Publié par François Sweydan le 12 septembre 2020
Abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, le 27 avril 1848. Tableau du peintre français François-Auguste Biard (1799-1882), réalisé en 1849. Huile sur toile de grande taille (260×392 cm), musée national du château de Versailles.
Abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, le 27 avril 1848. Tableau du peintre français François-Auguste Biard (1799-1882), réalisé en 1849. Huile sur toile de grande taille (260×392 cm), musée national du château de Versailles.

« Si vous écrivez contre les Noirs, alors vos bras nous allons les arracher, et vous n’aurez plus de bras pour écrire quoi que ce soit ! » Egountchi Behanzin [1]

La simple vérité est que l’extrême-gauche refuse de voir dans son imposture les vérités douloureuses de l’histoire de l’esclavage ruinant ses thèses racialistes, indigénistes et décoloniales. Dans la foulée, ces factions radicales tentent d’exploiter le filon de l’antiracisme au service de l’idéologie marxiste (mais pas seulement). La guerre des races se substitue à la guerre des classes qui n’est presque plus. Pour ce faire, c’est la liberté d’expression qu’elles veulent bâillonner afin de nous imposer un révisionnisme de l’histoire conforme à leur racisme et à la dictature de la pensée unique orwellienne qui se dit faussement « progressiste ».

Descendants d’esclaves ?

Le clan de l’extrême-gauche s’acharne à vouloir imposer en France le clivage binaire raciste/antiraciste et identitaire/mondialiste que l’on retrouve dans l’opposition entre Nation et République (dans le sens perverti qu’on lui donne de nos jours) [2]. Pour y parvenir il cherche à bâillonner la liberté d’expression. Cette liberté d’expression est la condition sine qua non de la démocratie. Avec l’extrême-gauche nous sommes à la dictature du stalinisme et du terrorisme intellectuel par l’inversion systématique des notions et des rôles, comme dans un mauvais film qui se déroule en négatif, et comme l’ont décrit George Orwell et Aldous Huxley.

Dans mon dernier article en deux parties, « De Joséphine Bakhita la sainte africaine, à Danièle Obono la racialiste et indigéniste subversive », il était nécessaire de mettre en parallèle et en miroir une histoire vraie d’une esclave soudanaise, sainte Joséphine Bakhita, et une autre fantasmée d’une députée, sainte-nitouche Danièle Obono, d’origine gabonaise née sous la bonne étoile dans la petite bourgeoisie de son pays d’origine, fraîchement française mais en remerciement à cracher constamment son venin sur la France. Elle a persisté dans le mensonge en twittant au sujet de l’illustration qui montre son alter ego de fiction au XVIIIe siècle, en esclave enchaînée et collier en fer au cou : « Cette image est une insulte à mes ancêtres, ma famille et mon mouvement politique. » Le mensonge a une odeur nauséabonde.

Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, la Fédération des étudiants gabonais de France (Fegaf) s’insurge et assure que Danièle Obono « est la cible du racisme de l’extrême droite française depuis trois ans » et dénonce « un acte ignoble et raciste ». Pour noyer le poisson et occulter la coresponsabilité des Africains dans les horreurs de l’esclavage ?

Micher Onfray [3], à propos de Danièle Obono, critique ceux et celles qui se sont insurgés contre cette fiction de Valeurs Actuelles :

« Tous ces gens, comme Rokhaya Diallo, qui nous disent qu’ils ne sont que des descendants d’esclaves : le problème ce n’est pas de savoir ce qu’ils ont fait, ce qu’ils ont dit, ils sont des victimes du simple fait qu’ils sont des descendants d’esclaves. Tous ces gens veulent bien le dire eux, mais ne veulent pas que d’autres le disent. »

Des précisions s’imposent sur ces faux descendants d’esclaves vivant en France mais issus de l’immigration récente.

Mais d’abord, disons-le clairement, les médias sont les premiers responsables de cette polémique : ils choisissent leurs victimes. La plupart sélectifs dans leur indignation s’alignent sur un militantisme gauchiste inculte et qui manque terriblement d’honnêteté. Même si le dessin est peut-être inapproprié, il a été sorti de son contexte (pour les uns intentionnellement, pas pour d’autres), car il illustre et accompagne un texte qui n’est aucunement insultant à l’égard de Danièle Obono. Au contraire. Mais comme l’écrit si bien Didier Desrimais :

« Le monde du « visuel » écrase de sa superbe rigidité celui de l’écrit. Dans l’affaire Obono et Valeurs Actuelles (VA), il est intéressant de noter que presque rien n’a été dit du long texte illustré par quelques dessins. Rien n’a été dit, parce que, le plus souvent, ce texte n’a pas été lu. [4] »

Ce qui semble être le cas du président de la République, Emmanuel Macron, et du Premier ministre, Jean Castex, qui se sont empressés, dans la méconnaissance du fond du sujet (?), de porter leur soutien à Danièle Obono victime d’un présumé racisme largement fabriqué, ou du moins préfabriqué de longue date, particulièrement depuis l’affaire de la mort de George Floyd.

