En plein cœur du mois d’août, empêchant tout débat public comme seule une grande démocratie sait le faire, l’Assemblée nationale française a adopté, dans le cadre de la loi bioéthique, un amendement autorisant l’interruption médicale de grossesse (IMG) jusqu’au 9e mois pour « détresse psychosociale ».
Dreuz a demandé à l’avocat Gilles-William Goldnadel de réagir sur le sujet, sa réponse nous a surpris – dans le bon sens du terme – à plus d’un titre.
Gilles-William Goldnadel, la peine de mort est interdite en France, et maintenant on autorise l’avortement d’un bébé – d’ailleurs ce n’est plus un avortement – jusqu’à quelques heures après sa naissance, il n’y a pas une incohérence ?
Il y a une immense contradiction que j’ai déjà condamnée lors de l’adoption de cette loi. Il faut bien comprendre que l’accouchement de cette loi, si j’ose dire, s’est produit en pleine torpeur estivale, dans une loi sur la bioéthique qui était en vérité sur la PMA entre femmes. On a fait une sorte de bretelles légale, où l’on a décidé d’autoriser désormais jusqu’au 9e mois de la grossesse un avortement dès l’instant où il y aurait un risque, je mets entre guillemets “psychosocial”, pour la mère. Personne n’est capable de dire ce qu’est le risque psychosocial, et cette définition est livrée à l’arbitrage de deux médecins qui donneraient l’autorisation en question.
Il existait déjà, mais c’est beaucoup plus compréhensible, pour une mère d’avorter à tout moment dès l’instant où il y avait un risque pour elle-même. La loi préfère, et la religion aussi, sauver la femme plutôt que l’enfant, ça se comprend. Mais venir légiférer sur un risque psychosocial, autrement dit une détresse morale, et autoriser, en cas de détresse morale de la femme, de supprimer son enfant à naître, nous ne sommes plus dans le cadre d’un avortement mais d’un infanticide, au 9e mois.
Et bien là, il y a une transgression morale que je vous avoue que j’ai du mal à expliquer rationnellement, pour autant que l’on soit encore sous l’égide de la raison. J’ai comparé avec le fait que dans nos sociétés occidentales, et sous les pressions du progressisme, la peine de mort est considérée comme le comble des abominations. Autrement dit, vous n’avez pas le droit d’exécuter monsieur Fourniret, vous n’avez pas le droit d’exécuter quelqu’un qui a coupé en morceaux un petit enfant parce que ce serait se mettre à la place de l’assassin.
Je vous rappelle que le débat sur la peine de mort n’a pas été aussi simple qu’on veut bien le dire maintenant. L’interdiction de la peine de mort l’a emporté pour deux raisons : la première est que l’on considérait sur le plan moral qu’on ne pouvait pas enlever la vie, et qu’il y avait un risque d’erreur judiciaire, ce qui est vrai – mais vous pouviez très bien réserver la peine de mort en cas d’aveu – et puis la seconde, les abolitionnistes l’ont emporté en vendant le fait qu’en termes de sévérité, il est bien plus sévère de conserver quelqu’un toute sa vie durant en prison que de le faire partir tout de suite. Sauf que le lendemain matin de l’abolition de la peine de mort, on s’apercevait, et de plus en plus, à chaque fois même, que la peine de prison à perpétuité était une chimère, et qu’aujourd’hui, en moyenne, un condamné à perpétuité fait 17 ans de prison. En termes de dissuasion, on est très loin du pire châtiment que représente la peine de mort.
En réalité, sous couvert de vouloir protéger la vie, il y avait dans l’esprit de beaucoup d’abolitionnistes – je ne dis pas tous – le fait de davantage penser au coupable qu’à la victime, parce une sorte de détournement de la raison, ou d’inversion des normes.
Je vous dis cela parce que, quand on y réfléchit bien, tolérer d’assassiner un petit enfant innocent, mais pas d’exécuter un criminel inexcusable et coupable, vous voyez bien qu’on est dans l’inversion des normes.
J’essaie d’expliquer l’inexplicable mais je pense que nous sommes au cœur de cela.
