Publié par François Sweydan le 5 septembre 2020
Joséphine Bakhita
Sainte Joséphine Bahkhita

Pour exister, les racialistes abusent de leur racisme en accusant l’altérité de xénophobie. Dans ce cortège sacrificiel, les vrais esclaves ne sont pas les Noirs mais ceux qui applaudissent les racialistes ou ricanent avec les hyènes à l’affût de la proie.

Joséphine Bakhita (1869-1947), ancienne esclave soudanaise devenue sainte et patronne des Africains opprimés, est encore peu connue en Occident, encore moins en France républicaine. Suite à une fiction sur l’esclavage, l’hebdomadaire Valeurs Actuelles a été abusivement accusé de faire l’apologie du racisme et mis au ban. Tous les partis politiques confondus se sont précipités à suivre la logique macronienne de déconstruction de l’histoire, celle-là même de la gauche radicale, avec leur cortège des députées afro-françaises haineuses, revanchardes, incultes et nihilistes.

− I −

Préambule historique succinct

Vers le milieu du VIe siècle, c’est le début de l’évangélisation de la Nubie sous l’Empereur byzantin Justinien. La foi chrétienne se répand rapidement avec les missionnaires sur les rives septentrionales déjà christianisées du Nil égyptien. Mais suite à l’échec du siège de Dongola (capitale de la Nubie chrétienne) lors de l’expansion musulmane un traité (le baqt) fut conclu en 652 entre le royaume nubien copte de Makurie et l’Égypte. Ce pacte de non-agression fut établi pour garantir la paix et permettre le commerce. Il prévoyait la fourniture chaque année par la Nubie d’environ 400 esclaves au gouverneur de l’Égypte devenue musulmane.

Mais suite à d’innombrables batailles et massacres au fil des siècles, Dongola tombe aux mains des musulmans en 1317. C’est l’islamisation forcenée par pogroms, conversions forcées et commerce d’esclaves. C’est l’exode de nombreux chrétiens aux confins du Darfour soudanais et ailleurs en Afrique nilotique et orientale. Cependant, au XVIIe siècle des franciscains italiens présents en Égypte, au Soudan et en Éthiopie, sont sur le terrain pour affranchir des esclaves (comme de nos jours au Soudan !) pour les emmener à Rome, en vue de leur éducation. L’Église s’installe peu à peu, même si de nombreux religieux, partis au Soudan pour évangéliser, meurent des persécutions islamiques ou terrassés par les maladies tropicales.

Islamisation et esclavage

L’exemple de la conversion massive à l’islam de la région nubienne égypto-soudanaise (et du nord du Soudan) entre le XIVe et le XVIe siècle est significatif de ce qui s’est passé dans de nombreuses régions en Afrique islamisée [1]. Par ailleurs, c’est un cas de figure qui s’est répété aujourd’hui entre le Soudan du Nord, musulman, et le Soudan du Sud, chrétien et animiste, ainsi que dans le Darfour à l’ouest, pourtant entre musulmans cette fois-ci (très peu de chrétiens dans ce distinct islamisé depuis leur exode au moyen-âge de la région nubienne) [2].

En Nubie égyptienne, l’église « royale » de Dongola fut remplacée par une mosquée vers 1350, la basilique byzantine de Kasr Ibrim consacrée à la Vierge Marie au VIIe siècle fut détruite au XVIe siècle. La majeure partie de la Nubie, noire, africaine et chrétienne est devenue royaume musulman arabisé vers la seconde moitié du XIVe et les débuts du XVe siècle. Les nombreux édifices chrétiens de Nubie, dont la cathédrale de Faras, sont désormais des sites archéologiques en ruines qu’on visite en « touriste » et en archéologue. La conquête arabe islamique ne laisse généralement après son passage que la désolation et la ruine. Les conquérants s’adonnent aux conversions forcées par la terreur, les massacres, les viols et l’esclavage. Les Nubiens vendus au « marché aux esclaves » de Djeddah ou celui du Caire (quartier de Bab el -ʿAbid) sont monnaie courante.

Bakhita kidnappée au Darfour : l’esclavage afro-arabe

C’est dans ce contexte tragique, mouvementé et sanglant que l’esclavage arabe et africain prend une ampleur effrayante, quasi industrielle ; les Occidentaux et les « blancs » sont totalement absents de cette abomination dans cette partie orientale de l’Afrique et de Zanzibar [3]. À la fin du XIXe siècle, le Soudan est l’un des bastions de la traite orientale arabo-islamique.

