Pour répondre aux questions de ceux qui ne comprennent pas très bien tout le tapage fait autour de Ruth Bader Ginsburg, la juge à la Cour Suprême des États-Unis qui vient de mourir à l’âge de 87 ans, et de son remplacement qui va très certainement créer un grand chamboulement, peut-être même des troubles graves ces prochaines semaines, et pourquoi ça va forcément interférer dans les élections présidentielles, voici une brève explication :
La Cour Suprême est l’une des trois branches du gouvernement avec l’Exécutif (le Président) et le Législatif (le Congrès = Sénat + Chambre des Représentants équivalents des Députés en Europe). La Cour Suprême représente le Judiciaire. Elle reste un recours et un arbitrage quand il n’y a pas d’accords entre l’exécutif et le législatif ou entre les états et le gouvernement fédéral. Elle peut également, dans certains cas, être activée par des particuliers pour des procès dont les résultats feraient jurisprudence, mais c’est assez rare. C’est le cas notamment de « Roe vs Wade » en 1973 qui a fait jurisprudence concernant l’avortement, l’a rendu légal au niveau fédéral et a marqué le début de la politisation de cette vénérable institution. Avant « Roe vs Wade », elle n’était pas aussi politisée qu’elle l’est à présent.
Comme il y a neuf juges nommés à vie, inamovibles, après qu’ils aient été choisis par le Président en exercice et confirmés par le Sénat, il y a forcément une majorité qui se dégage de cinq contre quatre. Il est donc venu à l’idée des politiciens, principalement de gauche, d’en faire un contre-pouvoir, un instrument partisan et il est très important maintenant d’y avoir la majorité d’autant plus qu’elle reste stable pendant des années et n’est pas sujette aux élections.
Ruth Bader Ginsburg était Démocrate, nommée par Bill Clinton, radicalement ancrée à gauche, donc fortement anti Trump, et était malade, atteinte depuis plusieurs années d’un cancer du pancréas. En fait elle aurait déjà dû démissionner depuis trois ou quatre ans au moins puisqu’elle n’était plus capable d’assumer ses fonctions comme l’ont fait pour raisons de santé beaucoup de juges avant elles, à l’instar du grand Thurgood Marshall, premier juge noir de cette institution. Les médias, très discrets à ce sujet, ne l’ont pas relevé alors que si elle avait été conservatrice, il y aurait eu une forte pression médiatique pour la pousser à le faire. Inamovible, elle a décidé de se maintenir malgré ses absences fréquentes et a tenu dans l’espoir que son ou sa remplaçant(e) ne soit pas nommé(e) par Trump. Elle a raté de quelques semaines sa sortie.
Constitutionnellement, Trump a tout à fait le droit de nommer la personne qui va la remplacer, et ce jusqu’aux élections. Le Sénat a suffisamment de majorité Républicaine, semble-t-il, malgré la défection de trois sénateurs républicains pour des raisons électorales, pour pouvoir voter en faveur de la personne nommée par le Président Trump. Traditionnellement, il y a encore quelques années, il ne suffisait pas d’avoir la majorité simple pour être confirmé par le Sénat, il était entendu qu’il devait y avoir une partie de l’opposition votant également dans le même sens mais les Démocrates ont aboli cette tradition en faisant le forcing pour une de leur nomination fortement controversée, se passant ainsi de cette tradition. Cela a fini par se retourner contre eux. Les prochaines semaines vont être très agitées, voire même violentes, à Washington et peut-être ailleurs dans le pays. Gageons que les Démocrates vont tout faire pour perturber le processus y compris avec des coups bas et des mensonges comme ceux utilisés contre la précédente nomination, il y a un peu plus d’un an, de Brett Kavanaugh victime d’une chasse aux sorcières digne du maccarthysme le plus abject. Cela va fortement mobiliser et galvaniser les partisans des deux camps pour les élections présidentielles.
D’où l’importance de cette nomination et le retentissement qu’a eu le décès.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Eber Haddad
Merci! Parce que c’est genre d’information clairement exprimée que l’on peut retrouver dans Dreuz et nulle part ailleurs. Les médias français sont massivement contre Trump. En voici un exemple sur France Culture
“Biden peut-il réussir là où Clinton a échoué?” Les trois intervenants sont tous contre Trump. Où est la pluralité des opinions?