Ajoutez à cela un inconscient très fort qui répugne à tolérer de la part de l’État, qu’on a considérablement émasculé ces trente dernières années – vous voyez bien dans quelle situation sécuritaire nous sommes : l’État n’est plus qu’un colosse aux pieds d’argile – il est hors de question de tolérer de l’Etat émasculé qu’il fasse montre de la moindre virilité.
Par contre, sous l’égide du féminisme triomphant – pardon d’être au cœur de la psychanalyse, presque avec virilité – au nom de la mère, vous pouvez tolérer l’assassinat. Pardon d’aller jusqu’à ces explications pour expliquer l’inexplicable.
Mais cette décision d’autoriser l’avortement jusqu’au 9e mois était très désirée par les gens qui se situent à l’extrême gauche du spectre politique, lesquels demandent un contrôle beaucoup plus important de l’État sur la vie des gens.
Vous avez raison. Ca fait partie des multiples contradictions de l’extrême gauche en majesté.
Il y a 4 ans, lorsque Donald Trump s’opposait à Hillary Clinton dans la course à la présidence, et que Hillary Clinton avait déclaré être favorable à l’avortement jusqu’au dernier jour du 9e mois de la grossesse, Dreuz avait été attaqué par les médias bien-pensants de gauche comme conspirationniste, comme diffuseur de Fake News abominables. Ceux qui niaient à l’époque qu’un dirigeant de gauche puisse vouloir cet infanticide l’agréent aujourd’hui.
Vous savez, la dernière mode de la gauche extrême pour nier la réalité, quand on la lui met sous le nez, c’est expliquer que c’est un fake. Exemple, le pacte de Marrakech. Ils ont expliqué au départ que c’était une pure invention des conspirationnistes. C’est la dernière arme à la mode.
Mais pour terminer sur notre sujet principal, c’est quand même un étrange paradoxe que de s’en remettre à deux hommes pour décider de la vie d’un innocent, alors qu’on n’a pas voulu s’en remettre à douze pour décider de la mort d’un coupable.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel pour Dreuz.info
Qu’on ne puisse même pas discuter de la peine de mort alors que l’avortement et en Belgique l’euthanasie sont permis m’interpelle également !
@ James Buty
Ce n’est absolument pas comparable. L’euthanasie (même si je suis contre) est un choix personnel appliqué à soi-même. Ça n’a rien à voir avec la vie d’un bébé à naître.
L’euthanasie se fait dans le privé et coûte très cher (plusieurs milliers d’€). Et puis des gens qui s’euthanasient, on en croise tous les jours, par exemple dans les bureaux de tabac, et tout le monde trouve ça normal.
Je ne cite pas l’euthanasie pour la comparer à l’avortement mais pour parler de la peine de mort. Certes, choix personnel pour l’euthanasie, je ne dis pas le contraire. Mais l’ Etat intervient dans ce choix de mort. Pourquoi ne peut donc pas ne fût-ce qu’avoir le débat sur la peine de mort?
Parce que le débat sur la peine de mort a déjà eu lieu tout simplement! Badinter, ce nom ne vous dit rien?
Et cela empêche qu’un débat soit rouvert sur le sujet ?
Quel gynécologue va accepter de faire cela? Il devient fondamental de conserver la clause de conscience pour les avortements!
Ça m’étonnerait que ce soit conservé. L’avortement classique au départ aussi avait été pensé comme exception en cas de détresse. Mais quand c’est voté, cela devient un droit moral, puisque les opposants, du fait du vote, ne sont plus simplement des opposants, mais des contrevenants, voire des délinquants.
je ne te rassurerai pas en te disant qu aucun gynéco ne le fera par contre il fera faire la piqure qui tue par un infirmier ou une infirmiere qui comme le disait un jour (il y a longtemps) un toubib à la télé , qui ne connaitra même pas la dose qui “tue”
C’est vrai ce que vous dites , et en même temps effrayant.
A QUOI SERVENT DONC NOS DEPUTES ? SOI DISANT REPRESENTANTS DU PEUPLE ?
NOUS DEVONS NOUS LEVER CONTRE CES ASSASSINATS !
QUI REMPLACERONT TOUS CES BB ? D AUTRES BB ??? ALORS POURQUOI CERTAINS SERONT PRESERVES ET D AUTRES SACRIFIES ???