Un peu d’histoire…

En réalité, outre ce que j’avais écrit précédemment sur les sens réels (au pluriel) et la charge symbolique à donner à ces chaînes, celle de la servitude idéologique à laquelle Danièle Obono s’est elle-même soumise, elle persiste et signe dans l’imposture. Elle proclame partout, ainsi que les incultes ou de mauvaise foi insidieux de son clan, que tous les noirs sont des victimes de l’esclavage blanc et ne cesse de mettre l’Occident au banc des accusés. Ces falsificateurs devraient se plonger dans l’histoire vraie et non celle fantasmée.

Premièrement, Danièle Obono est née au Gabon, libre dans un pays libre. Deuxièmement, les vrais descendants de l’esclavage et du commerce triangulaire sont – en partie seulement – les Caribéens, les Noirs du Brésil, d’Amérique du Sud et ceux d’Amérique du Nord, nullement ceux des ancêtres nés libres en Afrique. Troisièmement, parmi ces derniers beaucoup se sont adonné à l’esclavage intra-africain de leurs frères, bien avant l’arrivée des Blancs, mais aussi de vendre des captifs Noirs aux occidentaux à partir du milieu du XVe siècle (lire dans mon dernier article la citation du Béninois Professeur Félix Iroko). Les Européens achetaient des esclaves à des chefs côtiers, lesquels assuraient ainsi leur suprématie sur d’autres ethnies de l’intérieur des terres. Quatrièmement, rien ne nous dit que dans les ancêtres de la pseudo antiraciste effarouchée, Danièle Obono, il n’y a pas eu d’esclavagistes, c’est même une possibilité théorique.

Cependant, nous n’avons pas besoin de remonter aux siècles obscurs et dramatiques de la traite humaine. Hélas, cette abomination se poursuit de nos jours en Afrique. Danièle Obono dans sa mythomanie, ses surenchères et son antiracisme frelaté n’ignore pas que son pays d’origine, le Gabon est confronté aux trafics d’enfants esclaves [5]. Pire, à Libreville « certains juges d’instruction font de la lutte contre le trafic d’enfants un fonds de commerce ». Et puis, l’esclavage coutumier est toujours pratiqué dans de nombreux pays africains et arabes contemporains : la Mauritanie (1ère position dans le classement mondial de 2016), le Gabon (10e), le Bénin (7e) [6], le Sénégal (11e), la Gambie (9e), la Côte d’Ivoire (8e), le Mali, la Libye, le Soudan (nord, musulman, contre le Soudan sud, animiste et chrétien), la Somalie, l’Érythrée, les pétromonarchies, etc. (la liste est longue [7]). Des dix pays qui détiennent les premières places, il y en a cinq en Afrique, dont le pays de naissance d’Obono.

D’ailleurs dans cette stratégie subversive des présumés antiracistes, on poserait bien la question à Assa Traoré, originaire du Mali et de l’ethnie des Soninkés esclavagistes [8], sœur aînée d’Adama Traoré, mort après son interpellation par des gendarmes. Elle a transformé une affaire d’injustice supposée en racisme d’État. La Camerounaise Stella Kamnga a raison de dire qu’elle ne se sent pas représentée par le discours victimaires d’Assa Traoré qui prétend parler au nom des Noirs ; et elle n’est pas la seule Africaine qui dénonce cette imposture, loin de là. Elle ajoute au sujet du ressentiment anti-blanc contre les Français supposés racistes :

« Mes principaux détracteurs viennent de la diaspora en France mais j’ai des soutiens venant d’Africains vivant en Afrique. Ceux-là comprennent mon discours. Il y a un problème de cohérence. » Là aussi elle a raison !

