Publié par Jean-Patrick Grumberg le 18 août 2020

Le délire gauchiste des activistes américains qui considère que toute “appropriation d’une autre culture” est raciste, gagne l’Allemagne.

Je suis impressionné de voir à quel point la démocratie peut être pervertie par une microscopique partie de la population – quelques dizaines, voire quelques centaines de personnes – quand elles se situent du “bon” côté politique, et que les médias décident de leur donner une portée internationale en faisant croire qu’ils représentent une tendance de fond et un consensus général.

Parce qu’elle est jugée discriminatoire en Allemagne, la “sauce tsigane” de Knorr va être rebaptisée “sauce paprika à la hongroise”, a annoncé l’entreprise ce lundi.

Knorr appartient au géant anglo-néerlandais Unilever. La “sauce tsigane”, commercialisée en Allemagne froisse non pas les Roms, qui ont le cuir plutôt épais (au sens propre comme au sens figuré) et sont à mon avis honorés de l’existence d’une telle marque de distinction, mais les militants d’extrême gauche.

C’est la montée en puissance du politiquement correct dans la répression des idées.

Les extrémistes affirment donc que le nom “sauce tsigane” est discriminatoire envers la population des gitans (il ne faut pas non plus écrire “gitan”, mais moi, j’emmerde depuis toujours ceux qui voudraient me dicter ce que je dois dire et comment je dois le dire, je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin. De plus, je suis un juif roumain).

La sauce sera vendue sous la dénomination de “sauce paprika à la hongroise”, indique Unilever dans un communiqué, confirmant des informations du journal Bild de ce week-end.

“Nous travaillons de manière intensive afin de libérer la publicité de toute discrimination et tout stéréotype”, écrit la société.

Cela s’appelle le “Virtue signaling”, cette tendance des entreprises à donner des signes de leur “vertu morale” après avoir été menacé de boycott par des groupuscules comme Sleeping Giant ou Media Matters, à qui les médias donnent une plateforme généreuse.

De temps en temps, une entreprise résiste. De temps en temps, le public aussi se rebelle en boycottant le produit ou la marque jusqu’à ce qu’elle fasse marche arrière. Dans un pays sain, si assez de gens décidaient que la décision de Knorr de rebaptiser la sauce tsigane avait des relents d’une dictature de la pensée qui les menace, ils cesseraient d’acheter la sauce rebaptisée jusqu’à ce que la marque fasse marche arrière.

Dans un pays sain.

Combien en reste-t-il ? [wpdiscuz-feedback id=”2wkcssej9k” question=”Please leave a feedback on this” opened=”0″][/wpdiscuz-feedback]

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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