AU NOM DE QUI OU DE QUOI ???
pourquoi tuer ces bébés dont les mamans ne voudront pas? pourquoi ne pas les mettre à l adoption! tant de couples vont en chercher à l étranger et paient très cher.
La grande mode , c’est d’aller adopter en Afrique ou en Asie!
La touche Maj est coincée, commentaire illisible
Il faut rappeler le vrai sens du “Tu ne tueras point” dans les 10 commandements. Techniquement en hébreu cela signifie “Tu ne comettras pas de meurtre” et c’est tout à fait cohérent avec le reste de la loi de Moise qui comportait la peine de mort.
Par ailleurs, rien dans le Nouveau Testament ne s’oppose à la peine de mort.
En réalité la peine de mort s’inscrit dans le commandement intemporel de Dieu à Noe:
“Celui qui versera la vie de l’homme, par l’homme son sang sera versé.”
La peine de mort dans la Bible est plus qu’une option elle est un commandement intemporel et trans générationnel.
Est ce que le Dieu de la Bible est cruel ?
Non Il est juste.
Le grand paradoxe est que la peine de mort à été supprimée en Europe alors que l’on a jamais eu autant les moyens d’éviter les erreurs judiciaires : empreintes génétiques, preuves vidéos et audios, aveux circonstanciés, témoins oculaires…
“Par ailleurs, rien dans le Nouveau Testament ne s’oppose à la peine de mort.”
C’est vrai que rien n’est explicitement dit sur ce sujet dans le NT. Mais il me semble qu’implicitement, la peine de mort est remise en cause, dans l’épisode de la femme adultère (Ev. selon St Jean). La Loi de Moïse prévoyait la peine de mort non seulement pour meurtre, mais pour d’autres raisons, comme l’homosexualité ou l’adultère, voire l’idolâtrie. Dans ce passage, Jésus refuse clairement d’appliquer la peine de mort à cette femme, qui pourtant l’avait méritée selon la Loi en vigueur. Il lui donne une deuxième chance — avec le conditionnement de cette deuxième chance à la repentance.
Personnellement j’y vois un changement de paradigme quant à la peine de mort. Ce qui ne signifie évidemment pas le laxisme, cela n’a rien à voir. La perpétuité réelle devrait exister, et même davantage : les travaux forcés, à perpétuité pour les assassins. On a connu quelques cas, rares certes, de criminels endurcis ayant totalement changé de vie en prison (ou pas en prison d’ailleurs, cf Saul de Tarse).
C’est pourtant simple; On a absous les criminels en 1980 en trouvant la peine de mort trop horrible pour eux, et à la place on a préféré tuer les enfants innocents … en masse !
Bon résumé et on fait venir les Africains pour faire les enfants qui payeront nos pensions.
cet étrange paradoxe qui confine à l’absurde me fait songer qu’il n’est plus qu’un moyen pour y mettre un terme : exterminer les gauchistes, comme en leur temps, un Franco, ou un Pinochet… je sais combien il est difficile d’envisager une telle résolution,… pourtant, il y a urgence à réagir! il n’est plus temps de dénoncer! mais de frapper!… “un temps pour la paix!… un temps pour la guerre!”… Il en est ainsi comme du droit pour toute société d’user de la violence légitime : le recours à l’armée en temps de guerre, à la police pour le maintien de l’ordre, et le recours à la peine capitale pour punir les actes de cruauté (les responsables de la shoah n’ont-ils pas été sanctionnés de la sorte?)… comme l’écrit La Fontaine : “Quand l’absurde est outré, l’on lui fait trop d’honneur / De vouloir par raison combattre son erreur ; / Enchérir est plus court, sans s’échauffer la bile.”… Alors! enchérissons! exterminons la gauche!…
Nos sociétés détestent les enfants- les nôtres, pas ceux de l’étranger- et cette loi infâme est un pas de plus vers l’ignominie. Si une femme en vient à refuser son enfant à sa naissance et à réclamer sa mise à mort, c’est qu’il y a des causes profondes qui viennent d’un délabrement moral et d’un délitement de toutes nos valeurs. Et là, la gauche est bien incapable de lutter contre les causes puisqu’elle créé les conditions pour que tout empire et s’accélère : Individu roi déprimé quand ses désirs insatiables se heurtent aux limites de son être, eclatement de la famille, solitude croissante, insécurité matérielle et physique, perte de tous les repères ancestraux. La gauche fabrique des esseulés en série façonnés par la banalité du mal.
On devrait manifester, sauf que le coranovirus chinois est la bonne excuse pour museler les oppositions.
Il faut espérer une mobilisation de l’Eglise, de l’ordre des médecins, de célébrités qui ont encore les pieds sur terre….et souhaiter l’effondrement du gauchisme au plus vite.
Les défenseurs de cette loi inique nous jouent du pipeau (lu dans un média mainstream) en nous assurant qu’il ne s’agit pas d’une extension de l’IVG, mais de l’IMG, et qu’à ce titre les “interruptions de grossesse pour cause de détresse psychosociale” devront passer le barrage de plusieurs médecins, lesquels seraient, dans un cadre collégial, aptes à juger de la réalité de cette “détresse psychosociale” donc à donner ou non leur feu vert. Bref, cette extension de l’IMG sera réservée à des cas exceptionnels, très rares, sous strict contrôle de gens formés et compétents bien comme il faut.
On nous a joué la même musique lors du vote de la loi Veil, souvenez-vous. On a vu le résultat.
Nul doute, ici, qu’il se trouvera des “médecins” pour appliquer cette loi de façon très “libérale”, et que le nombre de ces infanticides sera bien plus élevé que ce que nous assure le gouvernement.
PS : personne n’évoque le sujet de l’utilisation, du “recyclage” devrais-je dire, des fœtus par les industries pharmaceutique et cosmétique. Le sujet est tabou, c’est vrai. Aux USA, la question a fait scandale il y a quelques années, quand il a été prouvé qu’il existait un véritable “marché” des fœtus avortés, impliquant des responsables du planning familial. Marché occulte, évidemment.
Qu’en est-il en France ? Si ce type de “marché” existe, dans quelle mesure n’a-t-il pas influencé ce genre de loi ?
Tout à fait d’accord avec vous cet amandement est un scandale dont les journalistes ne parlent pas
Le commandement de Dieu à Noe (de tuer les meurtriers) est complètement intemporel (avant la loi de Moise) et Dieu qui est le plus grand des pédagogues explique:
“car l’homme a été fait à l’image de Dieu” et donc sa vie est d’une grande valeur.
Ceci vaut pour les victimes et à fortiori pour les fœtus.
Les Proverbes de Salomon dans la Bible disent que celui qui condamne un innocent et celui qui about un coupable (Omar Raddad) sont tous les deux en abomination à l’Eternel.
J’adhère intégralement à la brillante plaidoirie de M.. Goldnadel dont les arguments font montre d’une logique, d’un cohérence et d’une éthique irréfutables. Encore bravo et merci à vous.
Pourquoi faire un avortement à 9 mois? Il vaut mieux attendre la naissance et autoriser les parents à le noyer l’enfant comme on fait pour les chats.
Et étendre cette loi trop restrictive au nourrisson de 2 mois, si la mère souffre psycho-socialement. Soyons humains!
Je me demande quel gynécologue serait capable de faire cela.
Le Goldnadel a eu le mot juste.
C’est un infanticide.
Cette société est terrifiante.
Il serait bien plus simple de faire naître les bébés et de les donner immédiatement à l’adoption. La mère en détresse psychosociale ne reverrait plus jamais le bébé sans avoir sa mort à gérer psychologiquement. Tout bénéfice.
J’imagine que si cette solution n’est pas retenue, c’est qu’il s’agit bien, non pas de débarrasser les parents de la présence de l’enfant, mais de les débarrasser du fait même d’être parents (même quelque part, au loin, de quelqu’un dont ils ne s’occupent pas).
On espère tt de même que ce n’est pas l’assassinats du bébé qui serait considéré comme remède psychosocial à la détresse psychosociale de la future mère … donc l’abandon pur et simple et total et définitif peut suffire à la guérir ou au moins à la soulager….
