Publié par Maurice Saliba le 20 septembre 2020

Suite à l’épisode précédent,  https://www.dreuz.info/2020/09/19/frere-rachid-les-freres-kouachi-ensauvages-par-lenseignement-de-lislam/, notre auteur explique aujourd’hui l’imposture des États islamiques qui cherchent à jongler sournoisement entre la fidélité à leur religion et leur hypocrisie politique. Il révèle l’exemple de certains pays qui ont furtivement dissimulé l’expression de cette duplicité au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher. Les détails quasi inédits qu’il exhume sont de nature à mettre à nu les esprits épouvantables de certains intellectuels et politiciens français opportunistes voire négationnistes, puisqu’ils ne cessent de mentir à eux-mêmes et à leurs compatriotes sur la véritable nature de l’idéologie totalitaire de l’islam. En effet, le procès en cours ne devrait-il pas être celui de cette idéologie et de ses négationnistes ?

Deuxième épisode

Confusion aberrante entre le magistère des oulémas et la posture des politiques ?

L’Arabie saoudite. Tous les oulémas de l’islam approuvent à l’unanimité la sentence concernant le meurtre de quiconque insulte Mahomet ou se moque de lui. Le cheikh Ben Baz, mufti de l’Arabie saoudite, le confirme très clairement :

« Les oulémas ont toujours approuvé le châtiment de meurtre prescrit à l’encontre de quiconque insulte ou se moque du prophète… Nul doute que l’insulte comprend plusieurs variantes : la satire, l’humiliation, l’assimilation à une bête… L’auteur de tels actes ou propos n’est qu’un mécréant dont le sang et les biens sont légitimes. » (Revue des Recherches islamiques, « Celui qui se moque du Messager. » N° 5, p. 254)

Ce qui est d’ailleurs étrangement bizarre, c’est que l’Arabie saoudite qui enseigne que le sang et les biens de celui qui insulte le prophète sont licites, a condamné les attentats contre Charlie Hebdo! (Alarabia.net, « L’Arabie Saoudite condamne l’attentat terroriste contre Charlie Hebdo. »)

Si les journalistes de Charlie Hebdo étaient en Arabie saoudite, auraient-ils joui de conditions meilleures ? Il m’est difficile de spécifier de quel camp fait partie ce pays, lorsque l’un de ses responsables politiques déclare : « Le Royaume condamne fermement cet acte terroriste lâche que la religion de l’islam hanafite rejette. » (Alarabia.net, « L’Arabie Saoudite condamne l’attentat terroriste contre Charlie Hebdo. »

De qui se moque-t-il ? Est-ce que l’islam rejette effectivement le meurtre de ceux qui se moquent de Mahomet ?

C’est là que la grande hypocrisie politique s’affiche ouvertement et sans scrupules. Tandis que le site officiel saoudien autorisait – plutôt « halalisait » – l’effusion de leur sang [celui des journalistes], ses responsables présentaient – en même temps – leurs condoléances au gouvernement français. C’est la schizophrénie dans laquelle pataugent les pays du monde musulman. D’une part, ils enseignent à leurs citoyens la haine de l’Occident mécréant dans différentes situations, à la mosquée, à l’école, mais aussi dans les médias et sur les sites électroniques, mais d’autre part, ils concluent des alliances avec les pays occidentaux et prétendent leur vouer de l’amitié. Ce qui est regrettable et malheureux, c’est que les pays occidentaux se laissent ainsi béatement leurrer depuis des années. Ils ne se rendent pas compte que ce qui se produit est d’une terrible duplicité mortelle pour eux.

N’est-il pas temps de forcer les pays musulmans à assumer leurs responsabilités et à parler clairement ? Ne doivent-ils pas déclarer publiquement et ouvertement leur hostilité, ou cesser d’appliquer deux politiques contradictoires, une pour l’intérieur et l’autre pour l’extérieur, une pour la consommation locale de leurs propres citoyens, et l’autre pour jeter de la poudre aux yeux de leurs prétendus amis ou alliés ?

