Publié par Sidney Touati le 23 novembre 2020

L’article 24 de la loi de « sécurité globale » qui interdit de filmer les forces de l’ordre et de rendre public le visage des policiers a été interprété par le syndicat CGT des journalistes comme une atteinte à « la liberté d’informer ». Ce dernier a appelé à manifester.

Au fond, les manifestants exigent de rendre public le visage des policiers qui seraient soupçonnés par lesdits journalistes, de s’être livrés à des « violences policières. » Pour le syndicat des journalistes, les policiers intervenant dans le cadre de violences urbaines par exemple, ne devraient pas bénéficier de la présomption d’innocence et de toutes les garanties qui accompagnent ce droit. Les policiers jugés coupables par l’image devraient immédiatement être condamnés et livrés au lynchage médiatique.

Les « banlieues » ont toujours soif

Les adeptes de la bien-pensance ont besoin de victimes expiatoires pour alimenter et calmer la haine. Pour contenir « la violence primordiale » qui menace de faire exploser certains territoires perdus de la Republique, il faut sacrifier rituellement celui qui incarne l’ordre républicain : le policier. Sans ce sacrifice, les banlieues exploseraient et tout citoyen – pompier, professeur…- deviendrait la cible de cette violence aveugle.

Se cachant derrière le respect du droit, la bien-pensance journalistique, dont par ailleurs la tiédeur et la partialité sont légendaires, a tout simplement fait le choix du policier comme « victime émissaire ».

Le « droit d’informer » qu’elle invoque est un pur prétexte. Pour en avoir la preuve, il suffit de le soumettre à la règle de l’universalité et exiger qu’il s’applique à tous les délinquants et criminels. Or, les journalistes refuseraient. Rappelons qu’au nom du « pas d’amalgame », ils n’osent même pas divulguer le nom des criminels avérés lorsqu’ils ont une consonance particulière.

Ainsi, d’un côté ils exigent la plus grande publicité pour le visage des policiers, de l’autre ils cachent l’identité des délinquants.

Oui au vrai droit d’informer

Prenons-les au mot. Par application du droit à la liberté d’informer, demandons que l’identité et le visage de tous les voyous et criminels soupçonnés de délits ou de crimes soient rendus publics. Plus précisément, demandons en qualité de citoyens directement menacés par la violence, que les noms, prénoms, adresses, professions et visages des « fichiers S » soient portés à la connaissance du public, notamment soient exposés dans les gares, les stations de métro et dans tous les lieux publics avec la mention « individus radicalisés potentiellement très dangereux ». D’une manière générale, demandons que la police soit dotée d’un service de presse chargé d’informer le public de l’identité et du portrait de tous les délinquants et criminels potentiels ou en acte. Que le trombinoscope des membres de la « voyoutocratie » soit publié sur les réseaux sociaux et accessibles au grand public. En clair, que chaque citoyen dispose du droit de savoir quels sont les agresseurs, tous les agresseurs.

Par application du principe revendiqué par le syndicat CGT des Journalistes, le peuple a le droit de connaitre la totalité de ceux qui dérogent aux respects des règles fondamentales de la vie en société, notamment l’identité et le visage de ceux qui portent atteinte à la sécurité des biens et des personnes. Cette « liberté d’informer » ne doit pas s’appliquer aux seuls policiers soupçonnés de violence.

Je suis persuadé que le syndicat CGT des journalistes hurlerait au « fascisme » si le visage des criminels et des voyous était rendu public, notamment en étant diffusé sur les réseaux sociaux.

Les milieux dits « progressistes » en France comme aux USA, par démagogie, ont encouragé la « violence primordiale » de certaines minorités. Pour la calmer, ses porte-paroles renouent avec les vieux rites sacrificiels. Ils exigent clairement que la police occupe la place de la victime émissaire. Ils revendiquent de faire usage, non du droit d’informer qu’ils bafouent sans cesse, mais du retour au droit barbare du lynchage.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Sidney Touati pour Dreuz.info.

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