Alors pourquoi parler davortement?
Je suis d’accord avec W Goldnadel!
Cela fera un pas de plus dans la monstruosité de la
gauche, Monsieur.
Comme nous vivons à l’ère du jetable, du recyclable,
l’on ne va tout de même pas, quand on est de gauche,
socialiste, communiste, se montrer pointilleux:
un bébé non-désiré s’apprête-t-il à naître ? “Pas de
souci”, comme on dit couramment: ce bébé doit être
tué. Simple, non ? ( je croyais qu’il existait qqch
comme “les droits de l’enfant”).
La mère se verra donc soulagée de sa “détresse”.
Jusqu’à la deuxième guerre mondiale, l’on s’adressait,
dans des cas pareils, à des institutions charitables,
souvent tenues par des soeurs; à des orphelinats.
Il semble qu’à présent, nous allions imiter les Chinois
qui, il y a peu encore, pratiquaient l’infanticide des
nouveaaux-nés non souhaités.
Macron et ses soutiens trouvent urgent de faire voter
une loi monstrueuse de plus, lui qui , décidément, se
montre impuissant à relever la France.
“Cela fera un pas de plus dans la monstruosité de la gauche”
La gauche – cynique, criminelle, masochiste, tyrannique, sataniste et socialo-communiste jusque dans son ADN – a déjà 200 ou 300 millions de morts à son actif.
Et le procès du socialo-communisme n’a jamais eu lieu.
Ce ne sont donc pas 500 ou même 1000 bébés euthanasiés qui ébrécheront la conscience qu’elle n’a jamais eu.
Je suis athée, mais à partir du moment où le bébé est viable, 6 mois, c’est un assassinat !!! Que ces irresponsables confient plutôt l’enfant à des couples stériles si malheureux de ne pas pouvoir aimer un petit enfant.
C’est un assassinat dès la fécondation Lisianthus ! Toutes les semaines, tous les mois fixés ici ou là pour décider de la mise à mort ne peuvent soulager une conscience saine.
Bonsoir Fleur de Lys,
Il est possible que vous ayez raison, mais dans certains cas l’avortement (très tôt) est préférable à des vies gâchées et misérables ou en cas de viol, inceste ou fœtus anormal. Je suis CONTRE l’avortement, mais je pense qu’il doit être possible et que la mère ne doit pas être jugée, elle doit assumer et s’arranger avec sa conscience, et Dieu si elle y croit.
Ravie de vous “revoir” !
La notion de “vie gâchée ” est toute relative. Il y a tout de même une pression societale vers la mort. Comme il pourrait demain y avoir une pression societale pour aller au bout de sa grossesse et faire adopter le bébé. C’est une question de conditionnement culturel, rien de plus.
En revanche, la question de la malformation ou du viol sont des cas à part, les seuls où je conçois l’avortement. Dans ces cas, la mère est en danger d’une certaine façon et risque de ne pas être en état de poursuivre une grossesse.
Un gouvernement courageux devrait demander un audit pour connaître la réalité des 220 000 avortements annuels. Monstrueux !
Heureuse de vous lire également Lisianthus.
je découvre cette loi terrifiante et ce bon article de Gilles-William Goldnadel en retard, je n’étais pas en France quand c’est arrivé, et mon mac de voyage était en panne.
Loi terrifiante, macronienne, Micron le mégalomane s’était pris les pieds dans le tapis il n’y a pas longtemps en évoquant sa « mission de détruire la France » :
https://ripostelaique.com/pour-macron-detruire-ce-quest-la-france-est-une-mission.html
Inutile d’en dire plus en ce sens, tout Dreuz est du même côté me semble-t-il.
Mais j’ai besoin de vous répondre, Fleur de Lys, à vous qui parlez d’un “assassinat dès la fécondation”.
Pour moi, jusqu’à 3 mois, le foetus est un amas de cellules dépourvu d’âme, et l’avortement n’est guère plus qu’un déclenchement de règles en retard.
A 3 mois, tout change, l’âme s’est installée ou a été envoyée, à votre guise, et l’avortement est devenu un assassinat.
D’où je sors ça ? de mon expérience de femme enceinte et ravie de l’être, attentive à tout ce qui se passait en moi, devenue une mère heureuse.
