Publié par Maurice Saliba le 19 septembre 2020

Frère Rachid, ce célèbre ex-musulman marocain, chercheur et homme de médias bien connu au niveau international, affronte et dénonce, depuis presque deux décades, les manipulations, les impostures, les contre-vérités et les affabulations dont regorge l’islam.

En 2015, et suite au massacre de Charlie Hebdo survenu le 7 janvier de cette année-là, il a analysé ce drame et l’a commenté plus d’une fois dans son émission hebdomadaire sou’âl jarî’ (question audacieuse) sur la chaîne satellitaire Al Hayat (La Vie). Il a méticuleusement décortiqué le processus idéologique islamique qui a « légalement » conduit au carnage de presque toute l’équipe dudit magasine et provoqué des fractures au sein de la classe politique en France. Il a repris cette question dans son livre Daech et l’islam – L’analyse d’un ex-musulman, paru en arabe en 2016 (p. 377-396). Il synthétise ses commentaires précédents et élucide sa vision profonde du rôle de l’islam et de l’éducation islamique dans la programmation mentale des frères Kouachi, de Koulibaly et de leur ensauvagement.]

À l’occasion du procès Charlie Hebdo ouvert le 2 septembre 2020 à Paris, nous publions, en quatre épisodes, cette synthèse que nous avons traduite de l’arabe. Elle apportera des éclaircissements fondamentaux sur les mobiles idéologiques et religieux sous-tendant l’ensauvagement islamique qui s’est traduit dans le carnage des journalistes de Charlie Hebdo et de l’attentat contre le Super Casher. Ces documents qui démasquent la face hermétique de cette idéologie qui s’appelle « islam », devront éclairer non seulement les cogitations de la cour d’assises spécifiquement composée pour instruire, juger cette affaire selon les lois de la République, mais surtout ils devront mettre en lumière l’impact fondamentalement incisif de l’islam dans l’enfantement et la fabrication de terroristes.

Premier épisode

L’islam nous ordonne d’assassiner quiconque critique Mahomet

L’attentat contre Charlie Hebdo ayant fait douze tués et onze blessés, est l’œuvre des deux frères Kouachi, Chérif 22 ans et Saïd 34 ans, deux Français musulmans d’origine algérienne. Ils ont tiré sur leurs cibles en criant : “Allahu akbar”. L’un des deux a ajouté : “Nous avons vengé le Prophète” ! Parmi les victimes se trouvait le rédacteur en chef du magazine en question, Stéphane Charbonnier, dont le nom figurait déjà, ainsi que dix autres, sur une liste publiée dans Inspire. L’annonce était précédée de la phrase suivante : Recherchés, vivants ou morts, pour crime contre l’islam.
En face de cette annonce, une photo montrait une balle de revolver perçant la tête du pasteur Terry Jones qui avait brûlé un exemplaire du Coran. Sous sa photo, il était écrit : Oui, nous pouvons, avec une balle par jour, exterminer les mécréants pour défendre notre messager.

Les dix autres cibles sont :