Issue d’une famille nombreuse animiste du Darfour (district à l’ouest du Soudan), kidnappée par les musulmans alors qu’elle avait près de 9 ans, Bakhita est la victime vers 1878 de négriers arabes et soudanais qui lui infligent de mauvais traitements, la vendent et la revendent plusieurs fois, sur les marchés d’El Obeid (capitale du Kordofan, province du Soudan) et de Khartoum. Le traumatisme des tortures est si grand qu’elle oublie son vrai nom. C’est ainsi qu’on lui donna par la suite le nom de « Bakhita », qui signifie « la chanceuse » en arabe (parce qu’elle a survécu suite à des supplices qui l’ont laissée agonisante pendant plus d’un mois). Elle était destinée à vivre…

En 1879, un général turc sadique l’achète et lui fit subir, lui, sa mère et son épouse, de cruels sévices (scarifications, torture, torsion des seins) puis, au début de la guerre des mahdistes, décide de vendre tous ses esclaves. Bakhita est alors acquise en 1883 par le consul d’Italie à Khartoum, Calisto Legnani. Celui-ci, bienveillant à son égard, lui donne le second prénom de « Joséphine » (Giuseppina). Joséphine est âgée de 14 ans et sa vie change du tout au tout (ne perdons pas de vue que l’esclavage avait été banni par les Occidentaux, mais pas par les Arabes, ni les Africains). Elle nous laisse son témoignage :

« Finis les fouets, les punitions, les insultes. Je n’eus plus de réprimandes, de coups, de châtiments, de sorte que, devant tout cela, j’hésitais encore à croire à tant de paix et de tranquillité. »

Bakhita-Joséphine : de la liberté en Italie à la sainteté

À cause de la révolution mahdiste, le consul est contraint de quitter le Soudan en 1884, non sans Joséphine-Bakhita qui lui demande de l’emmener. À l’embarquement et lors du voyage vers l’Italie, la famille Michieli demande à leur ami le consul Legnani de garder Joséphine comme gouvernante pour leur fillette. Bakhita s’en occupe pendant trois années avec beaucoup d’affection, sans doute en souvenir douloureux de sa sœur aînée Kishmet enlevée sous ses yeux en 1874 par des trafiquants d’esclaves lorsqu’elle-même avait cinq ans.

C’est en 1888 à l’institut des Catéchumènes de Venise, tenu par les religieuses canossiennes que Bakhita découvre la foi chrétienne. En effet, Madame Michieli confie sa fille et sa nounou aux religieuses pour un temps d’apprentissage. C’est là que Bakhita demande ensuite à rester au couvent pour s’occuper des pauvres et des enfants à la grande déception de Madame Michieli qui voulait la récupérer. En novembre 1889, le Procureur du roi déclare :

« Nous sommes ici en Italie où, Dieu merci, l’esclavage n’existe pas. Seule la jeune fille peut décider de son sort avec une liberté absolue. »

Nous sommes le 29 novembre 1889, Bakhita est dans sa vingtième année et elle peut rester au Catéchuménat pour achever son instruction religieuse :

« Les Sœurs firent mon instruction avec beaucoup de patience, dit-elle, et me firent connaître ce Dieu que tout enfant je sentais dans mon cœur sans savoir qui Il était. »

En janvier 1890 Joséphine reçoit le baptême des mains du cardinal-archevêque de Venise, et s’appelle désormais Giuseppina (en fait, Gioseffa) et garde aussi le prénom de Fortunata (correspondant italien de «Bakhita») et leur adjoint : Maria. Trois ans plus tard, à 24 ans, elle demande à devenir religieuse. La Sœur Supérieure, Anna Previtali, lui dit :

« Ni la couleur de la peau, ni la position sociale ne sont des obstacles pour devenir sœur. »

C’est ainsi qu’en décembre 1893 Giuseppina-Fortunata-Maria rejoignit le noviciat des Sœurs de la Charité à l’institut de catéchuménat de Venise. C’est en décembre 1896 à Vérone qu’elle prononce ses premiers vœux, puis en 1902, elle est à Schio (province de Vicence) dans le Nord-Est de l’Italie. Les religieuses finissent par la désigne Mère, « Mère Aimée de tous » et lui donne le surnom de « Madre Moretta », « Petite Mère Noire », étant donné sa très grande bonté et gentillesse, sa grande compassion, sa forte personnalité et sa grande disponibilité diligente. Les habitants lui font vite un accueil cordial et s’y attachent chaque jour davantage, pour son sourire, son accueil, sa foi et son dévouement extrême. Une belle âme, comme on dit ! En 1927, elle prononce ses vœux perpétuels.

