Dans une Turquie aujourd’hui gouvernée par les islamistes et leur chef – frère musulman – Erdogan, les chrétiens étaient encore 30% de la population au début du 20ème siècle. Mais de massacres de masse et en persécutions impitoyables, c’est l’islam qui est aujourd’hui la religion de 99,99% des habitants du pays. Les chrétiens sont devenus une minorité invisible.
La façon dont le meurtre de l’évêque Padovese a été relaté a minima à l’époque par les agences de presse a occulté les circonstances exactes de ce crime. Il s’agissait d’une décapitation évidemment accompagnée de « Allah ouakbar ». Les autorités turques ont aussitôt tout fait pour minimiser l’affaire, en expliquant que le tueur était un « déséquilibré », argument facile et bien connu. L’évêque avait-il vraiment eu un autochtone déséquilibré comme chauffeur et ne s’était-il donc aperçu de rien pendant ces années de service ?
On ne peut s’empêcher de relier ce crime à d’autres agressions mortelles dans ce même contexte, celui d’un pays gouverné par les islamistes et de plus en plus chauffé à blanc par les thématiques conquérantes d’Erdogan. Il y eut d’autres malheureuses victimes précédant la mort violente du chef de l’Eglise catholique en Turquie : c’étaient le Père Santoro et trois missionnaires protestants allemands.
Ce crime, alors présenté comme simple fait divers par les Turcs (et diplomatiquement réduit à un drame local parmi d’autres) rappelle étrangement les propos d’extraordinaire franchise de Mgr Bernardini, évêque de Smyrne (Izmir), il y a une vingtaine d’années, alors que les islamistes turcs n’avaient pas encore déployé toutes les astuces de leur logistique antijuive et antichrétienne.
Devant le Synode réuni à Rome autour du pape, l’évêque d’ Izmir (Smyrne) montrait avec force et courage le danger réel que représente l’islam radical pour les chrétiens. Il avait pris très au sérieux certaines menaces de mort « courtoisement » exprimées par un chef musulman lors d’un « dialogue » interreligieux à Istambul. Au cours de ce « dialogue », (terme inapproprié dans une factice corrélation entre islam et judéochristianisme), un dirigeant lui avait clairement affirmé que les musulmans n’ont absolument rien à apprendre des chrétiens. C’est en effet la posture basique du Coran, et seuls certains naïfs Occidentaux ne l’ont pas encore compris.
Mais l’évêque ajoutait une anecdote significative : dans un couvent catholique, dit-il, un salarié musulman, chef des employés, a annoncé très calmement aux religieux que quand ses imams décideront de tuer les infidèles comme l’exige le coran, malgré son immense estime pour ses employeurs chrétiens, il n’hésitera pas un instant à les égorger, mais il précise qu’il le fera proprement.
Mgr Bernardini voulait par là même – à l’instar du Père Boulad, prêtre copte – attirer l’attention sur le fait que nous aurions bien tort de croire qu’il y a une frontière entre islam modéré et islam radical, alors que les deux s’alimentent au même coran et à ses injonctions agressives envers les mécréants. Il suggérait à partir de là un travail de réflexion en profondeur sur les conditions de coexistence entre chrétiens et musulmans et sur les incompatibilités génératrices de violence.
Le monde chrétien occidental (ou ce qu’il en reste) bardé d’intentions déconnectées, n’a pas encore investi sur ce terrain miné, alors que les signaux préoccupants s’accélèrent entre musulmans et chrétiens sur tous les fronts. Les discours officiels du Vatican se montrent incapables de préparer les esprits au discernement et au réalisme objectif sur ces sujets sensibles où règnent des stratégies de contacts sans contre-partie.
Dans tutti fratelli le pape Bergoglio donne comme référence morale le grand imam Al Tayeb d’Al Hazar prétendument d’accord sur le fait que tous les hommes seraient égaux, ce qui est coraniquement impensable, puisqu’il y opposition entre Dal al harb et Dar al islam !
Quant aux médias occidentaux, ils n’ont même pas jugé utile à l’époque de mentionner la décapitation sauvage de Mgr Padovese, chef de l’Eglise catholique en Turquie, par son chauffeur musulman. Déjà, la presse avait été très confidentielle lorsque, premier d’une sanglante série, l’archevêque catholique de Mossoul avait été sauvagement assassiné dans un Irak en proie aux assauts de l’Etat islamique, ciblant expressément les personnalités chrétiennes, symboles d’un monde haï par le coran.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez, prêtre catholique, commission judéo-catholique de la conférence des évêques suisses et de la fédération suisse des communautés israélites, pour Dreuz.info.