  • Ayaan Hirsi Ali, une Somalienne, auteur du scénario du court métrage Submission du réalisateur hollandais Theo Van Gogh, lequel dénonce ce que dit l’islam sur la femme et comment la traiter. Projeté en août 2004, ce film révèle également des versets du Coran inscrits sur le corps d’une femme nue ayant subi des actes de violence. Le 2 novembre 2005, son réalisateur Van Gogh avait été assassiné par Mohammed Bouyeri, un Néerlandais musulman d’origine marocaine.
  • Carsten Jensen, le chef de rédaction du quotidien danois Jyllands-Posten qui avait publié les caricatures de Mahomet en 2005, ayant déclenché la colère du monde musulman et des réactions extrêmement agressives en 2006, dont l’incendie d’ambassades occidentales.
  • Flemming Rose, un autre journaliste du même quotidien, accusé d’être l’inspirateur de ces caricatures.
  • Kurt Westergaard, l’auteur de la plus célèbre de ces caricatures, celle qui montre Mahomet coiffé d’un turban en forme de bombe avec une mèche allumée. Il fut la cible de plusieurs tentatives d’attentat, même à l’intérieur de sa maison, de la part de jeunes musulmans.
  • Lars Vilks, le caricaturiste suédois, cible de plusieurs attentats. Il a été même agressé et frappé par des extrémistes musulmans.
  • Molly Norris, une caricaturiste américaine qui a dessiné Mahomet sur des ustensiles domestiques et lancé en 2010 Un Jour où tout le monde dessine Mahomet. Suite à des menaces de la part des islamistes, elle vit cachée depuis 2010.
  • Le pasteur Terry Jones qui a brûlé un exemplaire du Coran en Floride en 2010.
  • L’Égyptien Maurice Sâdiq, accusé d’avoir des liens avec la réalisation du film Innocence de l’islam, qui critique Mahomet.
  • Geert Wilders, homme politique néerlandais, bien connu pour sa réalisation du court-métrage Fitna (Sédition), très critique à l’égard de l’islam. Wilders est également l’auteur d’un livre intitulé Marked for Death: Islam’s War Against the West and Me (Regnery, 2012). Cet auteur vit depuis 2005 sous protection d’agents de sécurité.
  • Salman Rushdi figure aussi sur cette liste. Frappé depuis 1989 par une fatwa qui lui a valu plusieurs tentatives d’attentat, il vit toujours sous protection policière.

Quel est le dénominateur commun de tous ces gens ? Pourquoi sont-ils recherchés vivants ou morts ? Pourquoi des musulmans d’origines diverses tentent-ils de les assassiner ? Si Al-Qaïda et les organisations islamistes constituent une exception dans l’islam, pourquoi donc les musulmans du monde entier ont-ils déclenché maintes manifestations de protestation contre les caricatures de Mahomet ? Pourquoi brûlent-ils alors les ambassades, les églises et réclament-ils la condamnation à mort des auteurs ? Pourquoi tout cet ensauvagement et toute cette barbarie ? La réponse à toutes ces questions se trouve dans les textes prétendus sacrés de l’islam et ses enseignements.

Les textes islamiques exhortent à l’assassinat de quiconque critique Mahomet
Le dénominateur commun de tous ces gens c’est le blasphème à l’encontre de Mahomet. Ils l’ont insulté ou injurié d’une manière ou d’une autre, une vilenie qui constitue une faute passible de châtiment. Il n’est donc pas étrange que les deux frères Kouachi aient décidé d’assassiner les journalistes de Charlie Hebdo. Leur motivation ne vient pas du journal Inspire de l’organisation d’al-Qaïda, ni des incitations que proférait le cheikh islamiste yéménite Anouar al-Awlaqi, mais des textes islamiques que nous avons appris dès notre enfance et qui nous exhortent à tuer quiconque invective Mahomet. D’ailleurs, celui-ci nous a lui-même donné l’exemple. Il a tué ses détracteurs qui ont agi de la sorte. Alors, la règle islamique bien connue est simple : quiconque insulte Mahomet doit être tué. Le meurtrier de Theo Van Gogh était formellement de nationalité hollandaise, mais il incarnait en réalité l’identité musulmane. Devant le tribunal, il s’est adressé directement à la mère de Theo Van Gogh :
J’assume complètement la responsabilité de mon acte. J’ai agi au nom de l’islam. Si un jour, on me libère, je récidiverai et ferai la même chose. Je me suis comporté en vertu de ma foi et non pas par haine de votre fils. Puis il ajouta : Je ne suis pas en mesure d’avoir de la compassion à votre égard, puisque vous êtes une mécréante.
« Ces paroles n’ont-elles aucune relation avec la religion ou l’idéologie ? Jusqu’où faut-il tourner autour du pot sans citer les sources de ces réflexions ? Le magazine d’Al-Qaïda qui déclare ouvertement que ces gens sont recherchés « pour avoir insulté l’islam », demande aux musulmans dévoués de défendre leur prophète. Donc, défendre Mahomet, son nom et sa dignité représente le devoir le plus sacré en islam. Tout musulman qui se tue en tuant celui qui insulte Mahomet, ira immédiatement comme martyr au paradis coranique. Effectivement, les frères Kouachi ont appliqué le châtiment prescrit par l’islam pour assassiner les journalistes.