Je demanderai à mon professeur de talmud-torah ce qu’elle en pense, je vous écris sans l’avoir consultée.
Portez-vous bien, chana tova !
Ayin, le 2 tichri 5781 (20 sept 2020)
Je pense, pour ma part, que la vie commence dès la fécondation, dès la rencontre entre le spermatozoïde et l’ovule. Si on ne se fonde pas sur cet acte essentiel, alors les dates retenues postérieurement seront inévitablement arbtraires. On le voit bien, du reste, quand on compare les dates légales d’avortement d’un pays à l’autre : passez une frontière et votre acte légal chez vous devient illégal chez le voisin et inversement.
Je pense aussi que l’enfant a plusieurs stades et que son premier stade n’est pas “nouveau né “. Il est déjà en train de vivre son premier stade lors de la fécondation.
Avant trois mois, vous tuez un être en devenir, comme à cinq, comme à neuf. Cela reste une vie à part entière et le fait d’être moins formé à 1 semaine qu’à trois mois ne rend pas la vie moins précieuse et le crime moins grave.
Quant à moi, j’ai senti la vie venir dans mon corps dès les premiers instants, tombant enceinte dès que mes rapports n’étaient plus protégés. Si j’avais supprimé une vie dans mon corps, je n’aurais jamais pu regarder en face mes enfants.
Je parle d’un point de vue individuel, éthique, moral. Rapporté à l’échelle d’une nation, l’avortement est une implacable machine du Grand Remplacement où un véritable génocide culturel et identitaire se met en place pour tuer une civilisation et favoriser une autre.
Je dis souvent que je mesure la grandeur d’un pays à la façon dont il traite l’enfant et l’enfance. Et l’Occident a bien des raisons d’être damné, pas seulement sur la seule question de l’avortement.
Tenez-moi au courant si vous avez des réponses côté judaïsme.
Bien à vous. Bonne année.
Fleur de Lys,
j’avais bien envie de vous donner tout à fait raison dans votre réponse, mais j’ai attendu d’écouter mon professeur.
La pensée juive est très proche de la vôtre (même si vous connaissez le dicton : mettez 2 Juifs ensemble, vous aurez 3 opinions).
Mon professeur m’a accordé que c’est à 3 mois que l’âme vient compléter le corps du foetus.
Ce qui n’empêche pas l’âme d’exister précédemment, disponible.
C’est ainsi que Machia’h a besoin, pour pouvoir venir, que toutes les âmes existantes aient trouvé à se loger…
Tuer l’embryon en formation est interdit.
Et même, empêcher l’embryon d’exister – contraception – est interdit !
Avec des nuances : une femme que la grossesse rendrait malade, physiquement bien sûr, a parfaitement le droit d’être mise à l’abri par la médecine.
Et j’ignore si vous avez une idée des disputes talmudiques, mais mon professeur a conclu que jusqu’à 3 mois, on peut couper les cheveux en 4 suffisamment pour trouver moyen d’autoriser l’avortement. Pas au-delà.
Si on reprend au début, dans le judaïsme, Adam et Eve ont reçu une injonction : croitre et se multiplier. L’espèce humaine qui s’en est suivi était végétarienne. Ce qui ne l’a pas empêchée de commettre de tels crimes, tant vis à vis des animaux que des humains, que du vivant de Noé, HaShem a tiré un trait et envoyé le déluge.
Dans l’arche, pas de relations conjugales, pas de bébés, les 2 sexes dormaient à part.
Au sortir du déluge, quand HaShem s’est engagé à ne pas recommencer, l’ordre de se multiplier a été répété.
Manger de la viande – donc tuer des animaux – a été désormais autorisé (avec l’interdiction formelle de manger un animal vivant). Comme si tuer des animaux pouvait permettre de résister à la tentation de tuer des humains.
Les limites de la contraception sont restées, l’avortement ayant bien sûr les mêmes : la vie et la santé de la mère.
Mais pas sa santé psycho-sociale bien sûr, qui n’a pas grand-chose à voir !
