Tandis que la presse française, coincée entre des affaires louches pas trop favorables à Biden et les récents succès de Trump sur la scène internationale, commence à montrer quelques signes de fébrilité alors que les élections américaines approchent, il semble nécessaire d’analyser la situation électorale américaine tant son résultat aura d’impact sur les prochaines années dans le monde, France comprise.
En préambule et comme je le faisais remarquer dans un précédent billet, il est important de noter le décalage entre ce que la presse rapporte de l’actuelle campagne électorale et la réalité de terrain : cette presse, largement acquise à la cause démocrate, a largement perdu sa crédibilité et a même démontré, ces dernières semaines, une volonté farouche de grandement favoriser son candidat de choix comme en témoigne le silence assourdissant qui accompagne les révélations pourtant fracassantes entourant la famille de l’ancien vice-président.
Dès lors, les informations en provenance de cette presse, qui présentent systématiquement Biden comme grand gagnant de l’actuelle course à la Maison-Blanche, doivent absolument être prises avec le recul nécessaire et tenir compte du biais énorme de confirmation que les médias développent sans la moindre vergogne. Partant de là, on se rend compte en collectant différents éléments que l’actuel président américain est bien mieux placé dans la course que ce que laissent croire les journaux des deux côtés de l’Atlantique.
Parmi ces éléments, on pourra par exemple noter qu’au contraire d’autres élections et pour d’autres présidents, plusieurs États enregistrent actuellement un regain d’intérêt des citoyens pour s’inscrire sur les listes électorales et dans les partis (démocrates ou républicains). C’est notamment le cas en Floride et en Pennsylvanie, deux États clés pour obtenir une majorité de Grands électeurs, où le nombre d’électeurs officiellement enregistrés chez les Républicains a bondi, alors qu’il s’est effondré chez les Démocrates.
De la même façon, les sondages portant sur les groupes d’électeurs « Latinos » montrent une augmentation du soutien à Trump de façon persistante, à tel point que ce groupe lui donne une majorité (50%) contre Biden (46%). Chez les Afro-américains, on note là encore une augmentation notable des soutiens à Trump (45%), alors que Trump n’avait que 8% des votes de cette communauté en 2016. Rien que cette différence laisse songeur.
En outre, Trump apparaît clairement (et notamment après le dernier débat qu’il a tenu avec Biden il y a quelques jours) comme un président voulant diminuer les impôts, là où Biden ne cache pas vouloir les augmenter (à tel point que le rappeur 50 Cent a officiellement apporté son soutien à l’actuel président). Or, de façon historique, le président qui promet des augmentations d’impôts (mêmes ciblées, mêmes partielles) tend à perdre : ce fut le cas pour Carter ou Mondale contre Reagan, pour Dukakis contre Bush père (qui perdit lui-même après avoir augmenté les impôts), Bush fils contre Gore et John Kerry, Obama contre McCain, et enfin Trump contre Clinton…
Enfin, signalons trois éléments, plus subjectifs mais qui confirment la tendance :
- Gallup a récemment établi le niveau de satisfaction des Américains après les quatre années de présidence Trump pour aboutir au résultat qu’une franche majorité d’entre eux estimaient être mieux lotis à présent qu’avant l’arrivée de l’actuel président.
- À ceci s’ajoute l’enquête de satisfaction de Rasmussen qui montre un taux d’approbation de 52% en faveur de Trump ; il est généralement admis qu’un président se doit d’obtenir une telle majorité pour espérer l’emporter.
- À la différence de 2016 où Trump, véritable OVNI politique, devait convaincre que voter pour lui n’était pas un gaspillage d’énergie et qu’il avait bel et bien une chance réelle d’accéder à la présidence, l’actuel président a montré qu’il pouvait parvenir à ce poste ; psychologiquement, la barrière qu’un électeur indécis pourrait avoir est maintenant passée.