Je me suis souvent posé la question:” Imaginons que je sois journaliste et je constate que tel événement et tel autre sont le résultat de bonnes décisions prises par Trump. Mon article sera-t-il publié et si non à la longue ,toujours réduit au silence, que vais-je devoir faire?”
Bonjour, merci pour ces explications. Si j’ai bien compris, la Cour Suprême serait une sorte d’ “arbitre” entre le Président et le Congrès. En conséquence de quoi, si la majorité au Congrès est démocrate et la Cour Suprême aussi, les démocrates seraient en quelque sorte au pouvoir? J’ai noté que le Congrès = Sénat + chambre des représentants (équivalente de nos députés) mais comment ils s’articulent entre eux? Peut-il y avoir un Sénat avec une majorité Républicaine et une chambre des représentants avec une majorité Démocrate, par exemple? Si oui, quelles en sont les conséquences en terme de pouvoir? En bref, qui a le dernier mot?
Le Sénat américain est actuellement à majorité Républicaine, à la différence du Congrès, à majorité Démocrate. C’est peu ou prou le même fonctionnement qu’en France avec l’Assemblée Nationale d’une part, et le Sénat d’autre part (sauf qu’il me semble que le Sénat américain a plus de pouvoir que le Sénat français).
La Cour Suprême américaine est l’équivalent de notre Conseil Constitutionnel ; c’est le principe de séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) en vigueur dans les démocraties.
Qui a le dernier mot ? Ça dépend pour quoi. Pour ce qui est du budget fédéral américain, selon ce que j’ai compris, c’est le Congrès. Comme il est à majorité Démocrate, le Président à les mains liées et par exemple il ne peut pas baisser les dépenses et réduire le déficit (très élevé) de l’État fédéral. Sur d’autres sujets ce sera le Président, et sur d’autres, la Cour Suprême tranchera.
Bonjour, merci pour vos éclaircissements. Cordialement
Sauf que le conseil constitutionnel français a encore au dessus de lui les conseils européens, Cour européene et celle de la justice ! La cour suprême des USA n’ a plus que Dieu!
Bonjour, j’imagine que lorsque vous indiquez “….à la différence du Congrès, à majorité Démocrate.”, vous évoquez plutôt la Chambre des Représentants, à majorité Democrates, ayant à sa tête Nancy Pelosi, une anti-Trump viscérale confinant à l’hystérie. Cette “Chambre basse” est un pendant américain de l’Assemblée Nationale française.
Le Congrès est l’addition du Sénat et de la Chambre des Représentants. Selon moi…
dès que trump fait quoique ce soit, ils sortent la grosse artillerie
comme d’habitude la caravane passera et les journaleux français vont devoir endurer quatre ans supplémentaires
La photo illustrant votre article montre une femme haineuse !
paix à ses cendres .
Les USA sont une fédération de 50 Etats, chacun avec son propre gouvernement composé d’un Gouverneur et d’une Législature, elle même composée d’un Sénat et d’une Chambre des Représentants. Le gouvernement fédéral n’intervient normalement qu’à la demande d’un Etat face à un problème qu’il est incapable de résoudre lui-même.
Quel que soit le parti politique au pouvoir, la Cour Suprême constitue l’arbitre final de la loi et de la justice dont bénéficie le peuple américain dans le cadre de notre Constitution – dont elle est le gardien et l’interprête.
Or depuis quelques décennies, un fossé s’est creusé entre les cinq Juges suprêmes dont certains veulent amender la Constitution qui les gêne aux entournures pour introduire de nouvelles mesures propres à transformer radicalement l’Amérique, tandis que d’autres s’en tiennent au sens du texte de la Constitution.
Ruth Ginsburg faisait partie des premiers sous couleur de ‘féminisme’, l’une des bannières sous lesquelles s’abritent les islamo-socialistes/communistes/mondialistes. Les autres, soutenus par la grande majorité du peuple américain, s’en tiennent aux termes de la Constitution qui a fait ses preuves et s’opposent absolument à ce qu’on la modifie pour servir des intérêts qui vont à contre-sens de son but.
Les neuf, pardon, pas les cinq Juges Suprêmes !
Bonjour, merci pour votre éclairage. Cordialement
Vous dites “les 9”, mais à la télé on nous en montre 8, initialement 4 de chaque bord. Si bien qu’un juge républicain remplaçant une juge démocrate, on obtient 3 juges dém. d’un côté et 5 juges républicains de l’autre. Me trompé-je
Je me suis débarrassée de ma TV (américaine) il y a plusieurs années et n’étant pas masochiste, l’idée de m’abonner à la TV française aux Etats-Unis ne m’est jamais venue à l’idée – je ne suis donc pas au courant de ce que les média produisent de l’autre côté de l’Atlantique.
Mais TV ou pas, nous avions jusqu’à la mort de Ruth Ginsburg neuf, et non huit, Juges suprêmes, dont voici la photo:
https://www.supremecourt.gov/about/justices.aspx#:~:text=Front%20row%2C%20left%20to%20right,Associate%20Justice%20Samuel%20A.%20Alito.
Ce n’est pas comme en France (il n’y a pas, Dieu merci, de syndicat de la magistrature aux USA) et théoriquement leur appartenance à un parti politique ne garantit pas qu’ils voteront à chaque fois dans le sens de ce parti – d’autant plus que certains d’entre eux refusent de déclarer leur appartenance à un parti politique. Seules les deux femmes restantes, on le sait, voteront toujours en faveur de “rajeunir” (c’est à dire de trahir) la Constitution quel que soit le cas qui leur sera soumis.
En fonction du parti du Président qui les ont nommés, on pouvait jusqu’à la mort de Ruth Ginsburg présumer que la Cour suprême disposait de cinq Juges de tendance conservatrice, et quatre de tendance gauchiste. Si le prochain Juge suprême nommé par Trump est approuvé, il y aura un Juge suprême de plus à tendance conservatrice.
Oui. Il y a 9 juges (= un nombre impair) pour éviter les blocages.
Les deux juges nommés par Trump remplaçaient des juges conservateurs, celui-ci va remplacer un juge très à gauche.
Si Trump est réélu, il va sûrement nommer le remplaçant d’un autre juge démocrate, Breier, qui a 82 ans.
https://www.journaldemontreal.com/2020/09/21/morte–trop-jeune
Denise bombardier
Voila comment cette gauchiste pleure la mort de cette femme aux idées plus que tordues, il était temps qu’elle change de planète.
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Elle dit ceci: pour terminer son texte…elle a du trop lire des médias Français comme bien d’autres
La juge Bader Ginsburg a survécu à de multiples cancers dont elle était atteinte. Avant l’arrivée de Trump au pouvoir, certains démocrates auraient souhaité qu’elle se retire pour permettre à Obama de nommer un juge plus jeune et de conserver ainsi une majorité progressiste.
Des femmes de la trempe de cette icône n’ont pas tendance à abandonner leur poste avant que l’énergie ne les quitte. C’est ce que révèle le documentaire RBJ, sorti en 2018, qui trace le parcours à couper le souffle de cette femme incomparable, consciente de son pouvoir et affichant par ailleurs une légèreté rare chez les personnages mythifiés avant leur mort.
La disparition de la juge Ginsburg plonge à court terme les États-Unis dans une autre crise politique. Donald Trump compte la remplacer dans les plus brefs délais, avant la présidentielle de novembre. Si cela s’avère, battu ou réélu, Trump fera perdurer son empreinte sur son pays gangréné par ses soins.
N’était-il pas temps que cette femme, laisse enfin sa place à un Véritable Juge Honnête, Intègre et hors idéologie gaucho-mortifère ?!!!!!!!!!!!
Sur la photo on dirait qu’elle a l’expression d’une personne dont il est question dans “Les fioréties” de St François et a qui il a été dit des paroles pour l’exorciser..
Il y avait un chrétien qui avait une voisine dont le comportement franc de rat et d’emballage lui a fait dire à St François qu’il pensait qu’elle était possédée et il lui demandait quoi faire.
Saint François lui a dit de lui dire en exorcisme :”abre la boca que cago”.
Ce qui veut dire :”ouvre la bouche que je chie”.