Publié par Jean-Patrick Grumberg le 24 octobre 2020

Tony Bobulinski est l’ancien associé de Joe Biden, son fils Hunter Biden et le frère de Joe, Jim Biden, dans une entreprise impliquée dans des relations d’affaires troubles avec la Chine.

Bobulinski, 48 ans, a déclaré mercredi 21 octobre lors d’une interview pour le New York Post et lors d’une conférence de presse (ci-dessous) que l’ancien vice-président « était le participant “volontaire et enthousiaste” à un projet familial visant à prendre des millions de dollars en s’associant à une entreprise communiste chinoise douteuse ».

Le vétéran de la marine a déclaré qu’il était le PDG d’une entreprise de holding entre la firme chinoise et les Biden : Joe Biden, son fils Hunter et le frère de Joe, Jim, a rapporté le journal. La firme n’était pas là pour faire du commerce, mais pour vendre « son influence politique », a déclaré M. Bobulinski au New York Post.

“J’ai vu le vice-président Biden dire qu’il n’avait jamais parlé d’affaires avec Hunter », a déclaré M. Bobulinski.

“J’ai vu de mes propres yeux que ce n’est pas vrai, parce que ce n’était pas seulement l’entreprise de Hunter : ils disaient qu’ils mettaient dans la balance le nom de la famille Biden et son héritage.”

M. Bobulinski a assuré qu’il disposait de preuves importantes pour étayer ses affirmations, notamment des documents et des emails, a rapporté le New York Post. Sa déclaration indique qu’il a fourni ces informations à deux commissions du Sénat qui en ont fait la demande. Elles ont d’ailleurs indiqué que les documents sont authentiques et crédibles.

“Je n’ai pas d’enjeu politique à défendre ; j’ai juste vu ce qui se passe derrière le rideau avec Biden et je me suis inquiété de ce que j’ai vu », a déclaré M. Bobulinski.

“La famille Biden a exploité agressivement son nom pour se faire des millions de dollars auprès d’entités étrangères, même si certaines venaient de la Chine contrôlée par les communistes. »

Newsweek a rapporté (1) le 22 octobre que la commission sénatoriale sur la sécurité intérieure et les affaires gouvernementales « travaille à valider les informations révélées par de multiples sources » et a contacté Bobulinski.

Tony Bobulinski été convoqué à un entretien avec le FBI afin d’évoquer lesdites transactions commerciales. Il est cependant important de noter que le FBI est totalement corrompu, car il avait tous les éléments depuis un an (le FBI a confirmé avoir saisi le disque dur de Hunter Biden dans le cadre d’une affaire de blanchiment d’argent) et n’avait strictement rien fait avant que Rudy Giuliani en parle publiquement il y a une semaine.

Le témoignage de Bobulinski est particulièrement préoccupant pour deux raisons :

  1. Il confirme l’exactitude et apporte des détails sur les emails que Hunter Biden avait sur son ordinateur portable en panne, dont une copie du disque dur a été remise à Rudy Giuliani par le propriétaire de la boutique de réparation.
  2. Il montre que l’affaire de corruption touche maintenant Joe Biden, qui a profité de son poste de vice-président pour conclure des accords lucratifs impliquant la plus grande société énergétique privée de Chine — dont un qui serait “intéressant pour moi et ma famille”, et encaisser des millions de pots-de-vin.

Qui est Tony Bobulinski

1 Petit-fils d’un officier de renseignement de l’armée de terre, Bobulinski a servi dans la marine pendant 4 ans. Il a déclaré qu’il n’est pas une “personne politique”. Il a cependant fait des contributions de campagne aux Démocrates.

Selon la Commission électorale fédérale, M. Bobulinski, un résident de Los Angeles, a apporté des contributions politiques à des candidats Démocrates en 2013, 2014 et 2015.

  • En 2015, il a donné à deux reprises 2 700 dollars à la députée Démocrate Ro Khanna.
  • En 2014, Bobulinski a contribué à hauteur de 1 500 dollars à la campagne de réélection du sénateur du New Jersey Robert Menendez. Menendez est Démocrate.
  • En 2013, il a fait deux contributions de 2 600 dollars chacune à la campagne de Khanna.

2 Bobulinski est devenu un “investisseur institutionnel” après avoir quitté l’armée. Il est le PDG de Sinohawk Holdings “qui était un intermédiaire entre les Chinois et la famille Biden”.

Après avoir quitté l’armée, M. Bobulinski a beaucoup investi “dans le monde entier et sur tous les continents”, a-t-il déclaré au New York Post. Il a ajouté qu’il a voyagé dans plus de 50 pays à travers le monde.

C’est James Gilliar et Hunter Biden qui m’ont fait entrer dans la société pour en devenir le PDG.

Les archives de l’État du Delaware montrent que Sinohawk Holdings LLC y a été créé le 15 mai 2017.

3 Bobulinski est le destinataire de l’email de mai 2017 publié par le New York Post en octobre 2020 et qui a valu au Post une censure de Twitter et de Facebook, envoyé par un des partenaires du groupe, qui révèle qu’une commission de 10 % est réservée pour quelqu’un appelé le « big boss » (Joe Biden).

  • Bobulinski a précisé que les initiales « JB » utilisées dans l’email représentent le frère de Joe Biden, Jim Biden.
  • Il a également expliqué que Hunter Biden appelait son père « le big boss » ou « mon président » et « il faisait souvent référence à lui en lui demandant de signer ou de donner son avis sur les différents accords potentiels dont nous discutions ».

4 Bobulinski est en procès avec une société avec laquelle il a travaillé, China Branding Group Limited, d’une part, et d’autre part avec l’ancien PDG de la société.

  • Bobulinski est impliqué dans deux batailles juridiques avec une société avec laquelle il a travaillé dans le passé, China Branding Group Limited (CGB). La société a poursuivi Bobulinski devant le tribunal fédéral en juillet 2020 afin de l’obliger à lui verser 634 393,52 dollars qu’elle estime lui être dus.
  • CBG a été mise en liquidation et Bobulinski devait 1 765 000 dollars en tant que créancier garanti, mais il s’est vu accorder une créance non garantie de 650 000 dollars.
  • En avril 2019, Bobulinski a poursuivi l’ancien PDG de CBG, Adam Roseman, accusant ce dernier, qui a fondé CBG, de l’avoir frauduleusement incité à investir 650 000 dollars dans la société.

5 Au moment d’écrire ces lignes, seuls Newsweek, le New York Post et Fox News ont mentionné l’existence de ce témoin gênant qui apporte une nouvelle confirmation de l’authenticité des emails découverts dans l’ordinateur portable de Hunter Biden. Le Washington Post parle également de Bobulinski — pour le démolir.

  • Le quotidien de référence mondiale du journalisme, le New York Times, a sans doute manqué de place sur sa page de couverture pour en parler, car il devait traiter d’un sujet important pour 330 millions d’Américains : la radicalisation d’une petite ville de l’Indiana, Lawrenceburg, 5 042 habitants.
  • Les journalistes francophones québécois, belges ou français ont semblent-ils pas non plus rapporté le témoignage de Bobulinski dans leurs colonnes. Nos informations auprès des rédactions nous disent qu’ils sont occupés à plein temps à analyser les vidéos du président Trump et Melania pour voir si elle lui tient la main.
  • Un sondage en ligne (oui je sais, ça ne vaut pas grand-chose) proposé sur Newsweek (ça vaut déjà plus, car c’est un média de gauche), demande si les gens se sentent concernés par cette affaire.
  • 48 % déclarent être « très concernés » ou « assez concernés » .
  • 51 % disent n’être « pas concernés du tout » ou « pas très concernés ».

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

  1. https://www.newsweek.com/senate-committee-looking-tony-bobulinski-after-allegations-hunter-bidens-business-partner-1541390

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