Où trouve-t-on ces enseignements ? Un flashback sur l’époque de Mahomet nous permet de trouver un poète juif, Kaab ibn al-Achraf, qui se moquait de lui. Outré par sa réflexion, Mahomet se met en colère et dit : Qui peut me débarrasser de ce Kaab qui me fait du tort ? Aussitôt, Mohammad Ibn Maslama, un de ses compagnons, s’est porté volontaire et demanda : Voulez-vous que je le tue ? Mahomet lui répondit : Oui ! Ibn Maslama attire l’accusé une nuit de pleine lune sous prétexte d’une négociation, et le tue.
Les frères Kouachi ont imité Ibn Maslama qui a reçu l’ordre de Mahomet. Si celui-ci dit aujourd’hui : “Qui peut me débarrasser des journalistes de Charlie Hebdo qui ont insulté Allah et son messager ?” Saïd Kouachi lui répondra : “Ô messager d’Allah ! Voulez-vous que je les tue ?” C’est ainsi que tout s’est passé.

Cet exemple est un antécédent auquel les juristes de l’islam se réfèrent pour fixer la sentence qu’il faut administrer à celui qui fait du mal au messager. Le mal peut être d’ordre moral, comme la critique ou une caricature. Ibn al-Achraf a utilisé la poésie satirique pour se moquer de Mahomet, tandis que les journalistes de Charlie Hebdo ont eu recours à leurs pinceaux. Mais tous ont payé de leur sang le prix de la liberté d’expression à cause des enseignements du prophète de l’islam. Le juriste égyptien Ibn Hajar al-Asqalani commente le hadith [Qui peut me débarrasser de Kaab Ibn al-Achraf], et confirme la légalité de tuer celui qui insulte ce prophète. Les juristes de l’islam en déduisent qu’il est, selon la charia, autorisé de tuer quiconque insulte le messager, puisque Mahomet lui-même l’a autorisé et l’a même appliqué.
Les choses sont claires et ne posent aucun problème, sauf pour ceux qui veulent dédouaner l’islam de tout cela par n’importe quel moyen, même si c’est au détriment des enseignements de Mahomet. Sinon, l’islam ne sera plus l’islam. En clair, toute critique à l’encontre de Mahomet est un crime de lèse-majesté et passible de la peine de mort.

Dans l’histoire de l’islam on trouve aussi le récit d’un certain Abdallah Ibn Abi ben Salloul que les musulmans surnomment la tête des hypocrites. Ce qui signifie qu’il était musulman seulement en apparence. Il dit une fois à Mahomet qui venait le voir à dos d’âne : Éloigne-toi de moi ! L’odeur de ton âne me gêne. Les compagnons de Mahomet n’ont pas toléré cette simple réflexion qui concerne l’âne et non pas le messager. L’un d’eux, outré, lui réplique : L’odeur de l’âne du messager est plus agréable que toi ! Un combat s’ensuit entre deux groupes qui cherchaient à défendre leurs opinions respectives à cause de l’âne de Mahomet. Ils se sont querellés avec les mains, les bâtons et les chaussures. Pour mettre un terme à ce combat, Allah intervient avec le verset coranique 49.9 qui dit : Et si deux groupes de croyants se combattent, faites la conciliation entre eux. Si l’un d’eux se rebelle contre l’autre, combattez le groupe qui se rebelle, jusqu’à ce qu’il se conforme à l’ordre d’Allah. Si les premiers musulmans n’ont pas supporté ni toléré la critique adressée à l’âne de Mahomet, – en présence même de ce dernier –, comment vont-ils la supporter aujourd’hui, surtout si la critique cible directement Mahomet et non pas son âne ?

On peut s’étonner que les musulmans seuls, à l’exception de toutes les autres religions, cherchent toujours à venger leur prophète contre toute critique par l’assassinat et la destruction. Charlie Hebdo a critiqué et s’est moqué d’autres religions et dignitaires religieux chrétiens et juifs, sans que personne ne menace un de ses journalistes. Seuls les musulmans ont menacé ce magazine jusqu’au jour où deux d’entre eux sont parvenus à commettre l’un des crimes les plus ignobles et les plus abjects de notre temps contre la liberté d’expression.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Maurice Saliba pour Dreuz.info.

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous