or là, un accord est signé, qui ne mentionne pas les
“palestiniens”, c’est vrai. Il n’en reste pas moins qu’ils
demeurent sur place, ennemis acharnés d’Israel.
Je vois très bien ce que gagnent les 2mirats: vous le dites
dans votre article.
Ce que gagne Israel est moins évident, et me semble
très lié à la personne volontaire et amie qu’est Trump.
Je regrette mais moi aussi, je partage les réserves ci-dessus. Que vient faire l’abandon de l’annexion de la Judee Samarie ? Je n’aime ni la forme ni le fond des termes employés. La reprise par Israël de ses terres ancestrales n’est pas négociable. On nous l’a déjà souvent bien expliqué sur Dreuz. Pas clair tout ça….
L’annexion de la Judée Samarie n’a pas été abandonnée. Elle n’est que remise à plus tard par une suspension. Cela a été clairement énoncé lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche.
“L’annexion de la Judée Samarie n’a pas été abandonnée” Ren.
Bien sûr ! Que leur main se dessèche s’ils oublient la Judée Samarie !
Les Israéliens jouent avec une longue fourchette avec le diable.
S’ils étaient naïfs, ça se saurait.
“Le président Trump a annoncé ce jeudi un accord « historique » qui verra Israël et les EAU ouvrir des relations diplomatiques complètes et … Israël suspendre ses plans d’annexion en Judée Samarie.”
Tout est dit! Ce sont les Arabes qui ont remporté une victoire. Israël a suspendu l’annexion de la Judée- Samarie. C’est ce que souhaitaient les gauchistes israéliens, le Hamas, l’AP, l’UE, l’ONU et les pays musulmans. La nation juive a renoncé à récupérer – momentanément je l’espère – la Judée, le berceau du Judaïsme. C’est un mauvais signal envoyé à ses ennemis. Comment Israël peut-il annexer une terre qui est est la sienne depuis plus de 3.000 ans?
Cet accord de paix a été conclu en échange de la suspension des plans d’annexion en Judée-Samarie. Sans cette condition, ” l’accord de paix” aurait-il été conclu? Cet accord n’est-il pas une ruse de la part des E.A.U. pour obtenir d’Israël qu’il renonce à son projet d’annexion?
Comme David Pasder, je trouve aussi l’intitulé de l’article étrange. Un accord de paix ne se négocie qu’entre deux pays en guerre, or ce n’est point le cas il me semble entre Israël et les E.A.U.
Les E.A.U., tout comme l’Arabie saoudite, ont tout à gagner à faire ami-ami avec Israël, l’inverse est moins évident. Erdogan aussi en son temps se disait “l’ami” d’Israël et entretenait de bonnes relations avec la nation juive. Ce qui ne l’empêchait pas de dire “Je n’aime Israël, car un musulman ne peut aimer un Juif.”
Je me trompe peut-être …
Les arabes musulmans sunnites ont tellement les chocottes de l’Iran et de la Turquie, de l’hégémonisme de ces deux états qu’ils sont prêts à s’allier avec Israël pour leurs intérêts sécuritaires. Après si ça arrange Israël dans sa geostrategie, on est pas dans le secret des dieux.
Israel n’ a pas gagné pas grand chose en dehors de l’officialisation de ce qui existe deja sous le tapis…
Avec des contrats militaires,commerciaux, les businessmen israéliens se baladent déjà librement et opèrent dans tous les Emirats (+probablement a Oman)
En échange, notre flanc oriental (vallee du Jourdain)n’ est pas sécurisé politiquement
La zone c est toujours grignotee avec l appui de l’UE
Des centaines de milliers d’ Israéliens,exposés aux pierres et aux tirs, vivent en Judée Samarie, font l’ armée, payent des impôts et n’ ont pas droit à tous les services publics(la branche de Tsahal dénommée ‘administration civile israélienne” est contrôlée par les gauchos et donc hostile) en deçà de la “ligne verte”
Donc comme vous : bof …..
Je ne sais si je dois me réjouir, n’oublions pas que ces “pays arabes alliés”, peuvent se retourner contre ISRAEL……….
Aucune confiance dans ce plan de paix avec des arabes qui demain le dénonceront quand Israël confirmera sa souveraineté sur ses territoires disputés.
Cette annexion aurait du se faire avant tout accord et la on aurait vu le vrai visage de ces pays arabes toujours prêt à condamner Israël. Il n y a qu’à voir toutes les votes contre Israël de ces pays à l’ONU .
Israël est éternel pas le Président Trump malheureusement, ni les accords avec les pays arabes.
