Publié par Manuel Gomez le 25 août 2020

Cela s’est passé il y 62 ans mais, à l’époque, cela ne vous concernait pas « métropolitains » ! 

*Le 20 août 1955 à 12 h, une katiba (bande de terroristes-égorgeurs du FLN), armée jusqu’aux dents, a massacré 123 habitants (71 européens, 52 musulmans et 120 disparus). 

Cela s’est passé à El Halia, petit village minier près de Philippeville, où les Arabes et les Français cohabitaient en parfaite osmose. 

250 familles algériennes ainsi que 130 familles européennes, travaillaient dans la mine, dirigée par un jeune ingénieur, M. Revenu, nommé tout récemment. 

Dans l’éventualité d’une attaque, le responsable de la sécurité avait réclamé des armes mais elles lui ont été refusées par les autorités françaises. 

Le responsable local du FLN se nommait Zighout Youssef. 

Mais plutôt que de laisser des gens raconter ce qu’ils n’ont pas vécu, je préfère laisser la parole à Marie-Jeanne Pusceddu, qui était sur place ce jour-là (Marie-Jeanne a été recueillie, après l’indépendance, et dès son arrivée en métropole, par les sœurs de Saint-Vincent de Paul à Lacanau-les-Bains (Gironde) 

**« Il était 12 h lorsque nous avons entendu des coups de feu et les youyous des mauresques. Tous les hommes travaillaient à la mine. Ma belle-sœur, Rosé, sa petite dernière, Bernadette (3 mois) dans les bras, et ses enfants, Geneviève 8 ans, Jean-Paul 5 ans, Anne-Marie 4 ans et Nicole 14 ans, sont venus se réfugiés chez nous. Il y avait ma mère, mon frère Roland, 8 ans, mes sœurs Suzanne, 10 ans, et Olga 14 ans, et mon mari qui venait de rentrer pour déjeuner avec nous. Mon autre fils, Roger, 17 ans, travaillait à la mine. 

*Les fellaghas ont fait irruption en cassant la porte à coups de hache. C’était Chérif qui les dirigeait. Chérif, le chauffeur de taxi, notre ami, lui qui avait assisté à notre mariage et était venu nous chercher à la gare à notre retour du voyage de noces. C’est lui qui commandait les fellaghas qui hurlaient : « Nous voulons les hommes ». 

Chérif a tiré en pleine poitrine sur ma pauvre mère avec son fusil de chasse. Elle est morte sur le coup, avec Roland dans ses bras, grièvement blessé. Rosé a été tuée dans le dos et son bébé écrasé contre le mur. Ensuite Chérif a tiré sur moi et j’ai reçu la balle à hauteur de ma hanche. Olga, ma sœur, a été violée puis assassinée et mon autre sœur, Suzanne, blessée à la tête (elle en porte encore aujourd’hui la marque). 

*Toute la famille Azaï a été également massacrée à coups de couteaux, la sœur de ma mère, son mari, ses deux filles, dont l’une était paralysée, et son autre fille, qui arrivait de France en vacances, déchiquetée à coups de couteaux avec son bébé. 

*A la mine le massacre s’est poursuivi. Mon frère assassiné, mon cousin Julien également alors qu’il se trouvait au restaurant. Pierrot Scarfoto à coups de fourchette et les testicules coupées et enfoncées dans la bouche, tout comme mon neveu, René. Mon père, sourd de naissance, blessé s’est réfugié dans une galerie abandonnée où on ne l’a retrouvé mort que 15 jours plus tard. 13 membres de ma famille abattus ce même jour. » 

**L’armée française est arrivée à 17 h. 

Y aura-t-il quelqu’un, même un simple anonyme, ce 20 août en Algérie, pour se recueillir sur les tombes de ces 123 victimes des barbares du FLN ? A condition que ces tombes soient toujours présentes et qu’elles n’aient pas été profanées pour tenter d’en effacer même le souvenir ! 

« Même pas peur », dites-vous, lorsque les médias vous interrogent ! Il est facile de ne pas avoir peur lorsque l’on n’est pas sur place, lorsque l’on n’a pas assisté à des massacres, lorsque l’on pense que ça n’arrivera qu’aux autres. 

Imaginez une seule seconde que vous ayez vécu ce cauchemar à El Halia, le 20 août 1955, tout comme ces innocents qui ont vécu « le Bataclan », en novembre, « la promenade des Anglais », le 14 juillet à Nice ou le récent massacre sur la « Rambla » de Barcelone, alors vous auriez peur pour tout le restant de votre vie. 

Nous en avons eu la preuve dramatique un week-end de fête à Juan-les-Pins. Quelques pétards tirés par des inconscients, d’une inconscience criminelle, ont causé une panique générale, dont le bilan fut de 80 blessés et il y a huit jours, à Cannes : quelqu’un, sur une plage, a crié « On a tiré un coup de feu » et ce fut la fuite générale sur la croisette. Plusieurs blessés secourus par les pompiers. 

Jamais de telles paniques ne se seraient produites si les attentats, les meurtres, les agressions à coups de couteau, qui sont devenus quotidiens dans ce qui était « notre douce France » n’étaient pas présents dans tous les esprits. 

Mais continuez à ne pas voir peur, continuez à nier ce qui se passe, car vous êtes si bien protégés par ceux qui sont chargés de « faire la guerre » à ces barbares, en respectant « les valeurs républicaines » de la France, patrie des «Droits de l’Homme», jusqu’au jour où il sera trop tard, même pour avoir peur ! 

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.

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