En 1943, le 8 décembre, elle célèbre le 50e anniversaire de sa vie religieuse. Toute sa vie elle a fait preuve d’un dévouement total à son prochain, un courage et une opiniâtreté infaillibles, portée par une farouche volonté de vivre, malgré les nombreuses affections physiques, maladies et souffrances consécutives aux mauvais traitements de son esclavage. Elle vécut près d’un demi-siècle dans une voie spirituelle étonnamment proche de celle de sa contemporaine, Thérèse de Lisieux… Suite à sa mort en 1947 à l’âge de 78 ans, des témoignages de miracles et de grâce étonnants se sont succédé de telle sorte qu’elle a été enfin béatifiée en 1992, puis déclarée patronne du Soudan en 1995 et canonisée par le pape Jean-Paul II le 1er octobre 2000.

En somme, une femme lumineuse (et cela se voit sur son visage) qui fut transfigurée par de très grandes souffrances dans son enfance et son adolescence. Et quand on lui a demandé ce qu’elle pensait de ses bourreaux (Africains, Arabes et Ottomans), elle répondit :

« Les pauvres, peut-être ne savaient-ils pas qu’ils me faisaient si mal : eux ils étaient les maîtres, et moi j’étais leur esclave. De même que nous sommes habitués à faire le bien, ainsi les négriers faisaient cela, par habitude, non par méchanceté. » Ce qui a fait dire à Jean-Paul II : « Cette sainte fille d’Afrique montre qu’elle est véritablement une enfant de Dieu : l’amour et le pardon de Dieu sont des réalités tangibles qui transforment sa vie de façon extraordinaire ».

Joséphine Bakhita a vécu avec un héroïsme et une simplicité désarmante l’amour du prochain et le pardon des ennemis. Elle est devenue la patronne des Africains et des chrétiens opprimés.


− II −

La monumentale double imposture d’une hystérie collective

Le constat est clair. Les réalités de l’abominable esclavage africain, arabo-musulman, ottoman et barbaresque sont celles qu’on occulte par malhonnêteté intellectuelle, par hypocrisie, par petits calculs mesquins, par haine et par une sorte de sous-développement culturel conséquent aux idéologies de pacotille ou d’une éducation laxiste. Cependant, une autre réalité contemporaine hideuse se dévoile en France dans une sorte de monumentale double imposture : celle du mirage Danièle Obono et celle de la classe politique et des médias manipulateurs avec leur illusion du « bouc émissaire » girardien [4] ou kafkaïen [5] à dépasser du point de vue anthropologique et sociologique.

C’est un déluge de condamnations, la surenchère d’une classe politique minable, à la mémoire sélective et surtout inculte et hypocrite suite à un récit fictif et même drôle du magazine d’actualité d’opinion hebdomadaire Valeurs Actuelles qui s’inspire sans doute de celui de Bakhita-Joséphine, c’est-à-dire de faits historiques réels. Cette fiction de l’été (signée du pseudonyme Harpalus) dont le concept est de plonger des personnalités contemporaines dans le passé, met intentionnellement la députée LFI (La France insoumise), Danièle Obono au temps de l’esclavage (annoncé sur la couverture), en Afrique au XVIIIe siècle ; un dessin la montre en esclave, chaîne au cou. Le narrateur raconte l’histoire d’Obono l’Africaine, où la députée insoumise expérimente la responsabilité des Africains dans les horreurs de l’esclavage, selon les termes de l’article.

Un juste retour à l’envoyeuse, elle-même raciste, obsédée par le racialisme, adepte des réunions interdites aux « blancs », essentialiste forcenée qui défend des thèses indigénistes nauséabondes et se distingue par une mauvaise foi nihiliste.