Les Africains vivant en Afrique sont concernés de près par l’esclavage, notamment moderne et ne comprennent pas ce discours mensonger et retors des Africains de France, pour la plupart nés sur le territoire français et issus de l’immigration récente. Sinon, ils sont arrivés dans leur enfance et à mille lieues des réalités de la traite, nourris et endoctrinés à la haine de la France par l’extrême-gauche. Celles et ceux arrivés de plus fraîche date et subversifs contre la France leur objectif est de susciter une guerre raciale et racialiste, le tribalisme hors d’Afrique, dans l’Hexagone et en Occident.

En effet, dans leur discours victimaire, à cracher sur la France et ses institutions, comment et pourquoi Danièle Obono, Assa Traoré, Rokhaya Diallo, Houria Bouteldja et consorts ne vont-elles/ils pas dans leurs pays d’origine pour manifester et lutter contre le racisme et l’esclavage africain d’actualité ? Comme l’écrit si bien Barack Nyare Mba (voir note 9 et ci-contre), le Gabon est mal en point. Il aurait assurément besoin de Danièle Obono qui est chez elle à Paris mais pas à Libreville pour la libérer une seconde fois. C’est plus bénéfique et rentable pour une opportuniste, tout en crachant son fiel sur la France qui paye pourtant son confortable salaire de députée haineuse, obsédée par le racialisme et l’indigénisme de Françoise Vergès et de Houria Bouteldja.

La France a combattu l’esclavage en Afrique au XIXe siècle

Mais laissons Barack Nyare Mba, de nationalité gabonaise nous conter un instant une brève histoire de son cher beau pays, celui de naissance de Danièle Obono :

« Le 17 octobre 1849 alors que la traite négrière est abolie, un navire négrier brésilien nommé L’Elizia transportant 52 esclaves (27 hommes, 23 femmes et 2 enfants) est arraisonné par la frégate française Pénélope. Tous les esclaves que ce négrier transportait furent libérés et regroupés dans l’actuel quartier Montagne-Sainte, ce fut la création de Libreville. Ce nom fut donné par le capitaine Louis Edouard Bouët-Willaumez en souvenir de ces esclaves qui recouvrirent enfin leur liberté. » Il termine son texte sur l’Esprit de Liberté par : « L’histoire nous permet de comprendre le passé pour que nous nous appropriions le présent afin de construire un avenir meilleur. Le comble c’est qu’en Afrique et particulièrement au Gabon, l’histoire n’est pas très souvent mise en avant. [9] » Et c’est bien le cas d’Obono qui ignore semble-il l’histoire de son pays, ou alors s’est armée de la mauvaise foi du fanatisme idéologique.

Amiral Louis Édouard Bouët-Willaumez (1808-1871). © Victoria and Albert Museum (Number: RPS.2214-2017), London – Royal Photographic Society Collection. Photo par André Adolphe Disdéri.

C’est donc Louis Édouard Bouët-Willaumez (amiral et sénateur en 1865), dès l’époque où il était lieutenant de vaisseau sur La Malouine en 1834 (avant l’abolition de l’esclavage dans les Colonies en 1848), qu’il réprime la traite négrière d’abord au Sénégal puis conclut des traités de commerce et de protection avec des chefs côtiers du golfe de Guinée, particulièrement avec les rois mpongwè du Gabon en 1839, 1841 et 1843. Car, les Français recherchaient des points de relâche et de ravitaillement au sud du continent africain pour leurs bâtiments qui surveillaient les côtes afin d’empêcher le commerce des esclaves (la première abolition de l’esclavage par la France date du 4 février 1794). Et c’est en octobre 1849 à bord de la frégate Pénélope, comme commandant des quatorze bâtiments de la division navale des côtes occidentales d’Afrique de 1848 à 1850, que Bouët-Willaumez a eu pour mission de lutter activement contre la traite.

Alors, que dire des fantasmes de Danièle Obono présumée antiraciste et de ses camarades racialistes et indigénistes, en parfait accord avec les islamistes antirépublicains ? C’est bien la France qui a plutôt aboli et combattu ce commerce honteux que des Africains dans de très nombreux pays d’Afrique pratiquent encore de nos jours !

L’extrême-gauche pense à grand tort qu’il est plus rentable pour son mouvement de faire le procès de l’Occident plutôt que celui de la triple traite historique arabo-berbère, intra-africain et des Blancs, occultés et qui furent beaucoup plus virulent. Elle nous dévoile ce qu’elle est en réalité : un facteur de dissension et de guerre civile.