Le Qatar. Le site officiel du Qatar a fait savoir dans un article intitulé « La sentence légale à l’encontre de celui qui insulte le messager, que Quiconque insulte le messager sera tué, fût-il musulman ou mécréant. » Par contre, cet Émirat n’a pas hésité à condamner avec force et publiquement l’attentat contre Charlie Hebdo (Deutsche Welle, « Condamnation arabe très forte de l’attentat contre Charlie Hebdo. »), tandis que les pauvres naïfs Européens continuaient à croire et à avaler les couleuvres de cette hypocrisie.

Le Maroc. La participation des pays musulmans à la condamnation du massacre de Charlie Hebdo était donc une nécessité politique et pas une conviction religieuse. Par contre, le représentant du Maroc s’est retiré de la manifestation organisée à Paris le dimanche 11 janvier 2015, au prétexte que des photos ou des posters offensant le messager et l’islam avaient été hissées. C’est une attitude bizarre et amusante, comme si le Maroc disait : « Nous condamnons celui qui réprime la liberté d’expression avec le feu, mais nous l’interdisons chez nous ! » Le roi du Maroc condamne-t-il celui qui a insulté le prophète Mahomet, d’autant plus qu’il dit que c’est son grand aïeul le plus important, et que, sans lui, il ne serait pas assis aujourd’hui sur le trône du Royaume du Maroc ? Ce pays a trouvé un exutoire. Son représentant accuse ceux qui ont hissé des photos ou des dessins durant la manifestation, et trouve ce prétexte pour se retirer de la marche officielle qui honorait les victimes de ceux qui ont insulté le grand aïeul du roi alaouite chérifien marocain.

« Le cheikh saoudien, Mohammad Salih al-Munajjid, évoque sur son cite « la sentence prescrite pour quiconque insulte le Prophète » :

« Les oulémas ont approuvé à l’unanimité que celui qui insulte le Prophète parmi les musulmans est considéré comme mécréant et qu’il faut le tuer… D’ailleurs, c’est le Prophète lui-même qui a décidé de tuer celui qui l’insulte ou lui fait du mal. Cette décision est applicable tant au musulman qu’au mécréant. » (L’Islam, question et réponse, « Le châtiment de celui qui insulte le prophète », fatwa n° 22809).

Le jour même où j’ai dénoncée cette fatwa sur Tweeter, elle a été immédiatement supprimée. Heureusement que de nombreux internautes comme moi l’ont saisie et échangée entre eux. J’en garde une copie en réserve.

Un danger permanent guette celui qui critique Mahomet

Les menaces et le danger permanent qui sont braqués sur quiconque critique l’islam ou Mahomet ou le prend en dérision, constituent une preuve frappante de la position du monde musulman, un monde qui rejette de façon absolue la critique de son prophète, et cela est loin d’être un pur hasard. Les enseignements islamiques incarnent un dogme intangible qui dit qu’il incombe à tout musulman le devoir de tuer quiconque critique Mahomet, conformément au châtiment coranique 9.12 : « Et si, après le pacte, ils violent leurs serments et attaquent votre religion, combattez alors les chefs de la mécréance – car, ils ne tiennent aucun serment – peut-être cesseront-ils ? »

Le Coran, par conséquent, considère la critique de la religion comme une violation du pacte qui est puni par le combat et le meurtre. L’exégète al-Qurtubi estime que « des oulémas ont déduit de ce verset l’obligation de tuer quiconque incrimine la religion, puisqu’il est mécréant » (Tafsir al-Qurtubi, 3e édition, Beyrouth, 1985, 8:86). Donc, se moquer de l’islam est passible de la peine de mort. Les agresseurs des caricaturistes ou des journalistes, comme les frères Kouachi, sont le produit et les victimes de ces enseignements. Ils assument, bien entendu, la responsabilité de leur acte, mais les enseignements dont ils sont imprégnés et qui les ont ensauvagés, sont les principaux responsables.