Le but de cette fiction est de montrer l’imposture de notre époque contemporaine. Valeurs Actuelles a voulu mettre le doigt sur le fait que l’esclavage n’est pas imputable aux seuls Européens, mais que les Africains et les Arabes ont été les premiers et principaux acteurs de la traite de leurs semblables [6]. Et en effet, l’esclavage intracommunautaire, foncièrement africain, existait depuis très longtemps, bien avant l’arrivée des Blancs et bien après que ceux-ci l’abolissent ; ce qui n’est pas le cas de nombreux pays africains et arabes contemporains, encore et toujours esclavagistes.

Il est clair que la plupart des politiques jeteurs d’anathème n’ont même pas lu cette nouvelle avant de crier au racisme et de prendre la défense diligente et zélée d’une députée indéfendable, vu son passif chargé et nauséabond ! Valeurs Actuelles a mis en évidence le soubassement racialiste et raciste, présumé « anti-raciste », à la faveur d’un faux discours indigéniste et esclavagiste dont le but est de substituer à la « lutte des classes » la « lutte des races » dans les sociétés occidentales.

Accessoirement, il s’agit de montrer les anachronismes de la mise en abyme du passé-présent/présent-passé incompatible avec l’objectivité historique. Il s’agit également de suggérer sur un ton moqueur que Danièle Obono est prisonnière de ses fantasmes et soumise à ses mythes de bobo gabonaise, née sous la bonne étoile, n’ayant pas vécu personnellement cette abomination qu’elle veut faire payer à ses compatriotes « blancs », innocents d’un passé dramatique dont ils ne sont pas directement responsables.

N’en déplaise à Danièle Obono… son éducation bourgeoise au Gabon, puis en Éducation nationale française est bien sélective et fort lacunaire quant aux vérités historiques que l’on cache soigneusement aux élèves et aux lycéens dans les manuels d’histoire. Elle a constamment montré des défaillances avec ses grotesques tirades d’une pauvreté intellectuelle et sémantique évidente et d’une inculture dramatique.

Rien ne résume mieux la vérité que la quatrième de couverture de l’ouvrage du Sénégalais Tidiane N’Diaye [7] : « Les Arabes ont razzié l’Afrique subsaharienne pendant treize siècles sans interruption. La plupart des millions d’hommes qu’ils ont déportés ont disparu du fait des traitements inhumain s» et, précisons-le, de la castration systématique dont un sur cinq seulement en réchappait du total approximatif des 17 millions d’esclaves africains (estimation basse).

Le point de vue de Félix Iroko, Professeur au département d’histoire et d’archéologie de l’université d’Abomey-Calavi (Bénin), parmi bien d’autres Africains, est significatif :

« Mais un fait me semble important. Lorsqu’on parle de la traite négrière, les gens n’accusent que les Blancs. Mais ils sont venus (en Afrique) en acheteur et nous (Africains) avons été des vendeurs. La plupart des esclaves ont été achetés en bonne et due forme à Ouidah (Ex-port négrier du Bénin). C’est le « yovogan » [le représentant des Blancs, NDLR], le représentant du roi qui fait gongonner la veille pour demander aux citoyens de venir vendre ce qu’ils ont (les esclaves). Cela signifie que la vente des esclaves n’était pas seulement un phénomène régalien. Le roi même en vendait. Le roi Adandozan (neuvième roi d’Abomey entre 1797 et 1818. Son nom, son règne et ses symboles ont été effacés de la tradition historique d’Abomey) a vendu la mère de son frère consanguin (prince Gakpe) devenu Guézo, par la suite. Des Africains en ont donc profité. Il n’y a pas d’acheteurs sans vendeurs, nous (Africains) étions des vendeurs. Quand la traite a été supprimée, des Africains étaient contre l’abolition. Le Roi Kosoko de Lagos (Nigéria) était contre l’abolition à l’époque. Un roi de Dahomey dont je tais le nom était également contre l’abolition. La traite négrière qui a duré 4 siècles est un phénomène malheureux de longue durée qu’il faut ranger parmi les crimes contre l’humanité dont les Africains aussi sont en partie responsables. C’est une question de coresponsabilité. Ce n’est pas l’acheteur qu’il faut condamner, il faut condamner le vendeur aussi et davantage le vendeur parce que le vendeur a des liens d’affinité et de parenté avec celui qui est vendu. [8] »

Curieuse malhonnêteté d’une certaine catégorie d’Africains de France – et de Français de diverses origines africaines – a appelé, comme Obono, en permanence les Français à la repentance de tous leurs (sic) actes passés (et non ceux des ancêtres), mais occultent allègrement les premiers responsables en Afrique même, Arabes et Noirs. Cette amnésie est quasi pathologique, de l’ordre de la schizophrénie culturelle. Encore plus curieux ce zèle malsain de la classe politique et celle médiatique à pousser des cris d’orfraie manifestement sans avoir lu cette nouvelle sur l’esclavage dans Valeurs Actuelles.