À ces différents éléments et au contraire de 2016, on doit maintenant aussi tenir compte de son bilan contrasté : s’il a créé de l’emploi, c’est au prix d’un endettement record du pays et de facilités monétaires qu’il faudra bien payer un jour, douloureusement. Il a plutôt fait œuvre de protectionnisme tout au long de son mandat, tout en parvenant à conserver une certaine indépendance énergétique américaine.
Enfin, signalons que c’est au plan international, où il était le moins attendu, que son bilan est largement le plus flatteur : n’ayant déployé de troupes sur aucun nouveau terrain, au contraire de ses nombreux prédécesseurs, il est même parvenu à certaines victoires diplomatiques avec la normalisation des relations diplomatiques de plusieurs pays avec Israël (dont, très récemment, le Soudan), il a calmé la Corée du Nord, a tenu tête aux Chinois et a fait en sorte que les industries américaines relocalisent ailleurs qu’en Chine (et préférablement aux État-Unis).
Ce bilan et l’atmosphère américaine générale, volatile, rendent bien évidemment les pronostics difficiles mais, comme il y a quatre ans, je pense qu’il sera réélu.
Ceci posé, cette élection ne ressemblera probablement pas aux précédentes : pour qu’elle se passe dans un calme relatif, il faudra rien de moins qu’une victoire écrasante et sans le moindre doute. Toute autre configuration dans laquelle Biden et Trump se retrouvent au coude-à-coude pourrait bien transformer la nation américaine en véritable poudrière, prête à exploser à la moindre étincelle : entre les dépouillements tardifs des votes par correspondance, les possibilités très réelles de fraudes, les médias partisans et la volonté farouche de certains de ne surtout pas admettre la victoire de l’autre camp, tous les ingrédients sont réunis pour que la soirée électorale se transforme en semaine de rebondissements douloureux voire pire si la situation s’envenime vraiment.
Parallèlement, les marchés, qui abhorrent de telles incertitudes, pourraient bien dévisser, rendant la présidence suivante (qu’elle soit pour Biden ou pour Trump) particulièrement épineuse.
Indépendamment, si Trump gagne (comme je le pense), on peut s’attendre à plusieurs choses, à commencer par beaucoup d’atermoiements et de larmes des bien-pensants qui rempliront plusieurs piscines olympiques à n’en pas douter, avec la promesse de quatre nouvelles années d’une mémétique aussi hilarante qu’humide.
Pour le reste, on sait de quel bois l’homme est fait et on ne peut donc pas s’attendre à une politique économique qui redresse les comptes catastrophiques de l’Amérique. Le risque est même grand de voir le dollar partir en sucette comme jamais. Donald Trump s’ingéniera donc peut-être à continuer de faire une grande Amérique (« Keep America Great ») mais à quel coût ? La facture finale promet d’être très salée et probablement pas circonscrite aux seuls États-Unis.
Mais enfin, cela veut aussi dire que le gouvernement chinois se trouvera en face d’un dirigeant américain qui, au contraire d’un Biden totalement vendu aux intérêts de Pékin (au sens littéral), n’entend pas se laisser faire.
Ce n’est peut-être pas une mauvaise chose : l’absence de fermeté finit par coûter bien plus cher que ce que peut entraîner une position claire et ferme, comme l’a amplement démontré la République française vis-à-vis des islamistes…
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Bonjour, pour avoir une idée de qui sera vainqueur, peut-on se baser sur le nombre de votes effectués par courrier qui, si j’ai bien compris, se prêtent facilement à la fraude? Peut-on comparer ce nombre de votes par courrier à la précédente élection et en déduire, si leur nombre est beaucoup plus élevé, qu’une fraude est en cours? Peut-on avoir les chiffres de ce type de votes par Etat (si cette tendance est forte pour les états clés cela confirmerait les soupçons de fraude…). Car, selon toute vraisemblance, s’il n’y a pas de fraude massive, Donald Trump ne peut qu’être réélu.
Trump et Churchill se ressemblent politiquement et même physiquement sous certains aspects comme le l’ai proposé à Dreuz par un petit montage photo,mais sans suite. Pas grave, Dreuz a sans doute mieux à faire.