Imaginons un petit enfant qui apprend dès son jeune âge que celui qui insulte le Prophète doit être tué. Il apprend cela à la maison, à l’école et à la mosquée. Quelle sera sa réaction si un jour il voit une caricature de Mahomet coiffé d’un turban en forme de bombe avec une mèche allumée comme détonateur ? Il réagira forcément en fonction des apprentissages accumulés depuis de longues années dans son inconscient et dans sa mémoire. Donc, ces enseignements sont responsables de la situation que nous vivons actuellement. Sinon, comment expliquer la participation de millions de musulmans dans le monde à des manifestations de colère, cassant, incendiant et détruisant tout sur leur passage à cause des caricatures.

Chérif Kouachi a déclaré sur BFM TV, au moment où la police le traquait avec son frère durant trois jours : « L’organisation d’Al-Qaïda au Yémen m’a envoyé, moi Chérif Kouachi. J’étais là-bas et c’est Anwar al-Awlaqi qui m’a fourni l’argent nécessaire pour cette opération. » (France 24, « Vidéo : L’un des auteurs de l’attentat de Charlie Hebdo confirme avoir reçu de l’argent d’Al-Qaïda au Yémen. »).

Dans un autre reportage diffusé sur le site « Al-Malâhim » quelques jours après le massacre, l’un des responsables d’Al-Qaïda au Yémen, Hârith ad-Dhârî (Membre du « Rassemblement yéménite pour la Réforme » d’Abdelmajid al-Zindani, et l’un des cadres d’Al-Qaïda, tué par un drone américain le 31 janvier 2015. Voir Arabia.net, « La mort de l’un des chefs d’al-Qaïda, Harith al-Nazhari, le cerveau des attentats à Paris. », déclare :

« Les ennemis d’Allah, ces immondes enfants de France, ont mécru et insulté son messager. Ils ont imaginé qu’Allah ne viendra jamais à son secours et qu’ils se trouvent à l’abri de son châtiment. Ils l’ont guetté. Mais Allah les a surpris là où ils ne l’attendaient pas. Il les a eus et torturés grâce à ses fidèles. Allah est fidèle à sa parole (Coran 9.62) : « Dis: Qu’attendez-vous pour nous, sinon l’une des deux meilleures choses? Tandis que ce que nous attendons pour vous, c’est qu’Allah vous inflige un châtiment de sa part ou par nos mains. Attendez donc ! Nous attendons aussi, avec vous. »

Hârith ad-Dhârî poursuit : « Certains enfants de France ont dépassé les normes dans leur vision du prophète d’Allah. Un groupe de croyants ont décidé de leur administrer une bonne leçon de morale et leur préciser les limites de la liberté d’expression. Ces croyants sont des soldats fous d’Allah qui croient en lui et en son prophète. Ils vous attaquent. Ils ne craignent pas la mort. Ils adorent le martyre dans la voie de notre Allah. »

L’invasion bénie de Paris

Al-Qaïda revendique cet attentat dans une vidéo diffusée par « Al-Malâhim » sous le titre « Je venge le messager d’Allah… Un message sur l’invasion bénie de Paris. »

Ce titre signifie que cette opération était préparée pour venger Mahomet et appelée « l’invasion de Paris », exactement comme Mahomet et ses compagnons qualifiaient leurs attaques barbares et leurs rezzous contre les tribus voisines de Médine « d’invasions bénies ». La vidéo démarre avec les versets 15.95-96 : « Nous t’avons effectivement défendu vis-à-vis des railleurs, ceux qui associent à Allah une autre divinité. Mais ils sauront bientôt. »

Vient ensuite une citation vocale de l’ancien patron d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, disant : « Si la liberté de votre parole n’a pas de limites, vos cœurs devront alors s’élargir pour la liberté de nos actes. » (Al-Malâhim, « Vidéo sur l’invasion bénie de Paris »)

Suit après une allocution du président d’Al-Qaïda au Yémen, cheikh Nasr Ibn Ali al-Ounsi :

