Publié par Magali Marc le 20 octobre 2020

Lors des rassemblements de campagne, le Président Trump réussit à susciter l’enthousiasme des foule partisanes qui l’acclament et l’applaudissent avec chaleur. Il parle librement et demeure en phase avec le public qui l’écoute. Le Président Trump doit se comporter de la même manière lors du prochain débat. Afin de convaincre les indécis peu informés et peu intéressés par la politique, le Président doit répondre aux questions les plus absurdes et à l’agressivité de son adversaire et de la modératrice, avec humour et bonne humeur. Il doit éviter de se mettre en colère et d’interrompre Joe Biden qui aura plus de chances de se planter s’il parle beaucoup.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Selwyn Duke, paru sur le site d’American Thinker, le 19 octobre.

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Le Président Trump doit améliorer son jeu lors du prochain débat, le 22 octobre

Le Président Trump est maître dans l’art des assemblées publiques. Je n’ai jamais vu personne tenir un auditoire en haleine mieux que lui. Il contrôle la conversation, il est détendu, il s’exprime avec aisance, il est intéressant, drôle et même parfois charmant. Il fusionne avec la foule.

Mais ce n’est pas la façon dont il a parlé le 29 septembre dernier, lors du premier débat présidentiel. Beaucoup de conservateurs n’aimeront pas entendre cela, mais M. Trump a fait moins bien que Joe Biden, qui a dépassé ce qu’on attendait de lui (il est vrai que les attentes à son égard étaient à ras de terre). L’ex-vice-président pouvait se contenter d’être présent et ne pas faire preuve de démence ; le Président, lui, devait impressionner. Il ne l’a pas fait. Il peut – et doit – améliorer son jeu lors du prochain débat, qui se trouve être aussi le dernier.

Je sais, j’ai lu les commentaires des conservateurs qui affirment que Trump était impressionnant, qu’il a gagné haut la main. Ils citent certains sondages à l’appui de leur position, tout comme les gauchistes citent les sondages qui disent le contraire. Mon but n’est pas d’affirmer que Trump a gagné ou perdu, ni de dire quels sondages sont exacts, car ce n’est pas de cette façon qu’on doit voir les choses.

Une chose que vous apprenez quand vous êtes un athlète sérieux, si vous possédez une certaine sagesse, est la vérité de l’adage : « La seule personne qui mérite de se sentir supérieure à vous est votre ancien moi ». Si vous remportez une victoire, mais que vos performances sont médiocres, vous serez insatisfait.

Au moins, lorsque vous avez gagné un match, le fait que l’ayez fait de justesse ne vous enlève pas la victoire. Mais pour un homme politique dans un débat, la taille de la victoire compte absolument. Gagner d’un poil et obtenir l’attention de, disons, un pour cent des « indécis », n’est pas aussi bon qu’une victoire retentissante qui fait pencher la balance de huit pour cent.

Le Président Trump est confronté à toutes sortes d’obstacles, de la partialité des grandes entreprises technologiques à la malveillance des médias traditionnels en passant par la fraude électorale généralisée, et il doit saisir toutes les occasions qui se présentent pour faire des apparitions publiques. Il ne peut pas se permettre de laisser des flèches dans son carquois.

Le 29 septembre, Trump est apparu comme un homme en colère, avec son comportement et ses fréquentes interruptions. Je sais ce que certains d’entre vous vont dire : « Il a de bonnes raisons d’être en colère ! » Avec les reportages biaisés des médias de masse , les attaques injustes continuelles qu’il subit, et la chasse aux sorcières des gauchistes, il faut reconnaître que c’est vrai. Mais voilà le problème :

Vous, vous savez pourquoi il est en colère. Moi, je sais pourquoi il est en colère.

Mais les électeurs indécis n’en ont pas la moindre idée.

S’ils le savaient, ils ne seraient pas indécis.

N’oubliez pas que ces personnes ne sont généralement pas très au courant de ce qui se passe sur la scène politique, et qu’elles n’y prêtent réellement attention que peu de temps avant une élection, lorsqu’elles peuvent écouter les nouvelles ou regarder un débat présidentiel. Maintenant, mettez de côté la projection – projeter son état d’esprit sur les autres est une erreur courante – et considérez les choses de leur point de vue non éclairé.

« Pourquoi cet homme est-il si fâché ? » se demanderont les non-initiés. « Il a l’air grossier et pas très gentil. » Ce n’est pas juste. Mais la vie est injuste.