C’est quand même une victoire d’Israël ne serait ce que pour discréditer les pays musulmans qui ne sont même pas des vrais arabes mais qui se comportent plus agressivement. Confer les pays du Maghreb, l’Iran, la Turquie…. Etc. Ainsi rien que le fait de remettre en cause cette espèce d’ entente tacite hostile par racisme envers l’état juif mérite de souligner le caractère inédit des néo relations juifs-*vrais-arabes”
S’entendre avec des serpents, c’est s’exposer à leurs morsures.
Pendant ce temps, l’invasion de l’Europe ourdie par ces mêmes pays arabes musulmans, qui ne reçoivent personne chez-eux, continue inexorablement… Quand ils auront conquis le monde, Israël sera pour eux, “un point de détail”. Ainsi pensait Taratata.
Les accords avec des arabes musulmans n’ont aucune crédibilité. Ils signifient généralement exactement le contraire.
Le plus à craindre, ce sont les transferts de technologies à Mahomet qui n’a pas inventé la poudre, mais sait très bien s’en accommoder.
La Judée Samarie? Depuis quand des pays étrangers ont-ils un droit de regard sur la territorialité d’un autre pays, libre et démocratique? Comme si les USA et Israël unis exigeaient des Pakistanais qu’ils rétrocèdent leur territoire à l’Inde pour conclure un accord de paix avec… (quoi donc?) : L’ISLAM!
On peut y croire, mais on n’est pas obligé.
une autre victoire pour les personnes de bonne volonté et une autre défaite pour le diable
Être israélien, c’est dur et c’est risquer la vie de ses enfants tous les jours. On comprend que cet accord prenne certains à rebrousse poil. Je veux toutefois être optimiste. Il s’agit seulement de suspension et il fallait bien qu’Israël ait l’air de céder quelque chose. Gageons que le projet reprendra, et que les liens diplomatiques avec les Émirats se développeront, une fois qu’ils auront goûté aux avantages. Cela ne m’étonnerait pas qu’eux-mêmes le préconisent, au nom du développement économique, et ils trouveront un moyen de le présenter comme favorable à la population musulmane. A mon humble avis, cet accord ne sera pas trop gênant, à terme, en Israël, et c’est surtout une énorme baffe à un des principaux ennemis du pays : les gauchistes des pays occidentaux et leur internationale propagandiste. C’est aussi un coup de main à Trump.
Historiquement, (voir la documentation de Bat Yeor) que représente pour l’islam un “accord” avec des infidèles?
La signature (très volatile) d’un dirigeant d’un pays ou d’une organisation terroriste au Moyen-Orient … ne vaut pas grand chose. Cf. valeur Taqîya.
Le débat entre Jean-Patrick Grumberg et David Pasder est le nœud même de cet événement. Et grâce à eux deux pour la clarté avec laquelle ils exposent deux facettes de cet accord politique de reconnaissance mutuelle entre EAU et Israël est indispensable à notre réflexion à tous.
Pour ma part je pense comme Jean-Patrick que tout n’est ni noir, ni blanc, ici, Ce qu’il faut déterminer, est de se poser la question si sur l’échiquier politique actuel, cet accord améliore ou fragilise la position Israélienne.
Je pense qu’à court terme à l’améliore et qu’elle peut, en effet, la fragiliser plus tard. Mais ce qui est pris n’est plus à prendre et le “plus tard” reste incertain et peut être par des avancées successives les fragilités consenties peuvent être encore gommées !
Il faut relativiser la présentation faite de cet accord par le prince Zayed , qui ne peut évidemment dire autre chose vis-à-vis du monde arabe actuel. Netanyahou n’a pas confirmé les dires émiratis et au contraire repousser à plus tard son propre agenda sur le ‘problème de de la “Cisjordanie”, la Judée et Samarie.
Il faut remarquer que l’AP en a pris pour son grade et est marginalisée.
Il faut prendre acte que le Hamas et Gaza sont également de plus en plus isolés.
Israël ouvre ainsi la voie de la coopération officielle à d’autres pays arabes, ce qui est de facto indispensable à la conclusion de la résolution de la question palestinienne. Ne nous leurrons pas. Seul une avancée dans les relations avec les arabes du golf et de la péninsule pourront mettre un terme à la résolution officielle de la question palestinienne en Cisjordanie (mais avec les Arabes, – et l’Islam – ce ne sera jamais définitif…)
Comme le relève David Pasder, la situation des pays arabes ne va pas s’améliorer et la situation symétriquement sera alors plus favorable pour Israël, les pays arabes auront besoin du binôme constitué par la puissance américaine et la proximité israélienne.
Un – LE – point crucial est d’ailleurs aujourd’hui la réélection de Donald J Trump !
Sa défaite serait une catastrophe pour Israël, n’en doutons pas. Ce serait “Adieu veaux, vaches, cochons, couvées” pour la politique Israélienne menée par Bibi Netanyahu.