Une brochette d’Africaines qui questionnent sur les choix civilisationnels de la France

En 2017, Danièle Obono, élue de la République, au lieu de remercier la France pour ce qu’elle lui a apporté, défendait « Nique la France » au nom de la liberté d’expression. Une année à peine après avoir été naturalisée en 2011, elle signe en 2012 une pétition pour soutenir le groupe hip-hop ZEP (Zone d’expression populaire), attaqué en justice pour son titre ordurier « Nique la France »… « Petit Gaulois de souche, arrête d’ouvrir ta bouche ». En langage non châtié et ordurier : « Ferme ta gueule… je fais ce que je veux dans ton pays, et je vous b.. se » !

Obono s’interdisait de prononcer un « vive la France », a condamné le journal hebdomadaire satirique Charlie Hebdo qu’elle jugeait « islamophobe », comme d’ailleurs pour la loi de 2004 sur l’interdiction des signes religieux ostentatoires à l’école qu’elle avait qualifiée de « raciste et islamophobe ». Elle a craché sur les tombes des victimes de Charlie Hebdo en écrivant qu’elle a plutôt pleuré pour l’antisémite viscéral Dieudonné.

Dans son euphorie de militante pyromane d’une mouvance qui a été jusqu’à apporter son soutien à Dieudonné, l’une des pires abominations d’Obono est de prendre en mars 2012 le parti admiratif de Mohamed Merah, le terroriste islamiste franco-algérien tueur des enfants Juifs à Toulouse (chaque pauvre enfant une balle dans la tête) ; les médias et même des politiques odieux – et même criminels – ont trouvé moyen de la défendre ! Danièle Obono a apporté son soutien à la libération du terroriste anti-juif Georges Abdallah, et en octobre 2017 elle signe un appel pour la libération du terroriste Salah Hamouri. En novembre 2017, Israël refuse aux islamo-gauchistes Danièle Obono et Clémentine Autain leur entrée sur son territoire pour soutenir Marwan Barghouti, le chef terroriste emprisonné.

Soumise à l’idéologie haineuse de l’extrême gauche, présumée « insoumise » (mais dhimmi de l’islam), Obono s’est enfoncée de plus en plus dans le délire et les gaffes scandaleuses calculées mais fort brouillonnes, comme d’ailleurs d’autres députées d’origine africaine et macronistes, montrant des lacunes d’ignorantes patentées : Sibeth N’Diaye (Sénégalaise naturalisée seulement en 2016) et Laetitia Avia (d’origine Togolaise qui s’est employée à ficeler tant bien que mal une loi liberticide afin de bâillonner la libre expression des Français, mais irrecevable en l’état). Sans compter, entre d’autres « révolutionnaires des salons de coiffure afro », Rokhaya Diallo (d’origine sénégalo-gambienne), copie conforme d’Obono : militante raciste, présumée « anti raciste » et ses réunions en « non mixité », pseudo féministe mais paradoxalement pro voile islamique, en lien avec la sulfureuse mouvance raciste des Indigènes de la République. Obono, ne s’est pas démarquée franchement des propos sulfureux de son ancienne camarade l’algéro-française Houria Bouteldja (née en Algérie) et son Parti des Indigènes de la République (le PIR… acronyme qui annonce le fonds de commerce !), antisémite, homophobe, identitaire, racialiste et de forte collusion islamo-gauchiste et communautariste.

Mais c’est la censure quasi totale des médias pour des raisons idéologiques que les traites arabo-musulmane et africaine sont occultées, avec la bénédiction d’une ministre de la Justice française de Cayenne, Christiane Taubira (de mai 2012 à janvier 2016)… d’une République française « structurellement raciste », paraît-il, ouvrant le bal aux délires des tenantes du « racisme d’État » (Rokhaya Diallo, Danièle Obono, Houria Bouteldja et Cie).

On aimerait bien voir si dans les pays africains ou maghrébins des origines de ces illuminées, un Français « blanc » ou une Française « blonde » pourraient se permettre un tel délire, de tels affronts, aussitôt naturalisé avec tant de facilité, devenir député, journaliste, porte-parole d’un gouvernement ou d’un parti, et insulter le pays d’accueil sans se faire expulser, voire se faire lyncher à coup de machette ou de surin ?

Même des Africains vivant en Afrique ou des Caribéens ont condamné cette hystérie racialiste et indigéniste, fantasme construit par celles et ceux d’une catégorie contestable (et contestée) de la diversité en France qui n’ont pas connu l’esclavage. Dans leur anarchisme, ils poursuivent l’idée enragée et fictive de la lutte des races ; tentative désordonnée d’une pseudo idéologie de prise de pouvoir culturel. Pourtant le mot « race », non reconnu et aboli par ces mêmes incendiaires, ils l’utilisent à tort et à travers dans ce combat de don Quichotte contre les moulins à vent.

La France, auberge espagnole ?

D’ailleurs, ce ne sont pas les seules atteintes d’amnésie et de schizophrénie culturelle. Dans une tribune, l’écrivain algérien Kamel Bencheikh [9] (qui manifestement n’a même pas lu la fiction de Valeurs Actuelles sur Danièle Obono) renvoie dos-à-dos « deux abjections, deux groupes d’identitaires ». Il se méprend sur le vrai racisme (celui des Arabes versus les Noirs) et écrit doctement : « Mais qu’attendre d’autre du niveau intellectuel de ces agitateurs qu’ils soient députés ou journaux d’extrême-droite… » Les grands mots éculés d’un chroniqueur gauchiste du Matin (site d’information héritier du Matin, journal issu de la gauche algérienne) qui poursuit, par ailleurs : « entre deux identitaires, je m’interdis de choisir. Les deux camps sont le miroir l’un de l’autre et s’acharnent, l’un comme l’autre, à déstructurer les valeurs universalistes ».

On pourrait lui rappeler que les valeurs universalistes commencent par le respect et la préservation des particularismes (qui englobent une dimension religieuse, en l’occurrence ici judéo-chrétienne ou culturelle propre à ces racines religieuses, phénomène social total) que l’on ne brade pas au nom d’une multiculturalité chaotique islamiste exogène qui ne fonctionne pas en France – et qui n’a même pas fonctionné lors de la décennie noire des années 1990 en Algérie entre factions et courants musulmans incompatibles (modérés versus salafistes). Valeurs actuelles ne peut aucunement être le miroir de Danièle Obono et c’est une ineptie et un contre-sens d’écrire que ce magazine déconstruirait les valeurs universalistes.

Quant à la Marocaine Hala Oukili [10], elle refuse elle aussi de prendre parti (décidément une habitude maghrébine), et déplore de se voir être contrainte de se « mettre dans une position où [elle] doi [t] défendre Valeurs Actuelles » ! Comme si ce rare magazine intègre et éthique dans cette France orwellienne, malade de l’imposture médiatique, n’avait pas le droit de défendre une identité française, par ailleurs plutôt d’un nationalisme aux relents islamistes inquiétants en royaume chérifien. Deux poids, deux mesures…

On pourrait répondre à nos amis « causeurs » maghrébins tout simplement qu’au Maghreb d’où ils sont issus, on n’accepterait aucunement d’un Français le centième de ce qu’une certaine délinquance maghrébine fait subir à la France, sans compter la métastase du cancer de l’islamisme politique dangereux et son cortège d’antisémitisme et divers racismes « importés » de ces contrées. Si Valeurs Actuelles défend une certaine idée légitime du patriotisme et de l’appartenance, que les donneurs de leçons se gardent de cette arrogance hardie de vouloir nous imposer de la renier. Celle-ci est bien plus qu’identitaire dans leurs pays du Maghreb, elle est largement d’un nationalisme islamique exacerbé.