Le clan subversif de Jean-Luc Mélenchon

Il est vrai que les idéologies tuent la pensée et rendent leurs adeptes autistes. Face au réel de l’histoire, les adeptes victimes d’une idéologie préfèrent souvent la politique de la terre brûlée. Parfois cela va jusqu’à pire que le simple déni : le nihilisme. C’est le cas de la bande à Mélenchon de LFI.

Le millionnaire Mélenchon se prétend marxiste mais il est en contradiction avec le marxisme. En réalité ce présumé révolutionnaire accumule les paradoxes : il avait appelé à voter « oui » au désastreux traité de Maastricht en 1992 qui a largement contribué à la désindustrialisation de la France. Ensuite, il est islamophile et défenseur de l’islamisme antirépublicain, lui qui se réclame de la République. Enfin, il a bradé la lutte des classes en se fourvoyant avec les adeptes de la lutte des « races » qui pratiquent la politique de la haine. Les gauchistes de LFI n’ont plus que le racialisme, l’écologie et la soumission à l’islam pour exister sur l’échiquier politique alors que les patriotes et les identitaires de droite occupent de plus en plus l’espace consacré au souverainisme. Mélenchon se cache derrière Obono et s’en sert pour fédérer la gauche présumée antiraciste, provoquer la droite identitaire et patriote à la faute et pour nous détourner par le matraquage propagandiste du vrai fascisme gauchiste, autrement plus dangereux.

Le groupe parlementaire LFI a délivré un communiqué de presse appelant au rassemblement unitaire de soutien à Danièle Obono le 5 septembre 2020. Celui-ci a regroupé dans son sillage une ribambelle d’associations douteuses – grassement subventionnées par le contribuable – dont le Parti des Indigènes de la République (PIR), l’Association France Palestine, le CCIF (Collectif Contre l’Islamophobie en France), des marxistes maghrébins, des islamistes, la Brigade Anti Negrophobie (BAN), etc. [10]. En somme, la « Cours des Miracles » ; et en bref, des fossoyeurs et des ingrats qui seraient plus utiles dans leurs pays d’origine, mais qui profitent de la France tout en lui crachant dessus et en cherchant à l’islamiser. Dans le court texte de moins d’une quinzaine de lignes, Obono est « victime d’une attaque raciste », elle « reçoit des calomnies et insultes racistes en raison de sa couleur de peau… »

Il est évident que ce communiqué est insidieux par ses mensonges, car le texte de la fiction de Valeurs Actuelles (« journal d’extrême-droite », selon le communiqué) condamne plutôt l’esclavage et par extension le racisme. Ensuite, dans cette surenchère, il ne s’agit nullement d’insultes racistes à cause de la couleur noire de peau d’Obono. La sémantique victimaire dérape d’un premier mensonge, celui du racisme à un deuxième qui lui est rattaché, celui du Noir, racisé à cause de sa couleur de peau. C’est le procédé abject des staliniens et des anarchistes. Car, l’histoire nous démontre que le racisme n’est pas consubstantiel à la couleur de peau.

Ce n’est pas tout. Ce qui horripile, par ailleurs, LFI et son égérie est que dans le récit de Valeurs Actuelles, l’alter ego de Danièle Obono est délivrée de son esclavage par un missionnaire chrétien de rédemption des captifs et cela est insupportable pour des anticléricaux qui ont la haine marxiste atavique du christianisme mais surtout un démenti cinglant que tous les Blancs étaient et sont des esclavagistes. Pourtant, les Ordres religieux de « rédemption des captifs » ont existé (voir par exemple : Daniel Comboni) et existe encore de nos jours par exemple au Soudan et ailleurs en Afrique [11].

Le racialisme de La France Insoumise – incarné par ses adeptes présumés antiracistes comme Christiane Taubira, Danièle Obono, et quelques autres – prend comme référent la traite transatlantique. Dans son hypocrite sélective, LFI occulte intentionnellement la traite des Blancs par les musulmans et les Ottomans en Méditerranée (peu ou prou du XIIIe au premier tiers du XIXe siècles, soit bien plus que la traite européenne des Noirs du milieu du XVe siècle au début du XIXe siècle). De même ils chassent de leur esprit la traite des Africains entre eux ainsi que la plus virulente, des arabo-berbères (qui razziaient et castraient systématiquement ; esclavage qui a débuté au VIIe siècle à nos jours).

Il faut reconnaître que cette amnésie et déconstruction historique du réel sont d’une malhonnêteté singulière. Loin d’être des paradoxes, ces contradictions et ces omissions trahissent une volonté de cliver suivant des thématiques présumées « progressistes » (mot de la novlangue orwellienne vidé par les gauchistes de son sens), afin de créer un espace sociétal – luttes raciales et celles d’une multitude de minorités – en substitution à celui social bourdieusien lui aussi bancal, mais opérant de la même manière, avec des rapports binaires bourreaux-victimes et dominants-dominés au sein d’un même espace.