Le “chemin critique” de la politique israélienne, passe par les élections américaines de novembre ! Et cet accord tombe à point nommé et renforce les chances de Trump. Tout est bon à prendre dans ce contexte
Si les inquiétudes de David Pasder sont légitimes et ses remarques techniquement exactes, Il faut prendre conscience au timing du possible sur le chemin long et difficile.
Je pense que cette étape va rendre le chemin plus praticable. Toutefois, tout reste à faire ! La victoire n’est acquise qu’en fin de partie.
Vous écrivez : “Sa défaite serait une catastrophe pour Israël, n’en doutons pas”.
Je ne le pense pas : 1- Souvenons-nous de l’époque Obama. 2- Je ne considère pas les proches conseillers de Donald Trump, J. Kushner et J. Greenblatt comme amis d’Israël. 3- Le peuple juif existe depuis 3800 ans et a une histoire hors pair. N’oublions que l’Etat d’Israël n’a que 72 ans et est classé comme 8 ème puissance mondiale d’après les critères les plus importants. Pour les connaisseurs du Tanakh (Bible hébraïque) , nous assistons “simplement” à la réalisation de prophéties qui ont été proférées il y a … 2800 ans. Les réalisations d’Israël dans tous les domaines primordiaux forcent le respect des nations. Israël a un présent extraordinaire et un futur fantastique, ce qui ne semble pas être le cas de beaucoup de nations. De nouveau : “Israël est le peuple de l’Éternité et ne craint pas une longue route”.
Merci pour votre commentaire.
Votre connaissance approfondie du terrain force le respect et je ne manque jamais l’occasion de vous lire.
Je n’ai pas de doute que les israéliens ne craignent pas une longue route. Israël enclavé dans le Dar al Islam aura besoin d’une vigilance de tous les instants jusqu’à l’effondrement (inéluctable) de cette monstrueuse religion.
Toutefois je ne saurais comparer les USA sous Obama, de ce même pays sous Donald J. Trump. Si le gendre du Donald n’est pas un ami d’Israël, alors je pense qu’Israël n’a pas d’ami. Les intérêts entre pays et entre personnes ne sont jamais parfaitement identiques et l’amitié est de les comprendre, de les surmonter.
Comme l’a enseigné le juif Jésus, l’éternité est en chacun de nous.
Je vais faire (pour une seule fois: je m’interdis de le faire a la seule exception presente pres) le rappel de ce que je viens d’ecrire dans un commentaire sur un site ami, en reponse a un article ou l’on “s’indignait” de l’absence totale de reaction apparente de la diplomatie francaise a cet evenement. Jauger de cette facon le progres obtenu par Israel, depuis 1979, pour ce qui concerne sa place
dans le monde, me parait important. Mais qui sait ce que le quai d’Orsay peut nous reserver ? La France n’est pas le centre du monde (elle sera, comme le disent des humoristes, le dernier pays musulman, avec l’Algerie, a faire la paix avec Israel). Cette avancee me parait fondamentale parce qu’elle offre a des pays musulmans potentiellement amis d’Israel la possibilite d’aider (pourquoi pas ?) vers la paix, au lieu de rester figer, attendant la satisfaction de toutes les demendes des palestiniens avant de le faire. Et comme le dit Barakat, le prince Zayed ne pouvait presenter l’accord de facon differente: et Netanyahou non plus, d’ailleurs. Ne vaut-il pas mieux, quelquefois, que tout ne soit pas explicite ? Et, avec mes excuses, voici ma reponse, a laquelle je faisais allusion:
Sans doute attendaient-ils de savoir quelle serait la reaction officielle de l’Elysee et du quai d’Orsay. Parmi un grand nombre d’initiatives calamiteuses de Giscard d’Estaing, la pire fut son sabotage du traite de paix israelo-egyptien: il prononca aussitot qu’un accord qui ne donnait pas tout ce qu’ils souhaitaient aux Palestiniens (quel rapport ?) n’etait en rien une contribution a la paix. Et il se rangea a la decision de la Ligue arabe d’exclure l’Egypte du groupe: cela dura un certain nombre d’annees.
Je ne sais pas jusqu’ou descendra la diplomatie francaise cette fois. Mais on peut trouver beaucoup de reconfort dans des decisions recentes de Donald Trump concernant le Hezbollah et l’Iran (pendant que Macron remue tous azimuths pour tenter de faire parvenir des secours au Hezbollah, et promet a ce dernier de regarder comme nulle et non avenue toute decision judiciaire qui le mettrait en difficulte: le proces a ete remis a la suite de l’explosion de Beyrouth; Macron s’est egalement entretenu avec Rohani).