Publié par Gaia - Dreuz le 26 septembre 2020

Source : Arretsurimage

Jean Castex, Premier ministre en temps de pandémie, n’a pas téléchargé lui-même l’application gouvernementale StopCovid.

Parce que “malheureusement, vu les activités qui sont les miennes, vous les voyez ?”, malheureusement, donc, il ne prend pas le métro, bafouille-t-il quand Léa Salamé lui pose la question. “Malheureusement”. Si ça ne tenait qu’à lui, il adorerait s’entasser dans le métro, notez bien. Eclat de rire sidéré sur les réseaux. C’est le retour du coup du prix de la baguette ou du ticket de métro. Mais l’ombre de l’intubation en supplément.

Comment, d’une émission de plusieurs heures du Premier ministre à une heure de grande écoute, en présence de la moitié du gouvernement, ne restera sans doute dans les mémoires qu’une minute d’explosion en vol. Injuste ? Anecdotique ? Mais la séquence ne fonctionnerait pas aussi bien si, de l’ensemble de l’action du gouvernement, ne se dégageait pas cette même impression d’amateurisme.

“On n’est pas dans Soleil vert !” : Olivier Véran répond -très bien- au comédien Nicolas Bedos, qui a apparemment entrepris de fédérer la crétinerie française, en invitant le peuple à jeter bas les masques, et à narguer la mort à corps perdu. Mais qui croit encore Olivier Véran qui, voici quelques jours, niait encore tout lien entre la pénurie initiale de masques, et la doctrine de l’époque sur l’inutilité des masques ? Qui croira encore la ministre des Armées Florence Parly, qui vient d’admettre “un raccourci” sur les tests subis par les militaires retour de Chine ? Non seulement on manquait de masques l’hiver dernier, mais on manquait d’antiviraux et d’antibiotiques. Encore et toujours, le mensonge initial les plombe.

Et ce sentiment d’invulnérabilité, qui est le leur. Et cette moisson quotidienne, sur les réseaux, de photos où on les voit s’ébattre sans masque, dans les cérémonies officielles. Et ces incohérences : on ferme les cafés de Marseille, mais pas un mot sur les écoles ! Toute politique sanitaire d’ensemble comporte son lot d’incohérences de détail. Il faut inspirer une sacrée confiance, pour faire comprendre et accepter que ces incohérences sont le prix de l’efficacité. Même portant sa part de responsabilité dans les causes proches et lointaines de l’impréparation française, Edouard Philippe, au contraire de Macron, inspirait cette confiance. Qui, aujourd’hui ? 

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