Tout mis bout à bout et en lisant les différentes analyses je pense que D. Trump sera réélu. Seule question la victoire sera-t-elle large ou étriquée?
On dirait que le Peuple Américain serait incapable de faire le bon choix, celui de son intérêt !
Or, le Peuple Américain n’est ni bête, ni stupide, ni aveugle, alors laissons la Parole au Peuple Américain et cessons d’écouter et lire les médias, payés par les milliardaires maîtres et professeurs de la pensée unique qui voudraient dévaliser la terre entière !!!!
Les Américains auront le président qu’ils méritent si JB est élu. Eux qui aiment la liberté, il faudra qu’ils fassent une CROIX dessus.
Vous parlez des français, là, non ?
Article épatant, qui résume toutes les forces et faiblesses. Bravo H16 !
On dirait que les juifs américains commencent à se réveiller? Il est grand temps.
ROSA
Ce que je trouve absolument effarant, c’est le fait que tant de gens si prompts à dénoncer les malhonnêtetes des politiques couvrent si ardemment Biden .Cela est incroyable et pourtant !!
Cela n’est incroyable que pour les naïfs qui pensent que la gauche est vertueuse et éprise d’honnêteté et la presse de gauche encore plus.
Comme tous les escrocs manipulateurs et donneurs de leçons, les épigones de Tartuffe, les gauchistes pratiquent le double standard, le deux poids deux mesures, la morale à géométrie variable : cachez ce sein que je ne saurais voir…
Le peuple américain est rendu a un tournant de son histoire
CA PASSE OU CA CASSE…
Il est clair que par les compromissions de Biden et de son fils, le candidat démocrate ne devrait pas être élu puisque la Chine pourrait le faire chanter réclamant en échange l’écrasement des É.U face à l’empire du milieu et à sa nouvelle voracité internationale.
L’équilibre géopolitique demande l’élection de Trump qui a démontré une politique internationale capable d’agir sans passer par la guerre ce qui est déjà une économie d’argent pour l’État de Washington.
Avec des infrastructures à remplacer ou rénover, l’équilibre budgétaire ne serait pas une très grande priorité pour Trump réélu. Biden-Harris au pouvoir ce serait politique de dénationalisation entre Macron et Merkel. À rejeter!
La réélection de Trump est hélas incertaine entre autres à cause de la covid (divine surprise pour les Démocrates), et la méthode Coué pour se rassurer ne le fera pas gagner.
On sait les effets qu’une campagne de manipulation et de propagande peut avoir, et hélas une crapule comme Biden peut gagner. Comme dirait Jean-Claude, sur un malentendu ça peut marcher.
A propos des sondages, il faut noter qu’ils sont probablement biaisés par ce que le psychosociologue Timur Kuran a dénommé “la falsification des préférences”.
Devant le Trump-bashing massif des médias, les partisans “modérés” de Trump ont probablement l’impression que leur opinion est mal vue, scandaleuse aux yeux de la bien-pensance et du plus grand nombre. Ou dit autrement que ce n’est pas une opinion socialement acceptable et acceptée, vue qu’elle est en apparence unanimement condamnée et vilipendée.
Aussi mentent-ils aux sondeurs, en déclarant être en faveur de Biden de peur d’être mal perçus et parce qu’ils présupposent que c’est la “bonne réponse” attendue d’eux (le fait que le sondeur soit un inconnu dont ils n’ont objectivement rien à faire de l’opinion n’y change rien, au contraire on redoute davantage le jugement d’un inconnu).
C’est la force du conformisme à l’opinion générale, ou plutôt de ce que l’on pense être l’opinion générale dominante, par peur de l’exclusion, de l’ostracisme.
C’est le phénomène que l’on observait avec le Pen et le Front National, systémtiquement sous-estimés dans les sondages. Les sondeurs savaient qu’ils devaient multiplier par deux les réponses positives pour avoir une idée réaliste. Une des raisons pour lesquels ils n’ont pas vu venir le résultat de 2002