Quant à vous expliquer ma propre position, disons d’abord que quand j’étais petite, j’étais pacifique, au point de faire attention à épargner les insectes. Ce que j’ai pu lire, vivre et voir – par exemple voir des hommes mûrs munis d’une grosse scie faire de leur mieux pour abattre un grand et beau platane du bas du bd St Michel, en 68, avec le projet évident d’en accuser les étudiants dont je faisais partie – m’a fait évoluer, et une certaine violence m’est devenue acceptable.
« Eloge de la guerre après la Shoah » de Michaël Bar-Zvi en est la meilleure expression.
J’ai écouté mon professeur cet après-midi, elle a eu l’obligeance de lire ce que j’en avais écrit ce soir, elle y souscrit.
Bien à vous !
J’apprécie votre démarche, merci de l’avoir partagée avec moi. Je n’avais pas pensé à cette notion d’âme. Je pensais essentiellement à l’ADN, déjà acquise chez le foetus qui renferme ainsi, au premier jour de sa conception, toutes les promesses que Dieu a placées en lui. Je vous souhaite de bons cours de Talmud et un bon kippour.
Kippour s’est super-bien passé, merci !
J’aimerais bien échanger directement avec vous. Et vous ?
Je propose ici à Dreuz de vous communiquer mon adresse-mail. Bonne nuit !
Bonjour, d’accord ! Pour l’instant, je ne l’ai pas reçu…
Je viens d’essayer de contacter la rédaction de Dreuz, en leur envoyant la copie de nos posts et leur demandant de transmettre nos mails entre nous.
Tout ce que j’ai eu, c’est :
Erreur lors de l’envoi du message. Veuillez réessayer plus tard ou contacter l’administrateur d’une autre manière.
Quelle autre manière ? Je n’ai pas de relation perso avec aucun d’entre eux (hélas).
Il y a peu de temps, je leur avais proposé de re-publier un article de Riposte Laïque et je ne sais plus quoi d’autre : aucune réponse.
Pourtant, il y a des années, quand je les avais invités à une expo de mes peintures à Toulouse, à l’Espace du Judaïsme, ça leur avait assez plu pour publier un article à ce sujet, en montrant la peinture de mon affiche, nommée “Isra-El”.
C’est vrai qu’à l’époque, on pouvait leur écrire en joignant un pdf.
Aujourd’hui je ne pourrais pas, ou bien je n’ai pas trouvé l’astuce.
A vous !
Vous savez Lisianthus, la notion de “viabilité” demande à être précisée : un bébé qui vient de naître peut-il vivre sans ses parents (ou sans adulte) ? Non bien sûr, il dépend de ses parents, sa mère en particulier, pour absolument tout : la nourriture, les soins, l’hygiène… un bébé âgé de 6 mois n’est pas tellement différent, il dépend en tout de ses parents ; abandonné, livré à lui-même, il meurt très rapidement.
Un fœtus de 7 mois, si on y réfléchit, c’est pareil : il dépend en tout de sa mère. La seule différence avec le bébé, c’est qu’il vit à l’intérieur de sa mère ; pour tout le reste, c’est pareil : il ne marche pas, il ne parle pas, il est incapable de se débrouiller seul.
Et si on remonte encore un peu dans le temps, un embryon de 2 mois, c’est pareil. D’autant plus que le patrimoine génétique a été arrêté au moment de la fécondation (de l’ovule par le spermatozoïde), et que ce patrimoine génétique ne changera plus jusqu’à la mort de cette personne. Nous avons donc là des différences de stade d’évolution dans la vie, non de nature. La nature d’être humain, elle existe depuis la fécondation. Tout ensuite n’est qu’évolution.
D’accord avec vous.
Le risque psychosocial est définissable : les “cas sociaux” incapables de gérer une contraception ou qui la refusent , faisant des enfants tous les ans , placés et malheureux .Les malades mentales , borderlines , schizophrènes , découvrant leur grossesse tardivement etc …. Que deviennent les enfants d’ un couple de schizophrénes ????
Dans ce cas, on parle de personnes diagnostiquées en amont. Elles sont suivies, voire internées et médicalisées pour éviter toute grossesse. La loi ne parle pas de ces personnes qui sont des cas déjà connus. Rien à voir avec ce que prévoit la loi.