« Quant à l’invasion bénie de Paris, nous [Al-Qaïda de la Péninsule arabique] la revendiquons comme une vengeance de notre prophète. Nous précisons à l’adresse de l’Oumma que notre organisation a choisi la cible, élaboré la stratégie et choisi son commandant, afin de répondre aux ordres d’Allah et soutenir son messager. L’instruction venant de notre émir général, Ayman al-Zawahiri, a été respectée ainsi que le testament du cheikh Oussama Ben Laden… La coordination fut assurée par cheikh Anwar al-Awlaqi que l’Occident n’a jamais été en mesure d’approcher vivant ni après son martyre. Deux héros de l’islam ont exécuté cette opération, les frères Chérif et Saïd Kouachi. Qu’Allah ait leurs âmes » (Al-Malâhim, « Vidéo sur l’invasion bénie de Paris »).

Le groupe État islamique (EI) qui a fait scission avec Al-Qaïda et se trouve en conflit avec le Front d’al-Nosra, s’en est félicité. Il a même diffusé une vidéo filmée à Raqqa en Syrie intitulée « Des rencontres à propos des invasions bénies en France ». Il s’agit de rencontres avec des Français ayant adhéré à ce groupe. Ils commentent les attentats qui ont ensanglanté Paris. L’un d’entre eux, portant une arme à la main, clamait :

« Cette opération [sous-entendu l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo] aurait dû avoir lieu depuis longtemps, car les taghouts en France et en Europe veulent détruire l’islam authentique. De telles opérations vont se poursuivre en France, en Belgique, en Allemagne, en Suisse, partout en Europe et en Amérique, inchallah. Je dis aux frères qui ne sont pas en mesure d’effectuer la hijra (la migration pour aller faire le djihad dans la voie d’Allah) vers l’État islamique, et je répète : Faites tout ce que vous pouvez… tuez-les… égorgez-les… brûlez leurs véhicules et leurs demeures. » [D’ailleurs, c’est ce qui se produit quotidiennement et régulièrement sur le sol français.]

Un second Français ajoute : « Si vous ne pouvez pas effectuer la hijra, agissez en faveur de l’islam là où vous êtes. Nous avons reçu de bonnes nouvelles quant aux frères qui ont défendu l’islam et envoyé au feu ceux qui se sont moqués du messager. Continuez vous aussi à les envoyer au feu. »

Vient ensuite un troisième Français d’origine maghrébine, portant des armes à la main. Il récite à l’intention de ses frères en France l’ordre suivant :

« Si vous croisez un policier, tuez-le ! Tuez-les tous ! Tuez tous les mécréants que vous rencontrez dans les rues pour les horrifier ! [Puis il lève sa mitraillette et dit :] C’est la véritable voie pour la dignité, c’est le chemin de la fierté, c’est la gloire dans le djihad pour la cause d’Allah. » (Centre d’information, Wilayat de Raqqa. Vidéo: « L’édition visuelle : rencontres à propos des attentats bénis en France. »)

Le groupe EI a diffusé cette vidéo pour deux raisons : d’abord pour encourager les loups solitaires à perpétrer des attentats similaires, ensuite pour clarifier son attitude face à ce genre d’opérations, même si elles sont commises par d’autres groupes islamiques.

En effet, le groupe EI et Al-Qaïda s’accordent sur de nombreux points. Ils sont unanimes à propos du devoir de tuer quiconque insulte Mahomet ou l’islam, bien que le groupe EI ait déjà tué un grand nombre d’individus accusés d’apostasie ou des gens ayant insulté Mahomet. Souvent il les décapitait avec des sabres ou les fusillait sur les places publiques.

[Que pensent nos responsables politiques et médiatiques de toutes ces données ? Quelles mesures ont-ils prises pour contraindre les pays musulmans à respecter la Charte des Droits de l’Homme dans sa totalité, y compris la liberté d’expression et de croyance ? Quelle politique ont-ils adoptée pour remédier à toutes ces aberrations ? Leur silence n’est pas seulement stupéfiant mais plutôt suicidaire.]

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Maurice Saliba pour Dreuz.info.

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