Une fois de plus, en tant qu’Africains, ils se permettent en France ce qu’ils ne permettraient pas aux Français dans le Maghreb ni en Afrique noire. Il est temps que nos Maghrébins et Africains amnésiques de France reviennent à la raison, balaient devant leur porte, cessent cette arrogance effrontée et se soignent de leur schizophrénie culturelle ainsi que de ce complexe victimaire que l’extrême gauche exploite à des fins électoralistes. Dur-dur sera le réveil au réel…

La classe politique décrédibilisée et ridiculisée

Que la gauche française joue sa comédie burlesque et que les extrémistes de La France insoumise font bloc derrière Obono, c’est dans leur nature de tricher avec les valeurs de la République à géométrie variable dans leur exercice politique. Mais voir presque toute la droite fort zélée, bêler derrière les gauches extrême et radicale, hurler et ricaner avec les hyènes au racisme fictif contre Obono est bien triste : c’est la déchéance, le délabrement et la déliquescence de presque toute la classe politique. Car, une élue qui a sous-entendu «niquer» la France qui l’a accueillie (bien désolé pour le mot !), ce pays qui a fait d’elle une députée et censée le représenter, ce pays aurait dû la déchoir de son mandat et lui retirer la nationalité française, voire expulsée de France. Pour la gauche française, la citoyenneté est devenue une braderie.

« La France est trop bonne, beaucoup trop tolérante et laxiste », paroles entendues d’Africains, de Caribéens et de Levantins, vrais patriotes français, indignés et outrés par cette députée noire qui a osé accuser la France de « racisme d’État ». Le poète, écrivain, académicien et homme d’État français et sénégalais Léopold Sédar Senghor doit se retourner dans sa tombe… et serait accablé par cette mascarade.

La monumentale hypocrisie de la classe politique française, des associations fort partiales, présumées « antiracistes », est de vouloir nous faire croire et gober que Valeurs Actuelles fait l’apologie du racisme. Même Emmanuel Macron dans son traitement superficiel (ou démagogique ?) de cette affaire a fait part de sa condamnation claire de toute forme de racisme, a indiqué le service de communication de l’Élysée à l’AFP.

À voir l’état de notre société, les indignations sélectives, l’amnésie des débats médiatiques, la lâcheté du monde politique qui, faute d’aller à l’essentiel, déplace hypocritement la problématique de la manière la plus vile, on est consternés. Les politiques ont démontré qu’ils sont pour une grande majorité à côté de leurs pompes et foulent au pied la liberté de la presse et la liberté d’opinion auxquelles tous les Français sont viscéralement attachés [11].

En conclusion

  1. Dans sa démagogie cynique habituelle, Emmanuel Macron a préféré s’entretenir longuement avec Danièle Obono qui n’a cessé d’insulter et d’humilier la France particulièrement depuis que le parti mélenchoniste a fait d’elle son porte-parole subversif d’une gauche radicale LFI à saper les fondements de la République. Le président aurait mieux fait d’appeler cette famille meurtrie suite à la mort de sa fille lycéenne de 15 ans, violée et assassinée par un dangereux multirécidiviste qui n’a fait que 11 ans de prison, libéré avant la fin de la peine. La priorité n’était pas à soutenir un racisme fictif mais s’attarder à cette abominable erreur de la justice laxiste devenue monstrueuse et assurément responsable (mais curieusement prompte et diligente quant à ouvrir rapidement une enquête contre Valeurs Actuelles) : le violeur-meurtrier avait été condamné en 2005 à 18 ans de prison pour neuf viols, trois tentatives et une agression sexuelle et libéré en 2016, sans un vrai suivi psychiatrique, ni peine incompressible.

    On ne devrait plus désigner tous ces pyromanes, déconstructeurs de l’histoire, de « progressistes » mais d’anarchistes, et voir en Emmanuel Macron un acteur et décideur actif de la déconstruction de ce qu’est la France ; il l’a suffisamment démontré aux citoyens par ses choix révoltants et ses priorités regrettables ; le déni est un choix idéologique.
  2. Deux seuls reproches que je ferai à Valeurs Actuelles : que le directeur adjoint du magazine ait bredouillé des excuses officielles à une subversive qui n’a pas cessé de s’en prendre à la France depuis des années ; et au lieu de s’en remettre à une fiction (toutefois réelle) s’en tenir aux réalités historiques implacables. Comme l’écrit si bien Silvio Molenaar (Boulevard Voltaire, 1er sept. 2020) : « Plutôt que de publier des romans illustrés de chiffons rouges, Valeurs actuelles ne serait-il pas plus inspiré de publier une série d’articles documentés, inspirés d’ouvrages comme celui de Tidiane N’Diaye et de Stephen Smith, et plus en mesure de clouer le bec aux milices néo-racistes ? »

    En effet, il suffisait à Valeurs Actuelles de nous raconter le calvaire et chemin de croix de Giuseppina-Bakhita, cette esclave soudanaise devenue sainte et patronne des Africains opprimés. Elle aurait pu prendre sous sa compassionnelle protection sa petite sœur Danièle Obono, peut-être que cette dernière en aurait été transfigurée.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © François Sweydan pour Dreuz.info.