La stratégie pseudo politique de l’inversion des rôles, en instrumentalisant la question de l’esclavage à des fins racialistes, est elle-même identitaire et foncièrement raciste. Ces faussaires de l’extrême gauche prennent la question de l’esclavage et le racialisme en otage pour exister et faire la guerre culturelle à l’Occident et son procès ; il s’agit de saper l’identité française. Cela s’apparente au nihilisme que j’évoque plus haut.

L’Imposture en Marche

Le philosophe Denis Collin dans un texte « Qu’est-ce que le racisme ? » [12] affirme que « les caricatures de Danièle Obono dans Valeurs Actuelles n’étaient pas racistes », mais :

 « L’offensive contre VA est une offensive contre la liberté d’expression et son corollaire, la liberté de la presse ». « L’ouverture – étonnante – d’une enquête par le parquet constitue clairement une affirmation de la volonté du pouvoir [Emmanuel Macron qui a soutenu Danièle Obono contre VA] de soumettre toute expression au bureau de vérification des énoncés politiquement corrects. » En clair, « ceux qui, comme les dirigeants de LFI [Jean-Luc Mélenchon], dénonçaient hier l’instrumentalisation politique de la justice quand ils en étaient les victimes appellent aujourd’hui à la répression contre la liberté de la presse » auxquels Emmanuel Macron semble se rattacher. D’ailleurs, l’avocat Régis de Castelnau [13] a « insisté sur le fait que sur le plan juridique, le texte et les images de Valeurs Actuelles ne relevaient pas de l’application de la loi pénale qui réprime l’expression raciste. »

C’est à la demande de l’Élysée – qui semble soutenir Obono – que le procureur de Paris s’est empressé d’ouvrir une enquête préliminaire. Mais pourquoi ce choix du paradigme de clivage opéré par l’oligarchie macronienne ? C’est en résumé au nom de la toute puissance de la dialectique mondialisme/mondialisation mise en œuvre depuis des décennies au détriment du peuple sacrifié.

Au lecteur de tirer les conclusions qui s’imposent de ces grossières manipulations. Elles nous rappellent la loi avortée (provisoirement ?) de Laetitia Avia afin de bâillonner la libre expression des Français. On appelle tout cela du terrorisme intellectuel : une extrême-gauche appuyée par une minorité au pouvoir qui tente de s’imposer par la manipulation, par le chantage et la menace en suscitant la peur dans le but de pousser la majorité au consensus de la pensée unique aux relents fascistes et nihilistes.

Conclusion : Alors ?…

Rétrospectivement, Danièle Obono et consorts des racialistes accusateurs se donnent le droit de rendre leurs contemporains Français coupables de la traite de leurs ancêtres au XVe-XVIIIe siècles. Pourtant, les rois Africains sont les premiers responsables de cette abomination en vendant les leurs, parfois même des sujets de leurs tribus ou leurs propres captifs. Par contre elle s’indigne au sujet d’une illustration qui montre son alter ego de fiction au XVIIIe siècle, en esclave enchaînée et collier en fer au cou ? Drôle de logique du « deux poids, deux mesures », permissive aux uns et défendue au autres et qui, de plus, foule au pied l’éthique de réciprocité (la règle d’or) : « Ce que tu ne voudrais pas que l’on te fît, ne l’inflige pas à autrui. »

Ensuite, les gauchistes veulent-ils nous convaincre que l’esclavage est consubstantiel au racisme, malgré le démenti de l’histoire humaine ? La manipulation idéologique est éventée parce qu’en plus, historiquement parlant, l’esclavage et le racisme ne sont pas liés essentiellement à la couleur de peau.

Enfin, la parole devait-elle être interdite aux seuls motifs que l’on récuse des contre-vérités historiques et parce qu’il nous serait défendu d’aborder certains sujets réservés aux seuls faussaires de l’histoire ? C’est là le début de la dictature.

Danièle Obono, considère-t-elle la publication de Valeurs Actuelles comme « une souillure qui ne s’effacera pas ! » Les souillures qui ne risquent pas de s’effacer pour bonne majorité de citoyens de France sont sans doute dans les trois points de cette conclusion.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © François Sweydan pour Dreuz.info.

NOTES

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