Notez que dans un débat, le style l’emporte sur la substance. Les participants font toutes sortes de déclarations, et les électeurs indécis ne savent généralement pas qui dit la vérité (encore une fois, ils ne seraient pas indécis s’il en était autrement). C’est l’image projetée qui compte le plus.

Je pense ici à un homme avec qui j’ai parlé il y a des années, qui n’aimait pas Barack Obama et son plan de santé, mais qui était enchanté par Bill Clinton. Lorsque je lui ai fait remarquer que ce dernier était également un partisan de la nationalisation des soins de santé, l’homme m’a répondu : « Je sais. Mais je l’aime bien ».

Oui, je sais, c’est idiot. Mais l’attitude de cet homme reflète une bonne partie de celle de l’électorat – et pour gagner les élections, il faut capter leurs votes.

Le fait est que beaucoup de gens prennent des décisions, en particulier des décisions de vote, sur une base émotionnelle. Il faut donc les toucher à ce niveau.À ce sujet, notez qu’une étude réalisée il y a des années a montré que si un orateur parle bien, il influencera les gens presque indépendamment du contenu de son message. D’autres ont observé que le candidat le plus charismatique a tendance à gagner une élection même s’il a un programme inférieur à celui de son adversaire.

En ce qui concerne la différence entre les rassemblements publics et le débat du 29 septembre, je vous rappelle une vieille interview du célèbre comédien Jackie Gleason. Expliquant pourquoi il préférait les spectacles en direct à la réalisation de films, il a déclaré qu’un comédien chronométrait ses blagues en fonction des réactions du public. Quant à leur chronométrage sur des plateaux de tournage où vous n’avez pas ce luxe, Gleason a déclaré : « Je n’ai jamais vraiment vu quelqu’un le faire bien ».

Je crois qu’un phénomène similaire explique les performances variables de Trump. Lors des rassemblements, le Président se présente devant une foule partisane qui l’acclame et l’applaudit avec enthousiasme. Non seulement ils l’aident à chronométrer ce qu’il fait, mais, plus important encore, il se nourrit de leur énergie positive et la leur renvoie. Notez qu’il a bénéficié de la même chose lors des débats des primaires républicaines de 2016, où il y avait de bruyants partisans de Donald Trump dans la salle.

Non seulement les débats sur les élections générales sont différents, mais l’affaire du 29 septembre était sans précédent : à cause de la paranoïa causée par le coronavirus, la salle était presque vide avec un petit public distant et silencieux de 80 ou 90 personnes (je ne savais même pas qu’elles étaient là). Dans cette situation, votre mentalité peut changer : Au lieu d’être influencé par le public et vous concentrer sur lui, vous serez, si vous réagissez instinctivement, influencé par le(s) seul(s) stimulant(s) – votre (vos) adversaire(s) – et vous vous concentrerez sur lui (eux).

Dans le cas de Donald Trump, il s’agissait de Joe Biden avec ses faux-fuyants et du modérateur Chris Wallace avec son parti pris. Ils ont dirigé une énergie négative vers le Président – et il leur a renvoyé cette énergie négative.

(Pour être juste, il faut dire qu’il était prêt pour la bagarre).

En fait, les ennemis du Président peuvent utiliser sa sensibilité aux commentaires et au comportement des autres contre lui en pesant sur les bons boutons. Il ne doit absolument pas laisser cela se produire, et le prochain débat ne doit pas être une répétition du premier.

Voici donc mon message au Président Trump : Ne laissez pas Biden et le modérateur vous mettre de mauvaise humeur. Cultivez votre personnalité des rassemblements de campagne ; s’il le faut, visualisez vos millions de partisans acclamant et applaudissant devant leur télévision. Vous pouvez être agressif, mais faites-le avec charme, avec humour et un clin d’œil. Démolissez vos adversaires avec une intelligence séduisante.

Enfin, pour prendre en compte le côté émotif des indécis dans le public, mettez l’accent sur le radicalisme des Démocrates. Certains indécis seront résolument choqués lorsqu’on leur rappellera les projets de démantèlement de la police et de l’ICE, de l’avortement permis jusqu’au moment de la naissance, de la mise en place de toilettes pour garçons dans les salles de bains des filles, de la gratuité des soins pour les clandestins, de la fin des expulsions même de criminels, de l’absorption des banlieues par les villes, etc.

Et n’oubliez pas de mentionner l’Huntergate.

Mais surtout, n’oubliez pas que l’image que vous projetez est primordiale.
Il importe peu que l’autre gars soit le radical si vous êtes celui qui, pour les non-informées, donne l’impression d’en être un.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : American Thinker

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