Notes

[1] Voir Africa Journal of Evangelical Theology , 4.1 (1985), p. 3-23, article de Paul Bowers, “Nubian Christianity the Neglected Heritage”, East Africa Journal of Evangelical Theology (ancien titre de la revue jusqu’en 1990). pdf [Reproduced by permission of the current copyright holder].

[2] Le Soudan constitué d’ethnies africaines noires animistes ou musulmanes, aujourd’hui en grande partie vidé de ses chrétiens, se réclame paradoxalement du mythe de l’arabisme et de l’arabité islamique lorsqu’il fut victime de l’esclavage arabe jusqu’au XIXe siècle, et bien avant des razzias arabes, de massacres et de conversions massives à l’islam par la terreur. Autre exemple d’un impérialisme qu’on a occulté et qui s’est poursuivi au Darfour pourtant musulman (plus de 200.000 morts), avec le silence abyssal et complice de l’OCI et de la Ligue Arabe. Mais déjà Emmanuel Leroueil, «Refonder la politique par l’Islam : les expériences de la mahdia et du jihad d’Ousman Dan Fodio» (15 Juin 2013) ; Iris Seri-Hersch, Le Soudan mahdiste face à l’Abyssinie chrétienne : une histoire de(s) représentations, 2007, particulièrement chap. IV. Pour comprendre le conflit du Darfour, Jérôme Tubiana, «Le Darfour, un conflit pour la terre ?», dans Politique africaine, 2006/1 (n° 101), pages 111 à 131. Cependant, le conflit fut intrigué et instrumentalisé par le pouvoir islamiste Frère musulman de Khartoum pour en faire un conflit entre la suprématie «Arabe» versus l’infériorité des «Africains». Cela a été une épuration ethnique et culturelle (acculturation et arabo-islamisation) du Darfour afin de le débarrasser des relents animistes, et non seulement luttes des présumés « Arabes » contre les « non Arabes/Africains » ou pour les terres et l’eau entre pasteurs et agriculteurs comme on le prétend, notamment dans l’article de Jérôme Tubiana (cf. aussi : Janjawid – Wikipédia). Il y avait bien une dimension religieuse islamiste au «génocide» (car, c’en est un, malgré les tergiversations sémantiques absconses de l’ONU) qu’on a occulté ou qu’on n’a pas voulu reconnaître.

[3] Lire « Mais pourquoi donc cette amnésie ? Questions aux gauchistes, islamo-gauchistes, racialistes et autres fascistes Antifa ».

[4] René Girard, Le Bouc émissaire, Grasset, 1982.

[5] Jean-Patrick Grumberg, Affaire Obono : j’applaudis la France, Dreuz.info, 2 septembre 2020.

[6] Bernard Lugan, Polémique Obono-Valeurs Actuelles : parce que ce ne sont pas des négriers noirs qui ont vendu leurs «frères» noirs aux négriers blancs ? , bernardlugan.blogspot.com, 30 août 2020.

[7] Tidiane N’Diaye, Le Génocide voilé. Enquête historique. Gallimard 2008 ; Folio, 2017.

[8] Félix Iroko, Professeur au département d’histoire et d’archéologie de l’université d’Abomey-Calavi (Bénin), « Il faut condamner les Africains pour la traite négrière », beninwebtv, 25 juillet 2020.

[9] Kamel Bencheikh, « Obono et «Valeurs actuelles», tenailles identitaires ? » Causeur.fr, 31 août 2020.

[10] Hala Oukili, « Obono : l’effet boomerang. Ne me demandez pas de prendre parti ! », Causeur.fr, 29 août 2020.

[11] Écoutez Élisabeth Lévy sur CNews chez Pascal Praud. Une défense imparable de la liberté de la presse et de la liberté d’opinion : https://www.facebook.com/MessihaJean/posts/4325561920848707.

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