Publié par Rosaly le 25 novembre 2020

Pour Helene Fritzon, chef de la délégation des sociaux-démocrates suédois au Parlement européen, la Hongrie et la Pologne jouent à un «sale jeu». Par leur veto, ils plongent l’UE dans une position très difficile.

Tomas Tobé, un député européen des soi-disant modérés de centre-droit, a abondé dans le même sens, en déclarant à la Sveriges radio :

« Nous sommes actuellement bloqués. Si nous cédons maintenant, nous leur laissons sous-entendre qu’il est correct de procéder de la sorte. »

« La question est de savoir si la Pologne et la Hongrie appartiennent oui ou non à l’UE. » a-t-il poursuivi.

Le 16 novembre dernier, la Hongrie et la Pologne opposèrent leur veto à l’adoption du budget européen 2021-2027, ainsi qu’au plan de relance de 750 milliards d’euros de subventions et de prêts défini pour apporter une aide économique aux pays les plus durement touchés par les effets du virus de Wuhan.

A cette aide étaient , toutefois, ajoutées des dispositions relatives au respect de l’Etat de droit et de ses valeurs.

Les Hongrois et les Polonais y virent un mécanisme permettant de priver les pays conservateurs de leur part des fonds de l’UE, s’ils ne se soumettaient pas aux programmes politiques des États dominants de l’UE, principalement l’Allemagne et la France, agacés par le refus persistant de la Hongrie et de la Pologne d’accepter l’imposition de quotas obligatoires de redistribution des migrants.

Le critère de l’Etat de droit n’est « absolument pas clair et constituera une ingérence politique discrétionnaire dans les affaires intérieures des pays », a déclaré le 16 novembre le vice-ministre polonais des Infrastructures Marcin Horala à la télévision publique TVP.

Le PM hongrois Viktor Orbán publia quant à lui la déclaration suivante :

« A Bruxelles aujourd’hui, ils ne voient d’un bon oeil que les pays dociles, gouvernés par l’Etat de droit, car ouverts aux flux migratoires sans fin. Par contre, les pays qui protègent leurs frontières ne peuvent être considérés comme des pays où règnent l’Etat de droit. Une fois cette proposition adoptée, il n’y aurait eu plus aucun obstacle à lier l’octroi des fonds aux Etats membres favorables à l’immigration et à utiliser des moyens financiers pour faire chanter les pays opposés à l’immigration massive. »

« Selon notre point de vue, lier les questions économiques et financières aux débats politiques serait une grave erreur, qui porterait atteinte à l’unité de l’Europe. Toute nouvelle procédure visant à pénaliser les États membres ne devrait être introduite qu’après un amendement unanime des traités. » ajouta V. Orbán.

Ce n’est pas la première fois que des hommes politiques suédois critiquent la Hongrie.

En 2019, le PM suédois, Stefan Löfen, avait suggéré que des sanctions soient appliquées à la Hongrie pour avoir refusé d’accueillir des migrants.

Plus tôt dans l’année, la ministre suédoise de la sécurité sociale, Annika Strandhäll, avait critiqué la politique familiale hongroise visant à favoriser la natalité, affirmant qu’elle « puait les années 1930 » en référence à la politique nazie allemande. Analogie des plus perfides !

Le gouvernement socialiste suédois est le bon petit soldat de l’UE, voire l’un des meilleurs. Peu importe les conséquences dévastatrices pour le pays et ses concitoyens suédois, l’important n’est-il pas d’obtenir le «label» de la nation la plus « humaniste » de la planète ? Dans cet Occident décadent, l’immigré, de préférence musulman, n’apporte-t-il pas la fraîcheur, la pureté, la morale, la vertu, avec sa « religion », ses mœurs, et ses traditions enchanteresses ?

Si la ministre suédoise privilégie l’immigration africano-arabo-musulmane pour lutter contre la dénatalité, c’est son choix irresponsable. Par contre, elle n’a pas le droit de l’imposer au gouvernement d’un autre pays, encore moins de comparer sa politique favorable aux familles au nazisme. C’est d’une bassesse digne d’une personne qui hait son propre pays.

En démocratie, on impose pas, on laisse chacun décider et on ostracise pas celui qui refuse de se plier à la doxa de la majorité servile.

L’UE semble en fait être dirigée par le milliardaire G. Soros, récemment qualifié par V. Orban comme l’une des personnes les plus corrompues, au monde, après avoir appelé l’UE à soumettre la Hongrie et la Pologne aux valeurs de « l’Open Society. »

« G. Soros menace la Pologne et la Hongrie » a déclaré le PM hongrois à Radio Kossuth vendredi dernier.

« G. Soros est l’une des personnes les plus corrompues au monde ; il a plein de politiciens dans sa poche, qui veulent maintenant faire chanter la Hongrie et la Pologne, s’ils souhaitent avoir accès aux fonds de l’UE. »

Le PM hongrois a également accusé le financier milliardaire américain de propager des rumeurs absurdes à son sujet au-delà de la ligne rouge.

En 2015, G. Soros suggéra l’application de sanctions fiscales aux pays réfractaires à l’accueil des migrants invités par Frau Merkel.

L’UE s’oppose également aux efforts de la Pologne pour réformer ses tribunaux.

L’UE qualifie ces réformes d’attaques contre l’indépendance de la justice, mais pour les Polonais, il s’agit tout simplement d’une tentative de se débarrasser d’un héritage népotique de l’ancien régime communiste (et une affaire intérieure à laquelle les fonctionnaires étrangers ne devraient pas s’immiscer).

« En 1989, lors d’une table ronde entre les communistes polonais et l’opposition démocratique, le général Wojciech Jaruzelski, alors président de la Pologne, qui dirigeait un gouvernement de loi martiale pour le compte des Soviétiques, fut autorisé à nommer un tout nouveau groupe de juges de l’ère communiste pour les tribunaux postcommunistes. Ces juges dominèrent notre système judiciaire pendant le quart de siècle qui suivit. Certains sont encore en place. » expliqua le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki en 2017.

La Pologne et la Hongrie ont de bonnes raisos de croire que les dispositions relatives à l’État de droit seraient utilisées comme un moyen pour imposer la soumission aux récalcitrants. En effet, la vice-Présidente du parlement européen , l’Allemande Katarina Berley avait suggéré, qu’ils auraient dû être affamés financièrement avant le vote, au cours duquel ils exercèrent leur droit de veto. Démocratie, dites-vous ?

« L’Etat de droit » est devenu une arme à l’encontre des pays qui s’opposent à l’immigration.» a déclaré V. Orbán.

« Ne vous y trompez pas, le débat sur l’Etat de droit de l’UE n’a jamais vraiment porté sur l’Etat de droit à proprement parler. Si nous revenions sur ces cinq dernières années, nous pourrions clairement observer comment le thème de l’Etat de droit monta en puissance à chaque fois que les forces libérales de l’UE, favorables à l’immigration, ne réussirent pas à imposer leur volonté aux Etats-membres opposés à l’immigration musulmane, comme la Hongrie et la Pologne. » a expliqué V. Orbán sur son blog officiel, détaillant la chronologie des évènements, dont voici quelques extraits.

26 septembre 2015 – Le financier milliardaire George Soros publia son plan en six points pour « reconstruire le système d’asile. » Entre autres suggestions, ce diable proposa que « l’UE «accepte au moins un million de demandeurs d’asile par an dans un avenir prévisible », qu’elle souscrive à des prêts communs, qu’elle renonce au droit des États-nations à la protection de leurs frontières et qu’elle établisse des « couloirs sûrs » pour les migrants.

Mai 2018 – Lors d’une session plénière du Parlement européen à Strasbourg, le président de la Commission Juncker annonça que dans le budget 2021-2027 de l’UE, la Commission européenne allait proposer de lier l’accès aux paiements à un ensemble de critères d’État de droit. Cette mesure visait clairement à faire pression sur les États membres, qui partagent un point de vue différent sur la migration, afin qu’ils se plient à ces critères.

12 septembre 2018 – Recourant à une astuce de vote sournoise, la majorité du Parlement européen favorable à l’immigration adopta le tristement célèbre rapport Sargentini (rédigé par la députée européenne écologiste Judith Sargentini). Ce dernier préconisait l’activation de l’article 7 du Traité sur l’Union européenne, pouvant aboutir à la suspension du droit de vote de la Hongrie au sein des institutions communautaires, en raison de «préoccupations liées à l’Etat de droit». Par exemple … son refus d’accueillir des migrants musulmans !

Septembre 2020 – Le PM Orbán et les autres dirigeants du V4 rejetèrent la stratégie de migration actualisée de la Commission von der Leyen. « Même si vous la reformatez «un quota restera toujours un quota » déclarèrent les dirigeants.

16 novembre 2020 – Comme la dernière version du budget et du fonds de relance de l’UE pour 2021-2027 comprend une conditionnalité arbitraire « d’Etat de droit », les gouvernements de Hongrie et de Pologne ont exercé leur veto sur l’adoption du paquet budgétaire.

18 novembre 2020 – Dans un article intitulé « L’Europe doit tenir tête à la Hongrie et à la Pologne », G. Soros propose un moyen pour permettre à la majorité de gauche de l’UE de « contourner le veto Orbán-Kaczyński. »

En s’ingérant une nouvelle fois dans le débat, le milliardaire Soros, qui n’est porteur d’aucun mandat démocratique de la parts des électeurs européens, prouve sans aucune ambiguïté qu’il exerce avec la collaboration des idéologues de son «Open Society» une forte pression sur ce débat relatif à l’Etat de droit.

A se demander qui dirige réellement l’UE ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Rosaly pour Dreuz.info.

Sources :

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading